Une soixantaine de personnalités tentent de sauver le soldat Hollande avec une tribune

Publié le par S. Sellami

 
Tribune de soutien de personnalités de la société civile, déplacements et discours présidentiels ciblés, initiatives de soutien : les troupes social-démocrates s'activent pour préparer François Hollande au rôle de postulant à un deuxième mandat présidentiel. Et la fenêtre de tir pour l'annonce de sa candidature se précise.
La mission "présidentielle 2017" semble impossible, mais Hollande compte l'accepter quand même. - NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Quel est le point commun entre Gérard Darmon, Patrick Pelloux, Mazarine Pingeot et Bruno Masure ? Ils signent, avec une soixantaine d'autres personnalités,  ce 20 novembre "contre le procès en illégitimité" dont serait victime François Hollande et crient, d'une seule voix : "Stop au Hollande-bashing !" Dénonçant un "dénigrement permanent" qui "met à mal toutes les institutions de la République et la fonction présidentielle", les signataires du texte estiment que la stature d’homme d’État que François Hollande "a parfaitement incarnée" reste injustement dégradée. Et les soutiens du monde des arts ou du sport de détailler "tout ce qui a été accompli, systématiquement effacé par ce Hollande-bashing".

Une tribune que l'Élysée jure n'avoir pas cornaquée mais qui tombe à pic, alors que la fenêtre de tir pour annoncer la candidature du président sortant se précise, entre le 5 et le 7 ou entre le 10 et le 14 décembre. D'autres initiatives montrent que la hollandie s'apprête à battre la campagne. Toujours selon le JDD, l'ami du présidentJulien Dray lancera le 29 novembre, à la Bellevilloise à Paris, un "mouvement de la société civile" en faveur de François Hollande. Dans le casting, d'autres personnalités en sus des signataires de la tribune de ce dimanche, mais aussi des syndicats comme la Fage et la FIDL. Pendant ce temps, François Hollande, qui a commencé à revêtir ses habits de candidat , est de retour sur le terrain. Samedi 19 novembre, il était dans l’Aude et en Haute-Garonne, pour ce qui ressemblait furieusement à un déplacement de campagne, vantant dans son discours "le beau visage de la France", son "génie", ses "territoires et leur énergie positive".

CRAINTE DE LA SALLE VIDETout le montre, l'heure de l'embarquement vers 2017 a sonné. Mais au-delà des amis fidèles et des aficionados, pas sûr que le grand public mette le pied sur une frégate qui risque bien de se muer en radeau de la Méduse. Ainsi, l'organisation le 3 décembre à Paris par le PS d'un grand meeting de la Belle alliance populaire, le mouvement de Jean-Christophe Cambadélis censé réunir les forces sociales-démocrates, donne des sueurs froides à ses organisateurs. Selon le Journal du Dimanche, Solférino craint plus que tout lesyndrome de la salle vide et s'active auprès des cadres du PS pour rameuter du militant, frais et enthousiaste. Une denrée rare par les temps qui courent. Il faut bien admettre que  de la première "assemblée nationale" de la Belle alliance, en juillet, et  de la traditionnelle université d'été du parti n'encouragent pas à la sérénité dans les rangs socialistes. D'autant que la direction du PS doit aussi faire des miracles pour trouver de bonnes âmes prêtes à tenir les 7 800 bureaux de vote de la primaire, organisée les 22 et 29 janvier 2017.

Comme si ce soutien populaire pour le moins mesuré ne suffisait pas, l’offensive venue de Matignon ne faiblit pas. Dans le quotidien du dimanche, c'est le , Jean-Marie Le Guen, qui en remet une couche en posant la question qui fâche : "Qui est le mieux placé pour porter nos espoirs et notre combat ?" On a connu soutien plus fiable du côté de l'Élysée. Où la bataille, à moins que ce ne soit le chemin de croix, ne fait que commencer.

http://www.marianne.net

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article