Diplomatie: L’imposture Fabius

Publié le par S. Sellami

Fabius continue de reprocher à Obama son refus d’aller frapper Assad en août 2013, ce qui devait porter les coupeurs de têtes au pouvoir selon les attentes d’Israël. ASI

 

fabius

Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, était l’invité de franceinfo vendredi 9 décembre (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

« IL NOUS A LÂCHÉS SUR LA SYRIE » : QUAND FABIUS TACLE OBAMA (*)

Près d’un an après avoir quitté le Quai d’Orsay, l’ancien chef de la diplomatie conserve un souvenir amer du revirement de Barack Obama sur le dossier syrien, en août 2013. Il l’a redit fermement ce vendredi sur France Info.

Laurent Fabius persiste et signe. L’ancien patron de la diplomatie française, invité de France Info ce vendredi matin, s’est inquiété de la situation en Syrie. L’occasion de taper sur Barack Obama, qui a fait, selon lui, « volte-face » en 2013. Des propos déjà tenus il y a quelques mois par l’actuel président du Conseil constitutionnel.

S’il considère que Barack Obama est un homme « très intelligent, très élaboré qui a fait de grandes choses dans son pays », Laurent Fabius se montre plus acerbe sur sa politique étrangère. Il estime ainsi que le président américain considère que « l’important pour les Etats-Unis, c’est la zone pacifique, que l’Europe est beaucoup importante et que le Moyen-Orient aussi. » Et d’ajouter : « Après le conflit en Afghanistan et l’Irak, il y a eu une fatigue de la guerre au sein de la population américaine » et Obama a jugé « qu’il ne fallait pas engager des troupes sur le terrain. A partir de là, alors qu’il avait pris l’engagement d’agir contre Bachar al–Assad, ce qui aurait changé la situation, il a changé de position », a lancé Laurent Fabius. « A l’époque, en aout 2013, John Kerry (ndlr : le ministre des affaires étrangères) n’était pas d’accord. Mais c’est la position du président qui s’est imposée. Ce tournant du président Obama a eu toute une série de conséquences.  Poutine s’est dit que si les Américains n’appliquaient pas leur engagements, il y avait peut-être un espace. »

« Quand on écrira l’Histoire, on s’apercevra que c’est un tournant »

Déjà, en janvier dernier, Laurent Fabius avait rappelé sur Europe 1 qu' »en août 2013, Bachar a(vait) utilisé des armes chimiques et que le président Obama avait dit ‘s’il utilise des armes chimiques ce sera une ligne rouge’. Et la ligne rouge a été franchie sans qu’il y ait de réaction ». « Quand on écrira l’histoire, on s’apercevra que c’est un tournant, pas seulement dans la crise du Moyen-Orient, mais aussi pour l’Ukraine, la Crimée et pour le monde », a encore taclé l’ancien ministre qui avait déjà exprimé ses « regrets » face aux « ambiguïtés » et au manque d' »engagement très fort » des Américains en Syrie.

Grand sceptique de l’interventionnisme militaire à tout crin, élu pour sortir l’Amérique des guerres au Moyen-Orient, Barack Obama, prix Nobel de la paix, a en effet toujours résisté à toute implication armée d’envergure des Etats-Unis en Syrie. Des critiques que l’administration américaine balaie d’un revers de main. Elle préfère vanter sa coalition militaire de 65 pays qu’elle pilote depuis 18 mois à coups de milliers de raids contre le groupe Etat islamique (EI)

Source: http://www.lci.fr/international/il-nous-a-laches-sur-la-syrie-quand-laurent-fabius-tacle-barack-obama-2016599.html

 
 
Pour Laurent Fabius, « ce qui se passe à Alep et en Syrie, est un des plus grands crimes de l’Histoire »

Le président du Conseil constitutionnel et ancien ministre des Affaires étrangères, invité de franceinfo vendredi, s’est inquiété de la situation en Syrie, qu’il juge « abominable ».

Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel et ancien ministre des Affaires étrangères, invité de franceinfo vendredi 9 décembre, a jugé la situation en Syrie « abominable », ajoutant : « Ce qui se passe à Alep et en Syrie est un des plus grands crimes de l’Histoire ».

Laurent Fabius, auteur du livre 37 quai d’Orsay, publié aux éditions chez Plon a estimé que « le risque est celui de la partition de la Syrie et que cela n’amène absolument pas la vraie paix ». L’ancien ministre des Affaires étrangères a expliqué que « Bachar ayant été à l’origine de plus de 300 000 morts et de 12 millions de gens de son peuple déportés, il est illusoire de penser qu’il puisse y avoir une paix vraie en Syrie, alors qu’il restera au pouvoir éternellement »« Je lisais les déclarations du ministre russe Lavrov et de Assad lui-même disant que ça va être la paix, la victoire. Mais, c’est le désert de la mort, une catastrophe épouvantable. »  

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