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La plus grande dissimulation de l'histoire

Publié le par S. Sellami

Ce documentaire raconte ce que les vainqueurs ne veulent toujours pas que vous sachiez.

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Bouteflika, le peuple a décidé : dégagez !

Publié le par S. Sellami

22-février2019-1

Enfin ! Depuis le temps qu’on attendait ça ! Je ne pensais pas que je le verrais de mon vivant. Quelle joie ! C’en est fini du culte du portrait dans un cadre doré. Le peuple algérien a montré que c’était lui et lui seul qui décidait, qu’il était l’unique « zaïm », que le pouvoir vient de lui seul et de personne d’autre. Et ce n’est qu’un début ! Ce 22 février 2019, date désormais historique, de nos monts et montagnes, de toutes les vallées, des champs et du désert, la voix des hommes libres s’est levée, le peuple a marché dans les rues de toutes les villes et communes de notre belle Algérie, au nord, à l’est, à l’ouest, au centre et au sud, pour clamer son refus du cinquième mandat du président impotent et de sa clique de truands, les gangsters de la chaise roulante : Bouteflika ya el Maroki makanch el houhda el khamsa(Bouteflika le Marocain, il n’y a pas de 5e mandat) ! Chacun en a pris pour son grade, de Ouyahia à Bouteflika. Et pourtant, tout le monde avait parié dans les salons feutrés et les résidences protégées en zone verte que le peuple algérien était mort et enterré et qu’il ne défendrait pas son honneur face aux agressions multiples et aux violences du régime pourri. Il faut dire qu’il s’est tu pendant si longtemps… Mais ce vendredi 22 février, le mur de la peur est définitivement tombé. Un seul héros, le peuple.

La fratrie Bouteflika, Saïd, Nacer, et le gang du fauteuil roulant, Ouyahia, Sellal, Haddad, Sidi Saïd, Tliba, Ghoul, Bouchareb, Ould Abbes et Cie,  dans quels trous êtes-vous terrés comme des rats ? Je vous avais avertis, vous les voleurs, les perfides, que cette terre n’était pas la vôtre, vous l’avez pourtant saignée à blanc et vendue comme une étoile de mer au marché, indignes usurpateurs, faux dévots, gangsters, crapules, malfrats, traîtres, vauriens ! Cette terre est la nôtre et le fleuve que vous avez détourné de sa voie naturelle est en train de retrouver son lit. Cette jeunesse que vous avez jetée à la mer, que vous avez marginalisée, brimée, opprimée, dédaignée, méprisée, avec le climat étouffant que vous avez installé dans le pays, est en train de recouvrer l’honneur de toute une nation. L’emblème de notre Algérie flottera de nouveau haut dans le ciel pur grâce à ces jeunes gens et à leurs cris de colère qu’ils ont jetés à vos tronches de vieilles épaves faisandées. Désormais, les Algériens ne seront plus obligés de baisser la tête par la honte que vous nous avez infligée avec votre président grabataire qui fait la risée du monde. Kassaman, l’hymne national que vous avez bafoué a retenti dans les rues et sur les places. Le fier Algérien fera de la Mecque des Révolutionnaires la Mecque de la Démocratie ! Personne ne pourra faire reculer le peuple, ni les manipulateurs, ni les pyromanes, ni les traîtres à la solde des puissances occidentales. Écoutez ces voix venant des tréfonds de nos contrées, ces voix de l’honneur et de la dignité : el chaab la yourid Bouteflika wa Said (le peuple ne veut pas de Bouteflika et Saïd). Écoutez ces voix entonner des hymnes à la liberté. Vous, les symboles du régime infect, écoutez ces voix, celle de l’Algérie de demain qui se fera malgré vous et contre vous.

Pas une vitre n’a été brisée, les quelques rares velléités de violence ont été avortées par le peuple lui-même, aucun détritus n’a été laissé sur le passage des manifestations. Quelle leçon de civisme et de maturité a infligé ce grand peuple d’Algérie à ce régime putride d’une autre ère, complètement dépassé ! L’heure est désormais au renouveau, à la rupture et au changement, le vrai ! Finies les brimades, la hogra, c’est fini la servitude, c’est fini d’être écrasés par un cadre, c’en est fini de vos lâchetés et de vos traîtrises, c’en est fini de votre larbinisme ! Regardez-vous, contemplez la façon dont le peuple a signifié la fin de votre règne, vous êtes conspués dans les rues, insultés, le portrait de votre chef, de votre dieu vivant, est déchiré et piétiné. Non, Ouyahia, vous ne contrôlez pas la rue, vous ne contrôlez rien, tout vous échappe. Pour maintenir un cadavre et un cadre au pouvoir, vous êtes allés jusqu’à conspirer avec l’ancienne puissance coloniale, la France, qui devra assumer elle aussi le fait de vous avoir soutenu avec la complicité des puissances occidentales. Ceux qui ont prédit que le peuple allait sortir et tout casser se sont trompés, c’est ce régime qui a tout cassé, pillé. Le seul danger qui guette l’Algérie, c’est ce pouvoir corrompu. On n’a pas besoin d’un ennemi quand on a un régime destructeur comme celui de Bouteflika, votre prophète de pacotille qui est l’objet de vénération dans cette nouvelle religion du cadre ! Depuis ce 22 février, un vent de libération souffle sur le pays : terminé le colonialisme bouteflikien, c’en est fini de vous, de vos rapines et de vos pillages. Préparez vos valises, faites tourner les moteurs de vos jets privés. Allez rejoindre votre momie qui a pris la tangente en Suisse ou rejoignez son frère Saïd qui est aux USA. Ou à Paris, chez Fafa votre mère patrie que vous aimez tellement. Vous avez l’embarras du choix.

Dorénavant, un seul agenda guidera la nation algérienne, ce sera l’agenda du peuple algérien qui a décidé de prendre de nouveau rendez-vous avec l’Histoire, comme ses aînés le lui ont montré, et de ne pas accepter la servitude et le despotisme d’un cadre et de quelques cloportes qui l’entourent. Désormais, il y a ceux qui sont avec le peuple et ceux qui sont contre lui, c’est valable pour les médias poubelle. Que chacun prenne ses responsabilités. Le peuple les a prises et il n’a besoin de personne, il vient de montrer qu’il est maître chez lui. L’Algérie bâtie par ses ancêtres lui appartient. Une nouvelle étape s’annonce, celle du rejet du régime et de ses relais politiques et médiatiques. Après avoir combattu ce régime pendant des années comme un homme du peuple et qui se bat pour le peuple, je n’ai jamais douté de ce dernier, contrairement à plein d’autres qui se sont vendus pour une poignée de dollars. En choisissant de servir un cadre et un mort-vivant, ils ont cru qu’ils misaient sur le bon cheval alors que ce n’est juste qu’une vielle rosse, un bourrin. La date du 22 février 2019 sera celle où tout un peuple s’est réapproprié son destin et a libéré son pays du joug des nouveaux colons. Ce jour n’est certainement que le commencement d’un processus qui continuera jusqu’à ce que le peuple obtienne gain de cause, c’est-à-dire jusqu’à ce que ce régime parte. Cette date est la pierre angulaire dans la construction d’un État de droit où personne ne sera au-dessus de la Loi. La machine de l’Histoire est en marche et personne ne pourra l’arrêter. Avec cette journée historique qui a vu tout un peuple se lever, le serment de Novembre s’accomplira et des ruines que vous avez laissées, nous bâtirons une Algérie nouvelle.

Mohsen Abdelmoumen

https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2019/02/23/bouteflika-le-peuple-a-decide-degagez/

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Bouteflika acte V : 5 Zanqat el-hbal (rue de la Folie).

Publié le par S. Sellami

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Les Bouteflika symbolisent la dégénérescence du régime

Ainsi, après le 4, ruelle de l’Impasse, nous sommes arrivés au 5, rue de la Folie, Zanqat el-hbal, qui nous mènera tout droit vers l’avenue de l’Effondrement. Nous sommes dans l’acte V de la folie furieuse d’une bande de dégénérés, car les Bouteflika et leurs nervis sont le symbole parfait de la dégénérescence du régime algérien. Ce qu’ils sont en train de faire en optant pour le cinquième mandat de quelqu’un qui, je le répète, n’existe pas, n’a plus parlé au peuple depuis des années, n’assiste à aucune réunion internationale, ne voyage pas, sauf pour aller se faire soigner dans une clinique à l’étranger, est incapable de s’alimenter tout seul et, pour couronner le tout, ne maîtrise plus ses sphincters, est la preuve irréfutable de la dégénérescence du système. Le 5e mandat, c’est el houhda el khamja (le mandat pourri). Hélas, l’Algérie d’aujourd’hui est dirigée par des vieillards séniles adeptes des Pampers, et ils nous disent qu’il y a un projet de rajeunissement dans la vie politique ! Ces vieilles badernes nous ont ramenés dans une situation de folie qui ne relève ni de la politique, ni du simple bon sens. C’est le règne de l’absurde. Du zaïmisme avec un Zaïmomniprésent, matin, midi et soir, et qui décidait de tout, bref l’homme providentiel, nous nous sommes retrouvés face à un portrait dans un cadre doré et à une lettre. C’est le stade final du mildiou qui a gangrené le régime. D’après Ouyahia – qui prétend contrôler la rue alors qu’il ne maîtrise plus ses sphincters (eh oui, lui aussi) -, Abdelaziz Bouteflika ne fera pas campagne et sa maladie ne l’empêchera pas d’être président puisqu’il était déjà malade en 2014 et qu’il a quand même été élu. Mais dans quel monde vivent ces gens ? Il n’y a pas que Bouteflika qui est souffrant, tout son entourage est composé de grands cinglés. Et donc, la momie fera campagne par correspondance ? Avec des lettres non authentifiées, bien sûr. On se demande d’ailleurs qui écrit ces lettres, car on voit mal la momie dicter un mot articulé correctement et à plus forte raison une phrase cohérente à son infirmière… pardon, à son secrétaire. Mais Saïd et Nacer Bouteflika veulent nous jouer un remake de Psychose en se relayant pour pousser la charrette du cadavre. Quand en Algérie tout est figé, en France, le peuple est dans la rue tous les samedis et les Gilets Jaunes ont déjà dépassé l’acte XIII. Regardez comment les Gilets Jaunes ont imposé leur agenda au président français, alors qu’en Algérie, on nous impose un invalide intégral comme président.

Sans surprise, ce dimanche 10 février, qui restera dans l’histoire un jour maudit, nous apprenons via l’APS que Bouteflika se porte officiellement candidat au cinquième mandat, alors que dans l’état où il est, on peut se demander s’il sait qu’il est candidat. Je dirai plutôt que Saïd et Nacer Bouteflika ont annoncé la candidature à la présidence de leur frère Abdelaziz. Ça y est, c’est fait. Après la prière de l’absent hier à la Coupole, Bouteflika, telle la statue du Commandeur, a fait savoir au peuple qu’il serait encore président les cinq prochaines années. Dans sa lettre, Bouteflika (ou plutôt Saïd et Nacer) laisse entendre qu’il effectuera de grandes réformes institutionnelles, constitutionnelles, blabla blabla, etc. Bref, tout ce qu’il n’a pas voulu faire quand il était en forme. On dirait que le clan tente de rassurer les gens avec ces phrases qui n’ont aucun sens. Comment un président qui a exigé un pouvoir absolu pendant tout son règne se trouve soudain des vertus de démocrate et de bâtisseur alors qu’il est quasi mort ? On l’aurait su, s’il avait été un bâtisseur ! Tout cela, bien entendu, pour nous faire avaler la couleuvre. La conférence nationale n’est qu’un appât pour faire passer la pilule à tout le monde mais la pilule est décidément trop grosse et elle a du mal à passer. Emportés dans leur élan, ceux qui ont écrit la lettre ont failli nous inviter à un Grand Débat à la Macron, sauf que Macron peut parler sept heures d’affilée et que Bouteflika n’ouvre la bouche que pour baver. Cette lettre dégoûtante nous donne juste l’envie de vomir. Le règne de Bouteflika, c’est le croisement de la mort avec la maladie mentale et nous avons la preuve que le clan est prêt à nous imposer un 6e et un 7e mandat. En tous cas, après avoir lu cette lettre, on a la certitude qu’elle vient en ligne droite d’outre-tombe et que Bouteflika nous a envoyé un message de l’au-delà. Ont-ils passé un deal avec l’ange Gabriel ? Dans la foulée de la candidature officielle de la momie, Tayeb Belaïz, larbin parmi les larbins, a été nommé président du Conseil constitutionnel. Tout est prêt pour la grande farce. Nous sommes repartis pour cinq longues années de foutage de gueule, d’usurpation du pouvoir, de photos et de vidéos trafiquées nous montrant le grand invalide bougeant la main, et autres fumisteries orchestrées par Saîd et son adjoint Nacer. Le cinquième mandat du grabataire est avant tout une déchéance morale.

On assiste en même temps au retour des guignols avec Mickey Mouse Sellal qui rempile avec son équipe pour vendre le choix du candidat impotent et incontinent à son 5e mandat, pari fou s’il en est, mené par des fous. Et ils nous parlent de continuité. Mais de quelle continuité s’agit-il à part celle de la folie, de la maladie mentale ? On avait déjà entraîné le peuple algérien dans la ruelle de l’Impasse il y a cinq ans lors du quatrième mandat, et voilà qu’ils remettent le couvert  pour un cinquième mandat. Ils ont mobilisé leur clientèle et acheminé des gens comme un cheptel à coup de sandwichs au saucisson pour remplir la salle de La Coupole afin d’implorer le messie à continuer sa prestation les cinq prochaines années sur son trône à roulettes. Tout cela avec l’argent du peuple en pleine période d’austérité. Ils ont été entendus. Le portrait de l’ectoplasme Bouteflika leur a répondu : « présent ! ». Bande de gredins ! Puisque ça a marché il y a cinq ans, ça marchera encore aujourd’hui, c’est bien ce que dit au peuple algérien la serpillière du régime, Ahmed Ouyahia. Peuple algérien, si vous avez accepté vingt ans, pourquoi refuseriez-vous vingt-cinq ans ? dit Ouyahia. Pour bien montrer que tout cela n’est qu’une mascarade et que tout était joué d’avance, le FLN illégitime avait déjà commencé la collecte des signatures bien avant que Bouteflika ne soit candidat. Les malfrats du régime ne font même pas semblant de respecter leurs propres lois. Nous avons affaire à une horde de zombies insatiables fermement décidés à brandir le mort-vivant dans sa charrette comme s’il s’agissait du trône du pharaon, le dieu vivant. Si le Dr Sahraoui, ce médecin félon qui a trahi son serment d’Hippocrate, a fourni le premier certificat médical attestant que Bouteflika était apte à se porter candidat pour le 4e mandat, qui a donné le second relatif au 5e mandat ? Je réclame une contre-expertise !

Tout ce qui est fait pour contrer ce régime sans prendre en considération son état de putréfaction, son caractère dégénéré voire taré, ne permettra pas d’aboutir à une analyse valable. Si dans mes précédents articles, j’ai parlé de la haute trahison, qui certes existe, notamment avec l’affaire Tiguentourine, le démantèlement du DRS, etc., aujourd’hui, le régime honni de ces traîtres a atteint son objectif, à savoir l’implosion de l’armée. Le symbole de cette division au sein de l’armée est la candidature du général major à la retraite Ali Ghediri qui les dérange au plus haut point. Pourtant, Ghediri ne les avait pas dérangés lorsqu’il avait polémiqué avec Noureddine Boukrouh parce que celui-ci avait interpelé l’armée. J’ai d’ailleurs interviewé Boukrouh à cette époque. Aujourd’hui, Ghediri est seul contre tous, contre un establishment, contre des sectes, des gangs,  et je suis d’accord avec lui sur la rupture mais il n’a aucune chance de l’emporter sur la momie. On a vu ce que cela a donné avec la candidature d’Ali Benflis par deux fois vaincu par Bouteflika. D’après moi, Ghediri a tout à apprendre des échecs de Benflis. Sa candidature arrive un peu tard, car il faut au moins deux ans pour préparer une présidentielle. Ghediri veut renverser la table, ce qui est tout à son honneur, mais il ne faut certainement pas minimiser le fait que ceux qui sont attablés à cette table sont des fous furieux et non des gens politisés mentalement stables. Il faut les considérer comme des malades mentaux, et personnellement je m’engagerai avec celui qui prônera la rupture systématique avec cette chienlit – au sens premier du terme – pour se réclamer des hommes glorieux de Novembre. À cette fin, il faut déclarer ce régime en putréfaction non seulement illégitime et aberrant mais aussi anticonstitutionnel. L’abstention sera certainement très grande lors de ces élections. Si en 2014, Bouteflika a été « élu » par une minorité et grâce à la fraude, on peut parier que cette fois, l’abstention sera plus importante encore. Aucune force politique n’a été en mesure jusqu’ici de mobiliser les abstentionnistes. Et ce cadavre que le clan trimballe ne fait qu’amplifier le phénomène. Ce n’est pas par hasard si une pléthore d’édentés et d’animaux de foire se sont présentés pour retirer les formulaires de candidature. Ce ne sont pas des « élection »s, c’est un cirque. Le cirque Amar ou plus exactement le cirque Bouteflika. Pour ceux qui parlent de lièvres et de participation ou pas, ce régime de dégénérés n’a pas besoin de caution ni de lièvre, il est arrivé à un stade où il peut aller seul à l’élection avec éventuellement quelques petits candidats. Les guéguerres entre ceux qui participent et les boycotteurs sont inutiles. Avec ce régime de malades mentaux, que les gens se portent candidats ou pas, ils s’en contrefichent. Ils sont complètement décomplexés. Ils se fichent du boycott comme de la participation. Ils vont gonfler le taux de participation et frauder et ils passeront en force sans se soucier des apparences ni des implications internationales.

Ce régime et ceux qui le composent sont incapables de générer une solution puisqu’ils sont le problème. Ils auraient pu recourir à un plan B, y compris en poussant l’un des leurs au devant de la scène, mais ils refusent de prendre ce risque. Ils ne peuvent pas présenter un candidat qui leur serait soumis, car ils n’ont confiance en personne. Quant à mettre en avant un des frères cadets, ils redoutent d’être imputables de l’anarchie et du chaos qu’ils font régner dans le pays. Il leur faut donc continuer à se cacher  derrière la momie à laquelle on ne demandera plus des comptes. Usurpateurs, escrocs, voleurs, jouisseurs, traîtres et lâches, ils ont décidément tous les défauts. Cela ne changera rien de proclamer que les élections sont truquées, tout le monde le sait. La preuve, ils s’accusent eux-mêmes d’être des truands… Il suffit de voir la bagarre que se livrent Ahmed Ouyahia et Tayeb Louh qui se renvoient la balle en se reprochant l’un l’autre d’être corrompus et de truquer les élections sénatoriales. Et ça parle de « moralisation de la vie publique », de « démocratie » et « d’État de droit ». Ouyahia, l’organisateur en chef des élections présidentielles, se plaint d’élections truquées ! On aura tout vu. Je rappelle tout de même que Louh appartient au FLN et qu’Ouyahia est le patron du RND, les deux partis qui ont appelé à reconduire la momie pour un 5e mandat. C’est un comble.

Pendant ce temps, Benghebrit, le parfait petit soldat de l’oligarchie, intervient avec un jeu trouble qui consiste à créer une diversion pour faire émerger le clivage démocrates/islamistes dans une instrumentalisation religieuse à des fins politiciennes. Il n’y a pas de président mais vous allez vous chamailler pour ou contre la prière à l’école. Ce n’est pas un hasard que cette polémique vienne maintenant sur fond de 5e mandat. Tout est bon pour empêcher le peuple de regarder ce qu’il se passe à la tête de l’État. Benghebrit se prend pour celle qui va réformer l’école algérienne. Qui l’a nommée, qui a offert l’école algérienne et tout le pays aux apprentis sorciers et au wahhabisme ? Qui a répandu l’hypocrisie religieuse dans toute la société au détriment des valeurs saines de l’Algérie et des Algériens ? C’est le système mafieux pourri qui a toujours utilisé les intégristes religieux pour se maintenir. Le système pourri a besoin du wahhabisme et des islamistes. Pourquoi les salafistes ont-ils toujours soutenu le zaïm ou le calife Bouteflika ? Arrêtez de jouer avec le sacré ! Arrêtez de profaner nôtre identité ! Quand je vous dis que ces gens sont des tarés. Ils sont prêts à tout et ne reculeront devant rien pour rester au pouvoir, quitte à brûler le pays comme ils l’ont fait avec l’imprimerie d’El Watan et d’’El Khabar. Pour les contrer, nous devons nous inscrire dans un processus révolutionnaire, d’ailleurs, Monsieur Ghediri le dit dans ses écrits. À moins que je ne me trompe, revenir à Novembre comme le proclame Ali Ghediri, cela signifie revenir à la révolution. Tant mieux si un général le dit. Quand moi je l’ai dit, année après année, j’ai été combattu par bien des gens, y compris par ceux qui se prétendent « démocrates ». Nous sommes face à une véritable alliance contre le peuple. Je réclame de ne pas reconnaître ce président, maintenant comme après les élections. Trêve de bavardages, il faut des actes ! Ces bandits ne partiront pas avec de la parlotte ni avec les « élections ». Bien sûr, les mots les dérangent, la preuve étant qu’ils ont soudoyé bien des gens. Comment expliquer qu’un minable, un cancre comme Anis Rahmani soit devenu ce qu’il est devenu sans l’appui des Bouteflika ? On a vu la façon dont il a traité le colonel Smail. Quelle humiliation. Comment est-il possible qu’un colonel des services de renseignement supplie un minable qui léchait les bottes du colonel Fawzi, son maître ? J’ai connu à l’époque Rahmani et Fawzi et je sais ce dont je parle. L’Algérie avait des services secrets redoutables, sous l’ère Bouteflika, ils sont devenus les services du colonel Smail et du hamarli wajhi (accorde-moi une faveur).

Pauvre Algérie livrée à la famille Bouteflika et à ses sbires, les prophètes du malheur d’un peuple, les chevaliers de la décadence. Sous le règne de la famille Bouteflika, la cocaïne envahit tous les espaces, y compris le championnat de football gangrené par l’affairisme et la corruption. La BBC et L’Équipe en ont parlé en citant des chiffres. Le championnat de football est devenu celui de la violence, de la corruption et de la cocaïne. Il faut arrêter ce championnat de la honte. Un pays dirigé par un portrait continue à parler football ! Malheureusement, il ne reste que cela au peuple algérien. Les tribunes des stades sont devenues à la fois un ring et un exutoire permettant aux jeunes gens de s’exprimer contre le pouvoir, une jeunesse complètement désespérée qui n’a souvent pas d’autre choix que de larguer les amarres et de partir ailleurs chercher un avenir en traversant la Méditerranée avec le risque de ne jamais arriver sur l’autre rive. Des milliers sont déjà partis avec pour seul bagage l’espoir d’une vie meilleure. Et peu importe s‘il faut aller cueillir les tomates et les oranges dans les vergers d’Italie ou d’Espagne, comme crache Ouyahia sur les Haraga. Tout plutôt que rester sous le joug d’une bande de vieillards mafieux ! Combien d’Algériens ont péri en mer ? Tous les jours, on découvre des corps ballotés par les flots, y compris des femmes et des enfants. Chaque Algérien noyé en Méditerranée est une victime de cette famille de pourris et de leur entourage de larbins. Cette tragédie fait partie du bilan de Bouteflika. Ils se permettent de mettre les gens en prison pour leurs opinions. Des blogueurs, des journalistes, des jeunes se sont fait emprisonner pour avoir critiqué le régime. Un jeune homme a été incarcéré pour avoir dit non au 5e mandat sur sa page Facebook. C’est un pouvoir malade, faible,  qui a peur du peuple. Je fais une remarque particulière à Saïd Bouteflika : la guerre que tu me mènes sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, avec ta cyber brigade ne sert à rien. Ce texte, comme la plupart de mes écrits, fera le tour du monde. La liberté est une idée qui te dépassera toujours, tu ne pourras ni la corrompre, ni la taire, ni la tuer.

Il est frappant de constater que les charognards du régime maudit ont élu domicile dans les cimetières dans lesquels ils « font de la politique ». On l’a vu lors des funérailles de Redha Malek que j’ai bien connu. Aujourd’hui, ils s’approprient les cimetières qu’ils interdisent à ceux qui ne leur baisent pas la main. Par exemple, ils ont empêché Ali Ghediri d’assister à l’enterrement de son commandant, le général Guenaïzia. Les coups du régime pourri pleuvent sur Ali Ghediri. Ainsi, sur les ordres de Gaïd Salah qui s’était déjà fendu d’une lettre méprisante à l’endroit de Ghediri, le goinfre Baha-Eddine Tliba, « l’émir du Qatar d’Annaba », bien connu pour avaler un mouton entier à son petit déjeuner, s’est attaqué lui aussi au candidat à la présidentielle. Un régime qui empêche un candidat de se rendre dans un cimetière ne permettra jamais que celui-ci soit élu. Aussi, combattre ces gens-là politiquement est illusoire, il faut utiliser la psychiatrie. Je dis à Nacer Bouteflika, comme je l’ai déjà dit à son frère Saïd : ne confond pas l’Algérie avec le royaume chérifien dont ta famille provient. En Algérie, on ne s’incline pas, on n’a pas de maîtres. Chez nous, on ne baise pas les mains dans les cimetières ou ailleurs. Arrête tes mises en scène. Vous, les enfants du hammam, d’el kassa etc.  qu’aime beaucoup l’espion Ould Kadour, le PDG de Sonatrach -, ne sous-estimez pas l’Algérie. Vous l’avez souillée de mille manières, mais méfiez-vous, elle peut vous éclater à la figure. Vous croyez que vous êtes les maîtres, que partis de rien, de va-nu-pieds que vous étiez, vous êtes parvenus à  mettre le grappin sur ce pays ? Que rien ne vous en délogera, que votre frère se chiera dessus dans sa charrette ad vitam aeternam ? Vous pensez que vos vestes blindées signées Miguel Caballero pourront vous protéger ? L’Algérie a chassé les Français et l’OTAN à coups de pieds au cul, ne l’oubliez pas. Qu’êtes-vous à côté de l’OTAN ? Cela suffit ! Vous croyez vraiment que le peuple ne va pas se soulever ? Vous vous trompez. Que ferez-vous le jour où la colère débordera dans les rues, vous allez demander à l’armée de tirer sur le peuple ? Qui va vous sauver ? Saïd Bouteflika s’est, paraît-il, inquiété sur le sort de sa famille auprès d’Abderrazak Makri au cas où le cadavre ne serait pas président. Je vous le dis, en reconduisant votre frère à un cinquième mandat, vous semez vous-mêmes les graines de la violence. Chaque Algérien considère cette infamie comme un attentat à la pudeur contre le peuple, la nation, et l’État. Vous ne comprenez pas que vous êtes déjà morts. Vous êtes des souillures, des vomissures qui entachent l’Algérie et que le peuple exècre. Vous n’avez aucune gêne, aucune dignité, aucun honneur.

Face à tant de turpitudes, je pense à Hamid Ferhi, un de mes camarades et amis dont je salue la mémoire, qui était la probité et l’intégrité personnifiées et qui est mort dans un hôpital miteux et déglingué à l’image de votre régime, où on l’avait assis sur une chaise pendant toute une nuit en attendant un lit alors qu’il était mourant. Cet homme d’honneur donne une leçon à tous ceux qui se servent d’un vieillard bavant plus qu’à moitié mort harnaché dans sa chaise roulante qu’ils trimballent à chaque fois qu’ils ont besoin de le montrer. On ne peut que rendre hommage à un homme qui a refusé toute compromission pour préserver son idéal et on ne peut que cracher sur l’abjection d’une famille de bâtards qui ont sacrifié tout un pays pour leur intérêt personnel. Combien nous ont coûtés les soins d’Abdelaziz Bouteflika ?! Je vous donne le chiffre : 132 milliards de centimes ! Et la lettre soi-disant de Bouteflika nous jette de la poudre aux yeux avec un bilan mensonger ? Chaque Algérien peut le faire ce bilan : après 20 ans au pouvoir, il y a un trou de 1000 milliards de dollars dans les caisses de l’État, un pays ravagé par la corruption et le pillage, l’évasion fiscale massive, la fuite des capitaux avec des transferts illicites d’argent à l’étranger, une société dont les valeurs morales ont été piétinées, des milliers d’Algériens qui fuient le pays sur des bateaux de fortune, les institutions qui ne sont plus que des coquilles vides, la santé et l’enseignement qui sont dans un état de délabrement épouvantable, les partis politiques, les associations, la presse, tout est gangrené à l’image de ce président avachi dans sa charrette… Ils nous ont fait tant de mal, ils ont combattu notre amazighité, effacé la mémoire de plusieurs générations et créé des mutants. Le peuple sait le mal que Bouteflika a fait au pays.

Puisque la folie règne, puisqu’elle permet qu’un vieillard sénile, incontinent et invalide, soit porté au pouvoir, tout le monde doit se déclarer président. Tout le peuple algérien doit se proclamer président ! À partir du moment où Ouyahia déclare que le président est malade et qu’il ne fera pas campagne, cela revient à dire qu’il est inapte à être président. Pire, dans la lettre de candidature qui lui est attribuée, Bouteflika se dit lui-même malade ! D’après la Constitution, il n’est pas éligible puisqu’il est malade. Tout le monde doit donc déclarer Bouteflika inapte à exercer les fonctions de président. Nous allons nous autogérer. Des cinglés nous dirigent, nous allons les renverser. Je ne perds pas espoir dans le peuple, mais je sais que de grands risques attendent l’Algérie. Aujourd’hui, le pays est menacé et l’armée est touchée en plein cœur, et la mission de Bouteflika a atteint son objectif : frapper les services de renseignement et frapper l’armée. Les soldats ont été maltraités, des généraux de l’armée ont été mis en prison, les invalides de l’armée ont été emprisonnés, battus. Nous avons vécu le 5 octobre, et nous apercevons devant nous la chute qui sera brutale. Je répète que la famille Bouteflika et leur entourage sont tous des malades mentaux incapables de faire de la politique. Ce ne sont même pas des dictateurs. Arrêtez de comparer l’Algérie à la Corée du Nord. La Corée du Nord est une puissance nucléaire au centre de grands enjeux géopolitiques, l’Algérie n’est plus rien sous Bouteflika et n’est au centre de rien du tout. Elle est juste un trou noir. Demain les puissances occidentales découperont le pays en petits morceaux si leurs intérêts réclament le dépècement. Qui va les en empêcher ? Ali Haddad el Mgemmel, el kharay qui ne paye pas ses impôts et qui n’en finit pas de construire le stade de Tizi Ouzou qui a coûté jusqu’ici 370 millions d’euros ? C’est le stade le plus cher du monde, et il n’est pas encore fini. Qui va défendre ce pays ? Bouteflika dans sa charrette ? Toi, Saïd Bouteflika, le grand guerrier fougueux ? Ou bien Nacer, le chevalier jouisseur nouvellement adoubé, le chéri de ces dames ? Personne ne pourra rien faire. En Algérie, il n’y a qu’un régime de gredins sans aucune vision politique. Par ailleurs, les Européens qui n’arrêtent pas de manœuvrer contre Maduro, président légitime du Venezuela, sont coupables de garder le silence face à ce qu’il se passe en Algérie pour leurs intérêts immédiats, notamment l’argent que la minorité qui dirige l’Algérie a mis dans leurs banques. Ils seront responsables de vagues d’immigration illimitées en cas d’effondrement de l’Algérie, à dieu ne plaise. Leur politique à court terme les perdra, à leur tête la France.

Aujourd’hui, le temps est à l’action. Il est très important de ne pas reconnaître les scores de cette « élection » à venir, ni la légitimité de Bouteflika. Nous devons déclarer que ce pouvoir est caduc. Personnellement, je m’inscrirai dans toute dynamique qui refusera la légitimité de ce Bouteflika, ainsi que son gouvernement et ses institutions biaisées, en tête desquelles le FLN qui a osé demander la candidature de la momie 5, alors que le guignol qui le dirige est illégitime lui-même. C’est à croire que la médiocrité, l’incompétence et la trahison sont contagieuses. Ils sont tous pareils. Le sous-développement intellectuel les a gangrenés. Ils ont utilisé tous les subterfuges : gagner du temps, propager des rumeurs, faire diversion, envoyer des ballons sondes ici et là, faire croire que Bouteflika voulait se retirer par la grande porte, etc. pour qu’au bout du compte, on nous jette le cinquième mandat à la figure. Bouteflika est illégitime, ceux qui le soutiennent et l’entourent sont illégitimes. Ce sont tous des malades mentaux. Reconduire un invalide gâteux qui se chie dessus ? Et puis quoi encore ? Bande de cinglés ! Et vous nous parlez de continuité ? Continuité de quoi ? De votre gabegie, de vos vols, de vos pillages, de vos trahisons, de votre médiocrité, de votre incompétence, de vos associations corrompues, de vos affaires louches ? La continuité de la mangeoire ? La continuité de la planche à billets avec laquelle vous avez imprimé 40 milliards de dollars ? Vous produisez des pantalons avec les Turcs alors que vous baissez le vôtre à longueur de journée. Vous avez transformé l’Algérie, Mecque des Révolutionnaires, en l’Algérie des eunuques. Aujourd’hui, on vous demande de dégager, tout de suite ! Mais bien sûr vous allez vous incruster et attendre que le peuple se soulève. Vous préférez brûler le pays plutôt que de décamper, c’est implicite dans les propos d’Ouyahia quand il déclare qu’il maîtrise la rue. « Affame ton chien et il te suivra », c’est ainsi que vous traitez le peuple. Arrogance et insultes, chacun y va de son mépris : Ouyahia le larbin, ce vendu de Sidi Saïd, Amara Benyounes limogé mais qui accourt quand on le siffle, le clown d’Abdelmalek Sellal, etc. les voilà tous réunis dans une fête, celle de Ars bghal (les noces du mulet), comme une grande famille unie dans le pillage et la haute trahison,. Donc, la candidature de Bouteflika est caduque, il est illégitime, tout le monde doit dire qu’il n’est pas président. Nous sommes entrés dans la ruelle de la Folie, c’est comme ça qu’il faut traiter ces chiens galeux. Et épargnez surtout les moutons et les veaux que vous allez égorger pour fêter « l’élection » de votre momie qui ne peut même pas manger un morceau de méchoui. Vous êtes maudits et vomis par le peuple. Vous êtes des dégénérés qu’il faut mettre à la poubelle. L’heure de la dissidence a sonné.

Il faut doter le peuple d’une organisation de type révolutionnaire avant l’affrontement

À une situation de déliquescence avancée, il faut utiliser des moyens révolutionnaires. Nous devons prévenir le choc qui se produira entre le peuple et l’ordre colonial bouteflikien, car le régime actuel ressemble étrangement colonialisme français. La lettre attribuée à Bouteflika est une lettre de l’ordre colonial envoyée aux Indigènes. Nous devons revenir à nos référents fondamentaux, à savoir l’appel du 1er Novembre. Il ne faut pas lésiner sur les moyens pour offrir un encadrement révolutionnaire au futur soulèvement du peuple qui doit devenir maître de son destin. Nous devons nous préparer dès maintenant pour offrir cet encadrement au peuple algérien, sans perdre de temps. Concernant ceux qui veulent participer aux joutes du régime colonial, il ne faut pas leur jeter la pierre. Laissons-les essayer la voie électorale où ils feront l’amère expérience que d’autres ont faite avant eux. Ils reviendront automatiquement vers nous. Il ne faut pas blâmer ceux qui suivent le général Ghediri ou d’autres candidats se référant à Novembre. Notre histoire nous enseigne qu’à l’époque du colonialisme français, certains ont cru changer les choses par les urnes. Ils se berçaient d’illusions et la plupart d’entre eux ont rejoint la Révolution.

Nous devons aujourd’hui fonder un État de droit, un État sérieux. Ne restons pas dans un débat de concepts, l’important est de tous nous inspirer des Novembristes pour chasser le colonialisme des Bouteflika. L’ordre colonial actuel n’a pas la même puissance que celui d’autrefois. Sachant qu’il ne peut pas tirer sa légitimité du peuple, le régime bouteflikien la trouvera auprès des puissances impérialistes et c’est pour cela que notre combat est double. Nous combattons un colonialisme brutal composé de compradores à l’intérieur du pays et nous combattrons aussi à l’international contre leurs maîtres impérialistes. Il s’agit donc d’un double combat. Bien évidemment, nous devons nous concerter. Nous pourrons compter sur les forces patriotiques partout où elles se trouvent. Nous aurons besoin de tout le monde. Il faut que nous libérions notre pays, nous sommes face à un deuxième colonialisme, et cela ne peut finir qu’avec la violence révolutionnaire. N’ayons pas peur des mots, le régime des Bouteflika ne laisse pas d’autre choix au peuple que le soulèvement. Ce jour-là nous devrons être prêts et pour cela, nous devons anticiper. Le temps n’est plus à la parole mais à l’action et à la lutte par tous les moyens possibles. Tout ce qui se passe actuellement se terminera dans la rue. La violence que génère ce régime ne peut que provoquer une réaction violente, et nous avons connu cela dans le passé. Si ce régime maudit veut brûler le pays, nous, nous voulons le préserver. C’est pourquoi il faut encadrer le peuple et lui proposer des alternatives sérieuses. Il ne faut pas abandonner le peuple. Aujourd’hui, il est spectateur mais demain, il sera acteur. Nous ne devons pas le laisser aller tout seul à l’affrontement, il faut le doter d’une organisation. C’est très important.

Un changement ne sera pas suffisant, tout est trop dégradé, il nous faut une rupture totale avec le régime actuel. Et pour une rupture totale, il faut des hommes de rupture totale, bien sûr à la probité et à l’intégrité irréprochables. Il faut rompre avec le système, son opposition, ses médias, ses associations, etc. Organisons-nous. Certains d’entre nous iront en prison, c’est inévitable. Nous avons déjà connu la lutte et les commissariats. Certains ont même payé très cher leurs convictions. Libérons le pays, pas seulement pour honorer la mémoire de nos aînés les Révolutionnaires, mais aussi pour remettre le fleuve dans son vrai lit dont il a été détourné. Ce qui se joue en ce moment, c’est la disparition de l’Algérie, malheureusement. Nous n’avons donc pas le choix. Il nous faut agir. Les forces liées au capital et à l’impérialisme ont déjà monnayé le soutien de l’ancienne puissance coloniale et ont bradé le pays aux multinationales, comme on le verra avec la future loi funeste des hydrocarbures. Il faut impérativement mettre ces forces hors jeu. Je suis personnellement ouvert à toutes les perspectives. Je m’engagerai avec tous les patriotes.

Le clan des Bouteflika a peur de rendre des comptes sur les pillages et la rapine dont ils sont coupables. Ils se sont condamnés eux-mêmes à rester au pouvoir jusqu’à la déflagration et ils entraînent le pays dans un tourbillon qui ne peut que se terminer brutalement. Nous ne devons plus suivre leurs échéances, il faut donner au peuple son propre agenda. Ils peuvent présenter la momie pour un sixième ou un septième mandat, nous allons travailler notre agenda à nous. La rupture avec ce système qui est de nature islamiste et rentière est une tâche historique pour tous les patriotes. Nous devons lancer un nouvel appel de Novembre et les affronter sur le terrain. Beaucoup d’entre nous jouissent d’une bonne image auprès du peuple qui connaît notre intégrité. Nous n’avons ni volé ni participé aux combines. Le peuple connaît chacun d’entre nous. C’est un facteur très important. Soyons l’encadrement du peuple et outillons-le. Nous serons les nouveaux révolutionnaires de Novembre. Nous avons aussi besoin de nos compatriotes à l’étranger. Inspirons-nous de la grande lutte de nos aînés, quand le PPA et le MTLD militaient en France. Il faut frapper là où l’on est. Il faudra défier ces chacals dans tous les espaces et ne rien leur laisser. Notre cause est juste : il faut libérer notre pays du joug du nouveau colonialisme et de ses laquais en impliquant le peuple dans notre engagement. Notre peuple ne se trompe pas, il sait distinguer le bon grain de l’ivraie. Ce sont les chiens galeux qui mènent le pays à sa perte qui ne connaissent pas le peuple algérien et le méprisent. Nous, les patriotes, nous misons sur la sagesse et la clairvoyance de notre peuple. Nous dirons toujours qu’il n’y a qu’un seul héros : le peuple.

Chacun sera le bienvenu avec ce qu’il peut apporter. Tous les patriotes qui veulent un changement pour leur pays sont utiles dans ce combat. Le nouveau front des patriotes algérien doit encadrer le peuple, c’est une nécessité historique. Maintenant la rupture est consommée. Nous sommes face à des gangsters capables de tout, et il n’est pas possible de les chasser par les urnes, il faut aller avec eux vers un véritable rapport de forces, dont le peuple sera l’acteur principal. Si le peuple n’est pas impliqué dans son propre destin, rien ne se fera. Il n’est pas trop tard pour la lutte, les expériences dans le monde nous l’ont montré. Il ne faut pas perdre espoir. Beaucoup d’entre nous ne verront pas le bout du tunnel, mais les générations à venir le verront. Nous ne pouvons pas abandonner les générations futures comme ont été abandonnées plusieurs générations. Encadrons la colère du peuple qui viendra tôt ou tard. Optons pour la rupture systématique et structurelle et construisons un avenir avec le peuple et pour le peuple. Nos aînés ont combattu le colonialisme, nous combattons une antenne locale du capital et de l’impérialisme. Faisons preuve de perspicacité. Ce n’est pas une minorité de cloportes qui va nous arrêter. Nous ne pleurerons pas l’Andalousie, nous allons nous réapproprier notre pays et achever l’œuvre des enfants de Novembre.

Au combat, donc. Dieu reconnaîtra les siens.

Mohsen Abdelmoumen

Je découvre cette vidéo qui fait référence à mon article. Merci à Soyokh :  https://www.youtube.com/watch?v=YYtGcEbi-cQ

https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2019/02/11/boutelika-acte-v-5-zanqat-el-hbal-rue-de-la-folie/

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Un 5e mandat pour Bouteflika : à quoi servent les « élections » présidentielles en Algérie ?

Publié le par S. Sellami

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L’année 2019 qui consacrera l’élection d’Abdelaziz Bouteflika comme président pour la cinquième fois s’inscrit en droite ligne dans le délabrement de l’Algérie sous les mandats consécutifs de cette mafiocratie composée de Bouteflika et de son entourage qui ont transformé la République algérienne en monarchie. Le cinquième mandat est la conséquence directe d’un quatrième mandat autant surréaliste que catastrophique. Qu’importe si la Constitution algérienne est violée, Saïd et Nacer Bouteflika se moquent éperdument de sauver les apparences, pour eux, la fin justifie les moyens. Bien que leur frère Abdelaziz malade soit incapable de gouverner, qu’il soit mourant, celui-ci se représentera pour un mandat supplémentaire, car il est impensable pour Saïd et Nacer, ainsi que pour les oligarques qui les entourent, de perdre leurs privilèges et le pouvoir qu’ils ont acquis. L’Algérie est donc dirigée par procuration, et cela continuera pendant ce cinquième mandat. Nous sommes en droit de nous poser la question suivante : à quoi cela sert-il d’organiser des élections en Algérie ? Un président grabataire, incapable de gouverner, est quand même maintenu au pouvoir et, bien sûr, on va inventer toutes les excuses habituelles pour nous faire avaler la pilule : « c’est le moins mauvais », « il est le candidat du moindre mal », « il faut privilégier le consensus », « c’est un président par défaut ». Où a-t-on vu dans le monde une telle aberration ? Voir qu’un pays comme l’Algérie n’a pas pu avoir une alternance au pouvoir et vit sous le joug de cette famille depuis plus de vingt ans est une malédiction. Et nous n’avons pas attendu l’idiot (Sidhoum) Saïd pour savoir que l’élection de Bouteflika à un quatrième et puis à un cinquième mandat n’est jamais qu’une formalité. Car il n’y aura pas de report des élections. Tout le monde spécule dans le vent, personne n’a une information fiable, parce qu’en Algérie, la politique est morte et enterrée. C’est le règne du bricolage et de l’amateurisme. Le gang des Bouteflika n’a qu’une seule feuille de route : la continuité du pillage et de la rapine. Un nain comme Saïd Bouteflika se permet tout parce que les hommes sont partis. Je suis fatigué de voir mon pays traîné dans la boue par ces crapules, année après année. Le processus de « moubarakisation » de l’Algérie est en cours depuis longtemps, et le bilan des 20 ans de règne de Bouteflika est une calamité. Multiplicité de scandales, de gabegie, on a vu la corruption se généraliser jusqu’à ruiner l’Algérie. Faut-il encore rappeler les différents scandales qui ont jalonné le parcours présidentiel de Bouteflika ? Je ne vais pas les énumérer une fois de plus, citons simplement les plus symboliques, celui de l’autoroute Est-ouest, celui de Sonatrach, et l’un des derniers, celui de la cocaïne de Kamel el bouchi qui a révélé la nature mafieuse du gang des Bouteflika. Et dire qu’avec cette situation désastreuse à tous les niveaux, les pourris du régime, ces Bouteflika de malheur et leurs larbins Ouyahia, Haddad, Sidi Saïd, les Kouninef et Cie, veulent reconduire l’échec ! En Algérie, peu importe si les cancres échouent, on les reconduit. Sur fond de diversions incessantes, de ballons sondes et de ruses, l’Algérie n’en finit pas de se déliter tous les jours que dieu fait. Tous les subterfuges sont utilisés pour perpétuer un régime néfaste et susceptible de conduire le pays à sa perte. Ainsi, cette grande opération d’enfumage qui a consisté à mandater les deux compères issus de la mouvance des Frères musulmans Abderrazak Makri et Amar Ghoul pour appeler à une conférence nationale ou au report des présidentielles. Nous ne sommes pas dupes. Il ne s’agit pas d’une initiative sérieuse ou d’une alternative, c’est juste une diversion de plus qui sert à détourner le regard sur la seule issue possible de ce régime agonisant incarné par Bouteflika : un cinquième mandat.

La situation en Algérie se dégrade de jour en jour et la preuve en est fournie par ces migrants, ces harragas de plus en plus nombreux qui préfèrent braver les tempêtes de l’hiver en quête d’un avenir plus souriant plutôt que de végéter dans un pays à l’arrêt qui n’offre aucune perspective. Chaque jour, on découvre les corps de ces Algériens noyés dans cette mer Méditerranée devenue aujourd’hui un immense cimetière marin. Sous l’ère Bouteflika, l’Algérien meurt par air, par terre et par mer, et cette racaille reste au pouvoir, s’engraissant au détriment de la nation. Toute cette jeunesse sacrifiée se jetant à la mer sur des bateaux de fortune pour fuir l’Algérie est une véritable hémorragie imputable au régime criminel d’un sultan nu, infirme et grabataire, porté par une cohorte d’oligarques aux dents longues. L’Algérie est rongée par la corruption et s’est transformée en une vaste prison à ciel ouvert doublée d’un asile psychiatrique, où le peuple survit comme il le peut, sans espoir et sans  projet, et où les jeunes étouffent dans le carcan d’un spleen à la Baudelaire. Le malheur de ce pays, c’est d’obéir à un seul agenda, celui de l’état biologique de son président. Comment se fait-il qu’un pays comme l’Algérie, avec son potentiel, sa richesse, sa jeunesse, sa géographie, son histoire millénaire, soir pris en otage par un gang de mafieux qui l’ont figé dans un cul-de-sac, indissociablement lié à la fiche médicale d’un vieillard déficient tant mentalement que physiquement ? Par quel tour de magie la grande Algérie, celle qui a tenu tête aux Romains, aux Arabes, aux Turcs, aux Français, se soumet-elle à un vieil autocrate qui s’entête à vouloir mourir président, et à une bande de voleurs sans foi ni loi qui puisent à l’envi dans les caisses de l’Etat ? Ce régime pourri a non seulement causé un retard monstre et irrattrapable dans l’évolution du pays mais la dégradation qu’il a créée risque d’entraîner – à dieu ne plaise – l’effondrement  de l’Algérie, sans parler de l’impact que cet effondrement aurait sur la stabilité du monde. Comme Mohamed Chérif Messaadia l’avait dit : Bouteflika président, c’est « d’El-Mouradia au cimetière d’El-Alia sans escale ». Effectivement, Messaadia qui le connaissait bien, avait tout à fait raison, à une exception près, d’essence géographique : il y a eu une longue escale dans la résidence médicalisée à Zéralda. Bouteflika mourra président et rien ne nous dit que Saïd nous fera part de sa mort. Peut-être même continuera-t-il à balader son frère momifié dans sa charrette pour grappiller du temps au pouvoir. Après tout, y aurait-il une différence avec ce que l’on voit aujourd’hui quand on doit ligoter le président dans son fauteuil roulant pour éviter qu’il ne s’affaisse ? Tout est bon pour que cette racaille puisse continuer à vider les caisses jusqu’au dernier centime et, pourquoi pas, vendre le pays au plus offrant. Ce qu’ils sont en train de faire avec ce cinquième mandat est de l’ordre de la haute trahison. Ce n’est pas le général Ghediri qui nous contredira, lui qui met les points sur les i en évoquant les aventuriers qui font partie de l’entourage du président et qui se servent de lui pour continuer à gouverner dans l’ombre. La venue au pouvoir de Bouteflika était la pire chose à faire.  « Wach fel haza serdouk wela waza » (que sens-tu en soulevant l’animal, est-ce un coq ou une oie ?) me disait le vieil homme de ma verte vallée des amandiers, à jamais disparue. Pour moi, ça a toujours été waza (une oie). Dès le début, on était mal embarqués (rakba mayla).

Bien sûr, le général Ghédiri n’est pas le général X et ses lettres resteront sans effet tout comme l’appel du général Benyelles et comme les interpellations de différentes personnalités et de patriotes qui n’ont cessé d’attirer l’attention sur l’état désastreux dans lequel se trouve l’Algérie. Peut-on envisager la normalisation de la situation en Algérie ? Non. Tant que Bouteflika vivra, tant qu’un petit souffle de vie « animera » ce président inerte, l’Algérie poursuivra sa descente infernale. La personnalisation du pouvoir avec tous ses méfaits tels que le régionalisme, le clientélisme, la mafiocratie, etc. nous a mené à cette aventure sans lendemain d’un cinquième mandat. Le général Toufik a dit un jour que Bouteflika savait dribler. Je lui réponds : Mon général, savoir dribler est une chose mais marquer contre son camp est autre chose. Nous venons d’ailleurs d’apprendre que le clan présidentiel vient de signer un décret donnant de larges prérogatives aux agents des services de renseignement. Saïd Bouteflika, chef autoproclamé du clan, est allé jusqu’à solliciter le général Toufik pour l’impliquer dans le processus du cinquième mandat. Ce n’est certainement pas pour rendre service au pays, c’est juste pour frapper le clan de Gaïd Salah. Après avoir démantelé le DRS et poussé son chef, le général Toufik, à la retraite parce qu’il était réticent à un quatrième mandat, Bouteflika n’a pu avoir ce quatrième mandat que grâce à son alliance avec Gaïd Salah. Aujourd’hui, le clan présidentiel fait l’inverse et renforce le rôle des agents de renseignement pour pouvoir frapper l’état major et sa tête Gaïd Salah. Les magouilles et les basses manœuvres sont devenues une seconde nature pour le régime Bouteflika. On utilise les uns pour frapper les autres, répétant les mêmes gestes à l’infini pour se maintenir au pouvoir. Où avez-vous vu ailleurs qu’en Algérie qu’un chef d’Etat déstabilise les services de renseignement de son propre pays et rompt l’équilibre entre les pôles du pouvoir ? Depuis que l’équilibre a été rompu et que les services de renseignement ont été démantelés, l’arbitrage a disparu. Auparavant, il y avait toujours une possibilité de trouver un compromis entre les trois pôles. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où les deux entités restantes, l’état-major et la présidence, n’arrivent plus à trouver un consensus, ce qui conduira inévitablement au cinquième mandat de Bouteflika qui mènera l’Algérie à l’effondrement. Le fait de déstabiliser l’armée et les services de renseignement pour des intérêts personnels rend ce clan éminemment dangereux pour l’Algérie. Pour rappel, Bouteflika avait fait le même coup en 2004 lors du deuxième mandat en utilisant le général Toufik pour frapper le général Lamari, chef d’état major, et le pousser à la retraite. Démanteler les services de renseignement ou fragiliser et déstabiliser l’armée en les incluant dans des basses manœuvres politiciennes relève de la haute trahison. Le petit Saïd et sa fratrie ont appris les tactiques du frère ainé en se servant des uns contre les autres, en semant la division et en déstabilisant tantôt l’armée, tantôt les services de renseignement, avec une irresponsabilité totale. Quant à la valse interminable des walis, elle n’a qu’un seul objectif : le cinquième mandat. Il faut créer l’illusion du changement et remplir le vide. Et la chkara continue à faire rage comme on l’a vu avec le récent vote au Sénat, où les begarra, les maquignons et autres potentats locaux sont passés, comme ce fut le cas pour l’APN. Médiocrité et corruption sont toujours récompensées sous le règne de Bouteflika.

Le grand absent de l’équation reste et restera toujours le peuple qui regarde ailleurs. Au moment où des peuples se soulèvent – comme on le voit en France avec le mouvement des Gilets Jaunes qui se répand en Europe – et exigent une bonne gouvernance, s’impliquant dans la politique et voulant participer à la gouvernance de leur pays, chez nous, le peuple est démissionnaire. En Algérie, ce ne sont pas les politiciens qui démissionnent, non, c’est le peuple qui, complètement dégoûté, a rendu son tablier. Bien qu’il aurait souhaité, comme tous les peuples, vivre normalement dans un pays normal dirigé par des gens normaux et non par des malades mentaux, le peuple algérien est confronté à des tragédies qui reflètent l’état de déliquescence de l’Algérie, comme par exemple le drame du jeune Ayache Mahdjoubi tombé dans un puits artésien à M’sila et qui, malgré les nombreuses tentatives des pompiers pour le sauver, y a trouvé la mort après six jours de calvaire, sans qu’aucun responsable ne manifeste un quelconque intérêt. Bien sûr, les enfants des Bouteflika et des Haddad ou des Ouyahia, des Kouninef, etc. ne meurent pas dans la mer ou dans un puits. Ils jouissent  d’une vie de luxe entre Paris, Londres, Dubaï et Las Vegas. En voyant les reportages de cette tragédie, je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était l’Algérie qui était au fond de ce puits, à l’image de ce pauvre jeune homme que les autorités ont ignoré mais que le peuple algérien a soutenu jusqu’au bout et dont la mort tragique symbolise le drame que vit l’Algérie. Le clan maudit des Bouteflika a précipité l’Algérie dans un trou et nous ne sommes pas près d’en sortir. Quant au président de l’Assemblée des cadenas et des chaînes, ce larbin illégitime qui a comparé Bouteflika à Abraham, je lui pose la question suivante : si Bouteflika est Abraham, qui est l’agneau égorgé ? Ce ne peut être que l’Algérie. Nous sommes les agneaux sacrifiés de ce clan mafieux. Notre algérianité a été violée et c’est un attentat à la pudeur contre la nation algérienne et l’histoire de cette nation qui s’est perpétré sous la tyrannie du gang des Bouteflika. Malheureusement, on va devoir supporter cette farce tragique cinq ans de plus, cinq longues années sous Bouteflika parce que même la mort ne veut pas de lui. Sincèrement, je comprends ces jeunes gens qui fuient le pays. Nous sommes dans Gramsci qui disait que le vieux monde se meurt et le jeune tarde à apparaître, sauf, qu’ici, le vieux ne meurt pas et les jeunes meurent dans la Méditerranée. Et entre ces deux mondes, les monstres se baladent dans les palaces des grandes capitales et dans les résidences d’Etat à Zéralda et ailleurs. Tel est l’état des lieux, des nouveaux colons ont pris possession de l’Algérie  de manière illégitime et illégale. Tout le processus est illégitime et ce président n’est pas mon président, il ne l’a jamais été. Il ne représente que lui-même et tous ceux qui l’entourent sont illégitimes. Comme je l’ai déjà écrit dans un de mes articles, j’ai l’impression que ce pays appartient à une autre galaxie et qu’il n’obéit pas aux lois de la pesanteur. Ces voyous ont réussi à normaliser une situation qui n’a rien de normal : une momie dirige le pays ! Les politiciens sont corrompus, la presse est corrompue, les hommes d’affaire sont corrompus, comme Ali Haddad el kharay, ce parfait imbécile qui n’est pas capable d’aligner deux phrases correctes mais auquel on donne des chantiers de prestige qu’il est incapable de terminer et qui ne paie pas ses impôts. On ne voit ça nulle part sauf en Algérie ! Bien entendu, personne ne bougera le petit doigt et tout le monde s’accommodera de cette situation ubuesque. Pour les Occidentaux, avoir un régime faible est beaucoup plus intéressant que de voir un Etat fort avec des dirigeants compétents et patriotes.

Nous en sommes arrivés aujourd’hui à espérer un président qui marche, qui parle et qui voyage ! Est-ce trop demander ? La régression que vit l’Algérie est inédite dans l’histoire de l’humanité. Personne n’a jamais vu un cas pareil et il faut le dire haut et fort car se taire équivaut à cautionner cette hérésie ! Les Bouteflika et leur clique sont les fossoyeurs de l’Algérie. Ce grand pays n’est pas votre propriété ! Des braves ont donné leur vie pour l’Algérie, de Ben M’hidi à Amirouche, a Ben Boulaïd ! Ils ont versé leur sang et vous, vous vous vautrez dans un pouvoir que vous avez usurpé. Et quand je vois le bricolage ambiant avec des lettres mystérieuses « aplatventristes » qui sont publiées sur le site du FLN, des erreurs inqualifiables sur les sites du Conseil constitutionnel et de l’APS à l’occasion du décès  d’Abdelmalek Benhabylès, en mettant la photo d’Ali Haroun, je me dis qu’ils ne sont même pas foutus de gérer un site internet, alors que dire de gérer un pays ! Saïd Bouteflika est en train de jouer un jeu dangereux, il ne sera jamais un bon politicien, il ne l’a jamais été et il n’a certes pas l’envergure de diriger le pays. Ni son frère Nacer ! Ni leur frère Abdelaziz, quand on voit le résultat. C’est une famille maudite qui nous a ramené sa malédiction. Ces gens-là ne peuvent pas construire un pays. Abdelaziz Bouteflika est un homme de pouvoir, un jouisseur et non pas un homme d’Etat, qui a vécu dans l’ombre de Boumediene. Comme le disait un général, il est un pins sur le burnous de Boumediene. Où va l’Algérie comme le disait le défunt Boudiaf ? Eh bien, elle va droit dans le mur. Quand on voit les naufragés de la Méditerranée, cela n’augure rien de bon. Un pays que l’on fuit, c’est un pays qui est en faillite et qui a échoué. Ces gredins ont réussi à déverser leur venin dans tout le pays, ils ont corrompu la totalité de la société, la culture de takhti rassi, du nafsi nafsi, c’est-à-dire la culture du « après moi le déluge », « je ne suis pas concerné », s’est répandue. Ils ont institutionnalisé la corruption, ils ont dégradé la morale, ils ont pourri tout ce qui était beau dans ce pays. Si on avait l’espoir que l’armée arrête cette mascarade et surtout corrige l’erreur d’avoir mis Bouteflika au pouvoir, il n’y a pas lieu de se faire des illusions, l’armée ne sifflera pas la fin de la récréation. Et on a vu comment des généraux ont été malmenés sous prétexte d’une guerre à la corruption qui a épargné les Bouteflika et leurs amis oligarques. De qui se moque-t-on ? Les généraux ont été mis en prison et on les en a ressortis sans explication. La toute récente fin de non recevoir de Gaïd Salah au général Ghediri, via un communiqué publié ce dimanche 30 décembre sur le site du MDN, prouve que le sort de Gaïd Salah est indissociablement lié à celui d’Abdelaziz Bouteflika, et que le chef d’état major et vice-ministre de la Défense restera fidèle au président quoi que celui-ci fasse, quitte à ce qu’il conduise l’Algérie à l’effondrement, ce qui, je le répète, constituera un cataclysme pour tout le pourtour méditerranéen, pour l’Europe et pour le monde. Gaïd Salah a certainement eu peur de perdre son poste (qu’il perdra tôt ou tard) de chef d’état major face au fait accompli du cinquième mandat. En résumé, même s’il y a une guéguerre entre les clans, l’armée ne s’opposera pas à ce cinquième mandat, ni à un sixième, ni même à un huitième. Cependant, j’aimerais savoir à qui fait allusion le MDN quand il parle des « cercles occultes », car on nous parle sans cesse de « cercles occultes ». Lesquels ? Qui sont-ils ? Dites-le nous pour que nous le sachions enfin ! Moi, je ne vois qu’un cercle occulte funeste pour l’Algérie, c’est celui de Bouteflika et sa clique !

L’Algérie est-elle maudite ? Son peuple est-il maudit ? C’est l’histoire qui nous répondra. Pour le moment, notre cœur saigne et nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Nous souffrons dans notre algérianité et dans nos espérances déçues. Le cinquième mandat est en marche, sans aucun doute. Dans quelques jours, Bouteflika – ou plutôt son hologramme – convoquera le corps électoral et le cinquième mandat passera comme une lettre à la poste. Saïd fera des prouesses de montage cinématographique pour présenter son frère sous un jour favorable, en train de touiller dans sa tasse de café, par exemple… et nous serons repartis pour cinq ans de plus en enfer, avec les mêmes images dégradantes d’un président quasi mort à la tête d’une Algérie absente sur la scène internationale, une Algérie dont personne n’écoute la voix parce que son président ne parle pas. Combien de chefs d’Etat ont-ils dirigé leur pays à travers le monde pendant que nous, nous nous coltinons cette momie depuis vingt ans ? Nous devrons encore supporter ce Bouteflika qui a hypothéqué l’avenir de générations entières et qui s’incruste au pouvoir. Et ce ne sont pas les frères Bouteflika ou Ouyahia ou n’importe lequel des larbins qui lèchent les bottes de la momie qui nous donneront des leçons de patriotisme. Nous entretenons la flamme de l’Algérie au plus profond de nous, elle vit dans chaque fibre de notre chair alors que vous, vous la squattez pour mieux la saigner à blanc. Nous sommes des Algériens fiers de l’être, et nous espérons que notre désespoir se transformera en autre chose qui déraillera le train de ce cinquième mandat, et qui portera le souffle de nos révolutionnaires et de ceux qui sont morts pour ce pays. Puissions-nous venir à bout de cette jet-set ignoble, ces malfrats qui se croient au-dessus des lois, qui se permettent tout,  et se prennent pour des dieux alors qu’ils ne sont que des cafards qui n’ont rien à voir avec l’Algérie. Dans la réalité, ces gens là n’aiment pas l’Algérie, ils n’ont pas de patrie, leurs privilèges et leurs comptes en banque, leurs comptes off-shore, sont leur seul pays. On ne peut qu’avoir la nausée quand on voit les larbins mielleux, ces vrais eunuques, chanter les louanges d’Abdelaziz Bouteflika, à mentir sans honte sur son état de santé, alors que l’ancien patron des services français de la DGSE et ex-ambassadeur en Algérie Bernard Bajolet a déclaré à propos de Bouteflika qu’il était maintenu artificiellement en vie et qu’il ne suggérait pas qu’on le « débranche ». Mais ils persistent à nous vendre ce Bouteflika comme l’homme providentiel, la panacée universelle. Dans toute l’Algérie, on n’a pas trouvé quelqu’un pour remplacer cette épave. L’Algérie est devenue la risée du monde. En 2019, le calvaire continuera jusqu’à ce que la mort veuille bien se décider à prendre cet individu, cet hôte encombrant même dans l’au-delà. Je caresse l’espoir de vous voir répondre de vos méfaits devant des tribunaux populaires et qu’on vous malmène dans les rues, tous autant que vous êtes. Je sais que c’est utopique, mais les utopies ont fait l’histoire et l’idée de la révolution algérienne est elle-même utopique. Et pourtant, elle a engendré une nation. J’espère vous voir un jour payer pour le mal que vous avez fait à l’Algérie et à son peuple.

Mohsen Abdelmoumen                                                                                                                                                                                                                               https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2018/12/31/un-5e-mandat-pour-bouteflika-a-quoi-servent-les-elections-presidentielles-en-algerie/

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La folle soirée d’Alexandre Benalla au Damas Café après les révélations du « Monde »

Publié le par S. Sellami

La folle soirée d’Alexandre Benalla au Damas Café après les révélations du « Monde »
  • En analysant les fadettes, les enquêteurs ont établi qu’Alexandre Benalla avait eu, au moins, 33 correspondants différents au téléphone le soir des révélations du « Monde », le 18 juillet 2018.
  • Ce soir-là, des policiers ont extrait des images de vidéosurveillance des manifestations du 1er-Mai afin d’aider l’ancien chargé de mission à se défendre.
  • L’un d’entre eux a été en lien avec Jimmy Reffas, l’ancien garde du corps de Johnny Hallyday, dont le rôle intrigue.

A grandes enjambées, Kylian Mbappé entre dans la défense argentine et le cœur des Français. Il est un peu plus de 20 heures, ce 18 juillet 2018, quand les deux écrans du Damas Café se mettent à rediffuser les meilleurs moments de la Coupe du monde en Russie. Deux jours plus tôt, Alexandre Benalla a justement descendu les Champs-Élysées avec les Bleus. Mais ce soir-là, il n’a pas la tête au football. Le Monde l’a appelé en début d’après-midi pour le prévenir qu’il avait été « identifié » comme étant l’auteur de violences sur des manifestants du 1er-Mai. « Mon affaire va sortir… », répète-t-il, depuis, à tous ceux qu’il croise. « On avait l’impression qu’il s’y attendait sans s’y attendre vraiment, résume Christian Prouteau, fondateur du Groupe de sécurité de la présidence de la République.C’était très étrange… »

Pas suffisamment toutefois pour changer ses habitudes. Il est 20h09 quand Le Mondepublie son article. Alexandre Benalla rejoint tout de même le Damas Café. Avec son ami Vincent Crase –lui aussi pris dans la tourmente des événements du 1er mai–, il affectionne ce bar à chicha de la rue du Colisée. A 500 mètres de l’Élysée, il tente donc de se détendre. Mais les vibrations de son téléphone témoignent bien de l’agitation qui grandit à mesure que les révélations du Monde se répandent. Après analyse des fadettes,les enquêteurs ont relevé des contacts avec pas moins de 33 correspondants différents ce soir-là, entre 20h30 et 2h28. La plupart ne servent qu’à gérer la crise.

La galère de trois policiers pour copier un CD illégal

Alors que les charbons de la chicha rougissent à peine, un drôle de ballet se joue ainsi dans les rues de Paris. A la préfecture de police, un commissaire un peu zélé se met en tête de dégoter des images de vidéosurveillance démontrant que les manifestants de la place de la Contrescarpe étaient, eux-mêmes, violents. Une façon de laisser entendre que l’intervention musclée d’Alexandre Benalla était plus légitime qu’il n’y paraît.

Rapidement, Maxence Creusat extrait une vidéo où l’on voit un couple jeter des cendriers et une carafe d’eau sur les CRS. Dans le jargon, on appelle cela des « PZVP » : des « plans de zone de la ville de Paris ». Les sortir du système est illégal. Dès le lendemain, le commissaire confessera avoir fait « une connerie ». Mais, ce soir-là, Laurent Simonin, son supérieur, l’encourage. Sur la route des vacances, celui-ci parvient même à lui affecter le renfort de Jean-Yves Hunault pour cela. Il s’agit de l’officier de liaison entre la préfecture de police et l’Élysée.

Mais, sur l’île de la Cité, dans les locaux de la Direction de l’ordre public et de la circulation,les deux hommes ne parviennent pas à faire une copie du fameux CD. Maxence Creusat, propose donc d’aller chez lui, à quelques rues à peine, persuadé d’y parvenir avec son propre matériel. Mais là aussi, la technique a raison de lui. Il est finalement plus de 23 heures quand Jean-Yves Hunault se résout finalement à remettre le CD original à Alexandre Benalla, toujours attablé au Damas Café.

Yassine Belattar et Arno Klarsfeld donnent des « conseils »

Sur les écrans, Kylian Mbappé poursuit ses arabesques. Dans les fauteuils en face, Alexandre Benalla, lui, ressent toujours les vibrations de son portable. Depuis trois heures, ses amis témoignent de leur soutien. Un ancien député (PS) du Pas-de-Calais l’appelle pour lui dire « de tenir le coup ». L’animateur de Radio Nova, Yassine Belattar,tente de lui faire prendre conscience que « la situation est catastrophique ». Deux journalistes veulent obtenir une réaction. Et l’avocat Arno Klarsfeld se fend d’un texto de « conseils ». A toutes fins utiles…

SMS envoyé par Arno Klarsfeld à Alexandre Benalla. – A. KLARSFELD

Mais c’est surtout le petit monde de la sécurité qui vient au secours du jeune père de famille. Au bout du fil se succèdent un ancien boxeur, quelques policiers dont un commissaire, le secrétaire général du préfet délégué à la sécurité de l’aéroport de Roissy et même un général de gendarmerie bien embêté de voir son numéro apparaître dans la procédure. « J’avais rencontré Alexandre lors d’une cérémonie, justifie-t-il aujourd’hui. Je l’avais trouvé sympathique. Je voulais prendre des nouvelles. Mais c’est tout ! Rien de plus à dire ! »

Jimmy Reffas, l’ancien garde du corps de Johnny Hallyday envoie des textos

Dans la longue liste de correspondants, c’est notamment le nom de Jimmy Reffas qui intrigue aujourd’hui les enquêteurs. Il s’agit de l’ancien garde du corps de Johnny Hallyday.Sa société – Protection Athena – est domiciliée dans un petit lotissement de Carvin (Pas-de-Calais). Sauf que ce soir-là, Jimmy Reffas est dans le 11e arrondissement de Paris quand il échange avec Alexandre Benalla. Sollicité par 20 Minutes, l’ancien protecteur du « Taulier » dément pourtant avoir eu le moindre « contact téléphonique » avec l’ancien chargé de mission élyséen.

Impossible donc de savoir pourquoi il a joint Alexandre Benalla à 22h43 ce fameux mercredi soir, comme le montre l’analyse des fadettes. Impossible surtout de savoir pourquoi il a, deux minutes plus tard, envoyé des SMS à Jean-Yves Hunault, avant que son portable ne cesse brusquement d’émettre. Au moment pile où celui-ci arpentait les rues de Paris pour venir remettre le fameux CD à Alexandre Benalla…

Des contacts en Normandie pour protéger la compagne d’Alexandre Benalla

Au Damas Café, le chargé de mission, lui, continue de remercier poliment chaque interlocuteur avant de raccrocher. Mais son esprit est concentré sur sa famille. Deux jours plus tard, alors en garde à vue, il laissera entendre que sa compagne est « certainement partie à l’étranger se reposer et fuir les journalistes avec [leur] bébé. » Une diversion ? En réalité, depuis le Damas Café, Alexandre Benalla passe, durant la soirée, plusieurs coups de fil à des proches installés dans un petit village de l’Eure. C’est justement là-bas que les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) finiront par retrouver Myriam. B. après l’avoir cherchée pendant deux mois.

La compagne d’Alexandre Benalla sera ainsi interrogée, le 28 septembre, dans une petite caserne de gendarmerie normande posée le long d’une route sans âme. Alors « en arrêt maladie », elle refusera de dévoiler le nom de « l’association » qui l’emploie. Il s’agit en fait de la République en marche qui a fini, le 11 janvier, par signer une rupture conventionnelle de contrat avec elle. Est-ce Alexandre Benalla, gêné, qui lui a conseillé de cacher la vérité aux enquêteurs ? « Je ne sais pas, se souvient un de ses anciens amis. Mais, au moment des révélations du Monde, il était vraiment en panique. Il tenait absolument à protéger sa compagne. »

Le téléphone d’Ismaël Emelien « borne » près du Damas Café à 2h28

A ce moment-là, le portable du chargé de mission n’est pas déchargé. C’est au tour des collègues d’entrer en scène. Certains prennent des nouvelles depuis Périgueux (Dordogne) où ils accompagnent le chef de l’État qui doit, le lendemain, dévoiler le nouveau timbre-poste. François-Xavier Lauch, le chef de cabinet d’Emmanuel Macron envoie un SMS, tout comme le médecin-chef du Président.

Mais c’est surtout Jean-Luc Minet, le commandant militaire en second de l’Élysée qui est à la manœuvre. Pendant plus de quatorze minutes, il dialogue avec Alexandre Benalla sans que l’on sache de quoi les deux hommes discutent. Mais le lendemain, le militaire envoie un courriel à tous les plantons de l’Elysée pour leur demander d’interdire d’accès Alexandre Benalla si celui-ci se présente à l’accueil. Et même de vérifier « visuellement » jusque sous la banquette arrière des véhicules qui entrent pour voir s’il ne s’y cache pas…

L’état-major commence à lui tourner le dos mais « l’observateur de la manifestation du 1er-Mai » bénéficie encore du soutien des conseillers les plus politiques de l’Elysée. Ludovic Chaker, très actif pendant la campagne présidentielle, est en contact permanent avec lui. Tout comme Ismaël Emelien. Il est 2h25. Le Damas Café s’apprête à fermer mais le conseiller envoie encore des SMS à Alexandre Benalla. Son téléphone « borne » même dans le secteur, à 2h28.

Pour les enquêteurs, Ismaël Emelien semble donc « le plus en capacité » d’avoir pu récupérer le fameux CD contenant les images de vidéosurveillance auprès de Alexandre Benalla cette nuit-là. Est-ce lui qui a ensuite permis, au beau milieu de la nuit, leur diffusion sur un compte Twitter proche de la République en marche ? Avec des éléments de langage pro-Benalla repris partout ? Contacté par 20 Minutes, ce dernier n’a pas souhaité « faire de commentaire ». Il n’a pas non plus été auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, malgré la demande des parlementaires (LR).

Capture d’Ecran du tweet envoyé par le compte @FrenchPolitic la nuit du 18 au 19 juillet 2018. – TWITTER

Quant à Alexandre Benalla, rattrapé depuis par « l’affaire des passeports diplomatiques »,il aurait aujourd’hui quitté la région parisienne. Il ne sait peut-être pas que le Damas Café a changé de nom. Il s’appelle désormais le « Shamyat restaurant ». Il promet « le meilleur chawarma syrien » de tout Paris. Mais propose toujours un espace où fumer tranquillement la chicha en regardant des matchs de football.

Source : 20 minutes, Vincent Vantighem, 04-02-2019

https://www.les-crises.fr/la-folle-soiree-dalexandre-benalla-au-damas-cafe-apres-les-revelations-du-monde/

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Perquisition Médiapart : l’État autoritaire s’affole

Publié le par S. Sellami

Plenel, l’arroseur arrosé, victime de ce qu’il approuva pour la France Insoumise, ​​​​​​​

Ce jour-là, Médiapart n’eut pas un mot pour s’étonner des 17 perquisitions contre les militants de « La France insoumise » et trois de leurs prestataires, ni pour les motifs, ni pour la méthode.

Pas un mot d’étonnement sur le déploiement de cent policiers avec les méthodes réservées au grand banditisme, ni la perquisition au domicile du Président d’un groupe parlementaire d’opposition, de la saisie de tout le contenu de l’ordinateur de la Secrétaire Générale du groupe, pourtant aucunement concernée par les deux dossiers bizarrement joints qui servaient de prétexte à cette razzia. Pas un mot contre la confiscation d’ordinateurs ou de leur contenu intégral, rien contre la capture du fichier d’adhérents au Parti de Gauche, pas un mot contre l’interdiction faite aux responsables d’être présents pendant la perquisition du siège de « La France insoumise ». J’en passe et non des moindres.

Médiapart ne s’étonna de rien, approuva tout, se tut sur tout ce qui à l’évidence sentait à plein nez l’instrumentalisation politique de la justice et de la police. Rien sur les liens politiques entre les décideurs de l’opération, rien sur l’anomalie d’une opération construite sur deux simples dénonciations et dont seul j’ai eu à pâtir parmi nombre d’autres cités dans ces deux domaines des assistants au Parlement européen et des comptes de campagnes pourtant validés. Rien. Au contraire Médiapart a organisé une croisade de presse contre moi le jour même pour crime de lèse-majesté médiatique. Mediapart a tout justifié, tout validé. Médiapart a couvert de boue dans des spasmes de rage misogyne Sophia Chikirou. Edwy Plenel a tellement dépassé les bornes qu’il a dû lui-même retirer un de ses tweets graveleux. Médiapart a claironné que « les hommes politiques n’ont pas de vie privée ». Médiapart a diffusé des mensonges délibérés comme celui d’après lequel nous aurions été prévenus de longue date de ces perquisitions.

Médiapart a fait tout ce qui lui était possible pour salir nos personnes, notre honneur, nos vies personnelles. Médiapart a été dans cette circonstance le chien de garde zélé des basses besognes de la Macronie.

Mais voilà que l’arroseur est arrosé. Médiapart est pris à son tour dans les manipulations de coups tordus entre divers étages de la police, et de la justice. Cela sous couvert d’une plainte de Benalla à propos d’un supposé viol du secret de l’instruction concernant sa vie privée. L’une d’entre nous a pourtant déposé une plainte de même nature. Bien sûr, elle n’a été suivie d’aucun effet d’aucune sorte. Alors que se passe-t-il ?

Au-delà de tous les effets de manche et postures héroïques de défenseurs de la liberté de la presse, la réalité crue est d’une autre nature et d’une autre gravité. Les médias, la police et la justice fonctionnent en circuit fermé depuis des années. Les uns achètent des informations à certains des autres qui ne devraient pas les vendre. Parfois, la tractation est gratuite quand se produit un cas qu’ils appellent le « donnant-donnant ». On se demande ce que chacun donne et contre quoi. La preuve de ce trafic impuni : jamais aucune plainte pour violation du secret de l’instruction n’aboutit. Jamais. Au sujet de nos perquisitions, Médiapart publia dès le lendemain des « informations » en copié-collé (tendancieux) des procès-verbaux sans que le Parquet n’émette la moindre protestation ni velléité de réaction. Jubilant, Fabrice Arfi tweeta :« (Révélations) Les premières découvertes des perquisitions Mélenchon. Et c’est embarrassant… ». Mais tout a changé depuis peu.

Le démarrage de l’affaire Benalla a ouvert une guerre sans merci entre services de police, également entre eux et le palais de l’Elysée, et entre magistrats et médias qui servent de relais d’habitude aux fuites organisées. Tout le monde est en embuscade autour d’un palais présidentiel en état de siège multiple. Tout est en cause dorénavant dans un régime aux abois. Les deux procureurs et les trois policiers venus perquisitionner savaient parfaitement que les dirigeants de Médiapart, sans doute prévenus de longue date, ne permettraient pas la perquisition. En effet celle-ci n’avait pas l’aval d’un juge, au contraire de mon invasion matinale. Ils savaient qu’ils exciperaient du secret des sources. Ce privilège réservé aux seuls journalistes, s’il est parfaitement compréhensible et nécessaire dans une enquête menée par un média, change de nature quand il concerne les affaires de justice. En effet il devient alors la négation des droits de la défense à une instruction sans publicité et donc sans pression. Le secret des sources dans le délit de violation du secret de l’instruction est tout simplement la porte ouverte à tous les abus et manœuvres puisque personne ne peut se défendre, ni contredire les informations publiées, ni solliciter personne pour faire cesser le trafic marchand de l’information. Il devient un droit à faire des piloris médiatiques.

Ceux qui sont venus chez Médiapart avaient donc une autre intention évidente : intimider les sources d’informations policières à l’œuvre dans l’affaire Benalla auprès de Médiapart et auprès des autres médias qui attendent leur tour de balançoire. Une guerre de grande ampleur a donc lieu en ce moment au sommet des hiérarchies élyséenne, policière et judiciaire. Médiapart aurait dû comprendre à temps ce que signifiait l’agression contre « La France insoumise », les inquisitions sous prétexte de dossiers bidonnés. Médiapart aurait dû se rendre compte que le pouvoir macroniste voulait seulement ouvrir un feuilleton judiciaire à rebondissements contre moi comme cela se pratique dans beaucoup de pays contre les leaders de ma mouvance. Il aurait dû penser politiquement la situation au lieu de s’abandonner au joie du « Schadenfreude », joie à propos du malheur des autres.

Voici ce que je crois : encouragé par la complicité de Médiapart contre nous, conscient de l’énorme discrédit des médias dans la période, le pouvoir aux abois se croit dorénavant tout permis. Sa tendance autoritaire est désormais en action la bride sur le cou. Si discutables que soient les pratiques de Médiapart et de ses dirigeants, si détestables que soient les méthodes utilisées par ce média contre nous, il ne faut pas se mettre à leur niveau. Ne soyons pas comme Fabrice Arfi quand il pérorait à mon sujet : « Depuis deux jours les fausses nouvelles volent en escadrille. La première d’entre elles consiste à dire par un habile syllogisme que les procureurs de la république n’étant pas indépendants en France, la perquisition visant un membre de l’opposition est la preuve d’une justice aux ordres de l’Elysée. CQFD. C’est pourtant bien plus compliqué que cela. Mais que valent la complexité et la nuance quand il s’agit de s’ériger en martyr ? »

Le danger du moment demande au contraire de prendre la mesure de ce qui se passe bien au-delà de nos mauvais souvenirs. Devant l’exigence d’une justice impartiale et juste, face à l’exigence de la liberté de la presse, on ne règle pas de compte avec ses adversaires politiques. Il faut donc comprendre que le coup porté contre la rédaction de Médiapart en annonce d’autres contre d’autres rédactions. Les perquisitions politiques contre « La France insoumise » ouvraient la porte à celle de Médiapart. Ce qui est fait à Médiapart prépare d’autres mauvais coup de même nature contre d’autres médias ou d’autres formations politiques. Une telle pente est sans retour quand elle est prise. Le silence moutonnier des députés macronistes montre qu’ils sont prêts à tout avaliser. La Macronie est devenue dangereuse pour la liberté. L’attestent la violence de la répression contre les manifestants, les pressions sur la justice pour le prononcé de peines très lourdes contre les gilets jaunes. L’atteste la série de lois liberticides de Belloubet et Castaner. L’attestent les délires du Président de la République sur le rôle de Poutine dans l’insurrection des gilets jaunes et son mépris de classe devenu incoercible. L’atteste l’état de siège dans lequel vit notre pays sous la main de cette équipe au pouvoir « par effraction » selon l’expression de son propre chef. Mais que Médiapart n’oublie pas ses erreurs s’il veut être utile au moment qui commence. Nous, nous n’oublierons pas que nos principes doivent profiter aussi à nos adversaires, même les moins sympathiques. La République, comme la liberté, ne se divise pas au gré des moments.

Jean-Luc MELENCHON

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