Voilà comment le KGB russe a infiltré Israël!

Publié le par S. Sellami

Le KGB russe

Le KGB russe

Rédaction du site

Le journaliste d’investigations au journal israélien Yediot Ahronot, Ronen Bergman, a divulgué une liste de documents russes confirmant le recrutement d’un nombre de commandants de l’armée israélienne et des membres de la Knesset pour le compte des services de renseignements russes (KGB).

Selon lui, parmi les personnes recrutées au service des Russes: un membre de l’Etat-major de l’armée, des experts et des ingénieurs chargés dans des projets secrets.

La publication de cette enquête complète, prévue vendredi, soulèvera un tollé sur la scène sioniste.
D’après Bergman, qui a par le passé publié des centaines de rapports sur les renseignements israéliens, « trois membres de la Knesset et un commandant militaire étaient des agents pour les soviets. Ceux-ci travaillaient sur des projets datant des années 70, début 1980, comme le projet de l’avion Lavi, et le char Merkava.

Quant à la source de ces informations, ledit journaliste les attribue à un certain « défunt, Facel Mitrokine, ancien agent du KGB et qui est devenu un haut responsable du département des archives dudit service. Selon lui, cet agent a copié ces renseignements pendant 20 ans. Il cachait les documents dans des bouteilles de lait dans le sous-sol de sa maison estivale, aux confins de Moscou ».

« Ensuite, Mitrokine est entré en contact dans les années 90 du siècle dernier avec l’Occident.  Il a effectué des vols secrets avec sa famille en Grande-Bretagne, transportant avec lui les bouteilles de lait. Ces documents ont eu l’effet d’un séisme dans plusieurs pays. Ainsi, des espions ont été attrapés en Angleterre, en France, en Allemagne, aux Etats-Unis et ailleurs. Ceci a asséné un coup dur inégalé dans l’histoire des renseignements russes », poursuit le journaliste israélien.

Et d’ajouter: « On estime à un millier le nombre des agents révélés et arrêtés à la base de ces documents de par le monde ».

« Les révélations faites par Mitrokine renferment une bonne part de l’action du KGB russe en Israël, mais la plupart de ces renseignements n’ont pas encore été dévoilés », selon Bergman.

Cependant, suite au feu vert accordé au journal Yediot Ahronot pour consulter ces documents, gardés à Cambridge, les Israéliens auront l’occasion de découvrir l’ampleur des efforts russes visant à infiltrer Israël.
D’après Bergman, l’une des cibles essentielles du KGB russe était les partis politiques israéliens. « Trois députés du parti Mabam étaient des espions dans les années 1950 », révèle Bergman à la base des documents en question.

L’un d’eux avait comme surnom Grant et vivait dans le kibboutz Shoval près de Beersheva. Selon les documents de Mitrokine, « Grant » n’est autre que le poète et le grand politicien, le député Elizer Granot. Celui-ci était membre de la commission des affaires étrangères et sécuritaire, et chef du parti Mabam. D’après ces documents, il a été recruté avant la guerre de juin  1967 par le haut responsable du KGB, Yuri Kotov.

Le fils du député en question, Dan Granot, témoigne de « rencontres nocturnes entre Kotov, qui arrivait à bord d’une voiture diplomatique, et son père, qui ne possédait aucun accès à des renseignements secrets, même s’il voulait être espion ».

Un autre espion cité par le journaliste israélien est l’agent Poker, important ingénieur dans le projet national de l’eau en Israël. L’agent Jimmy, il fut nommé dans un poste secret dans l’industrie aérienne, dans la brigade de genie qui planifiait la construction de l’avion Halévi.

La liste des noms des espions israéliens au profit du KGB russe s’allonge et comprend des journalistes et un homme de renseignements secret qui a travaillé dans le département d’espionnage opposé au Shabak israélien.

Mais l’information la plus frappante c’est que les Russes ont réussi à recruter un lieutenant de l’armée israélienne parmi l’Etat-major! En 1993, lorsque les documents de Mitrokine sont parvenus à Londres, les renseignements britanniques ont transmis au Chabak le nom du lieutenant et la nature de sa mission d’espionnage.
« Craignant les répercussions de la publication d’une information si dangereuse, les Israéliens ont pris la décision de ne pas agir contre le lieutenant espion, ni de le déférer devant la justice. Il est mort peu de temps après », souligne le journaliste israélien Bergman.
Source: traduit du site Assafir                                                                                                http://french.almanar.com.lb/

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article