Une soixantaine de personnalités tentent de sauver le soldat Hollande avec une tribune
Quel est le point commun entre Gérard Darmon, Patrick Pelloux, Mazarine Pingeot et Bruno Masure ? Ils signent, avec une soixantaine d'autres personnalités, une tribune dans le JDD ce 20 novembre "contre le procès en illégitimité" dont serait victime François Hollande et crient, d'une seule voix : "Stop au Hollande-bashing !" Dénonçant un "dénigrement permanent" qui "met à mal toutes les institutions de la République et la fonction présidentielle", les signataires du texte estiment que la stature d’homme d’État que François Hollande "a parfaitement incarnée" reste injustement dégradée. Et les soutiens du monde des arts ou du sport de détailler "tout ce qui a été accompli, systématiquement effacé par ce Hollande-bashing".
Une tribune que l'Élysée jure n'avoir pas cornaquée mais qui tombe à pic, alors que la fenêtre de tir pour annoncer la candidature du président sortant se précise, entre le 5 et le 7 ou entre le 10 et le 14 décembre. D'autres initiatives montrent que la hollandie s'apprête à battre la campagne. Toujours selon le JDD, l'ami du présidentJulien Dray lancera le 29 novembre, à la Bellevilloise à Paris, un "mouvement de la société civile" en faveur de François Hollande. Dans le casting, d'autres personnalités en sus des signataires de la tribune de ce dimanche, mais aussi des syndicats comme la Fage et la FIDL. Pendant ce temps, François Hollande, qui a commencé à revêtir ses habits de candidat dès la rentrée de septembre, est de retour sur le terrain. Samedi 19 novembre, il était dans l’Aude et en Haute-Garonne, pour ce qui ressemblait furieusement à un déplacement de campagne, vantant dans son discours "le beau visage de la France", son "génie", ses "territoires et leur énergie positive".
Comme si ce soutien populaire pour le moins mesuré ne suffisait pas, l’offensive venue de Matignon ne faiblit pas. Dans le quotidien du dimanche, c'est le fidèle ami de Manuel Valls, Jean-Marie Le Guen, qui en remet une couche en posant la question qui fâche : "Qui est le mieux placé pour porter nos espoirs et notre combat ?" On a connu soutien plus fiable du côté de l'Élysée. Où la bataille, à moins que ce ne soit le chemin de croix, ne fait que commencer.