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Disabled Palestinian Killed by Israeli Soldiers in Gaza

Publié le par S. Sellami

Disabled Palestinian Killed by Israeli Soldiers in Gaza

This disabled Palestinian was shot dead today by Israeli forces while protesting Trump's Jerusalem declaration

Publié par Middle East Eye sur vendredi 15 décembre 2017
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Danger : risque d’instauration d’un califat sioniste en France

Publié le par S. Sellami

Rabbin Birnbaum Nathan                                                                                                                                                                                                                                       Un groupement politique sioniste qui s’intitule CRIF et défend bec et ongles l’entité sioniste, menace de faire imposer une loi scélérate pour interdire l’antisionisme en France. 

Ces Juifs paganisés sont la mauvaise foi même. 

« C’est un Juif autrichien assimilé, Nathan BIRNBAUM (1864-1937), qui invente au début des années 1890 le terme « sionisme », s’inspirant du nom d’une commune de Jérusalem, Sion, qui dans le langage biblique, désigne symboliquement la Terre Sainte toute entière. BIRNBAUM présidera l’organisation sioniste mondiale créée en 1897 et jouera un rôle crucial dans la propagation du nationalisme Juif. Plus tard, il rejettera cependant l’idéologie sioniste et en deviendra un critique invétéré. »[1]

Immédiatement à la naissance du mouvement sioniste politique, les Rabbins ont condamné et rejeté celui-ci. Le premier congrès sioniste eut lieu à Bâle, justement parce que les Rabbins ont fait interdire la tenue de ce congrès d’impies en Allemagne. 

Citons encore l’écrit du Rabbin Dr. Raphael BREUER avec le titre éloquent « Le Judaïsme national, un Judaïsme de chimère » 1903. 

La tradition antisioniste au nom de la Thora a connu des aspects diversifiés, des hauts et des bas, mais est restée vivace et ininterrompue jusqu’à nos jours. 

L’idée d’imposer à l’Etat français une interdiction de l’antisionisme en assimilant celui-ci à l’antisémitisme est absurde et criminelle. Elle peut seulement provenir de la part des sionistes les plus extrémistes parmi les Juifs paganisés[2] . De plus, elle est illogique, car on ne peut savoir si un jour, un d’eux comme jadis BIRNBAUM, faisait repentance, il aurait la loi inventée et imposée par lui et ses comparses contre lui. 

Dans l’hypothèse où le législateur français cèderait à la pression du lobby sioniste, les Juifs antisionistes seraient obligés de par la force de la Thora à la désobéissance civile. 

L’astuce est que les sionistes ont pensé avoir forgé une nouvelle arme en assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme, disant que « l’antisionisme est une nouvelle forme d’antisémitisme », à D’ ne plaise ! Les quelques exemples que nous avons donnés suffisent à réfuter ce sophisme. 

De plus, la solidarité avec les victimes qui résistent au sionisme n’a rien de d’antisémite, mais est un impératif moral. Le sionisme nuit gravement aux intérêts, non seulement des Juifs, mais aussi aux autres citoyens français et à toute l’humanité. 

Nous appelons à la vigilance et à la Résistance à cette tentative d’imposer à la législation française l’amalgame entre antisionisme et Judéo-phobie. Contre cette dernière, les dispositions légales en vigueur sont satisfaisantes. 


[1] Yakov RABKIN : Comprendre l’Etat d’Israël - Idéologie, religion et société 2014 p. 34. La meilleure documentation à jour en langue française. 

[2] L’expression de ‘Juifs paganisés’ provient de N. BIRNBAUM, en Allemand « Heidenjuden ».
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.shmiel-mordche_borreman.301117.htm                                                                                               http://www.palestine-solidarite.org/analyses.shmiel-mordche_borreman.301117.htm    http://www.alterinfo.net/Danger-risque-d-instauration-d-un-califat-sioniste-en-France_a134767.html

 

 

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Les racines juives de la famille royale d’Angleterre

Publié le par S. Sellami

https://i0.wp.com/www.jforum.fr/wp-content/uploads/2017/12/famille-royale-d-angleterre-752x440.jpg

____________________________________________

« En Angleterre, la Maison royale a une tradition de longue date, qui exige que tous les garçons de descendance royale soient circoncis par le Mohel juif de Londres ».

Par ailleurs, le droit britannique comporte des lois directement issues du judaïsme, comme par exemple le droit d’aînesse et le droit des successions. Les unités de mesures spécifiques utilisées en Angleterre sont directement issue des unités de mesures de la loi juive (la coudée sacrée, etc …).

Les souverains britanniques sont intronisés selon le rite juif : ils sont oints (de l’huile est versé sur leur tête).

D’ailleurs, même le terme British vient des mots hébreux « Brit » et « Ich » (l’homme de l’alliance). En sachant que justement l’alliance est matérialisée par la circoncision.

La Maison Royale affirme clairement descendre du roi David. En outre, une généalogie commençant au roi David , jusqu’au souverain actuel, était visible à l’abbaye de Westminster (peut-être ne l’est t-elle plus aujourd’hui).

Comment cela est il possible ? Voyons plus en détail :

À l’époque du roi David, celui-ci établit les Danites sur les rives de la Méditerranée. Ils fondent le port de Jaffa qui est le port de Jérusalem et deviennent marins. En alliance avec les phéniciens, les danites créent des comptoirs commerciaux dans des endroits très éloignés, et notamment à Tara en Irlande. Ce sont ces mêmes comptoirs commerciaux qui approvisionneront le roi Salomon en matériaux rares pour la construction du temple de Jérusalem.
Cela indique que déjà des « protos communautés juives » étaient installés notamment dans ce qui n’était pas encore la Gaule et l’empire romain, et les îles du nord.

Lors de la première conquête de Jérusalem par Nabuchodonosor, celui-ci installe sur le trône le roi Sédeccias, de la lignée de David, chargé notamment de récolter et de payer l’impôt à l’occupant. Ne remplissant pas sa fonction, Sédeccias est destitué, ses yeux crevés, le temple détruit …

Les deux filles de Sédeccias, le prophète Jérémie, accompagné de la cour royale fuient par bateau en Egypte en emportant la pierre de Jacob, seule pièce du Temple qu’ils peuvent emporter. Cependant, le prophète Jérémie leur enjoint de ne pas y rester. Ils reprennent la mer, et dépassent ce qui est aujourd’hui le détroit de Gibraltar, et arrive à Tara en Irlande, ou un comptoir juif était déjà établi.

Voici comment, les juifs sont arrivés dans les « Îles du Nord ».

À noter que les historiens du Moyen-Âge « considèrent cette contrée comme le berceau de la civilisation en Occident, habité par un peuple de tradition très instruit, dans les arts, et d’un incomparable savoir ésotérique… Les chroniques irlandaise mentionnent une école de prophètes venus de l’orient dans la région de Tara ».

C’est à cet endroit précisément, que le Prophète Jérémie serait enterré, comme le confirment les coutumes et légendes locales, qui relatent notamment « ces étrangers arrivées avec une fille de sang royal qui épousa un prince local ».

Quant à la pierre de Jacob, ce serait précisément la pierre sur laquelle sont oint les monarques britanniques. Visible à l’abbaye de Westminster jusqu’à il y a une vingtaine d’années, elle est maintenant en Irlande.

Sources :
« Le livre juif du pourquoi » de Alfred J. Kolatch
« Mesures et nombres sacrées » de Jean Groffier

 

Le prince Charles de la famille royale d'Angleterre en présence d'un rabbin Le prince Charles

Alain Mosseri 

Les racines juives de la famille royale d’Angleterre

(Source : JForum)

https://louyehi.wordpress.com/2017/12/14/les-racines-juives-de-la-famille-royale-dangleterre/

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Israël - Palestine : Gros coup de gueule de Daniel Cohn-Bendit

Publié le par S. Sellami

Israël - Palestine : Gros coup de gueule de Daniel Cohn-Bendit

Israël - Palestine : Gros coup de gueule de Daniel Cohn-Bendit

Publié par Histoire & Politique internationale sur vendredi 20 octobre 2017
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ممالك الرز

Publié le par S. Sellami

القصيدة المزلزلة - ممالك الرز

بعد التشويش عليها والتبليغات الآتية من أقبية المخابرات #ممالك_الرز القصيدة المزلزلة في هجاء حكام السعودية وأرباب الثورات المضادة #شاركونا في نشرها https://youtu.be/s3cqFeTVyu4

Publié par ‎جلاء ميديا JALAA MEDIA‎ sur vendredi 8 décembre 2017
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Discours du Président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo

Publié le par S. Sellami

Le président français Emmanuel Macron avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo au palais présidentiel à Accra, au Ghana. (Reuters / Philippe Wojazer)
Discours du Président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo​

Discours du Président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, version sous-titrée en français

Publié par Live Your Dream Mali sur mardi 5 décembre 2017
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ابكي كالنساء ملكً لم تحافط عليه كالرجال

Publié le par S. Sellami

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J’ai mal à mon Afrique

Publié le par S. Sellami

La violence de l’humiliation par le Président Macron

Ce discours s’inscrit comme les autres avant lui, avec la violence de l’humiliation en plus, dans le vieux rapport de domination qui soutient depuis toujours la relation de la France avec son pré-carré africain, et ce, en dépit de l’alternance des gouvernants qui se succèdent à sa tête. Décidément, il semble s’avérer que les africains auront à boire le calice jusqu’à la lie de leur rencontre avec l’Occident en général, et la France en particulier.

En effet, en tant qu’africain, je me sens très mal ce soir, ayant du mal à me remettre des images, mais surtout du discours d’Emmanuel Macron en visite officielle à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, première étape d’une tournée en Afrique, devant 800 étudiants, des officiels français et burkinabès dont le Président Rock M.C Kaboré, qui s’est fait publiquement humilier, dans son pays, sous les yeux de son peuple et ceux de toute l’Afrique par le jeune Président français.

Je pensais que nous avions atteint le sommet du mépris de l’Occident, et celui de la France en particulier à l’endroit des africains avec le » discours de Dakar » de Sarkozy, qui en juillet 2007, au cœur de la capitale sénégalaise, a déclaré du haut de sa » grandeur » mais surtout de celle de son pays, la patrie des droits de l’homme (blanc), » l’héritière des Lumières « , que << l’homme noir n’était pas rentré dans l’histoire. >>

Remarquez, Macron nous avait déjà laissé entrevoir son potentiel à égaler Sarkozy voire à pouvoir le dépasser sur ce terrain du mépris à l’endroit des africains, lors du sommet du G20 de juillet dernier, où il avait laissé entendre que l’Afrique avait un » problème civilisationnel » eu égard au taux élevé de natalité des femmes africaines avec une moyenne de 7 à 8 enfants par femme, le ton était déjà donné…

Mais de là à se hisser à sa » performance » d’aujourd’hui, nul ne s’y attendait ! – la France n’est pas responsable des problèmes de l’Afrique

– si elle a eu à coloniser l’Afrique dans le passé, Macron, actuel Président de la France, ne peut pas en être tenu comptable aujourd’hui

– lui Macron n’a pas connu l’Afrique sous colonisation française, lui Macron, appartient à la génération qui a vécu la libération de Mandela, à laquelle il a certainement dû participer

– l’esclavage des migrants africains en Libye, c’est la faute de méchants africains qui vendent leurs propres frères à des libyens, et non la faute de la France et de l’Union Européenne

– le renversement du régime de Kadhafi et son assassinat par la France, c’est mal, et c’est pas de bol pour la Libye, car sous sa présidence cela ne serait jamais advenu, pour autant, la France ne peut pas être tenue responsable de la situation actuelle qui y prévaut et qui est le fait des groupes djihadistes terroristes

– Le franc CFA n’est pas une monnaie coloniale en dépit de ce qu’en pensent les africains, et la France ne force aucun pays qui ne le souhaite pas à y rester, les pays africains qui veulent se retirer et battre leurs propres monnaies sont libres de le faire, c’est aussi simple que ça

– les éléments sur le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara seront déclassifiés et mis à la disposition de la justice sauf ce qui est classé secret d’Etat, cad tout,

– le nombre (encore) important d’enfants par femme en Afrique (de 7 à 8) est tout sauf le choix des femmes africaines, tandis qu’en France les femmes qui ont beaucoup d’enfants, c’est bien parce qu’elles le veulent, c’est leur choix

– les troupes françaises présentes en Afrique doivent être remerciées et applaudies car elles sont là pour aider à la sécurité des africains et non servir les intérêts de la France.

Et j’en arrive au » meilleur » si on peut l’appeler ainsi, même enfermer dans des guillemets, – l’interpellation de son hôte, le Président Rock Kaboré, qu’il venait d’humilier devant ses étudiants à propos d’une banale question sur la pérennité d’un barrage électrique qu’il doit inaugurer demain : << du coup il s’en va, ehh ! reste avec nous !>>, avant de lâcher la phrase qui va l’achever : << il est parti réparer le climatiseur…>> ponctuée du sourire de celui qui est satisfait de l’effet de sa blague sur l’assistance, du dominant sur le dominé, du blanc sur le nègre, du colon sur son esclave, en un mot, de celui qui se sent chez lui, et qui peut donc tout se permettre…

Libres aux admirateurs de Macron et aux nostalgiques de la grandeur perdue de la France, de saluer un « grand discours, qui sort des chantiers battus des habituels discours des sommets France-Afrique », « qui sonne vrai », ainsi de suite, il n’en demeure pas moins, que ce discours s’inscrit comme les autres avant lui, avec la violence de l’humiliation en plus, dans le vieux rapport de domination qui soutient depuis toujours la relation de la France avec son pré-carré africain, et ce, en dépit de l’alternance des gouvernants qui se succèdent à sa tête.

Cependant, cet humiliant scénario ne persiste qu’en raison de la faiblesse et de la lâcheté des dirigeants africains, plus soucieux de conserver les faveurs de la France afin d’espérer rester au pouvoir pour se servir, que de s’ériger en gardiens des intérêts de leurs nations qui leur aurait permis de nouer avec la France une relation d’égal à égal.

Aux nouvelles générations de s’affranchir de cet héritage colonial et de s’affirmer en défenseurs des intérêts de leurs peuples dans le respect et la dignité.

Avec affection, espoir et détermination

AbdouRahmane

LE BLOG DE ABDOURAHMANE

le-blog-sam-la-touch.over-blog.com

Source blogs.mediapart.fr

 

 

 

"Ce n'est pas à moi de réparer votre électricité c'est à votre président"
Incroyable : le président  humilie le président Burkinabé qui quitte la salle.

 

 

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Ben Bella, le tirailleur marocain infiltré au FLN

Publié le par S. Sellami

Ben Bella, le tirailleur marocain infiltré au FLN dans Soutien des ONG benbella1951

 Le général De Gaulle «avait programmé en juin 1958 la mise au pouvoir de Ben Bella dans quatre ans, avec l´espoir de conserver 70% du pétrole et d´avoir la main mise sur le Sahara» a révélé, dans une émission de radio, Jean Méo qui fut son chargé de mission (1958-1960), puis Pdg du groupe pétrolier Elf-Erap (1964-1972). 

Voici donc une nouvelle pièce du puzzle historique algérien délivrée au compte-goutte, découverte par hasard. Le casse-tête de l’écriture de notre Histoire cause des migraines à plusieurs générations d’algériens devenus schizophrènes et paranoïaques à force de se triturer les méninges sur les causes de la déliquescence chronique d’un Etat construit par des putschs, impostures, trahisons, forfaitures, mensonges et corruption. 

Les moudjahiddines authentiques et les militants sincères de la génération de novembre savent beaucoup de choses mais ne disent rien. Tandis que la génération post-indépendance perd son temps à essayer de découvrir et de comprendre les vérités de notre glorieuse révolution dévoyée et de notre identité bafouée, selon les bribes d’information récoltées ici ou là. 

On n’avait pas prêté grande attention aux propos accusateurs de la veuve de Abane Ramdane qui avait déclaré à la presse que Ben Bella a été fabriqué par les Français: «Naturellement, ce sont les Français qui lui ont fait cette propagande pour lui donner un nom. C’est à partir de là que les Français ont préparé un président pour l’Algérie… La France voulait donner un chef à la Révolution algérienne, le plus bête des chefs. C’est la dernière farce que la France nous a faite.» (Liberté du 8-11-2002) 

Le personnage du marocain Ben Bella est un élément clé du bâclage de l’indépendance algérienne trahie par les manigances de De Gaulle et les complots des services secrets coloniaux. 

Ben Bella héros de guerre français 

Ben Bella Mohamed (son vrai nom) dit Ahmed, dit Hemimed, alias Abdelkader Mebtouche, alias Messaoud Meziani, serait né le 25 juin 1916 (ou 25 décembre 1918 selon d’autres sources), à Maghnia à la frontière algéro-marocaine. Fils de paysans marocains originaires de Marrakech, Embarek Ben Mahdjoub et SNP Fatma Bent El Hadj, propriétaires d’un terrain agricole et d’un café fondouk populaire. (1) 

Appelé sous les drapeaux français en 1937, il effectue son service militaire au 141e Régiment d’Infanterie Alpine (RIA) à Marseille où il devint sergent. 

Féru de football, il joua milieu de terrain dans l’équipe des Mitrailleurs 2.15 la saison 39-40. Il figure aussi dans l’historique des effectifs du club de l’Olympique de Marseille pour lequel il ne joua l’intégralité que d’un seul match officiel, où il marqua un but sur les 9 à 0 contre le FC Antibes. Ce passage éclair dans l’effectif de l’OM reste à ce jour un mystère. (2) 

Selon sa biographie officielle, il effectua la campagne de France en 39-40 durant laquelle il aurait obtenu une croix de guerre pour avoir abattu un stuka allemand dans le port de Marseille, ce qui reste à vérifier. 

Démobilisé, il est rappelé en 1943 et incorporé, non pas dans un régiment de tirailleurs algériens, mais au 5e Régiment de Tirailleurs Marocains(5e RTM), au sein de la 2e Division d’Infanterie Marocaine (2e DIM) au grade de sergent-chef, puis d’adjudant. 

Il côtoya dans la campagne d’Italie d’autres marocains qui vont devenir célèbres comme Mohamed Oufkir, Driss Ben Omar El Alami, des tirailleurs tunisiens… et des tirailleurs algériens, dont les adjudants Mohamed Boudiaf et Mostefa Ben Boulaïd, le caporal Krim Belkacem, le sergent Larbi Ben M’Hidi, Rabah Bitat, etc… 

Le sous-officier Ben Bella, âgé de 28 ans, avait les qualités des soldats marocains, «des guerriers rustiques, solides, courageux et faisant preuve d’un attachement infaillible à leurs chefs… capables d’endurer de très longues marches, en sachant parfaitement bien s’adapter aux exigences du combat, particulièrement dans la montagne. Ayant un sens inné de la manoeuvre et du terrain, ils possèdent une acuité visuelle étonnante, «l’oeil de crécerelle» (petit oiseau rapace diurne), leur permettant de distinguer le moindre déplacement adverse. Leur adresse au tir est également exceptionnelle. Autant de qualités qui vont s’exprimer, de façon encore plus éclatante qu’auparavant, dans la campagne d’Italie.» (3) 

Ben Bella se distingua par sa conduite héroïque et sa détermination lors de la fameuse bataille de Monte Cassino. Il aurait été cité quatre fois pour son comportement au combat dont deux fois à l’ordre de l’armée, seul ou avec son régiment, le 5e RTA. 

Ben Bella se voit remettre la Médaille militaire par le général De Gaulle en personne lors d’une prise d’armes en 1944, peu après la libération de Rome, qui consacre l’énorme sacrifice des soldats nord-africains en Italie. 

Il raconte, lui-même cet épisode particulier de sa rencontre avec De Gaulle: «La première fois que nous nous sommes rencontrés, c’était en avril 1944, en Italie, au nord du Monte Cassino. Il avait insisté, contre l’avis des Alliés, pour que le corps expéditionnaire français participe à cette campagne. La plupart des troupes venaient d’Afrique du Nord. J’appartenais à une unité d’élite, le 5e régiment de tirailleurs marocains (RTM), basé à El Malah. Cet hiver-là, le froid fut terrible. Nous progressions dans les montagnes, pied à pied, repoussant l’ennemi à la baïonnette, à la grenade, à l’arme automatique, parfois à coups de poignard… De Gaulle nous a gratifiés d’une visite spéciale. Il allait, disait-on, décorer cinq ou six officiers. Moi, le sous-off, je ne me sentais pas concerné. Juste avant la cérémonie, le colonel me fait chercher : «Comment, vous n’êtes pas prêt? Dépêchez-vous donc, on vous attend !» De Gaulle, ce jour-là, m’a remis la médaille militaire pour faits de guerre exceptionnels.» (Tribune publiée le 26/10/1995 par Le Monde). 

On peut lire dans les archives du Journal Officiel ce «fait de guerre exceptionnel». (Jo français du 19-11-1944, Décret du 9-11-1944 portant concession de médailles militaires). 

«BEN BELLA MOHAMED, mle 6269, sergent-chef, N° R. T. : remarquable de devoir et de courage. Le 31 mai 1944, chargé d’une mission dangereuse avec une section de premier échelon, l’a remplie avec succès. Pris sous un violent tir de canon automoteur, s’est porté au secours d’un tirailleur blessé. Malgré l’intensité du feu ennemi, n’a pas hésité à se reporter en avant pour assurer la liaison devenue précaire à la suite d’un bombardement intense et prolongé.» 

medaillemilitairebenbella dans Soutien des ONG

Le général Alphonse Juin, né à Annaba et surnommé l’Africain, commandant de la campagne d’Italie, a souligné les «brillants états de service» de Ben Bella. Comme beaucoup d’autres maghrébins, Ben Bella avait signé pendant la guerre son pacte de fidèle serviteur de la France et du gaullisme, «à l’insu de son plein gré». 

Infiltration et démantèlement de l’Organisation Spéciale 

La guerre terminée, Ben Bella, démobilisé en juillet 1945, rentre en Algérie et s’engage dans le mouvement nationaliste «à pas de loup»

Il décrit lui-même son parcours militant sur le Procès-verbal de son audition établi le 12 mai 1950 par la police coloniale après son arrestation à Alger. Etonnement détaillé et précis, ce PV ressemble étrangement à un rapport de mission circonstancié. 

 «J’ai commencé à faire de la politique juste après ma démobilisation. Je me suis inscrit aux AML (Amis du manifeste et de la liberté) mais je n’avais aucune fonction particulière ni aucune responsabilité. Aux élections municipales de fin 1945 ou début 1946, je me suis présenté sur une liste d’union indépendante. J’ai été élu et c’est quelques mois après cela que j’ai été sollicité par le PPA pour entrer dans le parti et organiser une section politique à Maghnia.» (4) 

Contrairement à ce que rapporte plusieurs dictionnaires et biographies sommaires, Ben Bella n’a jamais «contribué à la fondation de l’Organisation spéciale (OS)», mais l’a rejoint après sa création, décidée par le Congrès du PPA-MTLD en février 1947

Il le confirme lui-même dans le fameux PV : «j’ai rencontré Madjid. Je le voyais pour la première fois. Il m’a dit dans les grandes lignes ce que le parti attendait de moi. Une organisation paramilitaire, super clandestine venait d’être créée et le parti me mettait à la disposition de cette formation… C’est au cours de contacts successifs que Madjid m’a expliqué le détail de ma mission.»

Ce Madjid, dont Ben Bella ne connaissait pas l’identité exacte à l’époque, était Hocine Aït-Ahmed qui devint chef d’état-major de l’OS, remplaçant Mohamed Belouizdad souffrant de tuberculose. Il fut qualifié dans le PV par Ben Bella «d’élément trouble et perturbateur». 

Comment le nom de Ben Bella a-t-il été «recommandé»? Est-ce pour ses compétences militaires par ses anciens compagnons d’armes algériens ou marocains de la campagne d’Italie? Ou par un autre biais. Seul Aït-Ahmed est aujourd’hui en mesure de répondre à cette question.

La propagande coloniale de l’époque avait fait un «tapage médiatique» sur le rôle-clé de Ben Bella présenté à la fois comme «cerveau et chef du commando» de l’attaque de la Poste d’Oran dans la nuit du 4 au 5 avril 1949, qui rapporta plus de trois millions de francs. Cette version continue à être reprise de nos jours par les médias et des livres d’histoire. Il n’en est rien.

C’est encore Ben Bella lui-même qui le reconnaît : «C’est au cours d’une réunion de l’état-major de l’OS, à Alger, que Madjid nous a fait connaître l’intention du parti d’attaquer la poste d’Oran, pour se procurer de l’argent… Il m’a chargé de trouver sur place, à Oran, un local où nous pourrions en toute quiétude mettre sur pied le plan de réalisation d’une telle opération… A plusieurs reprises, je vous ai parlé de l’attaque à main armée perpétrée contre la poste d’Oran. Je viens de vous dire qu’il s’agissait d’une manifestation de l’OS, que ce coup de force avait été tenté pour satisfaire aux exigences des trublions politiques du M.T.L.D. Je vais donc par le détail vous dire tout ce que je sais sur cet attentat.» 

Ben Bella affirme qu’il n’a jamais été question qu’il fasse partie du commando, ni même Aït-Ahmed: «Pour ma part, je devais rejoindre Alger deux ou trois jours avant la date et revenir à Oran par le train de jour qui arrive à quinze heures. Madjid, lui, devait rentrer à Alger la veille, en prenant le train qui part d’Oran à vingt-deux heures environ. Ces consignes ont été scrupuleusement respectées et le 5 avril vers 13h je suis arrivé à Oran… C’est par le journal du soir Oran-Soir que j’ai connu le montant du vol et appris certains autres détails. Je devais reprendre le train du soir pour rendre compte de ma mission à Madjid… Dès le matin, j’étais rentré à Alger par le train de la veille, au soir, j’ai pris contact avec Madjid auquel j’ai rendu compte de ma mission. Là, se terminait mon rôle. Par la suite, j’ai appris par Madjid lui-même que l’argent avait été transporté chez Boutlelis où le député Khider devait en prendre livraison… Le produit du vol a été entièrement versé au MTLD par Khider». 

Le commando d’attaque de la Poste était composé de «Djelloul (Bakhti) Nemiche employé à la poste d’Oran, Ahmed Bouchaib, Boudjemaa Souidani, Mohammed Ali Khider (à ne pas confondre avec le député du même nom), Omar Haddad et d’autres militants. Khider fut chargé par Lahouel de se rendre à Oran pour transporter la somme à Alger. Conscient de l’enjeu, Khider utilisa sa voiture parlementaire, toujours protégée par la cocarde bleu, blanc, rouge pour accomplir sa mission. L’argent fut versé à la trésorerie du Parti. La police ne connaîtra les véritables auteurs, que bien plus tard…» (5) 

Quelques semaines après cette spectaculaire opération, Ben Bella se retrouve propulsé à la tête de l’OS à la faveur de la «crise berbériste» qui provoqua une purge au sein du MTLD et la mise à l’écart d’Aït-Ahmed et des kabyles. 

«Le chef national de l’OS, Madjid, est passé au berbérisme et le parti, en la personne de Khider, m’a chargé de m’occuper de l’OS… en juillet-août 1949… C’est à lui et à lui seul que je rendais compte de l’activité de la formation paramilitaire. C’est de lui et de lui seul que je recevais les directives et les consignes. Aucune décision grave, aucune réforme importante n’était prise sans en référer au député Khider. C’est d’ailleurs lui, qui, chaque mois, me remettait les fonds nécessaires à la rétribution des permanents de l’OS.»(4) 

Durant la courte chefferie de Ben Bella, l’OS n’entreprendra aucune action importante. Et le temps que Ben Bella connaisse tous les rouages de l’organisation,… l’OS fut démantelée au printemps 1950. 

La plupart des responsables de l’OS entreront en clandestinité, mais «Ben Bella, chef d’Etat-major de l’OS, fut appréhendé le 12 mai 1950 dans son refuge à Alger… Il n’avait pas pris la précaution de changer de domicile alors que l’alerte était chaude.» (5) 

Avant son limogeage, Ait Ahmed avait rédigé une brochure intitulée « L’attitude du militant devant la police », définissant le comportement en cas d’arrestation pour conserver le secret sur l’existence de l’OS, de ses membres et les caches d’armes. Ben Bella n’a donc pas respecté ces consignes et s’est mis tout de suite à table en livrant toute l’organisation. 

«Toutes ces arrestations en chaîne -environ 500- opérées en mars-avril-mai 1950, amenèrent le démantèlement de l’OS et la saisie d’un nombreux matériel: mitraillettes, chargeurs, pistolet, cheddite, cordon bickford, mèche lente, détonateurs, amorces, grenades de modèles variés, postes émetteurs radio, documents, manuels militaires. L’Administration avait des preuves concrètes de l’existence organique de l’OS, de son armement, de sa structure hiérarchique et de sa subordination étroite au PPA-MTLD».(5) 

Evasion rocambolesque

Les quatre procès collectifs de l’Organisation Spéciale qui se sont tenus de janvier 1951 à mars 1952 ont été l’occasion de mettre en valeur Ben Bella et surdimensionner son rôle par rapport aux autres responsables (Aït-Ahmed, Boudiaf, Ben Tobbal, Ben Boulaïd, Bitat, Ben M’Hidi, Didouche, …). La presse coloniale brosse un portrait flatteur de Ben Bella comme «Chef de l’Organisation». 

Sur les 363 militants arrêtés, 252 seront jugés, mais la justice française tient à protéger les «traîtres», en imposant le huis clos par un jugement de la Cour d’appel: «Tous les membres de l’association paramilitaire ne sont pas actuellement hors d’état de nuire et poursuivent leurs activités. Qu’il importe en conséquence de ne pas permettre, par un débat public, aux malfaiteurs non encore arrêtés de se rendre exactement compte de ce qui a pu être découvert par nos services de police, ni de ce qui a été révélé par les prévenus, d’une part, …, d’autre part, pour éviter que des vengeances ne soient exécutés contre les prévenus ou leurs familles…». (6) 

Les responsables de l’OS en fuite ne sauront donc pas, au moment du procès, jusqu’à quel point Ben Bella les avait dénoncé et dévoilé tous les ressorts de l’organisation. 

Deux ans après son arrestation, à peine le procès était-il terminé et l’avait condamné à huit ans de prison, que Ben Bella s’évade «miraculeusement» en avril 1952 de la prison de Blida, d’où il parvient à gagner tranquillement Le Caire via Marseille, Paris et la Suisse. 

Cette évasion est évoquée dans le livre d’un cousin de Abane Ramdane: «Evasion rocambolesque de Ben Bella de la prison militaire de Blida en 1952 arrangée par les autorités coloniales en échange de sa coopération. Cet épisode opaque de l’itinéraire militant de Ben Bella lui sera sévèrement reproché par ses camarades de l’OS et du MTLD, notamment par Abane Ramdane qui l’accusera d’avoir trahi en livrant toute l’Organisation à la police française sans avoir subi la moindre violence.» (7) 

Pour Yacef Saadi, la compromission de Ben Bella ne fait aucun doute. «Troublante évasion ! Chez les anciens on en parle encore. Ben Bella s’évade, qui plus est de la prison de Blida. À l’époque où il était président de la République, un ancien inspecteur principal de la DST, Mohand Ousmer le connaît fort bien. Il n’hésitera pas à répandre des informations sur “l’évasion” de Ahmed Ben Bella de cette prison de Blida dont il disait qu’elle avait été plus ou moins arrangée pour permettre à ce dernier d’arriver au Caire et ne pas manquer la grande effervescence populaire qui avait envahi les rues à la faveur de la déposition du roi Farouk par les “officiers libres”. Mais le plus important dans les propos de l’ancien officier de la DST, c’est la version qu’il donne quand il affirme que parmi les gens qui composaient la délégation extérieure du MTLD à cette époque-là, Ben Bella avait été retourné par les services spéciaux français souffrant alors d’un manque critique de renseignements sur la nouvelle direction politique de l’Égypte des militaires.» (8) 

Au Caire, Ben Bella ne perd pas de temps et c’est par l’entremise du major Fathi Dib, chef des services secrets égyptiens qu’il est présenté à Nasser, gagne sa confiance et se met à son service au nom du panarabisme. 

L’historiographie coloniale est très romancée : «Ben Bella voyage beaucoup entre l’Égypte et le Maroc, alors en pleine effervescence, l’Italie et l’Espagne. Il échappe de peu à des attentats organisés par les services secrets français (une bombe est déposée dans son bureau du Caire; un agent des services secrets tente de l’abattre dans le hall d’un hôtel) et gagne une réputation de baraka». (9) 

Cet exil au Caire de Ben Bella, Khider et Aït-Ahmed, en qualité de représentants extérieurs du MTLD, leur octroie une participation «honorifique»dans le Comité Révolutionnaire d’Unité et d’Action (C.R.U.A.) créé en mars 1954.

Mais il ne leur permettra pas de figurer dans la liste du Groupe de 22, réunis à Alger le 25 juin 1954, qui décideront du principe du déclenchement de la révolution armée et délégueront cette initiative à un groupe de six militants: Boudiaf, Ben Boulaïd, Ben M’Hidi, Didouche, Bitat et Krim, qui deviendront les six «chefs historiques» fondateurs du FLN.

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L’intégrité de ces hommes ne fait aucun doute puisque la préparation et le déclenchement des opérations militaires du 1er Novembre, qui a ébranlé le pouvoir colonial, s’effectueront dans le plus grand secret, auquel même les trois exilés du Caire n’auront pas accès. 

C’est Roger Wybot, lui-même qui l’explique. Directeur du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA) lors de la seconde guerre mondiale, puis Directeur de la Surveillance du Territoire (DST) de 1944 à 1959, il est entre autres, Commandeur de la Légion d’honneur, Commandeur du Ouissam Alaouite (Maroc), Grand Officier du Nicham Iftikar (Tunisie). 

«Mitterrand, ministre de l’Intérieur, me fait téléphoner aussitôt ce jour-là par son directeur de cabinet adjoint, qui se lance dans une longue tirade accusatrice : 

- Vous savez ce qui se passe en Algérie ? C’est proprement incroyable ! Des éléments étrangers, venus de l’extérieur, viennent d’y débarquer pour fomenter des troubles et provoquer une véritable rébellion. C’est absolument inadmissible ! Comment se fait-il que vous n’ayez pas prévu cette action étrangère ? La DST n’a pas fait son travail. 

Je le laisse parler sans l’interrompre puis, lorsqu’il arrive au bout de son discours indigné, je réplique froidement : 

- « J’ai le sentiment d’un léger malentendu. Tout d’abord, pour ma part, je ne crois pas à une intervention étrangère. L’explication est trop commode. Que des fonds, des armes, soient parvenus d’ailleurs, c’est probable. Mais c’est en Algérie même que le mouvement de révolte s’est développé, structuré, entraîné. 

Ce n’est pas Le Caire qui est passé à l’action, mais le « CRUA. » A ce propos, je vous suggère de vous reporter à mon rapport de mars 1954. Tout ce qui arrive aujourd’hui y était annoncé, les chefs de la rébellion nommés, les effectifs, méthodes, intentions, plans analysés. Ce document complet, il est sur le bureau du ministre de l’Intérieur depuis cinq mois.

Le gouvernement a changé mais ce rapport, j’ai rappelé son existence en juillet. Ce n’est pas ma faute si vous n’en avez rien fait et si vous ne savez même pas ce qu’il y a dedans !» (10) 

On ne peut être plus clair. La DST savait tout depuis le «rapport de mars 1954», lorsque Ben Bella apprend son intégration au CRUA… Elle avait «rappelé son existence en juillet» après la création du groupe des 22 et des six historiques le 25 juin… Mais «ce n’est pas Le Caire qui est passé à l’action», … parce que Ben Bella ignorait tout des préparatifs du déclenchement de la Révolution. 

Le détournement de «l’avion de Ben Bella» 

Lakhdar Ben Tobbal, décédé le 23 août 2010, a affirmé que la seule contribution de Ben Bella, est «d’avoir annoncé le début de l’insurrection aux autorités égyptiennes» … au lendemain du 1er Novembre. 

Pour Mahfoud Benoune, anthropologue et historien «l’autoproclamé zaïm de la Révolution algérienne n’a finalement jamais joué de rôle déterminant, ni dans son déclenchement, ni dans son déroulement, ni dans sa victoire finale». 

La mise à l’écart de Ben Bella coïncide étrangement avec le désarroi des services de renseignement français pris de vitesse par les rebelles algériens qui aboutira à l’apothéose du Congrès de le Soumam réuni le 20 août 1956 au cœur de la Kabylie, qui consacre la naissance du Comité de coordination et d’exécution (CCE) organe central de la direction du FLN, composé de cinq membres (Larbi Ben M’hidi, Abane Ramdane, Benyoucef Benkhedda, Krim Belkacem, Saad Dahlab). 

Ben Bella vivra très mal sa mise à l’écart et en gardera une rancune et une haine tenace à Abane Ramdane au point de déclarer à la chaîne qatarie El Djazira, en 2002, que «le Congrès de la Soummam, célébré à grand bruit, a, en vérité, fait dévier la Révolution des objectifs tracés le 1er novembre». Tout en accusant Abane Ramdane de «trahison». 

Les services français ont alors imaginé une opération de grande envergure pour remettre en selle Ben Bella. Le 22 octobre 1956, l’avion marocain d’Air Atlas conduisant Ben Bella, Khider, Boudiaf et Aït Ahmed de Rabat à Tunis est détourné et contraint de se poser à Alger. La presse titrera à la une sur le détournement de «l’avion de Ben Bella».

Qui a averti les services français du plan de vol? L’Histoire le dira peut-être un jour. Lorsqu’un journaliste égyptien a évoqué en 2008 des complicités marocaines dans le détournement de l’avion, Hocine Ait Ahmed a vivement démenti alors que Ben Bella n’a toujours pas réagi.

La photo prise à leur descente d’avion est très expressive. Boudiaf, Aït-Ahmed, Khider et Lacheraf s’agitent et regardent dans tous les sens, ne comprenant pas encore ce qui leur arrive.

Alors que Ben Bella reste à l’écart droit, immobile, au garde-à-vous fixant l’objectif du photographe comme s’il savait exactement ce qui se passait. 

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La veuve de Abane Ramdane évoque cette anecdote étonnante qui lui a été racontée par Boudiaf lui-même. «Sur le bitume de l’aéroport, Mohamed Boudiaf tenait un porte-documents entre les mains. Un gendarme s’est avancé vers lui, le lui a pris pour le remettre à Ahmed Ben Bella. À ce moment-là, un flash a crépité pour immortaliser l’instant… Pour faire croire que c’est Ben Bella le premier dirigeant». 

Ben Bella et ses compagnons vont passer six années de détention en France. Le prestige personnel du prisonnier Ben Bella ne cesse alors de croître. En 1958, il est désigné comme vice-président du premier Gouvernement Provisoire de la République algérienne (GPRA). 

Son nom est martelé sans cesse en toute occasion pour conditionner l’opinion publique. Le général de Gaulle, lors d’une fameuse conférence de presse tenue le 11-04-1961, évoque le «chef du FLN» alors qu’aucune question ne lui avait été posée à son sujet : «Quelqu’un m’avait posé une question au sujet de Ben Bella, je crois, n’est-il pas vrai ?…», déclenchant un éclat de rire général des journalistes dans la salle… qui ont apprécié la subtilité. (11) 

Il poursuit : «je ne cache pas que beaucoup de gens m’en parlent (de Ben Bella)… j’en ai parlé avec le président Bourguiba…j’ai fait des communications au sujet de qui nous parlons au Roi du Maroc (Mohamed V)… et aussi à son fils (Hassan II)… à d’autres encore qui m’en ont entretenu…». 

Le général explique qu’une fois le cessez le feu obtenu « Ben Bella et ses compagnons de rébellion » seront renvoyés à Rabat. Il ne prononcera jamais un autre nom que celui de Ben Bella. Et il en parle avec cette condescendance et cette suffisance du général qui a décoré le sergent-chef indigène à Monte Cassino en 1944. 

Dans cette conférence mémorable, De Gaulle résume les grandes lignes de sa stratégie d’indépendance pour l’Algérie tout en veillant à la sauvegarde des intérêts français, notamment concernant une souveraineté partagée sur le Sahara, les essais nucléaires et le pétrole. 

A l’entendre parler on comprend vite à quel point l’enjeu est trop important pour laisser les algériens décider seuls de la construction de leur Etat et du choix de leurs dirigeants. Pour De Gaulle, l’Algérie, malgré sa révolution et ses martyrs, ne sera pas l’exception africaine à qui on peut accorder une indépendance sans contrôle. 

Le message est très clair, comme l’a révélé Jean Méo. C’est bien De Gaulle et le pouvoir colonial qui ont conditionné et préparé Ben Bella depuis bien longtemps et décidé qu’il serait le 1er Président algérien. Ce n’était donc ni Nasser, ni Hassan II, ni Boussouf et encore moins Boumediene. 

Démantèlement du GPRA après l’OS 

Quand on revoit le parcours de Ben Bella, on comprend encore mieux aujourd’hui pourquoi et comment le GPRA et les 3B (Boussouf, Ben Tobbal, Belkacem Krim) ont été balayés d’un revers de la main par De Gaulle en quelques semaines. Tous les scénarios qu’on nous a fait avaler depuis l’indépendance s’avèrent faux et édulcorés. 

L’intronisation de Ben Bella à la tête du FLN et de l’Etat a certes été faite manu militari, au pas de charge, … mais les ficelles étaient tirées ailleurs. On peut revoir les images d’archives de l’époque qui montrent bien que ni Ben Bella, ni Boumediene n’avaient la carrure pour renverser à eux seuls les Boussouf, Krim, Ben Tobbal, Ben Khedda, Boudiaf, Aït-Ahmed, etc… D’autres infiltrés s’activaient dans l’ombre pour mener à bien le plan colonial. (12) 

Boumediene, l’Etat-Major Général (EMG), le clan d’Oujda et l’armée des frontières, encadrée par les déserteurs de l’armée française (DAF), ont exécutés les ordres de De Gaulle, avec le consentement de Nasser, Bourguiba et Hassan II. 

Lorsqu’en Mars 1962 les accords d’Évian sont signés, Ben Bella, libéré et rentré en Algérie se sépare de ses co-détenus et provoque immédiatement le démantèlement total du GPRA et des structures issus de 8 ans de guerre, des états-majors des wilayas, du multipartisme fondé sur des décennies de militantisme, etc… De la même façon qu’il avait provoqué le démantèlement de l’OS quelques mois seulement après avoir pris son commandement. 

Ce sont désormais les structures extérieures créées à Oujda et Ghardimaou (armée des frontières encadrée par les DAF, le MALG et la Sécurité Militaire dirigés par des marocains , fonctionnaires du Maroc) qui viendront gérer l’Etat colonial, en remplaçant les français. (13)

Ferhat Abbas, intellectuel idéaliste et romantique, aigri par son éviction de la présidence du GPRA avait fait l’erreur fatale de cautionner la prise de pouvoir par Ben Bella en le rejoignant à Tlemcen. Il le regrettera amèrement un an plus tard lorsqu’il sera emprisonné au Sahara. 

A la fois candide et amer, il avouera dans un livre qu’il avait apporté sa caution historique et morale à un homme qu’il ne connaissait pas: «Je connaissais très peu Ben Bella. Ce que je savais de lui, je l’avais appris par des tiers… Le Dr Lamine Debaghine me mit en garde contre Ben Bella… Abane Ramdane me fit un portrait peu flatteur du futur président de la République en me disant «C’est Ben Bella qui dénonça notre Organisation Spéciale, l’OS»… Le même avertissement me fut donné par Boudiaf… Sa renommée a été créée de toutes pièces par les égyptiens, les français et les marocains… La vérité est que Ben Bella a été le démolisseur de l’union nationale réalisée durant les combats… La médaille militaire qu’il a gagnée à Cassino sous les ordres du général Juin n’a pas, dans le destin de l’Algérie, le poids d’une seule goutte de sang de nos chouhada. Voilà ce que retiendra notre Histoire. Les élucubrations de l’ancien président de la république ne changeront rien à la vérité». (14) 

Le règne destructeur de Ben Bella prit fin le 19 juin 1965, après avoir balisé le terrain pour une prise totalitaire du pouvoir par Boumediene à mi-chemin entre le nassérisme et le stalinisme. 

De Gaulle tenta vainement de faire libérer son protégé en dépêchant à Alger plusieurs émissaires. Ben Bella le confirmera en 1995 : «Du fond de ma prison, j’ai appris que de Gaulle était intervenu auprès de Boumediene, par la voix de Jean de Broglie, alors secrétaire d’Etat, pour que j’aie la vie sauve.» (Le Monde du 26/10/1995) 

Après 15 années de détention, Ben Bella a été libéré par Chadli Bendjedid en 1980. Il s’exile en Europe où il crée en 1982 un parti politique d’opposition, le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA). Il revient à Alger en 1990 à la faveur de l’ouverture politique et repart aussitôt après l’assassinat de Boudiaf en juin 1992, comprenant enfin que son retour au pouvoir est plus qu’improbable, dangereux. 

Depuis, il faisait le tour de ses amis (France, Maroc, Egypte, Irak, Libye, URSS, Cuba, …), mangeant à tous les râteliers. Hassan II, Khadafi, Saddam Hussein, etc, … l’ont aidé à accumuler des richesses et des biens immobiliers. Il possèderait un château et un appartement en Suisse, ainsi que divers biens en Algérie, France, Maroc, Belgique, Espagne, … 

Son compatriote et complice Bouteflika n’hésite pas à l’honorer à chaque occasion, comme lors des funérailles nationales organisées à l’attention de son épouse Zohra Sellami, décédée le 23 mars 2010 à l’âge de 67 ans à Paris où elle se faisait soigner tout en résidant à l’hôtel Crillon aux frais de l’Etat algérien. 

Aujourd’hui, Ahmed Ben Bella a 94 ans et réside en permanence à Alger, son état de santé ne lui permettant plus de voyager. 

La stratégie d’infiltration de De Gaulle et la DST 

Ben Bella n’était pas le seul infiltré manipulé par le système colonial. C’est Roger Wybot, patron de la DST, qui explique cette stratégie d’infiltration et la méthode qu’il a utilisée contre le FLN. 

 «Je développe mon système d’infiltration des réseaux du FLN par des agents à nous. Les hommes que nous glissons dans le dispositif adverse, souvent à des postes subalternes, nous les aidons à conquérir progressivement de l’importance au sein de la rébellion. Nous leur permettons par exemple de passer des armes, de l’argent pour le FLN.

Leurs convois clandestins sont protégés par la DST alors que les transports d’armement d’autres chefs fellagas sont bloqués, saisis. Avec notre accord et la complicité de l’armée française, nos agents FLN montent également des opérations bidon, de manière à se couvrir de gloire aux yeux de l’état-major du Caire et de Tunis. Chaque fois, nous organisons tout nous-mêmes pour rendre le coup de main rebelle totalement crédible. 

Au fur et à mesure, nous déblayons le terrain devant eux. Leurs camarades se font prendre, leurs chefs jouent également de malchance. Ce qui leur permet de grimper dans la hiérarchie clandestine, de remplacer ceux que nous choisissons d’éliminer. Certains de ces agents doubles vont atteindre les plus hauts échelons dans l’état-major FLN. Il nous est arrivé de manipuler des chefs et des chefs adjoints de willayas (…) 

Grâce à ce noyautage de l’adversaire, j’ai pu tenir à jour, dès la première minute, tout l’organigramme de la rébellion, surtout en métropole. Dès qu’un attentat FLN est commis, je sais qui l’a perpétré. Si je veux en arrêter les auteurs, je n’ai qu’un signe à faire. (…)

Mais ce qui m’intéresse, ce n’est pas tellement d’appréhender quelques terroristes algériens. La plupart du temps, je les laisse courir un peu, en les surveillant discrètement, enregistrant leurs contacts, leurs cachettes. Ma tactique c’est de lancer, de temps à autre, de vastes coups de filet décapitant partiellement leur organisation. Volontairement, je laisse toujours échapper quelques proies que je fais filer.

J’attends que les willayas démantelées se reconstituent avec du sang neuf, puis je frappe à nouveau. Ce qui me permet, à tout moment, de contrôler l’état major ennemi, parfois d’en dresser les chefs les uns contre les autres. Par exemple, lors de certaines arrestations massives, j’épargne les éléments les plus durs, mais de manière à faire peser sur eux un climat de suspicion. Leurs amis se posent des questions, s’étonnent qu’ils aient pu s’échapper si facilement. Ils seront dénoncés comme indicateurs de police par les agents doubles que j’ai mis en place moi-même, et se feront éliminer comme traîtres…» (10) 

Le fils du général de Gaulle avait rapporté dans son dernier livre «Mon père De Gaulle», une confidence étonnante et lourde de sens faite par son père : «Nous avons laissé 140.000 harkis infiltrés dans les rangs de l’ALN». 

Ce chiffre a été confirmé par Lakhdar Ben Tobbal, ainsi que la dégradation de la situation depuis le retour au pouvoir du général De Gaulle. Dans un chapitre inédit de ses Mémoires, non encore publiées intégralement, il révèle qu’à partir de 1958 «des djounoud faits prisonniers acceptaient de se joindre à l’ennemi. … On ne peut même pas dire qu’ils étaient l’objet de pressions directes puisque, pour des groupes de cinquante à soixante hommes armés, un seul Français suffisait pour en prendre la tête. …  Vers les années 1959-1960, on comptait 160.000 Algériens armés, combattant du côté de l’armée française… Cela se passait partout, dans les villes, les campagnes, les montagnes. Dans ces régions, l’ALN, avec ses djounoud et ses moussebiline, ne comptait pas plus de 30.000 hommes qui devaient faire face aux 500.000 soldats français et aux 160.000 auxiliaires algériens… Ceux qui quittaient les rangs étaient plus nombreux que ceux qui les rejoignaient. On assistait à des faits absolument nouveaux, des ralliements de groupes entiers de l’ALN à l’armée française… des unités de l’ALN finirent par se replier sur elles-mêmes. Les coups qu’elles recevaient et les pertes de plus en plus fréquentes qu’elles subissaient avaient fait que les hommes s’étaient mis à s’interroger sur eux-mêmes, sur ceux qui auraient pu s’infiltrer dans leurs rangs pour renseigner l’ennemi. Le doute et la suspicion avaient commencé à s’emparer des esprits.» (15) 

Le devoir de mémoire 

La facilité d’infiltration coloniale et des trahisons maghrébines ont en fait pris leurs racines durant les deux guerres mondiales lorsque des liens étroits de fureur, de sang et de baroud se sont noués entre les officiers français et les tirailleurs africains. 

Il faut remonter aux différentes campagnes, notamment la fameuse bataille de Monte Cassino, menée par l’Armée d’Afrique, pour comprendre comment se sont forgés chez des soldats algériens, marocains, tunisiens, sénégalais,… l’amour du drapeau français, la fierté du devoir accompli, la loyauté et le dévouement à leurs chefs au détriment de leur propre pays. 

Ils ont subi un véritable lavage de cerveau dans une époque trouble et complexe du 20e siècle dominée par le colonialisme, le nazisme, le fascisme, le stalinisme, l’impérialisme qui glorifiaient la supériorité de l’homme Blanc et semaient la terreur. 

Enrôlés de force ou engagés volontaires, les jeunes maghrébins et africains sortaient de leurs conditions de paysans pauvres et illettrés pour découvrir subitement le pouvoir des armes, de l’ordre et la discipline militaires. 

Le réalisateur algérien Rachid Bouchareb a réveillé les consciences en réalisant un film exceptionnel, Indigènes, sorti en 2006, qui retrace cette épopée des soldats indigènes de l’Armée d’Afrique. (16) 

Les officiers français d’élite, qui ont commandé les goumiers et les tirailleurs seront ensuite versés dans les services secrets (DST, SDECE, Service Action, 11e choc, …). Ils n’avaient aucun mal à recruter ou retourner leurs compagnons d’armes maghrébins, leurs enfants ou leurs petits-enfants, et les convaincre de trahir leurs pays… en défendant «la mère-patrie de nos ancêtres les Gaulois»

Par contre, les combattants qui ont manifesté un esprit rebelle intact et un attachement viscéral à la défense de leur terre lorsque leur véritable patrie les a appelés au devoir, seront vite neutralisés ou assassinés. 

Cela explique aussi l’acharnement des services français à écarter sournoisement mais énergiquement la revendication berbériste, en encourageant le panarabisme nassérien, tout-venant idéologique où n’importe qui pouvait se fondre. 

Que des marocains et tunisiens aient participé à la guerre de libération, c’est une excellente chose, tout comme les maghrébins l’ont fait pour combattre le nazisme durant la seconde guerre mondiale. 

Mais qu’ils accèdent aux plus hautes responsabilités de l’Etat algérien par l’imposture et le mensonge en cachant leur véritable identité dans les conditions que l’on sait, c’est une grave anomalie historique qui continue de persister en 2010. 

Il est temps d’ouvrir les archives coloniales et militaires et que les cinéastes, universitaires, historiens ou non, se mettent au travail et au devoir de mémoire. 

Saâd Lounès 

07-09-2010

(1)     Biographie_BEN_BELLA 

(2)     Alain Pecheral – La grande histoire de l’OM – Ed. Prolongations – 2007 

http://www.om-passion.com/effectif_425_ben-bella.html 

(3)     http://www.edulyautey.org/~marocomb/articles.php?lng=fr&pg=74 

(4)     PV d’audition de Ben Bella du 12 mai 1950 publié par La Tribune le 21-11-2002 

(5)     http://rouina.ifrance.com/repertoirehtml/origines1ernov.htm 

(6)    Sharon Elbaz  L’avocat et sa cause en milieu colonial. La défense politique dans le procès de l’Organisation spéciale du Mouvement pour le triomphe des libertés en Algérie (1950-1952) 

(7)     Belaid Abane «L’Algérie en guerre, Abane Ramdane et les fusils de la rébellion» L’Harmatan – Paris – 2008 

(8)     Yacef Saadi – Article publié par le quotidien Liberté du 11-11-2002

(9)     Biographie de Ben Bella sur Larousse Encyclopédie 

(10) Philippe Bernert, «Roger Wybot et la bataille pour la DST», Presse de la Cité, Paris 1975. 

(11) Conférence de presse du Général de Gaulle du 11-04-1961

 http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/autres-conflits/video/CAF09002063/conference-de-presse-du-general-de-gaulle.fr.html (pour écouter ce passage aller directement vers la fin de l’entretien 1h07 sur 1h31) 

(12) Le putch de Ben Bella et le Clan d’Oujda sur le GPRA été 1962   http://www.youtube.com/watch?v=SWy_ivKPVHU

(13)  Double trahison des Marocains qui gouvernent l’Algérie

http://saadlounes.unblog.fr/lalgerie-gouvernee-par-des-marocains/

(14) Ferhat Abbas – L’indépendance confisquée, 1962-1978, Flammarion, Paris, 1984

(15) Mémoires de Lakhdar Ben Tobbal

(16) Documentaire sur le film Indigènes

 http://www.dailymotion.com/video/xl08q_jamel-rachid-roschdy-samy

http://saadlounes.unblog.fr/le-tirailleur-marocain-ben-bella-linfiltre-du-fln
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