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[Vidéo] Tous les gouvernements mentent, par Arte

Publié le par S. Sellami

Magnifique documentaire d’Arte, chapeau bas !                                                                                                                                        Source : Arte, Oliver Stone, Jeff Cohen, 16-01-2017

 
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Opération impossible

En hommage à “Izzy” Stone, légendaire franc-tireur du journalisme, ses héritiers américains dressent un état des lieux accablant, et passionnant, des médias de masse aujourd’hui.

Isador Feinstein Stone, alias “I. F.” ou “Izzy” Stone (1907-1989) est l’une des figures les plus glorieuses du journalisme américain : farouchement indépendant et engagé à gauche, il a battu en brèche durant des décennies la propagande gouvernementale, dénonçant les abus du maccarthysme comme la ségrégation raciale, la guerre du Viêtnam comme la collusion entre l’industrie et le pouvoir. Au nom de sa devise, “Tous les gouvernements mentent”, il défend âprement la liberté et la démocratie promises par la Constitution dans un bulletin hebdomadaire austère et dépourvu de toute publicité. Placé sous son autorité tutélaire, ce documentaire part à la rencontre de ses héritiers dans l’Amérique d’aujourd’hui – engagée au moment du tournage dans une campagne qui n’avait pas encore été couronnée par la victoire de Trump, mais avait déjà vu éliminé le candidat à l’investiture démocrate Bernie Sanders.

La “crème de la crème”

Ils forment la “crème de la crème” du journalisme indépendant de gauche américain et s’appellent Amy Goodman (Democracy now!), Jeremy Scahill et Glenn Greenwald (créateurs du site d’investigation The intercept, dans la foulée des révélations d’Edward Snowden sur la NSA, qu’ils ont contribué à rendre publiques), Matt Taibbi (chroniqueur politique pour Rolling Stone), David Corn (Mother Jones), Cenk Uygur (créateur de l’émission The young Turks)… On suit aussi John Carlos Frey dans l’enquête patiente qu’il mène au Texas, grâce au soutien financier d’une fondation, sur des charniers, vraisemblablement de migrants assassinés, dont les autorités se désintéressent totalement. Tous ont pour armes un métier qu’ils revendiquent avant tout comme un artisanat et un engagement, et la formidable puissance d’Internet, qui leur a permis de s’adresser directement au public sans dépendre de la publicité. Le réalisateur Michael Moore, le philosophe Noam Chomsky, mais aussi Carl Bernstein, célèbre pour avoir révélé, avec Bob Woodward, le scandale du Watergate qui fit tomber Nixon, joignent leurs voix pour dresser un état des lieux à la fois accablant et passionnant du fonctionnement des grands médias aujourd’hui. Des networks télévisés comme ABC et NBC au vénérable New York times, la concentration croissante des titres, la course à l’audience et la confusion des intérêts publics et privés promeuvent une forme de propagande de masse – en particulier, depuis le 11-Septembre et l’invasion américaine de l’Irak, dans les domaines de la défense et de la sécurité. Une très convaincante enquête à charge qui, au-delà de la question américaine, invite à la réflexion tout citoyen soucieux d’être informé de l’état du monde.

Source : Arte, Oliver Stone, Jeff Cohen, 16-01-2017

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http://www.les-crises.fr
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SYRIE. Deir Ezzor: plus de 500 terroristes de Daesh éliminés par l’Armée arabe syrienne

Publié le par S. Sellami

MamAfrika TV | Par Allain Jules

DEIR EZZOR, Syrie (12h07) – Pendant des semaines, Daesh a multiplié ses offensives contre l’Armée syrienne. Dans ces attaques incessantes, le groupe terroriste a perdu de nombreux hommes dans sa guerre asymétrique.

Plus de 500 combattants de Daesh ont été tués par l’Armée syrienne dans la ville assiégée de Deir Ezzor ces dernières heures. Avec l’appui russe qui maintenant pilonne les positions du groupe terroriste, les choses semblent vouloir s’améliorer. la ville, toujours assiégée, a vu les civils, notamment des femmes, prendre les armes pour dire non à Daesh.

Les cadavres des terroristes qui jonchaient les rues de d’Al-Mohassan et de Huweiqa al-Sakar, lieu des derniers combats, ont vu l’Armée arabe syrienne creuser des fosses communes pour pouvoir enterrer les terroristes morts…Il y a aussi eu beaucoup d’arrestations comme l’illustre cette image d’archive, des terroristes qui voulaient s’enfuir grimés en femme…

Ces derniers seront probablement considérés comme des disparus dans les prisons syriennes selon la presse mainstream qui n’arrête toujours pas de soutenir les terroristes. Les pourparlers d’Astana, au Kazakhstan, mettront les uns et les autres en face de leurs responsabilités…

http://www.mamafrika.tv/
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La machine à broyer du Trump tourne à plein régime !

Publié le par S. Sellami

Hier, c'était l'investiture, le grand jour pour Trump. Et les  grands jours, on ne les loupe pas, j'ai donc regardé avec assiduité les retransmissions et écouté nos commentateurs raconter l’événement tant sur BFM, que sur Itélé, France 2, TF1, LCI ou France Info. Impressionnant, dîtes donc. Dans le genre désinformation, manipulation des images, commentaires orientés, anti-trumpisme généralisé, occultation des aspects négatifs de la présidence Obama, il était difficile de faire mieux. Vraiment !

 

Tenez, premier exemple: la foule. Ils se sont tous accordés, nos informateurs, pour dire qu'il n'y avait pas beaucoup de monde, en tout cas, nettement moins que pour le sacre de cette merveille donnée au monde que fut Obama. A la manœuvre, en France, l'agence de presse nationale qui a transmis à ses clients, vos journaux, et balancé sur les réseaux sociaux cette photo:

 

 
Elle est bien, non ? Surtout, ce presque gros plan sur cette statue équestre et ce magnifique obélisque.... Oui, belle, sauf qu'en ne montrant que la moitié du champs de mars américain elle réduit d'autant la perspective et de fait gomme la moitié de la foule présente. On y voit beaucoup de zones blanches, la conclusion s'impose: pas grand monde. Maintenant, si vous prenez une photo avec plus de recul, presque de haut, d'un endroit d'où on voit tout, ça donne ça:
 
Pas la même mayonnaise, n'est-ce pas... Vous avez repéré à nouveau la statue et l’obélisque ? Alors combien étaient-ils ? On ne saura pas, c'est comme pour nos manifs en France, 900 000 selon les équipes de Trump et la police, à peine 500 000 pour Itélé.
 
Deuxième exemple, voulez-vous ? Jean-Bernard Cadier, le correspondant à Washington de BFM, première chaîne d'info de France comme ils disent, chargé de nous raconter par le menu cette journée. Prenez satweet line (l'ensemble des tweets qu'il a émis) d'hier. Vous verrez que pour 10 tweets émis - tweets qui serviront, entre autre, à la rédaction parisienne pour alimenter ses blablablas - 9 sur 10 sont favorables (voire mignons pour certains) à Obama et ceux qui concernent Trump ne dépareilleraient pas dans les colonnes de Gala ou de Voici quand ils ne sont pas franchement tendancieux. Et lorsqu'il intervient à l'antenne, c'est pour nous dire qu'il y a de fâcheux incidents en ville entre opposants à Trump et forces de l'ordre.
 
Troisième exemple ?  Des opposants en ville, des manifs, des groupes très motivés, mobiles, prêts à en découdre avec la police, quelques milliers de personnes qu'ils ont dit sur France 2. Des milliers, vraiment ?Et ça, c'est des milliers ?:
 
 

 

Allez, à la louche, 1 000 à tout casser ! A tout casser en ville ? Ils ont tellement cassé, brûlé et incendié que les photos-reporters ont tout de même réussi à nous fournir la preuve de ces dégâts causés par ces milliers de manifestants. Tenez, regardez:
 
 

 

Une poubelle brûle ! Impressionnant, n'est ce pas ? Mais la photo circule et nous montre bien, telle que prise par les photographes: une poubelle brûle, une petite dizaine de photographes et deux caméras sont là pour le certifier. Il est vrai qu'une limousine à rallonge a elle aussi été incendiée; je ne vous ai pas mis la photo car vous avez forcément visionné cette scène, elle est passée sur toutes les chaînes. A part ça, quelles vitrines brisées et pi c'est tout. Du pipi de chat pour les parisiens qui ont " vécu " la Loi Travail.
 
Quatrième exemple ? Le JT de TF1 hier soir (le JT du soir de TF1 est le JT le plus regardé d'Europe). Vous l'avez vu ? Non ? Allez sur leur site, il y est encore. Voilà la chaîne number one de France et d'Europe qui nous raconte cette journée historique en 3 minutes montre en main, soit trois fois moins que les 2 documentaires qu'elle consacrera en fin de journal aux animaux qui ont froid l'hiver et aux gibbons et autres orang-outans d'Afrique !
 
Cinquième exemple ? Seule une intervenante, sur Itélé ou BFM, je ne sais plus, a essayé de dire, maladroitement, ce qu'elle pensait de Obama (dont le prénom, en entier, est Barack Hussein). Elle avait à peine finie sa phrase: " Obama est peut-être plus musulman que chrétien " qu'elle était éjectée du plateau et que la chaîne, sur twitter, se confondait en excuses.
 
Sixième exemple ? France 2 et donc France Info qui ce matin ironisaient sur les piètres qualités de danseur de Trump et sur sa cravate trop rouge.
 
Septième, huitième, neuvième, dixième exemple, je pourrais vous en raconter autant tant cela a été un vrai festival anti-Trump sur nos écrans hier. Quant à aujourd'hui, on nous annonçait une marche des femmes avec 1 million de nanas en colère, au moins, elle seront tout juste deux cent mille ! Mais que Trump se méfie, le gars de BFM vient de nous le dire, il faudra qu'il prenne en compte cette opposition ! Et un autre journaliste oser dire: " Cette manifestation, avec 200 000 personnes, peut-être 300 000, sera un véritable désaveu pour Trump, un désaveu qu'il ne pourra pas ignorer ". Je n'ai pas le souvenir que les manifestations anti mariage zinzin, réunissant plus de 500 000 personnes à Paris, n'aient en quoique ce soit été prises en compte par notre Président. (à l'instant, la journaliste de BFM annonce... 100 000 personnes à cette marche des femmes de Washington et l'affiche en bas d'écran). Un autre journaliste, sur Itélé, annonce des manifestations anti-Trump " dans le monde entier " tout en ayant du mal à citer  d'autres villes que Paris, Londres ou Rome...
 
Alors certes, il est "étrange", si "inhabituel" par rapport à ce dont on a l'habitude à ce niveau de responsabilité qu'il peut effrayer, faire peur. il est vrai que le personnage est clivant, il est grossier, un brin vulgaire, inhabituel, raciste, dit-on, etc... Il est vrai que son programme - pour ce qui nous en a été transmis - est pour le moins renversant. Il est vrai que sa popularité, en tout juste début de mandat, est au plus bas, deux fois moins élevée que celle d'Obama. Il est vrai que le personnage est choquant pour beaucoup d'entre nous. mais est-ce cela qui autorise nos médias à raconter tout et n'importe quoi sur le bonhomme ?
Oui, si j'en crois Natacha Polony, la seule journaliste à avoir eu selon moi un minimum de recul sur tout cela. Ce matin, sur Europe, elle expliquait qu'elle avait, la semaine écoulée , épluchée une quantité folle de journaux français et européens et qu'elle avait été impressionné parce ce qu'elle y avait lu: un total copié-collé, comme durant toute la campagne électorale, de ce que les médias américains, presse ou télé, très largement opposés à Trump, avaient raconté sur le bonhomme: ses frasques, son côté extravagant, ses " bons " mots (souvent tronqués), sa réussite forcément soumise à caution, ses propositions choquantes, etc... Bref nos médias européens se sont contentés de pomper le pire de Trump et de son programme sans chercher à aller plus loin. Ce n'est que dans un journal allemand, il me semble, qu'elle a trouvé un tout petit article qui analysait les propositions en matière de fiscalité, propositions que Polony trouvait très intéressantes, tout comme elle trouvait intéressant... qu'aucun autre journal n'en ait parlé. Qui d'ailleurs, en France, peut se targuer d'avoir lu avec attention le programme de Donald Trump ou à défaut d'avoir cherché, par lui-même, à en savoir un peu plus sur le bonhomme que ce que les médias nous en ont dit ?
 
Tout ça pour dire que notre opinion à propos de Trump - nous ne serions que 16 % en France à en avoir une opinion favorable - est possiblement, certainement ?, artificielle, fabriquée... manipulée.
 
En attendant, il a été élu à la loyale, sans rien cacher de ce qu'il pensait et de ce qu'il est; on pourrait donc attendre un peu avant de considérer le bonhomme comme le monstre qu'il n'est sans doute pas. En tout cas, personnellement, le bonhomme  m’intéresse et je suis aussi curieux qu'impatient de voir ce qu'il va être capable de faire. Un gars légitimement élu dont on dit autant de mal ne peut être qu’intéressant. Je comprends parfaitement qu'il fasse peur, d'ailleurs, c'est bien souvent quand on a peur qu'on raconte n'importe quoi.
 
NB: Aux dernières nouvelles et en moins de 10 minutes, sur BFM, on est passé à 500 000 manifestants et " le chiffre de un million pourrait être atteint rapidement "
 
Folie passagère 3429.
Résultat de recherche d'images pour "parade Trump"
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr
 
http://corto74.blogspot.com
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[Vidéo] Syrie : Casques Blancs, le masque de la terreur

Publié le par S. Sellami

Les fameux Casques Blancs, dont un responsable a été reçu en grande pompe à l’Elysée par François Hollande (mais refoulé à l’entrée des Etats-Unis pour ses liens avec des organisations terroristes), nominés pour le Prix Nobel de la Paix, et prochainement adaptés à Hollywood par George Clooney, sont-ils les héros des temps modernes que nous présente la presse française et occidentale ou les dignes épigones des tueurs du Bataclan ?

21 janvier 2017
Source: Sayed Hasan
http://arretsurinfo.ch/
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Benoit Hamon : « reconnaître la Palestine »

Publié le par S. Sellami

Benoit Hamon : « reconnaître la Palestine » pour « l'intégration d’Israël dans son environnement régional »

C'était lors du dernier débat des primaires. Sur certains sites communautaristes juifs, il est qualifié "d'islamo-gauchiste..."

Opportunisme politique, peut-être. Le Canard Enchaîné avait d'ailleurs révélé cette phrase : « il s’agit du meilleur moyen pour récupérer notre électorat de banlieue et des quartiers, qui n’a pas compris la prise de position pro-israélienne de Hollande, et qui nous a quittés au moment de la guerre à Gaza »."

Mais il faut lui reconnaître un certain courage.

==> "Des associations pro-palestiniennes avaient cependant trouvé cette résolution timide car elle renvoyait « l’occupant, 4ème ou 5ème puissance militaire mondiale, seul détenteur de la bombe atomique au Moyen Orient, dos à dos avec un peuple occupé qui ne possède aucune armée »."

==> "En 2010, lors de l'arraisonnement par Israël de la flottille de bateaux qui souhaitait briser le blocus de Gaza, Benoit Hamon alors porte-parole de son parti avait exprimé « l’émotion du PS et sa condamnation à l’action inacceptable et très choquante d’Israël contre la flottille humanitaire » dont « l’existence est la conséquence du blocage de Gaza ». Il avait déploré « l’usage de la force par Israël [qui s'était] conclu par un bain de sang »."

https://www.facebook.com/ThePrairie.fr
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Prédicat pur arabica

Publié le par S. Sellami

Wallah laadhim, c'est la première fois de ma vie que je grammatise...
Non, tu n'entends rien ou quoi, je parle céfranc pourtant... j'ai dit grammatise, je dirais même que je kilogrammatise...
Merde débouche-toi le nez petit merdeux... tu vois je n'utilise même pas tout mon vocabulaire, j'aurais dû te dire petit morveux, même si tu as un gros nez, j'ai pas l'impression que ça t'aide à te faire sentir...
Non je n'ai pas dit que tu pues, ni que tu puais à l'imparfait parce que je ne suis plus du genre insultant... peut-être parce que je suis un vrai sultan...
Tu as vu passer la rime... parce que l'expression aurait été plus inspirée si j'avais dit que j'étais un vrai seigneur... putain l'accord du verbe c'est comme un petit déjeuner sur l'herbe : tu tartines en imaginant la plus belle colline.
Voilà, voilà, je te fais au passage un petit cours de grammaire.

 

Quoi ? Qu'est-ce que tu me chantes ?
Tu as horreur de cette matière ?
T'es mal barré mon frère... si l'extrême droite passe, tu ne te verras même pas franchir la frontière, c'est le retour au bled pour tous ceux qui ne maitrisent pas la langue de Molière.
Comment veux-tu que je te l'explique en deux mots, non je ne suis pas MDR,... je suis vénère, c'est du verlan, il vaut mieux dire : je suis énervé... ou j'ai les nerfs à vif mais dans ce cas ça veut dire que je suis à deux doigts de t'arracher la tête.
Non ! Je ne m'énerve pas. Tu m'énerves.
C'est le même verbe, mais c'est pas le même sujet, et le sujet, c'est toi , pigeon... Ça y est... tu as pigé que c'est toi le pigeon, que pour baiser l'occupant, il faut maitriser son dialecte et être au diapason avec sa conjugaison... désolée si je te parais pédante mais j'ai horreur des pédés qui mettent la langue où tu sais, au lieu de la tourner sept fois dans leur palais.

Non, arrêtes avec ces clichés abscons, je veux dire à la con, l'éducation nationale ne cherche pas à nous pourrir la vie, elle fait tout pour qu'on ne lui pourrisse pas la sienne.
Il n'y a rien de moins compliqué, ils ont même tout simplifié pour que nous leur parlions ni arabe, ni hébreu.
Ouvre bien les yeux même si tu es au téléphone :
Avant une phrase était composée d'un sujet, d'un verbe et d'un complément, direct ou indirect peu importe. Il y avait trois entités pour dire quelque chose de sensé.
Par exemple : nique ta mère.
Le sujet c'est moi, niquer c'est le verbe approprié et ta mère fait office d'objet. C'est curieux ? Eh tarba, ça n'a rien de curieux... mais j'ai l'impression que ton vœu a été exaucé : figure-toi qu'ils ont coupé la poire en deux. Ils ont compris que ce n'était pas très clair pour les écoliers d'origine étrangère : les rebeux, les renois et les jeufe... (c'est feuj en verlan) ne sois pas relou, écoute-moi :
Et ne te casse plus la tête : il n'y aura plus de sujet, de verbe ni de complément, surtout qu'on ne sait jamais où, quand et comment ça se passe ... on efface tout et on n'en retient plus que deux : un sujet et un prédicat.
Oui, je sais que c'est nouveau, mais comme tu ne sais rien de l'ancien, estime-toi heureux.
Je reprends le nom de ton groupe de rap de merde : Nique ta mère :
Le sujet, c'est toujours moi, la nique et ta mère deviennent le prédicat.
C'est simple comme bon-jour !
C'est le code d'accès le plus commode pour analyser ton merdier...
Par exemple :
Si je dis que je nique ta mère, ton père, ta sœur et ton frère, c'est toujours moi le sujet et tous les membres de ta famille constituent : le prédicat.
Et même si je les nique pas, je fais juste avec eux un pique-nique, ils auront toujours la même fonction grammaticale : prédicat.
Comment tu vas le retenir ?
Il n'y a pas plus facile, ça rime avec CACA...
On ne te demande plus à qui, à quoi, ni pour qui, ni pour quoi mais dis moi juste ton prédicat et j'étudierai ton cas !

https://www.lejournaldepersonne.com
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Le Plan Condor en Amérique du Sud ou le processus de fabrication de « l’ennemi intérieur »

Publié le par S. Sellami

UNE RÉFLEXION POUR LE PRÉSENT
INTERVIEW DE GABRIEL PÉRIÈS MENÉE PAR EVA LACOSTE.

Avec l’aimable autorisation de la revue www.golias.fr.

Il y a quarante ans était lancée officiellement l’opération Condor à Santiago du Chili. Les dictatures en place au Chili, au Paraguay, au Brésil, en Argentine, en Uruguay et en Bolivie mèneront de concert des actions clandestines contre leurs opposants. Mais en 1975, tout était déjà en place pour assurer une coordination des forces policières, militaires et de renseignement, comme le démontre l’enseignant-chercheur Gabriel Périès dans l’interview qu’il a accordée à Golias.

Des liens inter-polices étaient affirmés dès 1905 durant la conférence de Buenos Aires, suivie d’une seconde en 1920 où apparaissent les notions de « délinquant subversif » et de « sécurité nationale », qui seront les piliers de la période des dictatures dans le Cône sud.

Véritable multinationale de la répression, le Plan Condor se poursuivra jusque dans les années 1980. Il bénéficiera du soutien de Washington, de la CIA, des épiscopats et du Vatican. Les services de renseignement occidentaux apporteront leur appui, la France importera, à partir de 1956 en Argentine, les méthodes contre-insurrectionnelles utilisées durant la guerre d’Algérie, tandis que les dictatures espagnole, italienne ou portugaise emprisonneront ou exécuteront les militants expulsés dans leur pays d’origine après la conférence de 1920.

Si cette coordination trans frontière est bien connue à partir de son inauguration, le 25 novembre 1975, on parle moins de la période qui l’a précédée. Sans doute parce qu’elle évoquerait des compromissions gênantes et plus encore mettrait le doigt sur la continuité d’un processus qui avance par étapes.

Dans un texte rédigé à notre intention et publiée en annexe de ce document, Gabriel Périès livre une réflexion sur la transformation du régime politique français depuis 2008, sous la présidence Sarkozy, avec le Livre blanc de la défense qui entérinait la notion de sécurité nationale dans le cadre législatif français, et le retour de l’État au sein du commandement intégré de l’OTAN, dispositif transnational hérité de la guerre froide.

En 2009, les débats sur l’identité nationale faisaient écho à ceux lancés par les militaires argentins sur ce qu’était l’identidad national, dans le cadre de la défense de la sécurité nationale et la lutte contre un ennemi intérieur.

La loi de programmation militaire 2014-2019, Patriot Act à la française, marque une étape supplémentaire en élargissant les champs de la surveillance et du renseignement. Les accords qui ont conduit au Plan Condor en Amérique du Sud, interrogent aujourd’hui sur des dérives qui pourraient affecter les libertés individuelles et collectives et l’exercice de la démocratie.

AUX ORIGINES DU PLAN CONDOR : UNE HISTOIRE OCCULTÉE

Lorsque se met en place en 1975 un terrorisme d’état transnational en Amérique du Sud, l’extermination des opposants s’inscrit dans la continuité d’une série d’accords inter-polices conclus dès le dé-but du XX’ siècle.

Une mémoire entachée notamment par les soutiens français et étasuniens, qui peine encore aujourd’hui à émerger. Enseignant-chercheur, auteur de nombreux travaux de science politique et latinoaméricaniste, Gabriel Périès analyse le contexte et les étapes qui ont ouvert la voie aux dictatures jusqu’aux années 1980.

Propos recueillis par Eva Lacoste.

Golias : Comment expliquez-vous que le Plan Condor, lancé officielle-ment par le général Pinochet en 1975, ait pris une telle ampleur ?

Gabriel Périès : Cette multinationale de la répression est inaugurée le 25 novembre 1975 à Santiago du Chili, après une réunion entre responsables des services de renseignement du Chili, du Paraguay, du Brésil, de l’Uruguay, de l’Argentine et de la Bolivie. Mais, à ce moment, tout était déjà en place pour une coordination des forces de sécurité policières et militaires et de renseignement des dictatures du Cône sud, qui prendra le nom de Plan Condor.

Golias : Quelle analyse faites-vous de ce processus ?

G. P. : L’Argentine joue un rôle primordial, bien avant le coup d’état militaire du 24 mars 1976 mené par Jorge Rafael Videla. La notion de seguridad nacional émerge de la loi 4144 de 1902 dite loi de « résidence », dont l’article 2 détermine que « le pouvoir exécutif pourra ordonner la sortie du territoire de tout étranger dont la conduite remet en cause la sécurité nationale ou perturbe l’ordre public ». La loi de résidence sera abrogée en 1958 par le gouvernement démocratique du président Frondizi, avant d’être restaurée par le général Ongania après son coup d’état de 1966. Si on fait l’histoire de cette coordination, on peut déterminer que celle-ci est instituée à partir de deux conférences tenues à Buenos Aires en 1905 et 1920, qui confirmeront le rôle central de l’Argentine. Au cours de la première sont représentées les polices de Buenos Aires et de La Plata (Argentine), de Santiago du Chili, de Montevideo (Uruguay) et de Rio de Janeiro (Brésil).

Dans le cadre de ces accords, il s’agit d’échanger de façon permanente les antécédents des individus jugés dangereux pour la société, depuis les simples criminels jusqu’aux ouvriers revendicatifs, les syndicalistes et les militants du mouvement anarchiste, dans un contexte d’importantes vagues d’immigration qui augmentent rapidement la population urbaine. Le concept de « délinquant subversif », pilier des pratiques génocidaires de la période de la dictature des juntes en Argentine entre 1976 et 1983, n’émerge pas dans les années 1970, mais bel et bien en 1905. Dès lors se met en place une militarisation des forces de police et une policiarisation des forces militaires. Car ce sont des militaires qui organisent la police, et des policiers qui interviennent dans la répression des grèves.

Golias : Quels seront les effets immédiats de cette première conférence ?

G. P. : Cette conférence de 1905 sera suivie cinq ans plus tard en Argentine, par la loi dite de Défense sociale, texte à travers lequel est mis au banc de la société tout ce qui a trait au mouvement anarchiste, syndicaliste révolutionnaire et socialiste. Cette loi traque la simple propagande, la détention de journaux ou d’ouvrages et les actions collectives. Elle est promulguée dans l’année qui suit l’assassinat, en novembre 1909, du colonel Falcon, le ministre de l’Intérieur de l’époque, par un anarchiste russe, Simon Radowitzky.
Attentat en représailles à la très violente répression du 1 er mai 1909, dont Falcon avait diligenté l’essentiel des forces répressives lors de la commémoration du centenaire de l’indépendance de l’état argentin.

Golias : Et la seconde conférence ?

G. P. : La conférence de 1920 à Buenos Aires confirme les liens inter-polices, mais rassemble cette fois des représentants des ministères de l’Intérieur des pays qui participeront en 1975 à l’inauguration du Plan Condor.

L’Argentine, le Chili, l’Uruguay, le Brésil, le Paraguay et la Bolivie décident de s’impliquer de façon permanente, de « coordonner des procédés qui servent à la défense sociale » et à réfléchir à « un moyen de rendre plus étroits les liens entre les polices respectives ». Il s’agit d’échanger les antécédents des individus « dangereux pour la société », parmi lesquels les militants ouvriers.

L’Argentine, le Chili et le Brésil adopteront les positions les plus dures en ce qui concerne la répression et les extraditions des militants révolutionnaires vers leur pays d’origine. Les notions de « délinquant subversif » et de sécurité nationale apparaissent alors clairement, prélude aux dictatures dans le Cône sud. La conférence de 1920 se déroule sous la présidence d’Hipolito Yrigoyen, alors à la tête de l’état argentin. Un an après la « semaine sanglante » de 1919 qui avait vu l’écrasement brutal de mouvements revendicatifs socialistes et anarchistes. La conférence sera suivie, en 1921, par la violente répression par l’armée du mouvement de revendications sociales et salariales des ouvriers agricoles de Patagonie qui fera plusieurs centaines de victimes. Enfin, cette conférence se situe trois ans après la révolution d’Octobre.

Golias : Quel sera le principal instrument de la mise en place de ces accords ?

G. P. : Dans ces deux conventions de 1905 et 1920, il convient de souligner le rôle central de Juan Vucetich, un fonctionnaire de police travaillant à La Plata, capitale de la Province de Buenos Aires, l’Argentine étant un État fédéral. Ce spécialiste de la police scientifique naissante, d’origine croate, crée la fiche dactyloscopique d’identification des délinquants en 1891. Vucetich s’appuie sur les avancées de la systématisation des empreintes digitales du Britannique Galton qu’il revendique comme son maître. La « classification Vucetich » comprend les photos, la classification des empreintes digitales, les antécédents judiciaires et ceux relatifs à la conduite, la filiation ou des données d’état-civil. Une image issue de la période d’application du Plan Condor illustre parfaitement le propos. Celle de la photographie d’un mi-litant emprisonné en 1976 au Paraguay, sous la dictature du général Alfredo Stroessner, exhibant sa fiche dactyloscopique paraguayenne alors qu’il est argentin, et dans laquelle figure sa date d’entrée dans le pays et les conditions de son militantisme en Argentine.

Golias : Il y a donc bien une continuité de fait depuis le début du XXe siècle ?

G. P. : Le processus met en effet en relief une continuité, plus que des ruptures, entre le syndicaliste défini comme « délinquant subversif » au début du XXe siècle et les expressions telles que « bandes de délinquants subversifs marxistes » dans les années 1970. Sur cette base, les gouvernements civils péronistes chercheront à anéantir dès 1973 les Montgeron, organisation politico-militaire des « péronistes de gauche », et les mouvements guévaristes ERP-PRT (Ejercito revolucionario del pueblo-Partido revolucionario de los trabajadores). Comme les Juntes après le coup d’état argentin du 24 mars 1976, qui auront recours à des techniques de guerre contre-insurrectionnelles importées de France. Ce processus est d’autant plus intéressant, que se crée en 1923 la Commission internationale de police criminelle, ancêtre d’Interpol.

Le système Vucetich va être adopté par toutes les polices comme système de fichage, avec photos, empreintes et antécédents. On pénalise sur le plan juridique l’ennemi politique, comme un pur criminel, à l’échelle intercontinentale.

Golias : Comment la dictature argentine en est-elle venue à l’enlèvement de nouveaux-nés ?

G. P. : Cette pratique était déjà en oeuvre durant la conquête du Désert exécutée par l’armée argentine entre 1879 et 1881, pour obtenir la domination totale sur les régions du sud de la Pampa et de la Patagonie peuplées par les Indiens Mapuches, Tehuelches et Ranqueles. Il était fréquent de tuer les hommes et de garder en vie les femmes enceintes jusqu’à leur accouchement. Elles étaient ensuite exécutées, et leurs enfants étaient confiés à des militaires ou à de grands propriétaires terriens pour fournir une main-d’œuvre tenue dans un état proche de l’esclavage.

Les militaires qui ont participé à la campagne du Désert sont les mêmes que ceux qui organiseront la police à partir de 1902 et transmis des pratiques héritées d’un système néo-colonial associé à des pratiques d’extermination des populations indiennes. Parmi eux, le colonel Falcon, à l’origine de la répression de 1909, dont la carrière culmine après 1905. On se situe dans une trame historique très violente, où les pratiques d’une colonisation interne s’appliquent contre l’opposant politique et social qualifié d’ennemi.

Il ne faut pas oublier le legs de cet-te période où des enfants indiens ont vu leurs parents assassinés, et ont fait l’objet d’un véritable trafic dans le but d’exterminer ces populations et détruire leur culture. Les enlèvements d’enfants ont aussi existé sous le franquisme. Lorsque le juge Baltasar Garzon a tenté de faire ouvrir les fosses communes où se trouvaient les parents ou les grands-parents des enfants de Républicains adoptés ou placés dans des institutions religieuses espagnoles pour leur donner une « bonne éducation » – et ce à la demande des propres descendants des victimes des franquistes – il a été déchargé du dossier en 2012 et suspendu de ses fonctions pour une durée de onze ans…

Golias : On a aujourd’hui un curieux manque de mémoire sur cette période qui a précédé les dictatures. Comment l’expliquez-vous ?

G. P. : Depuis la fin de l’ère dictatoriale en Amérique latine, on a un peu botté en touche pour dire quelles en étaient les origines, tant intérieures qu’extérieures, dans la propre histoire sociale des États concernés, tout com-me en Europe. Ces silences renvoient à des responsabilités qui incombent à des secteurs très larges de la société, silencieux ou complices, avant et après la période des dictatures, avec leurs propres traditions conservatrices et réactionnaires, héritées par exemple du national-catholicisme, pro-nazi comme dans le cas de l’intellectuel argentin Bruno Genta ou directement nazi comme l’Allemand Carl Schmitt.

Dès que Juan Peron prend la pouvoir en 1946, l’Argentine accueille un grand nombre de nazis, Klaus Barbie, Eichmann, le Croate Ante Pavelic, entre autres… Plus tard, les militants de l’OAS dont certains joueront un rôle crucial dans les années 1970. Mais l’Argentine d’aujourd’hui montre un chemin très intéressant de récupération de la mémoire et de l’action du Droit dans la condamnation des principaux responsables du régime des Juntes pour crimes contre l’humanité et génocide.

Golias : Des responsabilités et complicités naturellement plus larges…

G. P. : L’Espagne du général dictateur Miguel Primo de Rivera (1923-1930), puis franquiste (1939-1975), l’Italie mussolinienne (1922-1945), le Portugal de Salazar (1928-1970), l’Allemagne nazie… ont profité de cette coordination inter-polices pour lutter contre les mouvements de contestation sociale. Dans le cadre de l’application des lois de résidence et de défense sociale, un grand nombre de militants ouvriers et syndicalistes seront ainsi renvoyés dans leurs pays d’origine pour y être exécutés ou incarcérés. Il ne faut pas oublier par ailleurs que le siège de la Commission internationale de police criminelle, qui se trouve à Vienne, tombe entre les mains de la Gestapo en 1942.

Golias : Des complicités au nombre desquelles il faut compter l’Église catholique…

G. P. : Il ne faut pas oublier que les différents épiscopats au Chili, en Argentine, au Brésil, appuyés par les courants nationaux-catholiques qui existent depuis les années 1920, et les différentes structures catholiques du type vicariat aux armées, vont également jouer un rôle déterminant.

Ils apporteront leur soutien, tout comme le Vatican, lorsqu’il s’agira de réduire à néant les tenants de la théologie de la libération de Leonardo Boff, qui demandent alors une redéfinition du rôle de l’Église catholique dans sa mission sociale et chrétienne auprès des plus démunis. Cette tendance sera pourchassée, et on verra en Argentine, com-me sous l’Inquisition, des hommes d’église comme von Wernich, aumônier de la police, participer à des séances de torture dans les centres clandestins de détention, avant d’être condamné en 2007 pour crime contre l’humanité.

Golias : Quel a été le rôle des États-Unis ?

G. P. : Dans ce contexte, il convient de rap-peler qu’en 1943 se réalise un coup d’état pro-Axe en Argentine suivi d’une chasse aux sorcières anti-communiste. Le 24 décembre de la même année est créée la Police Fédérale Argentine, en lien avec le Federal Bureau of Investigation qui est justement en relation avec la Commission internationale de police criminelle. On peut dire que c’est à ce moment que la guerre froide commence -ou ne fait que perdurer.

La fin de la Seconde Guerre mondiale approfondit le processus de collaboration militaro-policière avec le Traité inter américain d’assistance réciproque ou Traité de Rio, signé en 1947, équivalent de l’Otan pour l’ensemble du continent américain, mais dont le Canada refuse le contenu. Ce processus « diplomatique » entérine la création de La Junte inter américaine de défense en 1942, et les accords de formation des cadres militaires qui, de facto, assureront une coordination entre les dictatures latino-américaines. Sans oublier la fameuse École des Amériques ouverte en 1946, qui servira également de lieu de formation aux techniques contre-insurrectionnelles, directement sous le contrôle des États-Unis.

Golias : Et le rôle de la France ?

G. P. : Tous les services de renseignement du camp occidental y ont mis la main pendant la guerre froide, et plus particulièrement la France, dans la formation de cadres militaires et la vente d’armes. A partir de 1956, la doctrine contre-insurrectionnelle dite de la « guerre révolutionnaire », élaborée en Indochine, appliquée en Algérie et en Afrique subsaharienne est importée au sein des forces armées argentines à travers les missions françaises.

On peut même situer à 1951 le début de la formation d’officiers argentins au sein de l’école supérieure de guerre de Paris. Il y a eu depuis cette époque une véritable collaboration croisée. Cette doctrine a fait également un détour par les USA, puisque le futur général Paul Aussaresses et le colonel Jean Dabezies, anciens des groupes commandos mix-tes aéroportés en Indochine et de la bataille d’Alger en 1956-58, vont enseigner à Fort Bragg et à Fort Leavenworth, hauts lieux de formation des Forces spéciales nord-américaines. Le général Aussaresses, par ailleurs, tout en travaillant pour Thomson, ira enseigner certaines techniques aux spécialistes du renseignement, alors impliqués dans le Plan Condor, et ce, à la base de Manaus au Brésil en 1975.

Golias : Cette collaboration a-t-elle eu des répercussions en France ?

G. P. : Elle en a eu au moins pendant la période giscardienne, puisque les services de renseignement de la Marine argentine ouvriront une cellule d’information, le Centro Piloto de Paris, pour espionner les exilés politiques, avec l’accord de la DST (Direction de la surveillance du territoire). J’ai réussi à établir la présence du terrifiant Alfredo Astiz, « l’ange blond de la mort », en 1978 à Paris, après avoir torturé et fait disparaître les Sœurs Alice Domon et Léonie Duquet. Beaucoup de Français, au moins une vingtaine, sont portés disparus pendant cette période, alors même que des officiers français sont directement intégrés à l’état-major des forces armées argentines pendant la période de la dictature et avant, depuis 1972 plus exactement.

Sans s’étendre sur la question car l’affaire est en cours d’instruction… Mario Sandoval, ex-officier de la Police fédérale argentine et membre des escadrons de la mort de la fameuse École supérieure de mécanique de la Marine (ESMA), un camp d’extermination situé en plein cœur de Buenos Aires pendant la dictature des Juntes, est encore en France malgré une demande d’extradition émanant de l’État argentin. Il est vrai qu’il a pris la nationalité française et a été un des conseillers du président Sarkozy en matière de sécurité et de politique internationale, avec la Colombie notamment. Ce fait a été rendu public devant la cour d’appel de Paris le 9 avril 2014. L’extradition de Sandoval a été acceptée le 28 mai, mais ce dernier a fait un recours en cassation.

On voit aujourd’hui combien il difficile d’ouvrir un débat public sur le rôle de l’armée française pendant le génocide rwandais. Il en est de même dans le rôle de l’état français au Cameroun dans les années 1948-1971, où des populations seront arrosées au napalm et des dirigeants politiques assassinés, comme Félix Moumier ou Ruben Um Nyobé. Cet épisode guerrier a été totalement caché par les guerres d’Indochine et d’Algérie. Quelques rares chercheurs comme Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, se sont penchés sur cette guerre occultée.

Golias : La difficulté d’accès aux archives n’est-elle pas aussi l’expression d’une volonté d’occulter le passé ?

G. P. : La connaissance du Plan Condor émerge en 1992 avec les découvertes de Martin Almada, avocat et universitaire paraguayen, des archives du Plan Condor abandonnées dans un commissariat. Elles ont été déclassifiées et ouvertes aux chercheurs à Asuncién. De mon côté, j’ai pu travailler sur celles de l’École de Guerre de Paris et retrouvé celles des conférences de Vucetich de 1905 et de 1920, non pas en Argentine où elles semblaient avoir disparu des Bibliothèques Nationale et du Congrès, mais à Madrid ! Je les ai mises directement à la disposition des chercheurs.

Golias : Le dispositif militaro-policier mis en place par les dictatures se poursuit-il aujourd’hui sous d’autres formes ?

G. P. : Il y a dorénavant un renforcement démocratique, des allers-retours entre les gouvernements démocratiques et des gouvernements plus ou moins conservateurs, autoritaires, liés au secteur des grands propriétaires terriens qui ont été des pourvoyeurs de l’ordre y compris militaire. L’industrialisation et la sortie de la guerre froide rompent, pour une large part, avec cette logique du pouvoir latifondiaire qui s’opposait au déploiement industriel, au nom du risque syndicaliste et révolutionnaire.

Toutefois, le rattrapage est aujourd’hui nécessaire, car de nouvelles exigences ont émergé avec le développement de la classe moyenne. Celle-ci s’est multipliée par trois en Argentine et au Brésil où les besoins en transports, hôpitaux et services publics ont été mis en lumière durant la Coupe du monde 2014. Il faut aussi tenir compte de nouveaux acteurs : les Peuples originaires, dont les voix ne sont plus muselées… notamment dans la Bolivie d’Evo Morales et l’Équateur de Rafael Correa. N’oublions pas aussi le nouveau contexte de lutte contre le trafic de drogue, qui signe un retour des logiques de la lutte contre un ennemi intérieur, pour reprendre l’expression de Mathieu Rigouste.

Golias : Quelles sont vos principales inquiétudes ?

G. P. : Ce n’est pas tant pour l’Amérique latine que j’exprimerai des inquiétudes, mais plutôt pour le monde dit « occidental » de la période post-11 Septembre et par rapport au bloc de normativité qui émerge avec le Patriot Act, les affaires Prism-Snowden… et le retour des dispositifs militaro-policiers qui reposent sur la même base doctrinale, la fameuse doctrine de la sécurité nationale nord-américaine et les doctrines militaro-policières des colonels Trinquier et Galula qui retrouvent grâce aujourd’hui en France dans le cadre de la lutte contre l’ennemi intérieur et le contexte de la déstabilisation du Moyen-Orient ou de l’Europe.

Les crises maliennes, mauritaniennes, libyennes, syriennes, irakiennes, afghanes, égyptiennes, israéliennes, ukrainiennes… font que l’Europe, plongée dans une récession et une crise économique majeures, reconstruit un nouvel ennemi intérieur.

Le « jeune-jihadiste-de-banlieue » en constitue la figure idéal-typique comme diraient les sociologues, dans un curieux remake favorisant un retour en grâce des méthodes de la lutte anti-subversive, déjà appliquées sous d’autres cieux et à d’autres périodes : en Indochine, en Algérie, en Argentine, au Cameroun ou au Rwanda. Espérons et soyons vigilants à ce que la politique et l’espace social ne redeviennent pas le lieu de la résolution de la relation ami-ennemi.

Références

1. L’Ennemi intérim ; la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, de Mathieu Rigouste, éd. La Découverte, 2009.
N. B : Sur le Plan Condor, voir les travaux de Gabriel Périès, du chercheur étasunien John Dinges et de la journaliste d’investigation française Marie-Monique Robin.

À propos de Gabriel Périès

Docteur en Science politique et en Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Gabriel Périès est professeur (HDR) à l’Institut Mines-Télécom/ École de Management d’Évry. Il est, depuis 2006, chercheur dans le groupe « Éthique, technologies, organisations, société » (ETOS) à l’Institut Mines-Télécoms et au Groupe de Recherche sur la Sécurité et la Gouvernance de l’Université Toulouse 1 Capitole.
Depuis 2013, il a intégré le Laboratoire Sens et Compréhension du Monde Contemporain (LASCO Paris-Descarte/Institut Mines-Télécom). Gabriel Périès est Visiting Professor dans plusieurs universités argentines, et il est par ailleurs juge assesseur représentant le Haut Commissariat aux réfugiés à la Cour nationale du droit d’asile.
Gabriel Périès est spécialisé dans les usages politiques des nouvelles technologies de l’information et de la communication et dans les doctrines contre-insurrectionnelles. Membre des comités de rédaction des revues Cultures&Conflits et Mots, les langages du Politique (Sciences-Po Lyon/ENS Lyon), il a signé de nombreux articles parus en France et à l’étranger. Il est notamment l’auteur, avec David Servenay, de Une guerre noire, enquête sur les origines du génocide rwandais, 1959-1994(éd. La Découverte, 2007).

Publications récentes : La subversion prise par le bout des doigts.
– Aux origines policières du Plan Condor : de la lutte contre la délinquance intérieure à la coalition d’états contre la subversion internationale, dans D. Linhardt et C. Moreau de Bellaing (Dir.). Dossier 2013 : Ni guerre, ni paix, Politix n° 104, vol. 26, p. 133. .
– Les Représentations de la guerre d’Algérie dans le champ révolutionnaire argentin (1961-1975), Actes du Colloque BNF oct. 2012, dans Catherine Brun (Dir.): Algérie, d’une guerre à l’autre, Pres-ses Sorbonne Nouvelle, octobre 2014.
– La Gestion des identités numériques : entre la confiance et la sécurité nationale, dans P-A Chardel (Dir.), Politiques sécuritaires et surveillance numérique, Les Essentiels d’Hermès/CNRS, Éditions, octobre 2014. n E. L.

http://www.madaniya.info/
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Syrie: Ce fameux drapeau à 3 étoiles

Publié le par S. Sellami

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La révolution pour la liberté, ce fameux drapeau à 3 étoiles. Vous savez pourquoi les djihadistes affirment qu’ils viennent combattre ici pour la liberté? Parce que les libertés qu’ont les gens qui vivent ici, le droit de parler, de danser, de séduire, de faire l’amour, de vénérer tel ou tel Dieu, de réaliser ses rêves, … n’en sont pas à leurs yeux, non selon eux c’est un outrage. J’ai pris cette capture d'écran il y a quelque 9 mois avant qu'ils ne cachent la page, le conseil démocratique local des femmes à Alep Est à l’époque, présidé par le faux maire d’Alep reçu en France, à l'Elysée, pour son combat au nom de la liberté d’un peuple. Je me suis rendu compte récemment que c’était lui en feuilletant mes photos. Qu’ils ne viennent pas nous parler de liberté, ne venez pas parler aux Syriens de la « liberté » qu’ils veulent apporter, ici personne n’en veut. Ne croyez pas ce que l’on vous raconte, on vous noie, le temps parlera. Je refuse d’imaginer les enfants, les fillettes que je vois courir en rigolant tous les jours devenir des objets, je veux voir ces fillettes devenir des femmes qui aiment la vie, qui s’aiment, que l’on respecte. Voilà la liberté que je veux pour elle comme pour tous les Syriens qui se battent pour ça, nous pour l’avoir la liberté, mais pour la conserver, quoi que l’on vous raconte, posez-vous la question, je sais que tout est compliqué mais c'est important pour beaucoup de vies humaines, s'il vous plaît, allez plus loin, dépassez les apparences We are superheroes

The revolution for freedom, this famous flag with 3 stars. You know why jihadist say they are coming here to fight for freedom? Because the freedoms of the people who live here, the right to speak, to dance, to seduce, to make love, to venerate this or that God, to realize his dreams ... are not liberties for them, according to them, these are outrages. I took this screenshot some 9 months ago before they hid the page, the local democratic council of women in East Aleppo at the time, chaired by the false mayor of Aleppo, received in the Elysée for his fight in the name of the "freedom" of the people of Syria. Just, they can't talk about freedom, don't come here and talk to the Syrians about the "freedom" they want to bring, here no one wants it. Do not believe what you are told, you are drowned, time will speak. I refuse to imagine the children, the little girls that I see running around laughing every day becoming objects, I want to see these little girls becoming women who love life, who love each other, whom one respects. This is the freedom I want for all the Syrians who are fighting for it, not to get freedom, but to keep it. Whatever you are told, ask yourself the question, show logic , I know that everything is complicated, but it is important for many human lives, please go further We are superheroes

 – à Alep.

https://www.facebook.com/pierrelecorf
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Des millions de délaissés : émoi, aime-moi et moi !

Publié le par S. Sellami

Il faisait froid... c'était peu avant minuit
Je remontais la rue Mouffetard quand je l'aperçus..
Au pied du mur il était assis
Il leva les yeux et me sourit...
Il a toujours été là, ce sans abri
Mais cette nuit... tous les deux nous fûmes surpris
Par un étrange sentiment de déjà vu
Peut-être l'incongru de nos deux vécus
Je ne l'ai pas connu...il ne m'a pas connue
Mais nous nous sommes reconnus
Comme deux inconnus mis à nu
Parce qu'ils vivent dans la même rue
Entre quatre murs pour l'une
Aux quatre vents pour l'autre
Un instant de toute intensité entre deux existants qui ignorent pourquoi Il en est ainsi et ne peut en être autrement.
La fragilité, la précarité, la pauvreté de notre condition... peut-être ?
J'ai beau être nourrie, logée et chérie
Je ne pus m'empêcher de ressentir
Une certaine proximité avec cet homme sans intimité
s.d.f. comme il dit, et qui incarne à lui tout seul,
Tous mes griefs contre la banalisation de ce mal social
Je me sentis tout aussi abandonnée
Ni pitié, ni empathie
Ce fut comme un éclair de lucidité
J'y voyais soudain plus clair dans cette épaisse obscurité
Et le réel me devint insupportable... inacceptable
Je l'ai invité aussitôt chez moi
Pour y passer la nuit... toutes les nuits.
Il refusa avec un soupçon de majesté
Il eut peur... mais de quoi ?
Il préférait son sort à mon confort...
Et ne voulait l'échanger pour rien au monde...
Parce que cela faisait partie de son odyssée,
De son échappée... belle
De son bras d'honneur au mutisme de son prochain.
Je ne pus m'empêcher de lui poser cyniquement la question :
S'il ne trouvait pas bizarre de me voir insister à ce point
Pour l'embarquer dans mon pied à terre...
Il me répondit sans malice qu'il n'est pas du tout étonné...
Parce qu'il est persuadé d'être... l'homme de ma vie
Je ne sais pourquoi, je fus bouleversée
Comme s'il m'avait révélé... la seule vérité vraie :
"Reconnais-toi toi-même"
Sur le champ, je n'eus, ni cette reconnaissance, ni cette intelligence...
Après, je l'ai regretté comme jamais
Parce qu'il était bel et bien, l'homme de ma vie
Le lendemain, le SAMU a retrouvé un corps gisant par terre
Mort de faim et de froid... c'était lui...
Non... je ne vous raconte pas d'histoire
C'est à moi que je la raconte !
https://www.lejournaldepersonne.com
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Les islamophilistes français, idiots utiles du terrorisme islamiste

Publié le par S. Sellami

FRANÇOIS BURGAT BURQA, LE BACHAGHA DE L’ISLAMOLOGIE NÉO-COLONIALISTE

Erhal Erhal Ya Burqa, Erhal Erhal bila Awdat :

Parmi les grands naufragés de Syrie figurent les trois anciens résidents français de Damas, Pierre Vladimir Glassman, servant multicartes de la mission française en Syrie, François Burqa Burgat, son alter à l’ego surdimensionné, ainsi que Jean Pierre Filiu, dont ses révélations sur son chemin de Damas n’ont pas fini de provoquer en lui des déflagrations aux effets pervers.

Faux nez de l’administration, ils se porteront aux avants postes de l’offensive médiatique déployant un zèle omnidirectionnel pensant compenser ainsi leur mutisme sur les abus du pouvoir baasiste lors de leur immersion en pré-positionnement en Syrie. Ce trio d’intellectuels embedded fera long feu, démasqué et déconsidéré au grand dam de leur commanditaire.

Pierre Vladimir Glassman : Celui qui a été perçu dans les milieux progressistes arabes de Beyrouth comme le chiffreur de l’ambassade française en Syrie, -et désigné sous le sobriquet d’«Al Kazzaz», au choix «le vitrier ou le verrier»- sera par la suite animateur clandestin du site d’un «œil borgne sur la Syrie» de l’officieux journal du Quai d’Orsay le journal le Monde, sous le pseudonyme d’Ignace Leverrier. Il trépassera, l’été 2015 sans voir vu se réaliser son rêve, la chute du régime bassiste.

Le fonctionnement réticulaire du trio (Burqa, Leverrier, Filui) en synchronisation avec Thomas Pierret (Médiapart) fera du quatuor, les «tontons flingueurs» de la bureaucratie française, les drones tueurs de toute pensée dissidente, au mépris de la tradition de rigueur et d’objectivité scientifique de la recherche académique française.
Les sociétés connectées favorisent en effet l’épidémie du dénigrement et la culture de l’insulte.

Fébrile, vibrionnaire, l’ancien résident de Damas à la tête de l’Institut Français Pour le Proche Orient (IFPO), s’est arrogé, lui, le rôle de chef de meute des islamophilistes se vivant en Bachagha de l’islamologie néo-colonialiste.

Il a ainsi achevé une carrière, jadis prometteuse, par sa gratification du sobriquet de «Burqa-Burgat», glané sur le champ de bataille imaginaire de ses fantasmes, pour ses œillères idéologiques et sa déconfiture intellectuelle dans le décryptage des soulèvements arabes de l’hiver 2011.

Sa grille de lecture ressemble à une passoire de thé. Des impressions partielles et fugaces, des ajustements progressifs entre ses structures mentales personnelles et les structures sociales du champ social où il évolue. Ses automatismes de pensée l’enfermant dans des raisonnements déductifs et abstraits, qui débuchent sur une compulsion de répétition.

«Burga»… Un sobriquet dont il sera affligé ad vitam, d’autant plus cuisant que l’un des chefs de file du néo-islamisme, le tunisien Rached Al Ghannouchi, en adhérant au principe de réalité par l’abandon de l’Islam politique au profit d’une «démocratie musulmane», lâchera en rase campagne son outrancier thuriféraire à son triste sort, rendant caduques ses élucubrations qui lui valurent jadis leur pesant d’or.

Bénéficiaire d’une subvention de deux millions d’euros octroyée par le très atlantiste Conseil Européen des Relations Extérieures, le conférencier de l’Otan, en mission commando -en mission commanditée ?- se démènera comme un diable à l’ouverture des pourparlers de paix sur la Syrie, fin janvier 2016, pour discréditer l’opposition démocratique syrienne et valoriser ses amis djihadistes en une roue dentée de la diplomatie néo conservatrice française.

Assemblée Nationale (1), Sénat, RFI, le plus de l’Obs, tous, bien tous, -à l’exception du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’État-, subiront la logorrhée de l’ancien résident de Damas, au point qu’au Palais Bourbon, des parlementaires affligés par sa sialorrhée quitteront la salle à la mi audience, laissant en pan ce paon de la pensée stratégique française. Ce dindon de la farce.

Indifférent aux malheurs de son pays, -dont il aura été grandement responsable par ses analyses fantaisistes-, sans craindre le ridicule, Burqa, agité d’une pensée diffluente, se répandra en complainte devant une commission parlementaire de son sobriquet. Confondant balourdise et humour, il fera valoir qu’à tout prendre il aurait préféré le sobriquet de Bucca, du nom du camp de prisonniers américain qui avait regroupé en Irak, entre 2003 et 2007, le noyau dirigeant du futur état islamique (Daech), suggérant par là sa préférence pour une identification à ce groupement terroriste.
Pathétique identification d’une pitoyable prestation. Une piteuse posture d’une imposture.

Jouissif comme Néron au spectacle de l’incendie de Rome, Burqa d’IREMAM, trônant sur son promontoire du Pharo, le compte en banque matelassé par des «primes d’expat», pourra désormais à loisir méditer, non sur les splendeurs du «Vieux Port» de Marseille, mais en «Idiot utile» du terrorisme islamiste, sur le champ de ruines que son narcissisme pervers aura infligé au Monde arabe, particulièrement les pays à structure républicaine.

Son programme «Wafaw», un programme de recherche sur l’autoritarisme dans le Monde arabe, aux analyses d’outre temps, prendra fin en 2017, augurant sinon d’une retraite anticipée à tout le moins d’une disgrâce. Malgré ses effets de manche, ses vitupérations, il quittera la scène vaincu et déconsidéré de tant d’excès. Dégagé bien avant son obsessionnel point fixe Bachar Al Assad.

La vieillesse, dans le cas de Burqa, est un naufrage. Et, dans le cas d’espèce, ce naufragé ne reposera pas en paix. La plus grande bonne volonté du monde ne lui épargnera pas un sort funeste. Rien n’y fait, rien n’y fera : En dépit des suppliques réitérées de ses partisans et l’intercession de ses détracteurs, l’œil était dans la tombe et regardait Caïn. Inexorablement, inéluctablement, immanquablement, l’œil sera dans la tombe et fixera Burqa.
Erhal Erhal Burqa, Erhal Erhal Bila Awdat.

Romain Abdallah Caillet Calimero, alias Colonel Salafi et ses anciennes connections avec le djihadisme

Si François Burgat a inondé la planète de ses jérémiades sur le sobriquet Burqa,- qui lui colle désormais en plein visage, comme le sparadrap sur le nez du Capitaine Haddock-, son disciple désormais renié par son démiurge, le djihadophiliste, Romain Abdallah Caillet Calimero, alias le Colonel Salafi, -son nom de conversion qu’il portait à sa fréquentation d’une mosquée salafiste du Caire- s’est symboliquement drapé, via son épouse, en Burqa, signant par là même et sa soumission au mimétisme ambiant et son indigence intellectuelle et son abdication idéologique.

Une insulte aux combats des femmes arabes à visage découvert contre leurs ennemis, de Leila Khaled et Dalal Moughrabi (Palestine) à Djamila Bouhired (Algérie).

Ci joint Abdallah Caillet-Calimero aux côtés de son épouse, d’origine marocaine, en Burqa, en promenade familiale sur la Corniche de Beyrouth portant dans ses bras un de ses enfants :

Dans une démarche destinée sans doute à masquer ses connections djihadistes anciennes, il se placera à l’avant garde de la curée anti-iranienne.

Il sera toutefois, curieusement mutique lors des honneurs militaires rendus au président Hassan Rouhani, début 2016, dans l’enceinte de la Cour des Invalides.

Une cérémonie dans l’une des plus prestigieuses places militaires françaises, en présence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le grand vaincu de l’accord international sur le nucléaire iranien. Tout un symbole. Alors, Colonel Salafi : Laurent Fabius, agent iranien lui aussi ? Ou petit télégraphiste israélien ?

Sur ce lien, le procès verbal de l’audition d’Abdallah Caillet par la Sous Direction Anti terroriste (SDAT).

La publication de cette note a fait tarir la pépite d’or du consultant BFM TV. Au lendemain de cette divulgation, la chaîne se débarrassera de son «djihadologiste» en herbe désormais encombrant en raison du fait qu’il n’avait «pas jugé utile de lui préciser un certain nombre d’éléments importants de son passé, liés directement aux questions qu’il devait évoquer à l’antenne».

Fiche «S» en 2008 et boursier de l’état français pendant quatre ans (2011-2015)…

Fiché S, et néanmoins boursier de l’état et échapper en cette période ultra sensible de montée en puissance du djihadisme, à la vigilance du «fonctionnaire sécurité défense», l’officier supérieur français affecté habituellement au ministère de l’enseignement supérieur pour détecter les brebis galeuses ?

Et si Romain Caillet n’était finalement qu’un «poisson pilote» des services français, «à l’insu de son plein gré», opérant sous couverture académique de François Burqa dans le marécage djihadiste, dont les connections ont pu être reconstituées par le pistage des ses interlocuteurs sur les réseaux sociaux, à l’instar de son compère qatarologue Nabil EnNsari, opportunément reconverti dans la «dé-radicalisation» après soufflé sur les braises ?

Jeté en pâture après avoir été pressé tel un citron, à la manière de Mohammad Merah, le tueur de Toulouse et de Montauban (2012)?

Sauf à y déceler l’indice d’une complaisance coupable des pouvoirs publics, la question mérite d’être posée au vu de son parcours chaotique et de sa longue immunité et impunité. Si tel était le cas, gare au retour de bâton d’Al Qaida, dont «les dirigeants sont des ignorants», Abdallah Calimero dixit.

Signe de son grand respect des deniers publics d’un état en faillite, l’homme vivra cinq ans aux frais du contribuable français à Beyrouth, boursier du Quai d’Orsay, sur instigation de son mentor Burgat auprès de son ami Eric Chevallier, poulain du socialo sioniste Bernard Kouchner et ancien ambassadeur de France auprès de l’opposition syrienne off-shore.

Cinq ans à abreuver ses censeurs de ses injures, sans soutenir sa thèse doctorale. Sans la moindre interpellation de l’autorité de tutelle sur cette défaillance, ni sur ses répercussions financières sur les deniers public.

Sans le moindre rappel à l’ordre de la hiérarchie quant aux choix aléatoires du directeur de thèse. Son expulsion de Beyrouth, en 2015, constituera le point final de sa lévitation et de son magistère sur les gazouillis de la planète djihadiste, en même temps que la fin de l’imposture intellectuelle de ce djihadologue autoproclamé.

Le quatuor Burgat-Caillet-Pierret-Ennasri… une parfaite illustration de l’utilité du copinage, du mépris du contribuable et de l’irresponsabilité de la tutelle.

Le tableau serait plus complet avec l’adjonction de Vincent Geisser, en état d’épectase permanent devant son gourou nahdaouiste Mouncef Marzouki, le fossoyeur de la démocrate post dictature par son alliance contre nature avec Rached Ghannouchi, le chef de la branche tunisienne des Frères Musulmans, ainsi que Pierre Puchot, l’appendice beyrouthin du quatuor, la relève fumeuse de l’expulsé du Liban, Abdallah Cailllet, qui recommande de «relativiser l’importance du phénomène djihadiste» et dont l’ignorance crasse s’étale sur ce lien, sur le dos du contribuable français :

«En Syrie, Les djihadistes ne représenteraient que «10 à 15%» des combattants de la rébellion syrienne, selon le chercheur Romain Caillet (sic). Ils sont mieux entraînés, mais le rapport de force sur le terrain est en train de changer à l’avantage des laïques et islamistes modérés», soutient Pierre Puchot.

«Islamiste modéré»? Une spécificité française qui vire à la spéciosité en ce que la France est l’unique pays au Monde à pratiquer ce distinguo qui se veut subtil, indice patent de sa confusion mentale.

Chapeau l’artiste. Au rythme des âneries pareilles débitése à journées faites par ce quarteron d’«ex-pat», à l’abri du risque et du besoin, la décadence est assurée.

À croire que «les conseillers ne sont pas les payeurs». Pierre Puchot apparaît rétrospectivement comme une parfaite illustration de cette caste de bureaucrates intellectuels sans rapport avec les périlleuses réalités du terrain, à qui fait défaut le sentiment de leur insignifiance devant la gravité des périls qui fondent sur la Nation.

La rigueur morale commande à cette quintette de branquignoles de la pensée d’interroger les survivants des carnages de Charlie Hebdo et du Paris Bataclan, en 2015, et de Bruxelles et de Nice, en 2016, de même que les familles des victimes pour savoir si de tels arguties emportent leur adhésion ; si de tels arguments fallacieux développés depuis leur tour d’ivoire collective vaut quitus de leur malheur, alors qu’il serait plus sain d’admettre que la spirale de la terreur en France se terminera quand celle-ci cessera de se comporter en état-voyou.

BHL et le serment de Toubrouk

http://www.purepeople.com/media/bhl-laurent-fabius-et-bernard-kouchner_m655341
Dernier et non le moindre, BHL : «l’homme des ides de Mars», loin des rumeurs désobligeantes de la ville et des imprécations contre son auguste personne, médite sur son exploit rarement égalé d’avoir libéré les forces bridées du djihadisme tant en Syrie qu’en Libye, déblayant ainsi la voie à l’accès de l’État Islamique au flanc sud de l’Europe, projetant dans l’espace européen près d’un million de migrants faméliques vers un continent en crise systémique de son économie.

Le Malraux des temps modernes se voulait un homme de son temps, il s’est révélé un homme de l’Otan. L’homme de la guerre et de la paix est, en fait, un homme guère épais… Avec son «Serment de Toubrouk» en guise de cache misère.
Six ans après le soulèvement populaire arabe, la légende d’un mouvement spontané de révolte mené par des cyber-activistes est mise à mal. Elle tourne, par moments, à la mystification, voire à la supercherie en raison de leurs connexions anciennes avec leurs bailleurs de fonds opérant sous couvert d’ONG et l’intervention massive des agences de communications, notamment depuis Doubaï de la firme Saatchi and Saatchi, sous la houlette du libanais Élie Khoury, «spécialiste en stratégie des communications» et artisan de la «Révolution Orange» au Liban.

«Fron Confrontation to Containement» : Le rapport de la Rand coproration

Le premier à avoir mentionné un plan prémédité américain pour donner un coup de balai à la nomenklatura arabe et renouveler les autocrates gérontocrates a été Mohammad Djibril, ancien premier ministre de la période transitoire de Libye.
«La stratégie américaine, depuis 2007, a visé à confier la gestion de l’Islam politique aux Frères Musulmans afin que la confrérie assume le rôle de chef de file du courant se réclamant de l’Islam modéré». Elle s’est inspirée d’un rapport de la Rand corporation, qui avait pour nom de code «C-C» pour «From Confrontation to Containement», a-il assuré lors d’une interview à la presse arabe à l’occasion du 3e anniversaire de la chute de la dictature.

Volant au secours de la victoire, des intellectualoïdes (3), en fin de parcours, se sont ralliés à la bannière du néo-islamisme de la confrérie des Frères Musulmans, dont les pronostiqueurs annonçaient la victoire, dans l’espoir d’un pathétique rôle de gourou de la contre-révolution arabe.

Les dérives de leurs poulains vers le djihadisme planétaire, les mésalliances d’un Occident porteur de civilisation, la résistivité de certaines cibles de la stratégie atlantiste, Bachar Al Assad de Syrie, et les Houthistes au Yémen, le soutien résolu de l’Iran, de la Russie et du BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du sud) à leurs alliés régionaux, mettront en échec ce plan.

La fin du monopole des airs exercé depuis 70 ans par l’alliance atlantique.
La guerre de Syrie a brisé le monopole des airs détenus depuis la fin de la IIe Guerre mondiale (1939-1945), il y a 70 ans par l’Otan et son allié israélien, de même que la fin du leadership en Méditerranée, désormais sillonnée en permanence par les flottes russes et chinoises avec des facilités à Tartous (Syrie) et Mers El Kébir (Algérie), bouleversant la stratégie régionale au bénéfice du coupe moteur du BRICS.

L’Histoire retiendra, rétrospectivement, que Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Hollande, Laurent Fabius, BHL, Bernard Kouchner et Burqa-Burgat auront été les grands vaincus de la guerre de Syrie, entraînant la France dans leur naufrage moral signant par la même la déconfiture de la pensée stratégique française.

La Syrie, six ans après, se présente comme un vaste cimetière de la classe politico-médiatique française, un naufrage de l’ampleur du désastre de Trafalgar, à l’effet de marginaliser considérablement la France dans la gestion des affaires du monde.

L’anthropologie arabe devra un jour s’attacher prioritairement à décrypter les motivations profondes qui ont propulsé des militants communistes aux convictions solidement ancrées, allant jusqu’à leur incarcération, en «Fou du Roi», faire valoir des pétromonarchies les plus antinomiques à leur combat de vie. Et la psychiatrie arabe interpréter cette singulière prédisposition des bi-nationaux franco-syriens à se dévouer pour une fonction supplétive de deux pays (France-Turquie) à l’origine du démembrement de leur partie d’origine, Alexandrette (Syrie).

1- Audition de François Burqa Burgat à l’Assemblée Nationale française sur les moyens de Daech. Audition diffusée par LCP. Écouter à partir de la 48e minute ou il se plaint d’être qualifié de Burqa :

Réunion de la mission d’information sur les moyens de Daech et audition de François Burgat, directeur de recherche au CNRS et coordonnateur du (…)

http://archive.lcp.fr/emissions/travaux-de-l-assemblee/vod/178656-reunion-de-la-mission-d-information-sur-les-moyens-de-daech-et-audition-de-francois-burgat-directeur-de-recherche-au-cnrs

Pour aller plus loin sur ce personnage
Sur la déconfiture de la presse française

Les charlatans de la révolution syrienne par Bruno Gigue

2- Cf. à ce propos Haytham Manna, président de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme dans son ouvrage «La Résistance civile, contribution à l’auto-immunisation des sociétés» SIHR 2e édition 2015).

3- Intellectoïdale : L’intellectoïdale est à l’intellectuel ce que l’androïde est à l’être humain. Une vague ressemblance à l’extérieur, et, à l’intérieur, juste en fatras de câblage pré-programmes. François Burgat et BHL relèvent de la faune intellectoïdale, Noam Chomsky est, lui, un intellectuel.

http://www.madaniya.info/
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