Un élu français demande à Hollande de reconnaître les crimes commis par la France en Algérie

Publié le par S. Sellami

Un élu français demande à Hollande de reconnaître les crimes commis par la France en Algérie

En France, où la majorité des habitants est favorables à des excuses sur le passé colonialiste de la France en Algérie, selon un sondage Ifop-TSA, des voix continuent de s’élever pour la reconnaissance des crimes commis durant la période coloniale. Mercredi, Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine Saint-Denis (région parisienne), a appelé François Hollande à la reconnaissance des « crimes » commis par la France pendant la Guerre de libération, rapporte ce jeudi le quotidien 20 minutes.

Pour cet élu du Parti socialiste (PS), le président français devrait « laver l’affront » de la déchéance de la nationalité en faisant du 17 octobre « journée nationale de reconnaissance des crimes et du rôle de l’État français dans la guerre d’Algérie ». Il souhaite également que l’histoire de la colonisation et de la décolonisation fasse partie du programme du collège.

« Si nous voulons que les jeunes issus de cette histoire se sentent pleinement français, la République doit reconnaître leur histoire et celles de leurs parents et grands-parents », a-t-il déclaré, rappelant que l’ancien président « Chirac l’a fait avec la reconnaissance du rôle de Vichy dans la déportation ».

Il s’agit de la deuxième demande adressée par un élu socialiste pour la reconnaissance des crimes de la France durant la Guerre de libération. Au mois d’octobre, le député socialiste Patrick Mennucci avait déposé une proposition de loi relative à la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans le massacre du 17 octobre 1961.

Ces demandes interviennent au moment où en Algérie, la question de la reconnaissance des crimes commis par la France durant la colonisation refait surface.

Le 1er novembre, à l’occasion de la célébration du déclenchement de la guerre de libération nationale, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé qu’il « n’y a eu ni rupture, ni recul » sur la question de la mémoire.

| LIRE AUSSI : Entretien avec le ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni

De son côté, le président de l’Organisation nationale des Moudjahidine, Said Abadou, avait appelé les autorités françaises à présenter leurs excuses à propos des exactions commises par la France coloniale en Algérie.

Par Nacereddine Benkharef | Actualité

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