Zemmour, cet admirateur d’Israël pour qui les Français musulmans sont des « colons »

Publié le par S. Sellami

Zemmour, cet admirateur d’Israël pour qui les Français musulmans sont des « colons »

À la maison, il mange kasher.

Il a deux vaisselles séparées, une pour la viande, l'autre pour le lait, car dans la Torah il est dit : "Tu ne mangeras pas l'agneau dans le lait de sa mère". Jean-François Copé n'en revenait pas, lorsque Zemmour lui a raconté les deux vaisselles. Dehors, notre homme mange de tout. Sauf du porc. "Je n'aime pas." Ah ? Même le Bellota ? "Je pense que j'ai sublimé l'interdit par le goût." Il ne croit pas en Dieu, mais il fait quand même la prière à la synagogue. Et les fêtes religieuses. Et les bar-mitsva des garçons.

On aperçoit une chaîne en or jaune sous sa chemise, on lui demande ce qui y pend, il sort un petit Sefer Torah, les rouleaux du texte saint.

Anna Cabana, Le Point02.10.14

Vendredi 5 décembre, dans l'émission Ça se dispute d'I Télé, le polémiste Éric Zemmour a saisi l'opportunité d'un débat d'actualité -portant sur la présence des crèches de Noël dans les bâtiments publics- pour stigmatiser, de nouveau, les Français musulmans.

Évoquant la ville de Béziers, Zemmour a ainsi comparé ses citoyennes voilées à des "conquérants" et des "Sarrasins".


Dix jours plus tôt, l'homme était l'invité de la chaîne suisse RTS. Face à Jean Ziegler, le polémiste du Figaro revint sur sa perception de l'islam de France en dénonçant (à 24'50) le "communautarisme colonialiste" des Français musulmans.

Détail passé sous silence par la plupart de ses détracteurs médiatiques : Zemmour cultive une fascination feutrée pour le régime colonial israélien. Extrait d'un récent article de Panamza à son sujet : 

Pour qui roule Zemmour, hormis lui-même?

Régulièrement, éditorialistes et advesaires idéologiques présentent ce promoteur du "choc des civilisations" comme le partisan -ou l'idiot utile- de Marine Le Pen.

Une "allié objectif" n'est pourtant jamais nommé : l'ultra-sionisme.

Dès 1986, Edward Saïd, universitaire américano-palestinien aujourd'hui décédé, fut l'un des premiers intellectuels de renom à discerner et mettre en lumière un phénomène absent des plateaux-débats en France: l'entretien, à partir de la fin des années 70 et sous couvert de "lutte contre le terrorisme", du racisme anti-arabe et anti-musulman par la mouvance sioniste internationale.

Zemmour et Israël? C'est l'histoire d'une admiration secrète.

En 2011, l'homme était interrogé sur Radio Courtoisie au sujet du "conflit israélo-palestinien".

Si  Zemmour -déjà réputé pour sa critique du Crif (grossièrement communautariste)- brocarde le "patriotisme israélien" incarné par BHL, il fustige également la critique d'Israël représentée par Rony Brauman ou Stéphane Hessel et qualifiée de "gaucho-palestinisme" (expression propagée, depuis les années 90, par l'association France-Israël de l'ultra-sioniste et crypto-frontiste Gilles-William Goldnadel).

Chose méconnue, le chantre de la France de jadis fait ainsi l'éloge de la "souveraineté d'Israël" allant -sans rire- jusqu'à comparer positivement l'armée d'occupation israélienne aux armées révolutionnaires françaises de "1792". La Palestine? À l'instar de Goldnadel et des radicaux pro-israéliens, Zemmour estime que ce peuple n'existait pas avant 1948. Seuls "des gens qui se considéraient comme Arabes" étaient présents sur le sol qui deviendra l'État d'Israël. 

Nulle surprise, dès lors, à voir l'admirateur du régime colonial et ségrégationniste de Tel Aviv reprocher à Pascal Boniface de ">"trop parler" de la question israélo-palestinienne : c'était en 2011, chez Laurent Ruquier.

Nulle surprise, non plus, à constater son air penaud quand il fut interrogé, en novembre 2012, sur une prestation stupéfiante de Benyamin Netanyahou. À Toulouse et face à François Hollande, le Premier ministre israélien avait transformé un hommage aux victimes de la sombre affaire Merah">"C'est très compliqué…") aussitôt suivi d'une digression sur la propagande "salafiste, anti-israélienne et anti-juive" en banlieue.

Rappel : Éric Zemmour doit sa popularité fulgurante à deux personnages-clés de la mouvance sioniste hexagonale. D'un côté, Catherine Barma : à l'origine de son embauche (en 2006) dans l'émission à succès On n'est pas couché, cette productrice de Ruquier est celle qui a censuré une critique légitime de l'armée israélienne par son salarié Aymeric Caron. De l'autre, Olivier Rubinstein, déjàévoqué par Panamza : 

Tentons un résumé : Éric Zemmour, juif berbère

">"guerre civile" inéluctable.

Qu'est-ce que la zemmourisation des esprits, finalement, sinon la propagande conjuguée, efficace et sarko-vallso-compatible du Front national allié au Likoud.

Source

http://fr.whatsupic.com/..
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