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Jeffrey Epstein était-il un pédophile ? Par Régis de Castelnau

Publié le par S. Sellami

Jeffrey Epstein était-il un pédophile ?

Pour n’avoir pas suivi l’affaire Epstein depuis l’arrestation de celui-ci, je n’en savais vraiment pas grand-chose. Simplement qu’il était accusé d’un certain nombre d’infractions à caractère sexuel et qu’il avait fait une tentative de suicide en détention au mois de juillet.

 

J’ai appris avec stupéfaction qu’on l’avait trouvé mort dans sa cellule et que les autorités parlaient de suicide. Juste quelques premières réflexions, si le gars était suicidaire, la surveillance n’a pas dû être bien rigoureuse. Et il se dégage un drôle de fumet de tout cela.

 

Si j’ai bien compris, Epstein était richissime et semblait avoir de gros appétits sexuels qu’il assouvissait avec des mineurs en en faisant profiter ses riches et puissants amis. Le profil d’un gros porc s’est rapidement dessiné et comme pour Harvey Weinstein, la cohorte d’amis s’est instantanément dispersée comme une volée de moineaux.

 

La mort d’Epstein éteint l’action publique, il n’y aura par conséquent pas de procès, donc de grand déballage. Comme par ailleurs, des rumeurs insistantes parlent de réseaux de prostitution, et de personnalités de l’élite oligarchique impliquées, la thèse du suicide a eu tout de suite du plomb dans l’aile. La scénario de l’assassinat pour l’empêcher de parler fait florès et il est difficile d’accuser ceux qui y souscrivent de complotisme.

 

Il y a cependant un problème, dans la mesure où l’on parle partout à propos des « réseaux Epstein » de « réseaux pédophiles des puissants ». Trump, histoire de plomber ses vieux ennemis de la famille Clinton, a été jusqu’à qualifier l’île privée du milliardaire où il paraît que Bill s’est rendu à plusieurs reprises, « d’ile pédophile ».

 

Et l’on voit resurgir comme trop souvent ce qui s’apparente à une « légende urbaine », celle des grands de ce monde qui entretiendraient de vastes réseaux de pédocriminalité pour assouvir leurs pulsions sexuelles sur des enfant prépubères.

 

La pédophilie, épouvantable perversion, existe hélas, et elle est suffisamment répandue y compris au travers de réseaux qu’Internet facilite pour que l’on ne bascule pas dans la fantasmagorie comme cela s’est passé par exemple pour l’affaire d’Outreau.

 

Et il faut être clair, si les informations qui nous sont données concernant les pratiques de Monsieur Epstein et de ses amis sont réelles, il ne s’agit pas de pédophilie. Mais de ce que l’on traite vulgairement « d’amateurs de chair fraîche », de Lolitas, de gamines ou de gamins pubères (n’est-ce pas Frédéric Mitterrand ?), pratiques tout aussi infectes mais qui ne sont pas rattachables à la pédophilie. On donnera un autre exemple, Marc Dutroux était un abominable prédateur sexuel doublé d’un assassin, mais ce n’était pas un pédophile.

 

La pédophilie est un grave trouble du comportement, qui s’exprime par des pulsions et des fantasmes. L’Académie de médecine en donne la définition suivante : « déviation du choix de l’objet sexuel, avec préférence pour des enfants le plus souvent prépubères ou en début de puberté ». Le pédophile sera donc un individu attiré sexuellement ou partiellement par des mineurs prépubères.

 

Le code pénal ne prévoit pas en tant que telle la pédophilie, mais l’englobe, dès lors qu’il y a passage à l’acte, dans les atteintes sexuelles sur mineurs qui sont notamment :

•le viol sur mineur 
•l’agression sexuelle sur mineur
•la corruption de mineur
•la diffusion d’images pédopornographiques 
•l’atteinte sexuelle (toute relation sexuelle entre un majeur et un mineur de 15 ans, en l’absence de contrainte)
•le fait de faire des propositions sexuelles par un moyen de communication électronique.

Dans le langage courant malheureusement, le terme « pédophilie » est utilisé pour désigner la pédopornographie et les abus sexuels sur mineurs dans leur ensemble, quels que soient l’âge des victimes mineures ou le diagnostic psychiatrique émis sur les personnes commettant ces faits.

 

Il est cependant nécessaire de faire la distinction entre ceux qui sont attirés par les enfants prépubères et ceux qui le sont par les jeunes pubères. Une personne attirée par les enfants peut ne jamais passer à l’acte, mais est quand même cliniquement un pédophile ne relevant pas de la justice pénale. Et une personne poursuivie pour atteinte sexuelle sur mineur post-pubère de 13 ans par exemple (n’est-ce pas Roman Polanski ?), peut ne ressentir aucune attirance envers les enfants. Les deux déviances ne sont absolument pas de même nature.

Ces précisions sont importantes, car les réalités que recouvrent ces mots doivent être distinguées. Et leur traitement par l’information devrait permettre d’éviter les amalgames, les fantasmes, voire les fantasmagories. Qualifier de pédophile un amateur de lolita ne rime à rien et ne peut qu’introduire de la confusion. Et surtout amalgamer ce qui ne doit pas l’être car les traitements psychiatriques et pénaux de ces perversions ne peuvent et ne doivent pas être les mêmes

 

Je ne sais pas si Jeffrey Epstein était coupable de ce dont on l’accusait, mais a priori si les informations que donnent les médias sont fondés, ce n’était pas un pédophile.

 

Régis de Castelnau 
11 août 2019

Vu du Droit 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11485

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Moyen-Orient.Nétanyahou obéit à Trump en fermant ses frontières à deux élues américaines

Publié le par S. Sellami

Les représentantes démocrates Ilhan Omar (g) et Rashida Tlaib (d) lors d’une conférence de presse, le 15 juillet 2019, à Washington, DC.  Brendan Smialowski / AFP

La décision d’Israël de refuser l’entrée sur son territoire à deux élues américaines musulmanes, à la demande expresse de Donald Trump, a suscité une vague d’indignation aux États-Unis et dans l’État hébreu. 

Les démocrates Ilhan Omar et Rashida Tlaib, premières femmes musulmanes élues au Congrès américain, étaient attendues dans quelques jours dans les Territoires palestiniens. Mais les autorités israéliennes ont indiqué jeudi qu’elles leur refuseraient l’entrée, considérant que leur visite relevait “d’activités de boycott anti-israélien”.

Pour de nombreux médias américains et israéliens, Israël a surtout obéi, le doigt sur la couture, aux injonctions de Donald Trump. Dans un tweet repris par CNN, le président américain écrivait jeudi : “Ce serait une grande preuve de faiblesse si Israël autorisait les représentantes Omar et Tlaib à effectuer leur visite. Elles haïssent Israël et tout le peuple juif, et il n’y a rien qui puisse être dit ou fait pour les faire changer d’avis.”

Comme l’observe la chaîne d’information, “il est évident que les deux élues ont une opinion profondément défavorable d’Israël, et Omar a fait des commentaires qui frisent l’antisémitisme, mais elle est revenue sur ses déclarations. Avec ces accusations, Trump essaie une nouvelle fois d’utiliser Israël comme un sujet clivant de politique intérieure”.

Pour le site The Hill, Donald Trump a franchi une nouvelle ligne rouge avec son tweet. “Il a choisi le camp d’autocrates étrangers contre ses propres services de renseignement ; il a défendu des dictateurs contre ses propres responsables militaires ; il a soutenu des despotes contre ses propres alliés”, écrit le site. “Mais le président Trump a franchi une nouvelle étape jeudi, en exhortant le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à interdire l’entrée du pays à deux élues musulmanes.”

“Une preuve de faiblesse”

Le New Yok Times estime dans son éditorial que “contrairement” à ce qu’affirme le tweet de M. Trump, c’est précisément “bloquer l’entrée de deux législatrices américaines critiques envers Israël qui est une grande preuve de faiblesse”.

“Pendant longtemps, Israël n’a cessé de répéter que les opposants à sa politique devraient venir voir par eux-mêmes”, poursuit le quotidien new-yorkais. “Or le pays est suffisamment solide pour encaisser les critiques de deux membres du Congrès.”Avec ce tweet, “Trump n’a pas rendu service à Israël”.

C’est également l’avis de Haaretz, qui estime qu’en prenant une telle décision, “Netanyahou a fait du mal à Israël pour apaiser l’ego de Trump. La décision va aggraver les tensions avec les Démocrates, en faisant d’Israël un complice de la campagne de haine de Trump contre les minorités”.

Mais comme le remarque le Jerusalem Post dans une analyse : “Après tout ce que Trump a fait pour Israël – déplacer l’ambassade, se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien, reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, soutenir comme jamais le pays dans les forums internationaux – Nétanyahou ne peut pas dire ‘non’ au président.”

Dans l’immédiat, ce nouvel épisode donne encore plus de grain à moudre aux deux élues américaines. Citée par Al Jazeera, Mme Tlaib, née de parents palestiniens, affirme que la décision israélienne “est une preuve de faiblesse car la réalité de ce qui arrive aux Palestiniens est effrayante”.

De son côté, Mme Omar s’est déclarée peu surprise par la position de M. Nétanyahou, “qui s’est constamment opposé aux efforts de paix” et s’est “aligné avec des islamophobes comme Donald Trump”.

COURRIER INTERNATIONAL - PARIS https://www.courrierinternational.com/article/moyen-orient-netanyahou-obeit-trump-en-fermant-ses-frontieres-deux-elues-americaines

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Complotisme ? Non, la réalité : L’autopsie d’Epstein révèle qu’il a certainement été assassiné

Publié le par S. Sellami

Alors que le public poursuit le grand débat sur ce qui s’est réellement passé (ou ne s’est pas passé) avec Jeffrey Epstein tôt samedi matin dans les heures qui ont précédé sa mort dans sa cellule au MCC dans un suicide apparent, le Washington Post a largué une bombe.

Tout d’abord, rappelez-vous comment certains témoins ont prétendu avoir entendu des cris horribles provenant de la cellule d’Epstein dans les heures qui ont précédé sa mort ? Eh bien, il y a une explication à cela : Un rapport d’autopsie a révélé qu’Epstein avait subi de multiples fractures des os de son cou, ce qui a aggravé le mystère entourant sa mort la semaine dernière.

 

Parmi les os brisés dans le cou d’Epstein se trouvait l’os hyoïde, qui chez l’homme est près de la pomme d’Adam. Ces ruptures peuvent se produire chez ceux qui se pendent, surtout s’ils sont plus âgés, selon les experts médico-légaux et les études sur le sujet.

Mais ils sont plus fréquents chez les victimes d’homicide par strangulation (étranglement).

Même Jonathan L. Arden, président de la National Association of Medical Examiners, a admis qu’une fracture de l’hyoïde est plus souvent associée à une étranglement meurtrier qu’à une pendaison suicidaire.

L’os hyoïde a joué un rôle central dans un autre cas critique à New York : La mort d’Eric Garner.

L’os hyoïde a joué un rôle central dans une dispute animée l’année dernière au sujet d’un autre décès très médiatisé à New York, celui d’Eric Garner. Un policier de New York a été accusé d’avoir étranglé de manière inappropriée alors qu’il tentait d’arrêter Garner et d’avoir causé sa mort. Une association d’officiers de police a prétendu qu’une autopsie du bureau de Sampson avait révélé qu’il n’y avait pas eu de rupture de l’os hyoïde de Garner, et que cela prouvait que l’officier ne pouvait pas avoir étranglé Garner et causé sa mort.

Ces détails, selon le Washington Post, sont les premiers à émerger de l’autopsie d’Epstein, ce qui sera sans aucun doute surveillé de près par les légions de théories du complot sur Epstein qui ont émergées depuis sa mort.

Bien que le procureur général William Barr ait décrit la mort d’Epstein comme « un suicide apparent », les responsables du Département de la Justice ont refusé de commenter les derniers résultats de l’autopsie d’Epstein.

 

Le bureau de la médecin légiste en chef de la ville de New York, Barbara Sampson, a effectué une autopsie du corps d’Epstein dimanche. Mais Sampson a indiqué que la cause de sa mort était en suspens. Interrogée sur les blessures au cou, Sampson a déclaré dans une déclaration qu’aucun facteur unique dans une autopsie ne peut à lui seul fournir une réponse concluante sur ce qui s’est passé.

« Dans toutes les enquêtes médico-légales, tous les renseignements doivent être synthétisés pour déterminer la cause et la manière de la mort. Tout doit être cohérent ; aucun résultat ne peut être évalué dans le vide. »

Les rapports sur les blessures au cou d’Epstein faisaient suite à des révélations selon lesquelles les deux gardiens chargés de le surveiller s’étaient endormis dans les heures précédant sa mort, puis avaient falsifié des documents pour essayer de se protéger des sanctions. Et des douzaines de procureurs et de gardiens de prison chevronnés ont été choqués qu’un des détenus les plus médiatisé du pays ne fasse pas l’objet d’une surveillance accrue.

Bien sûr, l’autopsie d’Epstein n’a pas encore révélé tous les détails, mais sa mort en prison commence à ressembler à quelque chose tirée de « The Wire ».

Source: Zero Hedge, le 14 août 2019  Traduction par Nouvelordremondial.cc

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L'autopsie de Jeffrey Epstein révélerait des fractures au niveau du cou, l'incertitude demeure

Publié le par S. Sellami

L'autopsie de Jeffrey Epstein révélerait des fractures au niveau du cou, l'incertitude demeure

© REUTERS/Jeenah Moon
Un véhicule devant le Metropolitan Correctional Center, où Jeffrey Epstein a été retrouvé mort, le 10 août (image d'illustration).

Après plusieurs jours d'attente, des éléments de l'autopsie du milliardaire inculpé pour trafic de mineurs, retrouvé mort en prison, ont filtré. Selon le Washington Post, les conclusions pourraient «renforcer les questions» concernant son décès.

La publication des résultats de l'autopsie de Jeffrey Epstein, réalisée le 11 août, avait été retardée, le médecin légiste en chef de New York Barbara Sampson ayant fait savoir qu'elle avait besoin de «plus d'informations» avant leur diffusion.

Ce 15 août, deux sources proches de l'affaire ont livré des éléments sur les conclusions au Washington Post. L'autopsie du milliardaire, mort après un «suicide apparent» (selon la première formulation employée par le FBI) en prison, alors qu'il était inculpé pour trafic sexuel de mineurs, révélerait de «multiples fractures» au niveau du cou. 

Parmi ces fractures, l'os hyoïde (situé au-dessus du larynx) serait notamment brisé.

Ces nouveaux éléments du dossier seraient, selon la formulation employée par le journal américain, à même de «renforcer le mystère autour des circonstances entourant [la] mort» de Jeffrey Epstein.

En effet, selon les experts de la police scientifique cités par le Washington Post, de telles fractures pourraient survenir lorsque des sujets (particulièrement les sujets âgés) se pendent, mais elles seraient «plus fréquentes chez les victimes d'homicide par strangulation». Une analyse partagée par Jonathan Arden, président de l'Association nationale des médecins légistes. «Si, hypothétiquement, l'os hyoïde est cassé, cela pose en général des questions sur la strangulation», explique-t-il, ajoutant que cela «n'exclut pas» pour autant l'hypothèse du suicide par pendaison.

Selon le journal américain, ce genre de résultats induit en général des investigations plus poussées. Ce serait le cas dans cette affaire, puisque le médecin en chef Barbara Sampson chercherait désormais d'autres éléments afin de rendre son verdict sur la cause du décès de Jeffrey Epstein. Parmi les informations recherchées, sa condition dans les heures précédent le décès, des vidéos de la prison qui pourraient permettre de déterminer si quelqu'un a pénétré dans la cellule le jour de la mort, ou encore des témoignages de co-détenus ou de gardes.

Irrégularités dans la surveillance

Homme d'affaires proche des puissants, qui comptait dans son carnet d'adresse Bill Clinton, Donald Trump, le prince Andrew, Ehud Barack, Tony Blair ou encore Rupert Murdoch, Jeffrey Epstein a été retrouvé mort le matin du 10 août dans la prison du Metropolitan Correctional Center, à Manhattan, l'une des plus sûres du pays.

Tandis que les interrogations sont nombreuses autour de son décès qui rend caduque le procès qui devait s'ouvrir en juin 2020, plusieurs témoignages de personnel pénitentiaire cité par les médias américains mettent en lumière des irrégularités dans la surveillance de ce détenu.

Aussi, selon des sources officielles de l'administration américaine citées ce 13 août par le New York Times sous couvert d'anonymat, les deux membres du personnel qui gardaient l'unité 9 Sud du Metropolitan Correctional Center n'auraient pas surveillé l'homme d'affaires pendant les trois heures qui ont précédé la découverte du corps, alors que des rondes étaient prévues toutes les 30 minutes.

Toujours selon les sources citées par le New York Times, les deux gardiens de prison auraient «dormi» pendant leur tour de garde.

Pour l'heure suspendus, les deux fonctionnaires pourraient être poursuivis pour «crime fédéral» car, en plus d'avoir manqué à leur devoir, ils auraient volontairement falsifié le registre de surveillance. Le directeur de la prison a pour sa part été muté à titre temporaire.

Le 23 juillet, alors incarcéré depuis deux semaines après son inculpation pour trafic sexuel, le financier était retrouvé presque inconscient dans sa cellule, avec des blessures au cou, laissant ouverte la piste d'une possible tentative de suicide. Estimant qu'il ne constituait plus lui-même une menace pour sa propre vie, les responsables de la prison l'avaient ramené quelques jours plus tard dans une cellule avec un autre détenu, décision correspondant à une pratique courante, celle de ne pas loger seules des personnes récemment surveillées pour suicide. Mais, alors que le co-détenu de Jeffrey Epstein a rapidement été transféré, la prison de haute sécurité n'aurait cette fois pas jugé utile de le remplacer, laissant l'homme d'affaires américain seul dans sa cellule. Une décision qui pourrait violer «les procédures de la prison», selon des sources du New York Times.

 

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Parlons (Inter) Net

Publié le par S. Sellami

Je soutiens le Préfet de Nantes qui poursuit un journaliste.
 

Le préfet des Pays de la Loire, Claude d’Harcourt, porte plainte contre Claude Sérillon (ancien présentateur objectif du 20h00 de France 2 et ancien conseiller apolitique du président François Hollande) qui a tweeté, au sujet de la mort de Steve Maia Caniço : « Une nuit à Nantes parce que la musique était trop forte un préfet de la République a décidé que la vie d’un homme pouvait être effacée ».

Le préfet a raison ! Vouais, la musique n’était pas« trop forte », mais elle n’avait pas cessé à la minute qu’il avait fixée, ce qui justifia l’envoi de keufs, de chiens, un déluge de grenades, des matraquages et 14 jeunes tombés à l’eau, effacésdu quai et barbotant dans la Loire en attendant les sauveteurs.

Donc, au nom de la vérité, je soutiens le préfet. Mais si un jour il va en prison, je soutiendrai ses geôliers. Et si ses codétenus le tabassent, je n’entendrai pas à cause de la musique trop forteou ininterrompue.

Théophraste R. (Versatile apparent, diplômé de Cohérence politique et musicale).

https://www.legrandsoir.info

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Ehoud Barak, challenger de Netanyahu, cache son visage alors qu’il entre dans le manoir de Jeffrey Epstein

Publié le par S. Sellami

C’est en lisant ce genre d’article que l’on comprend pourquoi Jeffrey Epstein a été retrouvé « suicidé » dans sa cellule d’une prison de New York. En réalité, un procès sérieux autour de ce scandale aurait fait tomber un grand nombre de politiciens de haut niveau, de princes, journalistes et hommes de médias, financiers et autres banksters… Il ne pouvait finir que de cette façon pour tenter d’étouffer cette affaire.

On peut relever également que malgré leur âge avancé, certains délinquants comme Ehud Barak continuent de consommer de la chair fraîche offerte par Jeffrey Epstein qui, lui-même, a dépassé la soixantaine ! Idem pour Bill Clinton et un grand nombre d’autres détraqués sexuels qui ne trouvent satisfaction que lorsqu’ils peuvent se payer des prostituées, mineures de préférence ! Pour finir, on ne peut que constater que l’entité sioniste scélérate est dirigée et ne peut l’être que par des violeurs, des corrompus et des pédophiles…


Barak, maintenant âgé de 77 ans, portait un cache-col de style camouflage qu’il a mis très haut sur son visage, presque près de ses lunettes, lorsqu’il est entré dans le manoir, East 77th Street.

On voit Ehud Barak, homme politique israélien marié, cacher son visage en pénétrant dans la maison de ville de Jeffrey Epstein, tandis qu’une foule de jeunes beautés ont également été aperçues, se rendant dans un manoir.

Sur des photos obtenues par DailyMail.com, on voit Ehud Barak cacher son visage alors qu’il entrait dans le manoir de Jeffrey Epstein à Manhattan en janvier 2016. L’ancien Premier ministre israélien, âgé de 77 ans, entretient depuis longtemps des liens commerciaux avec Epstein, que l’équipe du Premier ministre Benjamin Netanyahu tente maintenant d’exploiter. Barak portait un cache-cou de style camouflage qu’il plaça haut sur son visage presque jusqu’à ses lunettes et plus tard, il le portait comme un chapeau. Barak a admis que ces photos étaient de lui, mais affirme n’avoir « jamais rencontré Epstein en compagnie de femmes ou de jeunes filles ». Cependant, une foule de jeunes femmes ont également été vues se rendant dans la maison somptueuse du multimillionnaire le jour même où Barak avait épousé sa femme. Epstein, 66 ans, a été arrêté la semaine dernière et inculpé de trafic à des fins sexuelles et de complot de trafic de mineurs à des fins sexuelles.

L’enquête sur les pédophiles est toujours en cours et Jeffrey Epstein menace maintenant de faire dérailler les élections israéliennes puisque DailyMail.com a obtenu des images exclusives de l’un des principaux concurrents de Benjamin Netanyahu se cachant le visage alors qu’il pénétrait dans la maison de ville du délinquant sexuel condamné à Manhattan. On a également vu une foule de jeunes femmes se rendre dans la somptueuse maison de sept étages du multimillionnaire le même jour où Ehud Barak a été pris en photo. Barak, un ancien Premier ministre israélien qui tente maintenant de faire son grand retour dans la vie politique israélienne, entretient depuis longtemps des liens commerciaux avec Epstein, que l’équipe de Netanyahu tente maintenant d’exploiter. Et les images obtenues par DailyMail.com ne manqueront pas d’alimenter le feu, car Barak affirme qu’il « n’a jamais rencontré Epstein en compagnie de femmes ou de jeunes filles ». Les photographies ont été prises en janvier 2016 après le retour d’Epstein, aujourd’hui âgé de 66 ans, à New York après un voyage à l’étranger. Quelques heures plus tard, au moins quatre jeunes femmes s’étaient rendues à la maison que le gouvernement fédéral voulait saisir dans le cadre de son nouveau procès contre le financier.

L’enquête sur les pédophiles visant Jeffrey Epstein menace maintenant de faire dérailler l’élection israélienne, ces images obtenues exclusivement par DailyMail.com montrant Ehud Barak, l’un des principaux concurrents de Benjamin Netanyahu, essayant de se dissimuler le visage alors qu’il pénétrait dans la maison de ville du pédophile condamné, Manhattan. L’ancien Premier ministre a annoncé son retour à la vie politique en tant que dirigeant d’un nouveau parti aux prochaines élections nationales en Israël, déclarant qu’il était temps de mettre fin à la « direction corrompue de Benjamin Netanyahu.»



Barak a admis que les images proviennent bien de lui, justifiant son costume bizarre par le temps froid, mais il a 77 ans et affirme qu’il « n’a jamais rencontré Epstein en compagnie de femmes ou de jeunes filles ».


Cependant, une foule de jeunes femmes ont également été vues se rendant dans la somptueuse maison de sept étages du multimillionnaire le jour même où Ehud Barak a été pris en photo, ce qui ne manquera pas d’alimenter le feu. Sur la photo : Susan, ‘Sue’ Hamblin (à gauche) a été aperçue à la maison, ainsi qu’une autre jeune femme non identifiée (à droite).


Quelques heures plus tard, au moins quatre jeunes femmes s’étaient rendues à la maison que le gouvernement fédéral voulait saisir dans le cadre de son nouveau procès contre le gestionnaire de fonds spéculatifs. Sur la photo : on voit la cheffe Jennifer Kalin (à gauche) arriver à la grande tente ainsi que la mannequin née en Russie Svetlana Pozhidaeva (à droite).

Les photographies ont été prises en janvier 2016 après le retour d’Epstein, aujourd’hui âgé de 66 ans (photo de janvier 2016) à New York après un voyage à l’étranger. Le riche financier est actuellement enfermé à Manhattan dans l’attente d’un juge qui lui dira s’il devrait être libéré sous caution. Il a été accusé de trafic sexuel et de complot de trafic de mineurs à des fins sexuelles.


DailyMail.com a rapporté à l’époque que les femmes incluaient des amis de longue date, Sue Hamblin et Jennifer Kalin, d’Epstein, ainsi que la mannequin russe Lana Pozhidaeva. Une quatrième femme, non identifiée, a rejoint Epstein lors d’un voyage à l’aéroport de Teterborough, dans le New Jersey, où Epstein a gardé son avion et où il a été arrêté sur le tarmac le 6 juillet après son arrivée de France. À l’époque, l’identité de l’homme vu avec son propre agent de sécurité se rendant au manoir d’Epstein, situé au 71e rue est, n’était pas claire. Maintenant, DailyMail.com a confirmé qu’il s’agissait de Barak. Par ailleurs, il a admis au Daily Beast qu’il s’agissait bien de lui, mais a déclaré que sa visite était innocente. « J’étais là-bas, pour déjeuner ou bavarder, rien d’autre. Et alors? » « nuJe n’ai jamais assisté à une fête avec lui. Je n’ai jamais rencontré Epstein en compagnie de femmes ou de jeunes filles. Barak, maintenant âgé de 77 ans, portait un protège-nuque de style camouflage qu’il a mis haut près de son visage presque jusqu’à ses lunettes lorsqu’il est entré dans le manoir East 77th Street. Quand il est sorti plus d’une heure plus tard, il le portait sur la tête. Il a confié au Daily Beast qu’il était pris dans le climat de janvier à New York. « Il faisait si froid qu’il a dû mettre un chapeau.»



Barak, maintenant âgé de 77 ans, portait un cache-cou de style camouflage qu’il a mis très haut sur son visage, presque près de ses lunettes, lorsqu’il est entré dans le manoir East 77th Street.


Lorsque Barak est sorti plus d’une heure plus tard, il portait le cache-cou comme un chapeau. Le nom et les numéros de contact de Barak figuraient parmi la cinquantaine cernés dans le « petit livre noir » d’Epstein, publié par Gawker en 2015.


Barak, Premier ministre israélien de 1999 à 2001, puis ministre de la Défense de 2007 à 2013, a été perçu comme une chance réelle de mettre fin au règne de 10 ans de Netanyahu à la barre de la politique israélienne.

Selon le journal israélien Haaretz, Epstein a investi des millions de dollars dans la société Barby, Carbyne, qui développe un logiciel de géolocalisation pour les services d’urgence. Il a également déclaré s’être rendu à Little St. James, l’île privée d’Epstein dans les îles Vierges américaines, en reconnaissant que c’était après des révélations qu’Epstein l’utilisait pour des relations sexuelles avec des mineures. De nouveau, il a déclaré qu’il n’avait participé à aucune fête ni rencontré de filles là-bas. Le nom et les coordonnées de Barak figuraient parmi la cinquantaine figurant dans le « petit livre noir » d’Epstein, publié par Gawker en 2015. Parmi les autres noms cités figuraient plusieurs victimes de son alliance pédophile, Donald Trump, Courtney Love et son avocat Alan Dershowitz. Les détails relatifs à l’ancien président Bill Clinton et au prince britannique Andrew ont été inclus mais n’ont pas été encerclés. Barak, Premier ministre israélien de 1999 à 2001, puis ministre de la Défense de 2007 à 2013, a été perçu comme une chance réelle de mettre fin au règne de 10 ans de Netanyahu à la barre de la politique israélienne. Le mois dernier, il a annoncé la formation d’un nouveau parti pour lutter contre les élections des personnalités prévues pour le 17 septembre après la fin du scrutin précédent. Ce week-end, Barak a écrit sur Facebook qu’il tentait de rompre ses relations commerciales avec Epstein. « Depuis près de cinq ans, une société associée à Epstein est un investisseur passif dans une société en commandite, légalement enregistrée en Israël et sous mon contrôle », a-t-il écrit. « Tous les investisseurs de ce partenariat sont liés par le même contrat commercial. Dès que les accusations actuelles relatives à Epstein ont été connues, j’ai demandé à mes avocats d’examiner les options dont nous disposions pour exclure de ce partenariat la société associée à Epstein. Selon le journal israélien Haaretz Epstein, il aurait investi des millions de dollars dans la société Barby, Carbyne, qui développe un logiciel de géolocalisation pour les services d’urgence.



Barak, Premier ministre israélien de 1999 à 2001, puis ministre de la Défense de 2007 à 2013, a été perçu comme une chance réelle de mettre fin au règne de 10 ans de Netanyahu à la barre de la politique israélienne. Sur la photo: Netanyahu avec Barak en 2012.


Sur la photo : Barak et son épouse Nili Priel le 31 décembre 2018. Au cours du week-end, Barak a déclaré à la version israélienne de Meet the Press qu’il ne savait pas que les accusations visant Epstein concernaient des filles mineures. Carbyne a également reçu 2,5 millions de dollars de l’ancien ami proche d’Epstein, le patron de Victoria’s Secret, Les Wexner, a rapporté le Miami Herald. Wexner a acheté le manoir d’Epstein pour un montant record de 13,2 millions de dollars en 1989, mais il n’a jamais emménagé. La propriété a été transférée à Epstein en 2011. La maison est maintenant évaluée à environ 77 millions de dollars. Wexner dit qu’il a rompu les liens avec Epstein il y a environ 10 ans. Au cours du week-end, Barak a déclaré à la version israélienne de Meet the Press qu’il ne savait pas que les accusations d’Epstein concernaient des filles mineures. « Il avait purgé sa peine pour avoir sollicité la prostitution – l’acte d’accusation ne disait pas qu’elle était mineure », a-t-il déclaré. Les procureurs prétendent qu’Epstein avait un faux passeport saoudien avec sa photo dans un coffre-fort dans sa maison, aux côtés de centaines de photographies nues de femmes et de filles, de « tas d’argent » et de « dizaines de diamants » .  « Le système américain lui-même ne l’a pas étiqueté comme une persona non grata », a ajouté Barak. « Le secrétaire qui vient de démissionner de l’administration Trump était le procureur et il a dit qu’il avait été négligent – alors vous vous attendez à ce que je remarque [quelque chose qui cloche]? » a-t-il ajouté, se référant à Alex Acosta, démissionnaire de la semaine dernière en tant que secrétaire du travail.

Le Likoud, parti de droite de Netanyahu, a déjà appelé à une enquête criminelle sur les liens entre Barak et Epstein. Le Premier ministre a tweeté qu’il devrait enquêter « immédiatement ». Epstein est actuellement enfermé au Metropolitan Correctional Center de Manhattan alors qu’il attend qu’un juge lui annonce s’il doit être libéré sous caution. Il a été accusé de trafic sexuel et de complot de trafic de mineurs à des fins sexuelles.

Son avocat a déclaré lundi au juge Richard Berman qu’il était prêt à verser une caution de 100 millions de dollars, mais les procureurs lui ont dit qu’il devrait rester en détention jusqu’à la fin de son procès, leur dossier étant « déjà nettement plus fort et se renforçant chaque jour ».

Le procureur Alex Rossmiller a déclaré qu’un faux passeport saoudien avec la photo d’Epstein avait été retrouvé dans un coffre-fort lorsque des policiers ont fait irruption dans son hôtel le week-end dernier, aux côtés de centaines de photographies nues de femmes et de filles, de « tas d’argent » et de « dizaines de diamants ».


Il a précisé que plusieurs femmes s’étaient manifestées après la mise en accusation d’Epstein et que les procureurs tentent maintenant de corroborer leurs accusations. Deux victimes présumées, Courtney Wild et Anna Farmer, ont déclaré au juge Berman qu’Epstein ne devrait pas être libéré sous caution. « Jeffrey Epstein m’a agressé sexuellement à l’âge de 14 ans », a déclaré Wild. « Il est effrayant de marcher dans la rue. Farmer a déclaré: « J’avais 16 ans quand j’ai eu le malheur de rencontrer M. Epstein ici à New York. » Elle n’a donné aucun autre détail, sinon qu’il avait eu une conduite « inappropriée » avec elle.


 

Les procureurs prétendent qu’Epstein avait un faux passeport saoudien avec sa photo dans un coffre-fort dans sa maison, aux côtés de centaines de photographies nues de femmes et de filles, de « tas d’argent » et de « dizaines de diamants »

Photo d’illustration : AP Photo/Charles Krupa ; HO / Florida Department of Law Enforcement / AFP; AP Photo/Sebastian Scheiner

    Aguelid ,                                                                                                                                                                                                                              Martin Gould

Daily Mail

10 août 2019
Titre original en anglais : EXCLUSIVE : Married Israeli politician Ehud Barak is seen hiding his face entering Jeffrey Epstein’s NYC townhouse as bevy of young beauties were also spotted going into mansion – despite his claim he NEVER socialized with the pedophile and his girls
Traduit de l’anglais par notre site : Lelibrepenseur.org
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Ce n’est pas la solution…

Publié le par S. Sellami

Je suis sorti de la voiture sur le parking, pour prendre l’air, en attendant ma femme qui était allée régler une course, et c’est alors que j’ai vu surgir une voiture de police, laquelle est ensuite venue s’arrêter devant la supérette.

Trois policiers (deux policiers, dont un avec le gilet pare-balle, SVP, et une policière) en sont sortis et ont été reçus par, visiblement, le gérant de la supérette sorti de son magasin pour les accueillir. Que se passait-il ? Intrigué, je me suis approché pour aller voir et là, j’ai compris le pourquoi de ce déploiement policier. Un homme, allongé sur le sol, avec une grosse canette de bière entre les mains. Ivresse ? Malaise dû à la chaleur ? Je ne saurais le dire. Les policiers ont discuté avec le gérant puis ont essayé d’entrer en contact avec l’homme couché. Manifestement, cela a été laborieux. Ils l’ont aidé à se relever et puis l’ont embarqué dans leur voiture qui est partie gyrophare allumé et sirène hurlante. Vers quelle destination ? La cellule de dégrisement du commissariat local ? (Si tant est qu’il en possède une). L’hôpital psychiatrique de proximité ? Oui, mais après, à sa sortie, qu’allait devenir notre homme couché ? Quelle solution propose la société pour lui éviter la récidive et de retomber ? Quelle solution pour le remettre debout et « en marche » (Giacometti) ?

Je veux répondre ici : « aucune ». Je fonde cette réponse à la fois sur mon vécu quotidien : je vois trop ces mêmes personnes en détresse/en perdition replonger sans cesse ; et aussi répondre sur la base de mon expérience professionnelle. J’ai trop connu l’absence de travail interministériel entre les différents services de l’État pour régler les infractions pénales. A partir de là, de cette non transversalité, naît l’incurie et l’impossibilité d’apporter des réponses, de fond, aux situations sociales qui sous-tendent ces infractions. J’ai trop vu, impuissant, la répétition des mêmes infractions.
Non la cellule de dégrisement, non le bref séjour en hôpital psychiatrique ne sont pas la bonne réponse. L’emplâtre sur la jambe de bois, « le pétassage du pétassage », comme on dit, ici en Cévennes, ne règlent rien et n’empêchent pas la récidive.

A quand le surgissement, non pas des voitures de police, de plus en plus nombreuses…, mais de l’intelligence et de la volonté politique pour réclamer, et mettre en œuvre, les vraies réponses de fond ? A quand la volonté politique pour s’attaquer aux causes des problèmes (et par là les tarir), et non se contenter inintelligemment, et vraiment désespérément, de travailler, aveuglement, sur les seules conséquences ?…
L’État, par les politiques publiques qu’il porte et défend, par la mobilisation de ses services et agents, en a encore les moyens. Il doit prendre ses responsabilités et rendre des comptes plutôt que se défausser.

Avant de plus amples effondrements sociaux encore, avant que croisse la décrédibilisation contre lui, nourricière de tous les dangers pour la démocratie.

Jean-Marc GARDES

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Inculpé pour «trafic sexuel» de mineures, le milliardaire Jeffrey Epstein fait trembler Washington

Publié le par S. Sellami

Inculpé pour «trafic sexuel» de mineures, le milliardaire Jeffrey Epstein fait trembler Washington© STRINGER Source: Reuters
Le milliardaire Jeffrey Epstein, lors de son premier procès en 2008.

Ami des puissants, Jeffrey Epstein va-t-il livrer des informations sur son réseau en échange de la clémence de la justice ? C'est la question que se pose le tout Washington. Certains, à l'image de Bill Clinton, mettent déjà en place leur défense.

La scène politique américaine est-elle à l'aube d'une déflagration d'une ampleur inédite ? La question se pose après l'inculpation le 8 juillet du milliardaire Jeffrey Epstein pour «exploitation sexuelle de mineures» et «conspiration en vue d'une exploitation sexuelle», des accusations qui pourraient lui valoir jusqu'à 45 ans de prison s'il était reconnu coupable. Condamné il y a plus de dix ans à 13 mois de prison pour avoir eu recours aux services de dizaines de prostituées mineures, Jeffrey Epstein est donc loin d'en avoir fini avec la justice.

Surtout, pour l'avocat de victimes David Boies, cité par le média américain Daily Beast, le milliardaire ne serait qu'un des acteurs d'une affaire qui en compterait bien d'autres. «Nous espérons que les procureurs ne s'arrêteront pas à monsieur Epstein, parce que beaucoup d'autres personnes ont pris part [à ces activités] avec lui, et ont facilité cette exploitation sexuelle», a-t-il ainsi confié en ce sens. Un point de vue partagé jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, à l'image de Christine Pelosi, stratégiste du parti démocrate et fille de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi : «Il est fort probable que certains de nos "favoris" sont impliqués, mais nous devons suivre les faits, peu importe les conséquences pour les républicains ou les démocrates.»

Dans une interview accordée à MSNBC, la journaliste du Miami Herald Julie Brown, qui suit l'affaire depuis des années, a abondé dans le même sens : «Nous ne savons pas jusqu'où ça va. Il y a probablement pas mal de gens importants, de puissants, qui transpirent en ce moment. Nous devrons attendre et voir si Epstein va donner des noms.»

Carnet noir

Les procureurs américains ont d'ailleurs envoyé un message aux connaissances du milliardaire, encourageant toute personne possédant des informations sur la conduite de ce dernier à se faire connaître, et pas seulement les victimes potentielles. D'après l'ancien procureur général Jacob Frenkel, cité par Bloomberg, cette demande est un message clair aux célébrités et aux politiciens qui ont assisté à des soirées chez le milliardaire, ou qui ont volé à bord de son jet privé, surnommé le «Lolita Express» : venez nous parler avant que nous venions vous chercher.

Compte tenu des dizaines de victimes présumées et des centaines de noms inscrits sur le fameux carnet noir de Jeffrey Epstein, révélé en 2015 par Gawker, l’affaire ne fait selon toute vraisemblance que commencer. Avant d'être publié de façon expurgée par le média américain, ce carnet noir était en possession de l’ancien majordome de Jeffrey Epstein, Alfredo Rodriguez, qui l'avait emporté au moment de quitter son poste. Lors du premier procès du milliardaire en 2007 et dans les années qui ont suivi, le majordome avait refusé de le remettre aux procureurs, tentant par la suite de le vendre pour 50 000 euros, ce qui lui avait valu une condamnation à 18 mois de prison.

Cette liste comprenant les noms de nombreuses personnalités n'est bien entendu pas la preuve d'une quelconque culpabilité de leur part, mais donne un aperçu précis du réseau du milliardaire, allant de ses amis proches, comme le fondateur de Victoria's secret Les Wexner, à des contacts périphériques issus du monde de la politique, des affaires, des médias et de la haute société européenne.

Le prince Andrew, qui avait embarrassé la famille royale après avoir été pris en photo avec le milliardaire à sa sortie de prison en 2011, est par exemple présent dans le document révélé par Gawker. Tout comme le milliardaire Edgar Bronfman Jr, dont la sœur Clare a récemment plaidé coupable pour son rôle dans le scandale Nxivm, qui porte sur une autre affaire de trafic sexuel. Aux côtés d'artistes connus, tels qu'Alec Baldwin, Dustin Hoffman, Mick Jagger ou encore Courtney Love, on retrouve dans la liste de noms, également cités par Bloomberg, l'industriel David Koch, le milliardaire Richard Branson, le magnat des médias Rupert Murdoch mais aussi les anciens Premiers ministres israélien Ehud Barack et britannique Tony Blair. Toutefois, deux noms risquent en particulier d'attirer l'attention dans un premier temps : celui de l'ancien président américain Bill Clinton, et celui de l'actuel, Donald Trump.

Clinton en première ligne ?

Concernant l'ancien chef d'Etat démocrate, les comptes rendus présumés des vols du jet privé du milliardaire révélés par Fox News en 2016 montrent qu'entre 2001 et 2003, il aurait voyagé à bord du «Lolita express» au moins 26 fois. Et selon les documents obtenus par la chaîne américaine, sur au moins cinq de ces vols, Bill Clinton aurait préféré se passer de ses services secrets. Les avocats de Jeffrey Epstein n'avaient en outre pas hésité à vanter l'étroite amitié entre Bill Clinton et leur client en 2007, soutenant dans une lettre que ce dernier était parmi les personnalités à l'origine de la Clinton Global Initiative, qui a donné naissance à la Clinton foundation. Si cette information n'a pas été confirmée, il est à noter qu'en 2006, le relevé d'imposition du milliardaire, obtenu auprès d'un lanceur d'alerte par le Consortium international des journalistes d'investigation, mentionne une donation de 25 000 dollars au profit de la fondation.

Visiblement conscient de la position délicate dans laquelle il se retrouve, Bill Clinton a réagi par l'intermédiaire d'un porte-parole le 8 juillet, affirmant ne «rien savoir» des «terribles crimes» de Jeffrey Epstein. Bill Clinton a reconnu avoir voyagé à quatre reprises à bord du jet privé du milliardaire dans le cadre des activités de la Clinton foundation, mais a assuré qu'il était accompagné de son équipe et de ses services secrets à chaque fois. «Il n’a pas parlé à [Jeffrey] Epstein depuis plus de dix ans et il n’est jamais allé à Little St. James Island, au ranch de [Jeffrey] Epstein au Nouveau-Mexique, ni à sa résidence en Floride», a déclaré le porte-parole.

Une défense qui ne convainc pas la journaliste d'investigation Conchita Sarnoff, auteur de l'ouvrage Trafficking consacré à l'affaire Epstein, qui soutient que Bill Clinton mentirait sur l'étendue de ses relations avec le milliardaire. A l'issue de son enquête, Conchita Sarnoff affirme que l'ancien chef d'Etat aurait volé à 27 reprises dans le «Lolita express», et que dans la majorité des cas, selon les carnets de vol remplis par les pilotes, il y aurait eu des jeunes filles mineures à bord.

Trump, le seul à avoir contacté un avocat des victimes en 2009

La relation entre le président américain Donald Trump et le milliardaire va également être passée à la loupe. Le chef d'Etat, qui a emprunté une fois le jet privé de Jeffrey Epstein pour rejoindre Manhattan, avait qualifié ce dernier de «type génial» dans un entretien au magazine New York en 2002. «C'est un plaisir de passer du temps avec lui. On dit même qu'il aime les jolies femmes autant que moi, et beaucoup sont plutôt jeunes», avait-il confié à l'époque.

Une déclaration qui, à la lumière des événements récents, ne manque pas d'interpeller. Néanmoins, lorsque le milliardaire a été confronté pour la première fois à la justice, Donald Trump a changé de ton à son égard, et s'est rapproché d'un des avocats de victimes, Bradley Edwards. Une démarche qu'il a été le seul à entreprendre, comme l'a révélé Bradley Edwards au cours d'une interview : «Donald Trump est le seul qui, en 2009, lorsque j'envoyais des assignations à comparaître à beaucoup de personnes – ou au moins que j'indiquais à des personnalités que je souhaitais leur parler – a pris son téléphone et m'a dit : "Discutons, autant de temps que vous voulez. Je vais vous dire ce que vous devez savoir". Il a été très utile dans les informations qu’il a révélées, sans pour autant donner la moindre indication qu’il était impliqué dans quoi que ce soit d’important. Il disposait de bonnes informations, cela nous a aidés.»

Donald Trump n'a par ailleurs pas hésité a mettre le sujet sur le tapis par le passé, attaquant frontalement Bill Clinton lors de la conférence annuelle des conservateurs en 2015. «Il a énormément de problèmes qui vont lui tomber dessus avec une fameuse île [Little St. James Island] et Jeffrey Epstein. Beaucoup de problèmes», avait prédit celui qui n'était pas encore président des Etats-Unis.

Promise à un retour en force dans l'actualité, la narrative d'une relation étroite entre Donald Trump et Jeffrey Epstein ne date pourtant pas d'hier. En 2016, elle avait été poussée – sans succès – par une organisation qui n'est pas inconnue du chef d'Etat américain : Fusion GPS. L'entreprise, à l'origine du dossier Steele largement discrédité – sur lequel reposait la supposée ingérence russe dans les élections américaines – se trouve être l'unique source d'un article du média Vice.com, qui avait dépeint les deux hommes comme entretenant une relation proche. L'auteur de l'article a reconnu auprès du Washington Times que Fusion GPS était bel et bien sa source, défendant la crédibilité de l'organisation.

Jeffrey Epstein est accusé d'avoir, entre 2002 et 2005 au moins, fait venir des mineures dans ses résidences de Manhattan et de Palm Beach «pour se livrer à des actes sexuels avec lui, après quoi il leur donnait des centaines de dollars en liquide». «Il en a aussi payé certaines pour qu'elles recrutent d'autres filles afin de les abuser», est-il précisé sur l'acte d'accusation. Jeffrey Epstein a ainsi pu «tisser une toile de victimes en constante expansion», selon le procureur fédéral de Manhattan Geoffrey Berman, qui a ajouté lors d'un point presse le 8 juillet qu'il y avait «des dizaines de victimes à New York et des dizaines de victimes en Floride». Qui plus est, des photos de jeunes filles mineures nues ont été retrouvées lors d'une perquisition au domicile du milliardaire à Manhattan. Des images qualifiées d'«extrêmement préoccupantes» par le procureur.

Jeffrey Epstein a plaidé non coupable, ses avocats arguant que l'affaire avait été réglée par un accord de plaidoyer lors de son premier procès en 2007. Une défense réfutée par l'accusation, qui estime que cet accord – très clément envers Jeffrey Epstein, condamné à une peine de 13 mois de prison, durant lesquels il était autorisé à quitter sa cellule pendant la journée – n'impliquait pas les autorités de New York, qui le poursuivent aujourd'hui, mais seulement celles de Floride, où le procès s'était tenu à l'époque. Ils précisent en outre que de nouvelles charges pèsent contre lui, et que de nouvelles victimes se sont fait connaître. Signe de leur détermination, les procureurs ont par ailleurs ordonné son incarcération jusqu'au procès, jugeant qu'il existait un risque réel qu'il prenne la fuite.

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Critique de l’article de Babzman “La résistance kabyle à l’invasion turque et sauvagerie des janissaires”

Publié le par S. Sellami

L’article “La résistance kabyle à l’invasion turque et sauvagerie des janissaires” paru sur  le site de Babzman, un certain 14 juillet, est un bel exemple de l’aliénation de certains Algériens qui ne peuvent lire l’Histoire de leur pays qu’à travers les prismes racistes et mystificateurs des récits historiques de la France coloniale.

L’article, signé Mounira Amine-Seka d’après le blog de de l’historien Bernard Lugan, rempli d’erreurs et de raccourcis malheureux soulève plusieurs questions:

 

D’abord pourquoi cet article ?

Au début, l’auteur nous rappelle les accusations mutuelles de crimes contre l’humanité tenues par Erdogan et Sarkozy autour des massacres des Arméniens pour le premier et des Algériens pour le second, puis elle enchaine son récit (ou celui de Lugan) dans le sens de la thèse défendue par… Sarkozy.

En effet, après la venue des turcs à la demande d’Alger pour les sortir du siège espagnol, en 1518, Alger devint une colonie ottomane durant trois siècles, sous le nom de Régence d’Alger.

Je comprends que le français Bernard Lugan, pour absoudre la France de ses crimes contre l’humanité commis en Algérie, rappelle à la Turquie ses supposés crimes perpétrés dans ce même pays (même si l’empire Ottoman n’a rien à voir avec la Turquie du XXème siècle). Je comprends aussi que Lugan ne peut relater son histoire de l’Algérie Ottomane sans faire référence au mythe berbère/kabyle si cher à la France coloniale. Oui je comprends, mais je ne comprends pas pourquoi l’Algérienne Mounira Amine-Seka a écrit cette introduction ? Pourquoi reprendre les arguments fallacieux de Lugan le français, sans un soupçon de lecture critique. Elle semble ne pas comprendre que les arguments avancés par l’historien n’ont qu’un seul objectif : disculper la France de l’accusation de crimes contre l’humanité commis en Algérie.

Résistance Kabyle ?

L’auteur ne sait peut-être pas que le terme “kabyle” n’existait pas au 16ème siècle en Algérie. Ne sait-elle pas que c’est justement la conquête coloniale française qui a développé ces catégories raciales et créé le mythe berbère et kabyle pour mieux diviser la société algérienne ? D’ailleurs on se demande pourquoi cet auteur développe cette vision ethnique, pour ne pas dire raciste, de l’histoire de l’Algérie ?  Retirer le mot “kabyle” du récit et une autre histoire se dessinera, celle des luttes de pouvoir, et d’alliances qui se font et se défont au grès des intérêts des chefs de tribus et dynasties en place, et tout cela en temps de guerre contre les croisés, après la chute de l’Andalousie.

Invasion et colonisation Turque ?

Peut-on parler d’invasion et de colonisation “turque” de l’Algérie au 16ème siècle ?  L’auteur ne sait-elle pas que la propagande coloniale française est basée, justement, sur le mensonge que l’Algérie n’a jamais été souveraine, que notre peuple est passé d’une colonisation à une autre et que la colonisation française est venue pour chasser les “colonisateurs” Turcs ?  La vérité indéniable est que ce sont les habitants d’Alger, de Bejaia, et de Jijel qui ont demandé l’aide des frères Barberousse pour libérer leurs terres des espagnoles. Dans le contexte géopolitique de cette période, l’empire Ottoman avait le statut de “Khilafa” خلافة pour la nation musulmane, et surtout de puissance militaire. Après la chute de l’Andalousie, et les attaques Espagnoles sur les villes côtières, notre pays menacé était devenu une terre de “Jihad” أرض الجهاد, et il est très compréhensible que les Algériens fassent allégeance à la Khilafa Ottomane pour une alliance politique et militaire. La force navale du grand amiral Kheireddine, que l’auteur qualifie de “chef de bande”, a défendu l’Algérie durant les croisades. Sans cette flotte une grande partie de nos côtes aurait eu le même sort que celui de Ceuta et Melilla au Maroc.

Sauvagerie des Janissaires?

En relatant la supposée sauvagerie des Janissaires, l’auteur veut- elle nous attendrir sur le sort du compte Martin de Vargas et de ses soldats qui occupaient le Penon, et qui passaient leur temps à bombarder Alger avec leurs canons ? Veut- elle nous attendrir sur le sort du père Jean Le Vacher consul de la France qui venait de déclarer la guerre à l’Algérie? Ce qui est stupéfiant est que l’auteur s’approprie totalement la version française (européenne) de l’histoire et oublie le contexte de guerre qui régnait et surtout le sort des musulmans d’Espagne massacrés et chassés de leurs terres.

Enfin, le comble du “copié-collé” est sans conteste cette phrase :

"Il est à souligner qu’à l’exception du Raïs Hamidou, aucun pirate n’était d’origine algérienne ; tous étaient des turcs de naissances ou des renégats."

Ici, au-delà de l’esprit raciste véhiculé par cette phrase, c’est le terme de pirate, mais surtout de renégat utilisé par l’auteur pour qualifier les Rais de la marine Algérienne qui est choquant. Certes, la plupart des Rais étaient des Européens chrétiens convertis à l’Islam. Mais, s’il est compréhensible que Lugan les considère comme renégats, il est inacceptable qu’une Algérienne, que je suppose musulmane, les considère comme tel. Pour les musulmans, ils ne peuvent être considérés que comme des musulmans, des frères de religion et dans le contexte des croisades, des “Moudjahidine” qui méritent tout le respect.

En résumé, cet article est décevant par son caractère “néo-colonisé” et son manque d’esprit critique vis-à-vis de la narration coloniale de l’histoire de l’Algérie ; mais surtout choquant par la vision raciste qu’il véhicule.

Au lieu de faire un résumé en mode “copié-collé” des écrits du blog de l’Historien français Bernard Lugan, l’auteur aurait dû développer une étude critique de ces évènements historiques en se basant sur des lectures croisées de différents ouvrages historiques. A défaut, l’auteur aurait dû, tout simplement, donner le lien vers l’article source et nous épargner la lecture de ce résumé décousu, mystificateur et sans intérêt.

https://decolonizingalgeria.wordpress.com/2016/07/18/critique-de-larticle-de-babezman-la-resistance-kabyle-a-linvasion-turque-et-sauvagerie-des-janissaires/

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La supercherie du calendrier Berbère

Publié le par S. Sellami

Cette année, la célébration de la fête Yennayer a été officialisée par le gouvernement algérien. La journée du 12 janvier, désormais jour férié, célèbre ainsi officiellement le début du nouvel an Berbère. Toutefois, l’officialisation de cette fête ne fera sûrement pas taire les questions quant à sa légitimité, voire sa véracité !

D’où vient ce calendrier Berbère et cette date de 2968 ? Pourquoi le calendrier débute-t-il un 12 janvier ? Quelle est son histoire, sa signification et sa symbolique dans la mémoire populaire ? Et surtout qu’elle est sa relation avec la fête de Yennayer ?

L’histoire commence en France, avec l’académie Berbère. Rappelons que cette dernière a été mise en place par un certain Jacques Bènet, ancien des services spéciaux français, pour justement aider à créer les mythes fondateurs du Berbèrisme. C’est en effet, dans le cadre des principes de cette académie que les Berbéristes vont, plus tard, créer un drapeau, une langue avec son alphabet latin ; une histoire et un calendrier.

Pour créer un calendrier Berbère qui n’existe nulle part dans l’Histoire de notre pays et de la région ni dans la mémoire populaire d’ailleurs, les Berbéristes de Jacques Bènet vont d’abord chercher un ancrage dans la mémoire profonde de la société. Pour cela, ils vont adosser leur nouvel an fictif à une ancienne fête païenne bien réelle, celle de Yennayer qui était tombée en désuétude, pour l’exhumer et la réhabiliter sous une nouvelle forme, celle d’un nouvel an Berbère.

Yennayer du calendrier Julien

A l’origine, la fête de Yenayer, célébrait le nouvel an agricole selon le calendrier romain dit Julien. Yenayer est ainsi la traduction du premier mois de Janvier, Janurius, qui dans la religion païenne Romaine représentait le dieu des portes. En 1582 le nouveau calendrier Grégorien est promulgué ; 10 jours sont supprimés pour corriger le calendrier Julien qui ne coïncidait plus exactement avec la course du soleil. Depuis, l’écart entre les deux calendriers ne cessa d’augmenter ; allant de 10 jours jusqu’à 14 actuellement. Ce qui explique le décalage entre le début de yennayer du calendrier Julien avec le nouvel an Grégorien.

Yennayer la légende

Pour expliquer ce glissement de dates et ces mois qui changent de nombres de jours, il semblerait que la mémoire populaire s’est créé une légende. On raconte ainsi qu’à la fin de yennayer, une vieille femme العجوزة  s’était vantée d’avoir vaincu le froid de Yennayer. Celui-ci pour se venger demanda au mois de Fourar « février » de lui prêter quelques jours pour donner une leçon à la vielle. Le grand froid de ces derniers jours de janvier serait venu à bout de la vieille femme et de ses bêtes… Cette légende sous d’autres variations existe aussi au Moyen-Orient.

En réalité, la fête de yennayer n’était célébrée que rarement et dans certaines régions du pays seulement. Il faut dire que cette fête, d’essence païenne, a été combattue par l’Islam pour ses rituels, sacrifices et autres pratiques qui associent à Dieu les forces invisibles de la nature.

Yennayer et la supercherie du calendrier Berbère

Dans leur souci de créer une Histoire qui prouve que les Berbères étaient les premiers habitants de la région, autrement dit, une histoire qui remonterait à l’antiquité bien avant les Romains et bien avant les Carthaginois, les berbériste vont créer une légende plus incroyable que celle de la veille. A la recherche “d’un premier fait marquant d’un Berbère dans l’histoire”, ils vont tout simplement s’incruster dans l’histoire des Egyptiens pour s’approprier un Pharaon. La supercherie de ce calendrier met ainsi, en scène le Pharaon Sheshonq qui aurait des origines Libyques, vainqueur d’une bataille qui aurait eu lieu, à Benisnouss (!), en l’an 950 BCE contre Ramses III, qui selon l’avis des experts égyptologues, était déjà mort 200 ans plus tôt (!).

Sans aucune assise historique ni archéologique les berbéristes vont inscrire ce mensonge dans leur calendrier créé au XXème siècle et qui célèbre aujourd’hui l’année 2968 (!). Mais, les berbéristes ne se sont pas contenté de voler un Pharaon à l’Histoire des Egyptiens, ils vont aussi usurper la fête de Yennayer au peuple Algérien. En effet, au début de sa conception, le calendrier commençait avec le premier janvier du calendrier Grégorien, mais conscient du manque d’encrage de leur calendrier fictif dans la mémoire populaire, les Berbéristes vont le « réformer » pour faire coïncider son début avec Yennayer l’antique fête populaire.  Et voilà admirez le subterfuge !

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En résumé, l’Algérie vient d’officialiser un calendrier Berbère « rétroactif » créé au XXème siècle par des activistes berbéristes de l’académie berbère de France, qui débute dans l’antiquité, en l’honneur d’un Pharaon Egyptien qui aurait vaincu un Ramses III qui serait déjà mort depuis 200 ans ; un calendrier qui n’a pas de mois propres à lui, puisqu’il commence le 12ème jour de Janurius du calendrier Julien, qui a débuté il y a de cela 2000 ans avant d’être réformé par le calendrier Grégorien au XVIème siècle…Et nous sommes en l’an 2968 du mensonge et de la supercherie.

https://decolonizingalgeria.wordpress.com/2018/01/13/la-supercherie-du-calendrier-berbere/#more-5318

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