Sarkozy s'en va. Ce n'est que le début.

Publié le par S. Sellami

Sarkozy s'en va. Ce n'est que le début.
Donc il parait que Sarkozy s'en va.

Une seconde fois.

Son discours du dimanche 20 novembre 2016 faisait écho à celui du 6 mai 2012. Ce discours était sans saveur. Un discours neutre pour éviter de marquer d'une image ridicule la mémoire collective quand le soir d'une vie politique est enfin arrivé. C'est vrai qu'il a l'air presque soulagé. On ne sait jamais avec Sarko. Il défend avec une telle conviction la moindre de ses contradictions. Il a l'insincérité authentique. Ce discours d'adieu a surpris, puisque sa cuisante défaite et les circonstances de son éviction ont surpris.

Mais nous sommes rapidement passés à autre chose.





 
On le regrettera, évidemment. L'histoire politique de Sarkozy ne s'arrête pas ici.

Il y a d'abord l'impact de son défaite sur la victoire, ou la défaite, des autres. Le "report" de voix sur Fillon sera--t-il aussi fort que la collaboration entre les deux hommes fut stable durant les cinq années du quinquennat précédent ? Dans la rue ou ailleurs, des Sarko-fans déchiraient leur carte des Républicains, ce nouveau et curieux nom de l'UMP devenu la blême emblème de Donald Trump. Quelques-uns, peut-être nombreux, iront grossir le camp du Front national. Quelle était la différence entre Sarkozy et Le Pen depuis le discours de Grenoble ? Le second n'a pas osé allé jusqu'à appliquer son discours. La seconde n'a que son discours.

Il y a ensuite le bilan  du sarkozysme. Ce bilan est partagé par d'autres, au premier desquels Fillon, premier des ministres, collaborateur fidèle, et souvent servile, d'un monarque agité. Le bilan de Sarkofrance sert de mémoire, et d'outil politique pour le combat présidentiel qui s'annonce, puisqu'il est aussi le bilan de FillonFillon a même démarré le quinquennat Sarkozy plus populaire que son patron, on l'a oublié. Fillon a été le Valls de Hollande.

Nicolas Sarkozy partage avec Valéry Giscard d'Estaing l'expérience d'un seul mandat présidentiel. Un mandat que les Français ont voulu unique. Il a fallu lui rappeler une seconde fois. Mais le vrai combat est ailleurs. Il est contre une droite qui entend livrer une coloscopie libérale que la France n'a jamais connue et contre une extrême-droite normalisée par la Sarkofrance depuis une décennie.

 

Libellés : sarkofrance, Sarkozy

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