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Israël bataille contre une liste d’entreprises impliquées dans la colonisation

Publié le par S. Sellami


Par René Backmann

Malgré l’opposition des États-Unis et d’Israël, l’Onu s’apprête à publier une liste des entreprises internationales qui contribuent, directement ou non, à la colonisation des territoires palestiniens. Cinq groupes français sont concernés.

Le diplomate jordanien Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein, haut-commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, a adressé il y a une dizaine de jours une lettre à près de 150 entreprises internationales pour leur annoncer qu’elles allaient figurer dans la liste noire des groupes présents dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie et Jérusalem-Est. La constitution de cette base de données a été décidée en mars 2016 par le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu. Il s’agit de recenser les sociétés impliquées dans la construction et le développement des colonies israéliennes. Illégale au regard du Droit international, condamnée par de multiples résolutions des Nations Unies, cette entreprise de colonisation, en opposition ouverte au Droit des Palestiniens à l’autodétermination, est considérée par l’Onu et de nombreux pays comme un obstacle majeur au règlement du conflit israélo-palestinien. En dressant cette liste, l’Onu indique qu’elle ne se contente plus de dénoncer des violations impunies et de dire le Droit. Elle entend placer les États et les entreprises face à leurs responsabilités : être ou ne pas être complice de la colonisation illégale de la Palestine.

Cette « liste noire », qui a été communiquée fin septembre au ministère israélien des Affaires étrangères, contiendrait pour le moment une trentaine de sociétés américaines (parmi lesquelles Coca-Cola, Caterpillar, TripAdvisor, Airbnb), un fort contingent de sociétés israéliennes (dont les bus Egged, les banques Hapoalim et Leumi, le fabricant de systèmes de sécurité Elbit, la compagnie nationale des eaux Mekorot, le géant des téléphones Bezeq, le laboratoire pharmaceutique Teva). Elle devrait contenir aussi des sociétés allemandes, sud-coréennes, norvégiennes. Elle risque également de comporter un certain nombre d’entreprises françaises. À commencer par cinq grands groupes financiers (les banques BNP-Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE et la compagnie d’assurances Axa). Ceux-ci figuraient déjà dans un rapport sur « Les liaisons dangereuses des banques françaises avec la colonisation israélienne » publié en mars dernier par huit organisations, dont la CGT, la Ligue des Droits de l’Homme et le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement.

Fondé sur l’analyse du cabinet néerlandais Profundo, spécialiste du secteur financier, ce rapport que Mediapart avait analysé (lire ici l’article paru le 29 mars) et dont nous avions publié le texte intégral,établissait les liens multiples entre les groupes français et les nombreuses firmes israéliennes qui ont activement participé à l’intensification de la colonisation depuis les accords d’Oslo, en 1993. En un quart de siècle, cette stratégie a porté le nombre de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est de 268 000 à près de 650 000, détruisant toute possibilité de créer un État palestinien viable. Désignés par le rapport, les cinq groupes français ne peuvent nier ni leur présence active, abondamment documentée, ni le fait que cette participation à la colonisation était en contradiction évidente avec les engagements qu’ils indiquaient avoir pris en matière de Droits Humains. Ils ne pouvaient pas plus ignorer que cette collaboration avec les firmes israéliennes constitue une violation répétée du Droit international. Selon la IVème Convention de Genève de 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, « le transfert de civils dans le territoire occupé par la puissance occupante est interdit ». Ce que rappelait aussi la résolution 2 334 adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de sécurité de l’Onu, avec – fait exceptionnel – l’aval des États-Unis qui n’avaient pas opposé leur veto.

« La colonisation des territoires palestiniens occupés depuis 1967, rappelait ce texte après nombre d’autres, n’a aucune validité légale, constitue une violation flagrante du Droit international et un obstacle majeur à la mise en œuvre de la solution à deux États et d’une paix complète, juste et durable. » La même résolution demandait, en outre, « à tous les États de faire une distinction dans leurs échanges, en la matière, entre le territoire de l’État d’Israël et les territoires occupés depuis 1967 ». Pourtant, depuis la publication de ce rapport il y a six mois, aucun des groupes français visés n’a amorcé le moindre mouvement de désengagement. Ce qui a amené, le 9 août dernier, la ministre palestinienne de l’Économie, Abeer Odeh, à écrire aux patrons des cinq groupes (Frédéric Oudéa pour la Société Générale, François Pérol pour la BPCE, Philippe Brassac pour le Crédit Agricole, Jean-Laurent Bonnafé pour BNP-Paribas et Thomas Buberl pour Axa) pour leur rappeler que les entreprises « ont le devoir de respecter les Droits de l’Homme » (lire la lettre adressée à Frédéric Oudéa et celle à Thomas Buberl).

Invitant chacun des groupes français à revoir leurs liens économiques et financiers, Abeer Odeh, qui est passée par la Banque mondiale avant de devenir ministre, rappelle qu’en vertu de leurs propres engagements publics en matière d’éthique des affaires, ces groupes sont tenus au respect des Droits de l’Homme. Elle estime que les liens actuels avec les banques israéliennes et les autres institutions opérant dans les territoires occupés palestiniens sont incompatibles avec leur vision du monde, mais aussi avec la loi. Elle demande à chacun des cinq patrons de « mettre un terme aux opérations et à la coopération » avec les entreprises partenaires israéliennes. Cette offensive de la ministre de l’Économie avait été précédée par l’envoi, le 1er août, d’une lettre du secrétaire général de l’OLP et principal négociateur palestinien Saeb Erekat à Jean-Yves Le Drian (lire le document, en anglais, ici). Après l’avoir félicité pour sa nomination au Quai d’Orsay, Saeb Erekat rappelle au nouveau ministre des Affaires étrangères les liens multiples qui existent aujourd’hui entre cinq groupes français et au moins 28 entreprises impliquées « dans la poursuite et l’expansion des colonies israéliennes illégales ou dans l’exploitation des ressources naturelles palestiniennes ».

L’offensive israélo-américaine

                                                                                                                                      Rappelant au ministre que la France a voté la résolution 2 334 du Conseil de sécurité, qu’elle est l’une des « hautes parties contractantes de la IVème Convention de Genève qui interdit le transfert d’une partie de la population civile d’une puissance occupante dans le territoire qu’elle occupe », qu’elle est engagée par les directives européennes de 2013 qui prohibent les relations financières avec les territoires occupés, le négociateur palestinien relève que « la France ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés depuis 1967 ». Il demande à Jean-Yves Le Drian de mettre en œuvre une politique destinée à « décourager » les entreprises françaises de nouer des liens avec le régime israélien de colonisation. À ce jour, le Quai d’Orsay n’a toujours pas répondu à cette lettre. C’est d’autant plus surprenant, sinon discourtois, que ce courrier était accompagné d’une « note verbale », un document diplomatique qui, selon les usages, implique normalement une réponse. Cette désinvolture du gouvernement français semble confirmer que sous Emmanuel Macron comme sous François Hollande, Paris n’entend pas s’associer à ce qui pourrait apparaître comme une offensive visant à sanctionner Israël. Les dirigeants français devront cependant clairement choisir leur camp lorsqu’il s’agira de décider, dans le cadre des Nations Unies, si la liste doit être rendue publique ou non.

En principe, la « liste noire » des entreprises complices de la colonisation devrait être arrêtée et publiée en décembre. Mais depuis des mois, le gouvernement israélien et surtout l’administration Trump ont lancé une offensive diplomatique d’envergure pour torpiller cette initiative. En 2016, déjà lorsque le Conseil des Droits de l’Homme avait décidé l’établissement de cette liste, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait accusé cette instance d’être devenue « un cirque anti-israélien ». Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, avait même affirmé dans un tweet que le Conseil avait « un besoin urgent de se faire soigner mentalement ». Composé de 47 États, renouvelables par tiers chaque année, et actuellement présidé par le diplomate salvadorien Joaquin Alexander Maza Martelli, le Conseil des Droits de l’Homme est, avec l’Unesco, l’une des bêtes noires d’Israël au sein du système des Nations Unies. La stratégie israélienne est simple : présenter cette liste comme un premier pas vers le boycott de toutes les entreprises israéliennes, qu’elles collaborent ou non à l’entreprise de colonisation. Boycott qui relève, selon Netanyahou et ses alliés, de l’antisémitisme.

En Israël, un comité interministériel spécial comprenant les ministres des Affaires étrangères, des Affaires stratégiques, de la Justice et de l’Économie a même été mis en place pour tenter d’empêcher la publication de la liste. Avec l’élection de Donald Trump, qui se présente en premier défenseur d’Israël, l’offensive a reçu un renfort de taille. La liste noire est « la dernière d’une longue série d’actions honteuses » du Conseil des Droits de l’Homme, déclarait en juin dernier Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’Onu. Forte de ce soutien, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, pour qui « toute la terre, de la Méditerranée au Jourdain appartient à Israël », accusait l’Onu, il y a un mois, de « jouer avec le feu », et menaçait : « Plus les Nations Unies agiront contre Israël, plus leur budget y perdra. Ces activités les frapperont comme un boomerang. Israël et les États-Unis travaillent ensemble à un plan qui mettra un terme au préjugé anti-israélien de l’Onu. Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies est la plus hypocrite des arènes, c’est là que la révolution doit commencer. »

Mais de l’aveu même de ses promoteurs, cette offensive israélo-américaine rencontre de sérieux obstacles. En août, Heather Nauert, porte-parole du département d’État, admettait que l’initiative des deux pays pour priver de ressources financières les experts chargés de dresser la liste avait échoué. Selon des sources israéliennes officielles mais anonymes, citées fin septembre par le quotidien Haaretz, le bureau des Affaires stratégiques du ministère israélien de l’Économie a appris qu’un certain nombre d’entreprises étrangères ont déjà répondu au haut-commissaire aux Droits de l’Homme en annonçant qu’elles ne renouvelleront pas les contrats signés avec des firmes israéliennes et n’en concluront pas de nouveaux. Le gouvernement israélien a déjà pris contact avec certaines d’entre elles en faisant valoir que la liste, même si elle est publiée, ne comporte aucune obligation. Il a aussi mis en garde plusieurs gouvernements étrangers contre toute utilisation de la « liste noire » : cela s’apparenterait à un boycott d’Israël. Les mois qui viennent diront si, en cumulant menaces et chantage à l’accusation d’antisémitisme, les États-Unis et Israël finiront par empêcher la publication officielle de la liste par l’Onu. Et quelle position publique la France adoptera dans cette affaire, alors qu’Emmanuel Macron a affirmé, en juillet, que l’antisionisme est « la forme réinventée de l’antisémitisme » !

Reste une question : comment s’explique le retrait des entreprises qui ont déjà informé l’Onu de leur décision ? Brutale prise de conscience des violations du droit ? Peu probable. Pragmatisme et prudence stratégique ? Plus vraisemblable. Aucun PDG n’a envie de voir son entreprise figurer dans une liste noire. Surtout si la présence sur cette liste peut mettre en péril des opérations ou des projets dans un pays riche et puissant du monde arabo-musulman, hostile à Israël.

(Illustration : Derrière le mur, la colonie de Gilo. ©Pierre Puchot)

mediapart.fr

http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php
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Quand la liberté s’éteint en silence

Publié le par S. Sellami

Quand la liberté s’éteint en silence

État de droit - Liberté - 6

L’Assemblée nationale a adopté, mardi 3 octobre 2017, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. En faisant entrer dans le droit commun l’état d’urgence, une majorité de députés, socialistes compris, a ainsi choisi de sortir la France de l’État de droit.

Assemblée nationale – mardi 3 octobre 2017

Un État de droit est celui dont le droit protège n’importe lequel de ses résidents de l’arbitraire de l’État. C’est un État mis à l’abri de l’absolutisme administratif ou policier. C’est un État où l’État est subordonné à des règles de droit qui lui sont supérieures et qui s’imposent à son action. C’est un État dont les citoyens sont en sûreté parce qu’ils sont assurés de ne pas être livrés aux abus de pouvoir étatiques. C’est en somme un État où l’État ne fait pas la loi.

À cette aune, la France, depuis ce 3 octobre 2017, n’est plus un État de droit. Avec l’entrée dans le droit commun des principales dispositions dérogatoires aux droits fondamentaux et aux libertés essentielles qui caractérisaient l’état d’urgence, l’exception y est devenue la règle. Désormais, l’État, autrement dit ses préfets, son administration, sa police, pourra n’importe quand, n’importe où et contre n’importe qui, en prétextant du terrorisme, mettre en cause :

  • Notre liberté de circulation.
  • Notre liberté de culte.
  • Notre droit à l’inviolabilité du domicile.
  • Notre droit à l’égalité devant la loi.

…Et le faire sans avoir à s’en justifier ou à en répondre devant un juge indépendant, dont la décision pourrait l’entraver ou le sanctionner. BRAZIL-RIO-SHANTYTOWNS-SEGURITY-CAMERAS 

Avec ce vote écrasant, à l’Assemblée nationale, d’une majorité de la peur (415 voix contre 127), il y a désormais une loi des suspects en France. Sur de simples soupçons policiers qui, dans un véritable État de droit, seraient totalement insuffisants pour qu’ils se le permettent, l’administration étatique et son bras armé policier pourront dorénavant s’en prendre à un individu, l’immobiliser, l’entraver, le cibler, l’isoler, le mettre à part et à l’écart, bref le persécuter. Seuls juges du prétexte, le terrorisme, ils pourront, demain, après-demain, en étendre la notion, sans entraves aucune, au gré des émotions populaires et des idéologies dominantes.

La loi votée autorise en effet l’État, son administration, sa police, en dehors de tout contrôle judiciaire, à obliger un individu à « résider dans un périmètre déterminé », c’est-à-dire à ne plus pouvoir en bouger, à le frapper d’une « interdiction de paraître » dans un lieu précis, à soumettre son intimité domestique et familiale à des « visites domiciliaires », soit des perquisitions permettant des saisies, à étendre contrôles d’identité, fouilles de bagages et de véhicules à de vastes « périmètres de protection », à fermer un lieu de culte au seul motif des « idées et théories » qui y seraient diffusées, etc. Et ce n’est là qu’un résumé succinct d’une loi, la douzième loi sécuritaire en quinze ans, qui pousse jusqu’à son terme la corruption du droit par la police et de la preuve par le soupçon. État de droit - Liberté - 5

Aussi inconscients qu’égoïstes, aveugles aux autres et ignorants du passé, les apprentis sorciers qui ont ouvert cette boîte de Pandore liberticide se rassurent en se disant non concernés. Après tout, ne s’agit-il pas de combattre le terrorisme, ses crimes et ses réseaux ? C’est l’argument de l’urgence qui, prise pour l’essentiel, en vient toujours à perdre de vue l’urgence de l’essentiel – autrement dit des principes. C’est surtout l’argument aussi éculé que lâche de la fin qui justifie les moyens, au nom duquel, sous toute latitude, tout régime et toute époque, les libertés ont toujours été passées par pertes et profits.

« Je considère que je n’ai pas à avoir peur des moyens de lutte contre le terrorisme parce que je ne me sens pas terroriste. », a tôt déclaré le porte-parole du gouvernement, l’ex-socialiste Christophe Castaner, dont l’ancien parti (à cinq prudentes abstentions près) a soutenu sans réserve cette perdition qu’il avait lui-même initiée sous la présidence de François Hollande. Phrase terrible, qui résume ce sacrifice de l’idéal démocratique sur l’autel du terrorisme.Phrase aveugle, de gouvernants prêts à piétiner les libertés des autres pour tenter de justifier leur pouvoir.

« Nous cajolons la bête immonde. », avertissait l’avocat François Sureau, défenseur intransigeant des libertés fondamentales, dans un entretien récent à Mediapart. Sous l’état d’urgence prolongé mis en place par le gouvernement de Manuel Valls depuis la fin 2015, rappelait-il, « il y a eu 6 000 perquisitions administratives pour 41 mises en examen. Et sur les 41 mises en examen, 20 sont des mises en examen pour apologie du terrorisme, c’est-à-dire des crimes d’ordres intellectuels. Au cours de ces 6 000 perquisitions, vous avez parfois bousillé la vie des gens, vous êtes intervenu dans leurs libertés individuelles de manière brutale pour un résultat extrême faible ».

 

Et qui ne se souvient de l’utilisation de l’état d’urgence en 2015 et 2016 contre la société tout entière, d’abord les activistes écologiques lors de la COP21, puis les manifestants contre la loi El Khomri ? Qui oserait garantir que, sous ce pouvoir ou, après lui, sous un autre, ajoutant à l’obsession sécuritaire des obsessions idéologiques, autoritaires, identitaires, xénophobes, discriminatoires, etc., ce ne seront pas les militants de toutes les causes minoritaires, dissidentes et nouvelles, celles où s’inventent et se revendiquent des droits nouveaux, qui seront les victimes indistinctes de cet état d’urgence devenu permanent ? Qui pourrait jurer que, demain, ce ne seront pas eux les nouveaux « ennemis de la nation », terroristes en puissance ou terroristes en théorie, selon l’infernale logique des forces conservatrices et rétrogrades, décidées à faire la guerre à la société, à sa richesse et à sa diversité, à son autonomie et à ses luttes ?

État de droit - Liberté - 1

Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles

Nous connaissons évidemment la réponse, tant les gouvernants et les élus qui, aujourd’hui, sacrifient nos libertés ne sont que de passage. Irresponsables, ils sacrifient la longue durée d’une démocratie vivante, par conséquent exigeante avec elle-même, au court terme de leur survie. « Si ce projet de loi est adopté et que l’extrême droite arrive un jour au pouvoir, la France sera dans une situation extrêmement difficile en matière de libertés. Un tel pouvoir n’aurait absolument rien à ajouter à ce texte. », Christine Lazerges.

L’Histoire nous l’a appris, et notamment celle des circonstances – la guerre d’Algérie, guerre coloniale et guerre civile – où est né, en 1955, cet état d’urgence aujourd’hui définitivement légalisé et banalisé : l’introduction de dispositions liberticides est une gangrène qui finit par contaminer tout le corps légal, institutions, administrations, gouvernements. Nous venons de le vivre, en à peine deux ans : tout comme hier l’état d’urgence de 1955 avait débouché sur les pouvoirs spéciaux de 1956, où se déshonora une République tortionnaire, aujourd’hui l’état d’urgence prolongé de 2015 accouche sous nos yeux sidérés d’une remise en cause sans précédent de l’État de droit. État de droit - Liberté - 3

Dans son plaidoyer Contre l’état d’urgence (Dalloz, 2016), le juriste Paul Cassia rappelait cette mise en garde lucide d’un membre du Conseil d’État, Roger Errera : « Dès qu’une atteinte aux libertés apparaît, elle fait tache d’huile, elle est progressivement appliquée au-delà des limites fixées au début, quelles que soient les promesses, les barrières et les hésitations, et à d’autres que ceux qui étaient initialement visés. Il arrive même qu’elle s’institutionnalise et que, fruit de l’urgence, elle devienne permanente. ».

C’était en 1975, il y a plus de quarante ans, et nous y sommes, hélas !

Qui plus est avec un État qui ne peut même plus compter sur la génération de ces hauts fonctionnaires à principes qui, ayant souvenir de Vichy ou de l’Algérie, savaient que la banalisation de l’état d’urgence était la brèche par laquelle le totalitarisme ou, du moins, ses pratiques niant les droits humains avaient fait leur chemin, sous couvert d’une administration ou d’un régime républicains. Dans son entretien à Mediapart, FrançoisSureau soulignait ce terrible renoncement qui, depuis trois décennies, a progressivement gagné presque tout le spectre politique : « Les grandes voix du passé portaient un projet collectif de liberté, et pas seulement un projet individuel. »

Car comment ne pas interroger le silence pesant, abyssal, qui accompagne ce saut dans l’inconnu ? « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » : attribué à l’écrivain suisse Max Frisch, ce constat n’a jamais été aussi pertinent. L’ensemble des défenseurs des droits humains, rassemblés dans ses locaux par la CNCDH, tout comme les experts qui en ont officiellement la charge aux Nations unies, se sont solennellement dressés contre cette dérive. Ces experts des droits de l’homme mandatés par l’ONU n’y ont pas été de main morte, estimant que « plusieurs dispositions du projet de loi menacent l’exercice des droits à la liberté et à la sécurité personnelle, le droit d’accès à la justice, et les libertés de circulation, d’assemblée pacifique et d’association, ainsi que d’expression, de religion ou de conviction. » État de droit - Liberté - 2

En vain, rien n’y a fait. Pas un écho, pas un regret, pas une nuance, pas une réserve, pas un recul. Pis, à l’Assemblée nationale, la majorité dévotement dévouée au président qui l’a fait élire s’est empressée de durcir les dispositions les plus controversées que le Sénat, dans sa vieille sagesse, avait tenté d’amoindrir. Cette prétendue société civile qui, surgie de nulle part, prétendait renouveler la politique, via la dynamique du mouvement En Marche ! Et de son dégagisme parlementaire revendiqué, se révèle sourde et aveugle à la société. Seule la gauche de la gauche – les députés communistes et insoumis reprenant le flambeau des six socialistes frondeurs (Pouria Amirshahi, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun) et écologistes isolés (Isabelle Attard, Sergio Coronado, Noël Mamère) qui, hier, avaient dit non à l’état d’urgence – aura sauvé l’honneur mais sans, pour autant, réussir à mobiliser la société.

Aussi ne pouvons-nous nous contenter d’accabler ceux qui ont commis cet attentat aux libertés. Nous devons aussi interpeller l’indifférence, cette passivité massive, qui l’a permis. N’est-elle pas du même ordre que celle qui s’accommode de la détresse des migrants, réfugiés et autres exilés ? Cette indifférence, plus essentielle, à l’autre, au différent, au suspect, au musulman, bref au lointain, tandis que nous nous replions sur nous-mêmes ? Comme si nous n’étions pas concernés, sinon par le souci de nous protéger, coûte que coûte. État de droit - Liberté - 4

C’est ainsi que pas grand monde n’a sursauté en découvrant que cette loi dite antiterroristeentend faciliter, étendre, généraliser, bref banaliser encore plus les contrôles au faciès, cette discrimination quotidienne qui frappe la diversité de notre peuple, et notamment sa jeunesse. Même l’historien Patrick Weil, homme modéré par conviction autant que par métier, n’a pu réveiller l’opinion et les parlementaires en leur démontrant que « le projet de loi antiterroriste rappelait le code de l’indigénat » car, de fait, il destine son dispositif policier à la surveillance d’une population particulière, les Noirs et les Maghrébins, aggravant le champ des discriminations qui blessent l’égalité.

De grandes sagesses philosophiques nous ont pourtant enseigné, notamment après les catastrophes européennes du siècle passé, que le meilleur chemin vers le prochain, c’est le souci du lointain. Que :

Le souci de l’autre mène à soi-même.
Si je ne suis pas au rendez-vous des libertés des autres, je ne serai pas au rendez-vous des miennes.
Si je laisse mettre en cause des droits fondamentaux, au prétexte de prévenir une menace qui me serait étrangère, je découvrirai, un jour ou l’autre, que j’ai ainsi renoncé à mes propres droits.

 

Mediapart

Edwy Plenel

État de droit - Liberté - 8

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/État_de_droit

http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=21701

http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=22165&LangID=F

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/qu-est-ce-que-etat-droit.html

http://www.alterinfo.net/Quand-la-liberte-s-eteint-en-silence-L-etat-d-urgence-entre-dans-le-droit-commun-francais_a133501.html

https://www.upr.fr/communiques-de-presse/lupr-denonce-le-coup-de-force-que-constitue-la-prolongation-sans-fin-de-letat-durgence-voulue-par-lexecutif-et-demande-au-conseil-de-leurope-de-suspendre-la-parti

 Source : https://aphadolie.com/

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Les États-Unis ont un problème d’empathie qui nourrit leur culture de la violence à l’étranger, l’ignorance chez eux et la tragédie partout.

Publié le par S. Sellami

Les États-Unis ont un problème d’empathie qui nourrit leur culture de la violence à l’étranger, l’ignorance chez eux et la tragédie partout.

Tandis que le monde pleure les victimes de Las Vegas, l’absence d’empathie de l’Amérique pour ses victimes à l’étranger est sidérante.

À chaque fois que des fusillades ou d’autres événements terroristes (sur leur sol ou autrement) frappent les États-Unis, le flot de sympathie en provenance de la Russie et, en fait, du monde entier, est toujours palpable, en dépit de l’état actuel des relations politiques. La culture russe, en particulier, est une culture où exprimer de la sympathie à un moment de tragédie et de douleur objectif, prend un relief certain, à la fois sur le plan humanitaire et sur le plan spirituel..

Mais il y a un autre élément de la réaction susmentionnée aux tragédies si uniquement américaines chez les peuples extérieurs aux États-Unis, qui est moins directe. Dans ce pays immensément riche, exerçant une politique extérieure exceptionnaliste qui surprend encore certains adversaires politiques des États-Unis, beaucoup trouvent choquant que tant de citoyens américains décident de s’entretuer en grands nombres, dans un pays qui est présenté comme entièrement idyllique par la machine de propagande de Washington.

Dans ce sens, il y a un élément de dissonance cognitive de la part du reste du monde, à voir des tragédies se dérouler dans un pays où ce genre de choses n’est pas supposé se produire, et se produit néanmoins très souvent.

Chez beaucoup d’Américains et certainement chez ceux dont les récits fictifs sont couverts par les médias de masses, la dissonance cognitive du monde extérieur est plus ou moins noyée dans une attitude exceptionnaliste généralisée, par laquelle les Américains élèvent leurs tragédies nationales au rand de cataclysmes cosmiques, alors que les morts causés par les États-Unis au reste du monde se voient réduits, au mieux, au rang de statistiques, au pire à celui de succès macabres.

Prenez par exemple le populaire spectacle télévisé « Tonight Show », de Jimmy Fallon. Au cours d’une récente transmission, des auteurs comique de sexe féminin et le célèbre Miley Cyrus, ont accueilli Hillary Clinton par la lecture de lettres d’adulation assortie d’embrassades physiques. Beaucoup de pontes U.S. de l’analyse politique, y compris ceux qui sont opposés à Hillary Clinton, n’ont pas saisi les connotations politiques de cet étalage.

Le 20 octobre 2011 

Le 20 octobre 2011

  Elle a été l’architecte des plus dévastatrices de toutes les guerres post-11 septembre dirigées par les États-Unis contre des pays étrangers. L’ « enfant chéri » personnel de Hillary Clinton a été la guerre de Libye, qui a fait d’un des pays les plus riches dans l’histoire de l’Afrique ­ – où les gens étaient logés et nourris gratuitement, et où l’éducation et les vocations étaient largement subventionnés – un État ruiné de fond en comble et noyé dans son sang. La Libye, qui avait été laïque et indépendante, est maintenant le plus vaste camp d’entraînement terroriste du monde, où plusieurs factions politiques se combattent et où groupes terroristes et factions pirates se disputent les ressources qu’ils volent tous de concert à la Libye. Alors que la Syrie est en train de gagner la guerre contre le terrorisme et que l’Irak même commence à se remettre lentement, avec l’aide de l’Iran et d’autres, la Libye montre peu de signes d’un changement quel qu’il soit de son statu quopost-2011, dont Hillary Clinton est directement responsable.

3111978806                             Ce n’est là qu’une des désastreuses décisions politiques de Hillary Clinton, mais c’est la plus profondément terrifiante. Alors que même Barack Obama, qui avait contresigné ses plans, a fini par plus ou moins « regretter » le désastre, Hillary Clinton s’est pour sa part complaisamment laissé filmer en train de rire de la mort du leader révolutionnaire libyen Muammar Kadhafi, et elle continue à se vanter de la mort barbare de l’homme qui dirigeait la nation qu’elle a oblitérée.  

Alors que Hillary Clinton est l’auteur de la tragédie libyenne, elle n’est pas l’auteur de la plus grande tragédie psychologique de l’Amérique. Ce qu’elle est, c’est le symptôme profondément grotesque de l’incapacité de l’Amérique à éprouver de l’empathie pour ce qui se trouve en dehors de ses frontières, au moment même où des pays comme la Russie éprouvent et témoignent de la compassion pour les Américains massacrés chez eux, et dans le cas de la tuerie de Las Vegas, apparemment massacrés par un des leurs.

Les États-Unis ont tué des millions de gens en dehors de leurs frontières par des guerres dévastatrices et surtout illégales, dont aucune n’a eu rien à voir avec la sécurité du peuple américain. Un projet de recherche récent de James A. Lucas est arrivé à la conclusion que, depuis 1945, les USA ont tué plus de 20 millions de personnes, et ce, non compris les morts causées par les deux bombes atomiques jetées sur le Japon en 1945, seul exemple d’une nation ayant fait usage de telles armes contre des civils. Quand on fait le compte du nombre de familles détruites, de vies ruinées, de famines créées et de mutilations physiques infligées par l’action des militaires US, les chiffres sont beaucoup plus élevés.

La culture de la violence à l’intérieur des États-Unis en vient à être nanifiée par la culture de la violence promulguée par l’armée US envers le reste du monde. Dans certaines parties de ce monde, toute sympathie que les gens pourraient autrement ressentir pour les Américains tués dans des spectacles d’horreur domestique finit par s’épuiser, à cause de la violence continuelle que les Américains exercent partout ailleurs.

La partie la plus effrayante de ce spectre de possibilités est qu’innombrables sont ceux qui, aux États-Unis, ne sont pas conscients de ce que leur pays fait à l’étranger. La faute en revient à la fiction que la plupart des politiciens et des médias US font proliférer, laquelle prétend que les Américains sont haïs à l’étranger à cause de leur supposée liberté intérieure et non à cause de leurs actes de brigandage et d’agression éhontée commis par les forces armées US, de l’Asie Orientale à l’Europe et de l’Amérique du Sud à l’Afrique du Nord.

De plus en plus, alors que les USA ne font rien pour changer leur réputation d’agresseur planétaire n°1 de l’ère moderne, beaucoup de gens, au spectacle des événements tragiques répétés à l’intérieur de la soi-disant « libre » Amérique, trouvent que cette « liberté » n’a pas un air particulièrement engageant.

Les États-Unis sont en train de devenir un lieu où personne n’a envie de vivre. Certains accusent la politique US de ce désastre, et c’est vrai qu’elle en est responsable. D’autres – et j’en suis – en rendent responsable la culture américaine de la drogue, qui n’a cessé d’attiser les flammes de la violence, tout en rendant les citoyens US confortablement insensibles aux réalités blafardes qui les entourent. D’autres encore mettent en cause les lois US sur les armes, bien que je n’en fasse personnellement pas partie. Beaucoup de pays connaissent une très haute prolifération d’armes, légales ou non, mais très peu sont devenus des répliques de ces aspects les plus sinistres de la vie moderne.

Le problème, avec les États-Unis, est un problème d’attitude, qui donne la priorité à une arrogance exceptionnelle, avec une exposition exceptionnellement mauvaise aux faits qui concernent le reste du monde. Tant que cette attitude ne changera pas, les Américains ne connaîtront jamais ce que signifie une réelle empathie et un réel chagrin pour autrui, quand bien même les tragédies continueraient à se dérouler sous leurs yeux. Une nation constamment en guerre ne peut pas espérer trouver la paix intérieure. Dans ce sens, le fait que des célébrités embrassent une criminelle de guerre telle que Hillary Clinton, démontre on ne peut plus clairement que les Américains devront vivre avec la violence qu’ils ont répandue sur le monde, jusqu’à ce que les gens, dans leur pays, trouvent le courage de condamner TOUTE violence, quelles que puissent en être les victimes.

Adam Garrie – TheDuran

Source : http://theduran.com/while-the-world-weeps-for-the-las-veg…

Traduction : c.l. pour Les Grosses Orchades

via:http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2017/10/10/aux-deux-extremites-du-monde-8771038.html                                                                                                                                                                                                                                                 http://reseauinternational.net/ 
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La maladie du siècle

Publié le par S. Sellami

Malheureusement, nous sommes face à la maladie du siècle et je vais partager ce qui suit car je vis un cas très direct dans ma famille :
Contrairement à d'autres, cette petite demande n'aura pas pour conséquence l'élimination des amis de ma liste. Comme j'ai un intérêt personnel, pour les effets du cancer, je veux voir qui lit et qui partage sans lire ! Si vous avez tout lu, sélectionnez "J' aime" pour que je puisse mettre un merci sur votre profil. Je sais que 97 % d'entre vous ne vont pas transmettre ça, mais mes amis seront les 3 % qui le feront. S'il vous plaît, en l'honneur de quelqu'un qui est mort, ou se bat contre le cancer, ou même avait un cancer. Tout le monde dit : "si vous avez besoin de quoi que ce soit, n' hésitez pas, je serai là pour vous", alors je vais faire un pari, sans être pessimiste, Dieu veuille que ma famille et mes amis le mettent sur votre mur. Vous n'avez qu'à copier (ne pas partager) !!! Je veux savoir avec qui je peux compter... écrit "fait" dans les commentaires quand vous le faites. C'est le mois de la prise de conscience de cette maladie. Je l'ai fait pour quelqu'un de très spécial ! Nous connaissons tous quelqu'un qui a déjà été devant nous ou qui se bat pour cette bataille

Publié par Sam Gally sur sa page facebook

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Lettre pour le martyr qu’on veut faire oublier Mahmoud Bouhamidi mort avec Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef dit Petit Omar.

Publié le par S. Sellami

Lettre pour le martyr qu’on veut faire oublier Mahmoud Bouhamidi mort avec Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef dit Petit Omar.

Par Fadela et Ghania Bouhamidi

Ce 8 octobre beaucoup d’algériens se souviendront avec recueillement le sacrifice, le 08 octobre 1957 rue des Abderrames en pleine Casbah d’Alger, de Ali la Pointe, dernier responsable en activité de la Zone Autonome d’Alger, et de ses trois derniers compagnons.                                                                                                             

Ils étaient quatre : Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef dit Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi, l’occulté de ce groupe de héros et de martyrs.

On ne parle que de trois

On oublie ou on occulte presque toujours Mahmoud.

Pour nous, Fadela et Ghania Bouhamidi, ses petites sœurs, les précédents anniversaires ont été des moments pénibles.

Son nom sera probablement oublié cette année encore.

Par la force de l’oubli répétitif, trop de jeunes et trop d’algériens croient aujourd’hui que les martyrs de la rue des Abderrames se résument à trois noms : Ali la Pointe, Petit Omar, Hassiba Ben Bouali.

Nous portons encore, pour ces trois noms une amitié, un

 amour, un respect, inégalables, le même que pour notre frère Mahmoud. Ils ne sont pas dans nos cœurs dans une concurrence de fraternité avec notre frère de sang, mais dans une unité totale.

Car, entre fin 1955 et octobre 1957, nous avons vécu près de deux ans dans cette maison de notre oncle Guemati, 4 rue Caton, transformée en véritable Quartier Général de la Zone Autonome d’Alger.

Ces trois martyrs, ainsi que Yacef Sadi et Zohra Drif, et parfois les frères Ramel, ont partagé notre maison, notre temps, nos repas, nos rêves et quelquefois notre jeu de la Boqala. Nous avons porté les couffins de Hassiba, nous avons porté les tracts et des messages cachés dans nos vêtements ou sous-vêtements. Notre mère et notre tante maternelle, Baya Guemati née Gharbi, mère de Mustapha Guemati dit Mustapha le coiffeur, se sont quotidiennement occupées de leur hygiène, de leur santé, de leurs repas et ont monté, pour eux, à tour de rôle la garde jour et nuit sur les terrasses.

Elles chauffaient leur eau, tous les matins, pour leur douche. La cache étroite faisait transpirer et ankylosait les corps.

Yacef Sadi et Zohra Drif, appelaient notre mère « Yemma Fettouma ».

Hassiba et Ali l’appelaient « El Khout »

Ali la pointe et Yacef sadi ont décidé de nous retirer de l’école pour des raisons impératives de sécurité. Ali nous a versé dans le travail de l’organisation, souvent sous la conduite de Mahmoud.

Pas une fois, pas une seule, leur présence n’a été trahie par nous-mêmes, par les autres enfants ou par nos parents.

Dans notre cœur, un souvenir est plus fort que tous les autres. Hassiba était blonde avec des yeux bleus. Pour la transformer notre mère colorait régulièrement ses cheveux au henné. Un jour elle lui a coupé ses cheveux très longs. Elle restera avec ses armes et son poignard le modèle de la beauté et de l’engagement.

De Zohra Drif, le souvenir est plutôt celui de sa machine à écrire que détectera la « poêle » des parachutistes et conséquemment la cache que nous avions si bien protégée.

Notre père avait une attention particulière pour Petit Omar, renforcée encore plus après son isolement forcé. Il lui ramenait des marrons, des cacahuètes, du maïs grillé, des noisettes. Petit Omar l’appelait Baba Menouer.

Le commerce de notre père, servait de boîte aux lettres.

A trois reprises notre père fut pris par les paras et torturé pour lui faire avouer la vérité sur Mahmoud, dont une fois au sinistre Casino de La Pointe Pescade.

Mustapha Guemati, sera arrêté, deux fois pendant cette période mais les dirigeants de la Zone ne bougeront pas tant était forte leur certitude qu’il ne parlerait pas. Mustapha ne parlera pas malgré des tortures indicibles.

Il venait de se marier.

Il sera condamné à mort.

Dans cette maison l’héroïsme était une affaire d’exception autant que de quotidien.

Une matinée du printemps 1957, les parachutistes qui recherchaient Azzedine le cadet de Mustapha entré lui aussi en clandestinité, ont torturé, dans la cour même de la maison, notre tante Baya devant des usagers du marché de Djamââ Lihoud (la Synagogue) ramenés de force. Les paras la frappèrent des heures jusqu’à la faire vomir du sang.

Nous ne comptons pas les jours pendant lesquels les parachutistes, (y compris les plus hauts gradés, Massu, Bigeard, Godard) ont envahi la maison pour nous faire avouer, adultes et enfants, la « cache » des fellaghas. Nous tous rassemblés tremblions de peur que quelqu’un d’entre nous cède et parle.

Quand Mahmoud a dû entrer en clandestinité totale, le plus dur pour nos parents a été, sur ordre de la Zone, de couvrir la planque en disant que Mahmoud avait disparu, sans jamais revenir, pour avoir volé une grosse somme à son père.

Les liens qui nous lient à Ali, Hassiba ou petit Omar, sont aussi puissants que ceux qui nous lient à Mahmoud.

Après l’arrestation de Zohra Drif et de Yacef sadi, notre mère a été au cœur de la dernière bataille. Elle a coupé et jeté dans les toilettes, le plastic comme demandé par Ali. Elle a caché l’argent considérable de la Zone Autonome. Elle a été confrontée à Yacef Sadi, notamment sur la question de l’argent de la Zone Autonome.

Chaque 8 octobre, nous avons eu mal de voir notre frère oublié. Nous connaissions quelques raisons de cet oubli mais longtemps nous avons pensé que l’histoire réelle, la grandeur de la lutte et de la cause, étaient plus grande que les petites falsifications de l’histoire.

Il n’était pas question pour nous de porter atteinte à  la beauté et à la grandeur de notre guerre de libération, même au détriment de notre frère. Ali, Hassiba, Petit Omar, Mahmoud auraient-ils accepté qu’on verse dans le dénigrement de notre combat à cause de quelques survivants ?

Mais les derniers développements ajoutent de nouvelles blessures et ne nous permettent plus de considérer cet oubli de Mahmoud comme une faute morale de quelques anciens militants ou quelques médias.

Il est anormal que Zohra Drif, déclare ne pas connaître Mahmoud Bouhamidi, l’adolescent qui a partagé la cache qui l’a protégée et avec qui elle a habité près de deux ans cette fameuse maison du 4 rue Caton. Et dont la mère s’est occupée de ses plus simples besoins. Il était et il est impossible qu’on survive dans la clandestinité, et surtout celle imposée par notre guerre, sans connaître le moindre détail sur la vie des gens qui nous hébergent, adultes, ados ou enfants. Et Mahmoud était un militant de longue date puis un élément clé dans le fonctionnement des communications de l’État-Major de la Zone Autonome. Il connaissait presque toutes les adresses et nous le savons pour avoir porté tracts et messages vers certaines d’entre elles.

Il est anormal que le chef du gouvernement algérien inaugure un mémorial pour lequel on a élevé des statues à nos frères et sœur Ali, Hassiba et petit Omar et qu’on oublie Mahmoud. Comment toute la hiérarchie administrative et politique de l’Algérie peut-elle, à ce point, ignorer la vérité pour un acte de guerre aussi retentissant que celui du sacrifice de ces quatre héros qui ont respecté leur serment de ne jamais se rendre comme ont respecté ce serment les frères Ramel ? Nous ne sommes plus face à de petits calculs.

Il est encore plus anormal, que de algériens, bien intentionnés, mettent sous le nom de notre frère la photo de Badji Mokhtar, un autre illustre martyr.

Nous ne sommes plus face à de petits calculs mais à une véritable distorsion de l’histoire de notre combat.

Pour beaucoup de gens, l’oubli de Mahmoud Bouhamidi, correspond à des jeux de mémoire et de prestige qui servait à cacher quelque faiblesse ou quelque faute morale. Tant que cela restait à ce niveau, nous avons préféré respecter l’histoire de notre guerre de libération, dans sa grandeur et ses dimensions qui dépassent de loin ses acteurs et même ses dirigeants.

Mahmoud et ses trois compagnons martyrs appartiennent à cette grandeur. Nos parents appartiennent à cette grandeur d’avoir hébergé le Quartier Général de la Zone Autonome sans jamais parler, céder à la torture.

Mais notre mère et notre tante méritent une mention spéciale.

En respect de leur serment de mourir plutôt que de se faire arrêter, les quatre martyrs, ont donné leur vie, après les deux frères Ramel.

Que chacun mesure si le combat des héros avait la moindre chance de succès sans cet engagement populaire, anonyme mais total de notre famille et de bien d’autres.

Nous n’écrivons à aucune autorité mais nous t’écrivons cette lettre, à toi, cher peuple algérien, pour que tu saches qu’on veut amputer, jusque dans leur mort, Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Petit Omar de leur frère Mahmoud Bouhamidi, frère dans la vie et le combat autant que dans la mort. Car c’est plus les martyrs qui sont trahis que nous, les sœurs ou les parents de Mahmoud.

Et nous nous engageons à rassembler les souvenirs de ces deux années où la maison Guemati a accueilli des êtres aussi exceptionnels que Hassiba, Ali et Petit Omar.

Honorez avec nous Mahmoud, Ali, Hassiba, petit Omar, dans ce qu’ils ont d’inséparable.

Honorons tous les martyrs.

Honorons la prière de Didouche Mourad : « Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires. »

Gloire aux martyrs. A tous les martyrs.

Signé : Fadela et Ghania Bouhamidi.

P.S : Notre père, aussi, est mort en martyr le 20 juin 1959, un mois après avoir reçu l'éclat d'une grenade lancée, par des terroristes de l’Algérie française à l’intérieur de son local commercial à Djamaa Lihoud.

Cette lettre a été proposée à plusieurs organes de presse.                                                                                                                                                                                                                                                                          http://bouhamidimohamed.over-blog.com/2

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Le faiseur de stars hollywoodiennes Harvey Weinstein accusé de multiples agressions sexuelles

Publié le par S. Sellami

Le faiseur de stars hollywoodiennes Harvey Weinstein accusé de multiples agressions sexuelles Le producteur Harvey Weinstein, défenseur vocal des causes progressistes, fait face à de multiples accusations de harcèlement sexuel

Producteur très influent et important donateur du parti démocrate, Harvey Weinstein a le pouvoir de faire et défaire des carrières à Hollywood. Il est aujourd'hui au cœur d'un scandale, accusé de multiples agressions sexuelles.

Meryl Streep, la reine d'Hollywood, l'a notoirement surnommé «Dieu», mais le puissant producteur Harvey Weinstein vient de dégringoler de l'Olympe à la suite de multiples accusations de harcèlement sexuel qui courent sur plusieurs décennies.

 

Celui qui a co-fondé les studios Miramax, puis Weinstein Company avec son frère Bob, avait le pouvoir de faire ou défaire des carrières à Hollywood jusqu'à son éviction le 8 octobre de sa propre société, sa réputation désormais sulfureuse le rendant indésirable. Le scandale est d'autant plus retentissant que Harvey Weinstein, marié en secondes noces à la créatrice de mode Georgina Chapman, père de cinq enfants dont quatre filles, était jusqu'à la semaine dernière une figure adulée d'Hollywood.

Pulp Fiction, Kill Bill, Gangs of New York, The Artist, Carol, Shakespeare in love, Le patient anglais... Les œuvres de Miramax et de la Weinstein Company ont accumulé 303 nominations et récolté 75 statuettes aux Oscars, entre autres récompenses prestigieuses.

Huit accords amiables pour étouffer des allégations de harcèlement sexuel

Une enquête du New York Times a révélé au moins huit accords amiables passés pour étouffer des allégations de harcèlement sexuel, notamment avec l'actrice vedette Ashley Judd à qui il aurait demandé de le regarder prendre une douche dans une chambre d'hôtel.                                                                                                                                                                                                         

Former NYTimes reporter: I had the Harvey Weinstein story in 2004 but they refused to run it https://www.thewrap.com/media-enablers-harvey-weinstein-new-york-times/#.Wducp4fUin8.twitter 

Une mannequin italienne a appelé la police à New York en 2015, affirmant que Weinstein lui avait touché les seins et mis les mains sous sa jupe. Des collaboratrices se seraient vues confrontées à du chantage sexuel et une journaliste a assuré au Huffington Post que le producteur l'avait coincée dans un restaurant et forcée à le regarder se masturber.

Le producteur de 65 ans a présenté le 5 octobre des excuses étranges, semblant justifier son comportement par la culture des années 1960 et 1970 pendant lesquelles il a grandi.

Grand donateur du parti démocrate

C'est maintenant son frère cadet Bob (62 ans) qui se retrouve force dominante de leur maison de production, dont l'aura avait déjà pâli à la suite de plusieurs échecs commerciaux (à l'instar de Gold, avec l'acteur oscarisé Matthew McConaughey).

Considéré comme un génie du marketing au tempérament volcanique, Harvey Weinstein a notamment mené la campagne de The Artist aux Oscars, ou celles du Discours d'un roi et de la La dame de fer, qui a valu une statuette de meilleure actrice à Meryl Streep. Cette dernière a assuré le 9 octobre qu'elle ignorait le comportement «honteux», «inexcusable» de Weinstein.

Le producteur à la tête d'une fortune estimée à 150 millions de dollars, était aussi connu comme philanthrope, champion des causes progressistes et gros donateur démocrate. Depuis que le scandale a éclaté, beaucoup de responsables démocrates tentent cependant de prendre leurs distances avec ce désormais embarrassant allié.

Silence gêné des Clinton et des Obama après la chute de leur ami Weinstein pour harcèlement sexuel. Vont ils rendre les 💰💰💰?

Décoré de la Légion d'honneur en 2012, «Harvey les ciseaux» – surnom pour sa tendance impitoyable à couper selon son bon vouloir au montage – a aussi contribué financièrement à des associations contre le sida, la pauvreté, ou en faveur du contrôle des armes à feu et de la couverture santé universelle aux Etats-Unis. 

https://francais.rt.com/

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LES BUSH ET AUSCHWITZ, UNE LONGUE HISTOIRE

Publié le par S. Sellami

MON GRAIN DE SEL:

Un adage bien de chez nous dit:

IL VOLE AVEC LES VOLEURS ET PLEURE AVEC LE MAITRE DE MAISON !!!!!!!!!!

Publié par :  KAM.

Leur fortune vient en partie des camps de la mort
Les Bush et Auschwitz, une longue histoire

George et Laura Bush se sont recueillis, le 31 mai 2003, à Auschwitz II-Birkenau. Le camp, construit en 1940, est devenu, en 1942, le principal centre d’extermination du IIIème Reich. Entre 1 100 000 et 1 500 000 personnes y furent assassinées. Des détenus furent aussi exploités comme main d’œuvre gratuite par les compagnies liées au régime nazi. C’est ainsi que prospéra à Oswiecim une usine appartenant à Prescott Bush, le grand-père de l’actuel président des États-Unis. Ce dernier a accepté sans états d’âme d’hériter du sinistre patrimoine.

Le président des États-Unis, George W. Bush, et madame se sont recueillis, le 31 mai 2003, au camp d’Auschwitz II-Birkenau. Ils ont été conduits sur les lieux par la conservatrice, Teresa Swiebocka. Selon le service de presse de la Maison-Blanche, elle leur a notamment montré la cellule qu’occupa leur ami Elie Wiesel alors qu’il n’était encore qu’un enfant.

Le camp d’Auschwitz a été installé, à la mi-1940, par le IIIème Reich à proximité de la bourgade polonaise d’Oswiecim. Il était initialement prévu pour incarcérer 15 000 personnes, mais fut rapidement agrandi. Au camp principal, fut ajouté Auschwitz II-Birkenau, Auschwitz III, puis une quarantaine de camps annexes. En 1942, le complexe d’Auschwitz devint le centre principal d’exécution de la « solution finale » ; d’un camp de concentration, il se transforma en camp d’extermination. Entre 1 100 000 et 1 500 000 personnes y furent assassinées, selon les estimations officielles. Le camp fut libéré, en janvier 1945, par l’Armée rouge.

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Ronald Reagan à Bitburg
Visite du cimetière de Bitburg par le président Reagan en 1985
où il se recueillit sur les tombes de quarante-huit Waffen SS.

George W. Bush est le troisième président états-unien à visiter un camp d’extermination nazi. Gérald Ford s’était lui aussi rendu à Auschwitz, en 1975, et Ronald Reagan à Bergen-Belsen, en 1985. À cette occasion, le président Reagan visita également le cimetière de Bitburg où il se recueillit sur les tombes de quarante-huit Waffen SS, suscitant une polémique internationale sur sa volonté d’honorer pareillement les victimes et les bourreaux. George Bush père se rendit aussi à Auschwitz, mais alors qu’il n’était que le vice-président de Ronald Reagan.

La visite de George et Laura Bush a fourni une occasion au président des États-Unis d’instrumentaliser l’Histoire et de justifier son action à coup de simplifications et d’amalgames. S’adressant sur place à la presse, George W. Bush a évoqué « les millions » de personnes qui furent assassinées à Auschwitz II (étrange confusion entre le camp et la « solution finale »). Puis, prononçant un discours à Cracovie, il s’est félicité de la victoire de son pays sur le nazisme et sur « l’impérialisme communiste ». Il a établi un parallèle entre l’invasion de la Pologne par le IIIème Reich et les attentats du 11 septembre aux États-Unis, et un autre parallèle entre les nazis d’une part et les Taliban et le régime de Saddam Hussein d’autre part.

Curieusement, les propos de George W. Bush n’ont pas soulevé de polémique. Tout se passe comme s’il importait peu qu’il réduise la « solution finale » au seul complexe d’Auschwitz, qu’il oublie que le camp a été libéré par les Soviétiques, et qu’il efface toute distinction entre la « solution finale » et les crimes de dictatures. Plus curieusement encore, aucune association de survivants n’a dénoncé l’indécence de M. Bush venant se recueillir à Auschwitz alors qu’une partie de l’héritage qu’il a reçu de son grand-père, Prescott Bush, provient précisément de l’exploitation d’une usine installée à Oswiecim et fonctionnant en réduisant en esclavage les prisonniers du camp d’Auschwitz.

En effet, Prescott Bush, ami personnel de nombreux dirigeants du IIIème Reich, multiplia les joint-ventures avec les autorités nazies durant la période 1933-1941. Il continua à « faire des affaires » avec le régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Tout commerce avec l’Allemagne ayant été interdit et ses sociétés ayant été placées sous séquestre par le gouvernement Roosevelt après l’entrée en guerre des États-Unis, il créa une constellation d’entreprises internationales pour contourner la législation. Il installa aux Pays-Bas des sociétés de blanchiment de l’argent du crime, dont la Consolidated Silesian Steel Company, propriétaire de l’usine d’Oswiecim-Auschwitz.

Georges W. Bush n’est aucunement responsable des crimes de son grand-père. Cependant, les profits réalisés par la Consolidated Silesian Steel Company furent gérés par le financier d’Hitler, Fritz Thyssen, jusqu’à sa mort, en Argentine, en 1951. Un million et demi de dollars furent alors récupérés par Prescott Bush, via l’Union Banking Corporation, et placés dans une société anonyme créée pour l’occasion, l’Overby Development Company. À la mort de Prescott, cet argent revint à George Bush père qui en confia la gestion à un homme de confiance, William Farish III (actuel ambassadeur des États-Unis à Londres), lui-même petit-fils du financier états-unien de la société IG Farben qui fabriqua le gaz mortel utilisé dans les chambres d’Auschwitz. En 1980, George Bush père, ayant été élu à la vice-présidence des États-Unis, organisa sa propre succession de son vivant en donnant sa fortune à un trust appartenant à ses enfants. George W. Bush accepta alors l’argent du crime.

Ces faits sont parfaitement connus et ont fait l’objet de nombreuses publications, notamment : Wall Street and the Rise of Hitler, par Antony C. Sutton, 1976 ; Trading with the Enemy, An Expose of the Nazi-American Money Plot 1939-1944, par Charles Higham, Delacorte Press éd., 1983 ; George Bush, The Unauthorized Biography, par Webster Griffin Tarpley et Anton Chaitkim ; The Secret War Against the Jews, par John Loftus et Mark Aarons, St Martin Press éd., 1997 ; « Heir to the Holocaust, How the Bush Family Wealth is Linked to the Jewish Holocaust », par Toby Rodgers, in Clamor Magazine, mai-juin 2002. Ils ont rarement été portés à la connaissance du public francophone, hormis dans La Guerre des Bush, les secrets inavouables d’un conflit, par Éric Laurent, Plon éd., 2003 (qui s’attribue d’ailleurs avec aplomb la paternité de cette découverte). Ils ont été corroborés par des documents rendus publics, en 2001, par les archives néerlandaises et expertisés par John Loftus, président du Florida Holocaust Museum. Cependant aujourd’hui, où l’administration Bush est la principale alliée du gouvernement Sharon, des associations défendant la mémoire des victimes du IIIème Reich ont décidé de fermer les yeux et de se taire. Pas nous.

 

https://blideodz.wordpress.com

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L'armée de l'air russe a ciblé le leader d'al-Nusra, Moh. al Joulani, alors qu'il rencontrait des officiels de la CIA. 5 Américains ont été tués ...

Publié le par S. Sellami

L'émir de l'organisation terroriste Al Nasra, Abou Mohamed al Joulani était en réunion avec des officiers de la CIA, alors qu'il était ciblé par les raids aériens russes. Des informations provenant de sources militaires indiquent que les dirigeants de l'Al Nusra ont rencontré des représentants de haut niveau de la CIA lorsqu'ils ont été ciblés par une attaque aérienne près de l'aéroport Abu Dahour dans la campagne orientale d'Idlib.                                                                                                                                                                                                                                                       La réunion était sous la garde des forces spéciales des États-Unis et certains d'entre eux ont également été tués, probablement 5, en calculant la différence entre le nombre de 12 dirigeants que la Russie a annoncés en tant que morts et le nombre 7 qui étaient les leaders terroristes. Joulani a coupé son bras pendant la grève, puis est entré dans le coma. Cette grève est considérée comme une réponse russe très claire et un message fort aux États-Unis d'Amérique: la Russie n'acceptera pas un tel comportement des États-Unis, car ces grèves ont été en représailles pour le meurtre du général russe Valery Assabov dans la salle d'opération Deir Ezzor , après la coopération entre les terroristes et la CIA.Russia va probablement lancer de nouvelles attaques aériennes contre les agents de renseignement américains qui sont illégalement présents en Syrie, et ce sera la réponse de la Russie aux actions américaines hostiles.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

Abou Mohamed al Joulani

Abou Mohamed al Joulani

dimpenews.com

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Un homme ,une histoire ,un hommage

Publié le par S. Sellami

Abdekkader Yaïci

 

Abdelkader Yaïci : L’homme qui a fait trembler toute la France officielle durant son séjour Allemand de 1957 à 1960.
Un capitaine de l’armée française déclare : « Abdelkader Yaïci fait plus de mal à nos soldats qu’un bataillon de Amirouche ».
Si Abdelkader Yaïci, un grand moudjahid qui avait la charge de prospecter, d’acheter et d’acheminer des armes vers l’Algérie pour le compte de l’ALN durant la guerre de Libération nationale.
Né le 19 octobre 1922 à Souk Oufella de Chemini , W :Bejaia le regretté a fait ses études primaires dans son village natal avant de rejoindre la ville de Sétif pour poursuivre ses études secondaire au lycée Albertini, actuellement rebaptisé lycée Kairaouani.
Ses premiers pas dans la politique et la lutte contre le colonialisme français, il les a effectués dans la ville de Sétif au sein de l’UDMA (Union démocratique du manifeste algérien) sous l’égide de Ferhat Abbas.
Après le déclenchement de la Révolution en 1954 et le ralliement de l’UDMA au sein du FLN, Abdelkader Yaïci fera partie des premières cellules du Front de libération nationale sous la direction de Ali Oubouzar, commissaire politique de la ville de Sétif.
Si Abdelkader Yaïci fut chargé par le colonel Amirouche et Si Mohamed Lamouri de plusieurs missions. Quelque temps avant le bouclage de la ville de Sétif par l’armée française dans le but de détruire l’organisation du FLN, Si Abdelkader, ayant eu vent d’une imminente arrestation, quitta le pays pour la France, en compagnie de Ferhat Abbas et de son neveu, Tahar Bouzdira, chirurgien-dentiste avec un ordre de mission du colonel Amirouche. Yaïci traversera clandestinement la frontière franco-Suisse par la ville d’Annecy. De là il fut aidé par l’organisation du FLN sur le territoire helvétique pour rejoindre la Tunisie, puis les frontières.
En 1957 après le Congrès de la Soummam, le colonel Ouamrane, désigné responsable du département armement et ravitaillement, a chargé officiellement Yaïci d’aller prospecter et d’acheter des armes à l’étranger en tant que chef de mission en Europe, plus précisément en Allemagne.

Apres la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), le colonel Mahmoud Cherif, ministre de l’Armement et du Ravitaillement, le reconduit dans sa qualité de chef de mission en Europe chargé de la prospection et de l’achat d’armes en lui adjoignant Othmani Seif El Islam.
Honorant toutes les commandes formulées durant son séjour en Allemagne de 1957 à 1960, Yaïci est devenu la cible des services secrets français qui ont décidé de l’éliminer par tous les moyens.Le 1er janvier 1960, croyant tenir entre les mains un colis envoyé par la « Banque Fur Gemenversha »,

Abdelkader Yaïci, en ouvrant le paquet dans sa chambre d’hôtel est soufflé par une déflagration qui lui arracha les deux mains et occasionna une multitude de blessures au visage et sur tout le corps. Transporté à l’hôpital de Frankfurt dans un état grave, feu Yaïci sera sauvé, mais a perdu à jamais ses deux mains.
Deux autres attentats ont également ciblé le défunt Abdelkader Yaïci mais il a pu sortir indemne.
Ce qui n’a pas été sans conséquence, puisque les services secrets français ont décidé de l’éliminer par tous les moyens.

Abdelkader dit si Nouasri est devenu aux yeux des autorités françaises un véritable danger qu’il fallait abattre. « Abdelkader Yaïci fait plus de mal à nos soldats qu’un bataillon de Amirouche », avait déclaré un capitaine de l’armée française qui interpellait lors d’un barrage un cousin à Abdelkader, en Algérie.
Il fallait donc en découdre rapidement avec lui, a décidé le SDECE, mais aussi les politiques français. En effet, l’opération d’éliminer Abdelkader Nouasri a été décidée le 24 décembre 1959 dans le domicile du Premier ministre de la République française en ce temps-là, Michel Debré. C’est le colonel Martillat l’un des meilleurs « limiers » du contre-espionnage français qui se chargera de l’opération à l’aide d’un colis piégé.
Le colonel-écrivain Constantin Melnik, ex-chef du SDECE, raconte dans le détail, dans son livre Un espion dans le siècle, comment l’opération a été conçue. Le 1er janvier 1960, croyant tenir entre les mains un colis envoyé par la « Banque Fur Gemenversha », Abdelkader Yaïci, en ouvrant le paquet dans sa chambre d’hôtel est soufflé par une déflagration qui lui arracha les deux mains et occasionna une multitude de blessures au visage et sur tout le corps.
Transporté à l’hôpital de Frankfurt dans un état grave, Si Nouasri sera sauvé, mais a perdu à jamais ses deux mains.

Des personnalités ainsi que des journalistes allemands du Der Spiegel notamment, se sont rendus au chevet de Si Nouasri. Plusieurs articles favorables furent consacrés à la cause nationale après l’attentat contre le responsable de l’achat des armes en Allemagne.
La réaction de Bonn fut ferme contre ces opérations d’assassinats de responsables algériens sur son territoire. Le procureur de la République fédérale allemande prit en main le dossier et chargea le groupe de sécurité de Bonn (direction générale de la police judiciaire, la bandes krimilalam) de l’enquête. Lors d’une visite officielle en France, Konrad Adenauer, chancelier fédéral d’Allemagne, a abordé cette question avec le général de Gaulle. Ce dernier a trouvé la remarque du chancelier très discourtoise. (Der Spiegel, 1960). Cette information est rapportée dans l’ouvrage La République fédérale allemande et la guerre d’Algerie.
Durant son séjour à l’hôpital, Si Abdelkader Yaïci a reçu des lettres de compassions et d’encouragements, notamment du président Ferhat Abbas et de Mahmoud Cherif, ministre de l’Armement et des Liaisons générales (MALG).
Le jour de l’indépendance Si Yaïci et Ferhat Abbas, de retour en Algérie, furent accueillis chaleureusement par la population sétifienne en liess, il a été notamment élu député dans le premier parlement de l’Algérie indépendante.
Le Moudjahid Abdelkader Yaici, décédé le 23/08/2012 à l’âge de 89 ans, a été inhumé au cimetière de Sid El Khier à Sétif.
Merci.

Dors en Paix Da Abdelkader.

  Article publié par Mounir Charifi sur Facebook.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                https://salimsellami.wordpress.com/

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L’indépendance catalane – un outil du capital contre le salariat Deuxième partie

Publié le par S. Sellami

Chers lecteurs anti-antisémites, prenez garde que les faits suivants, aussi outrageusement bigots et odieux soient-ils, ne vous brûlent les yeux!

Logo du Parlement Juif Européen

Logo du Parlement Juif Européen

Une grande partie des élites financières les plus fortunées au monde est juive. Elles possèdent un état rien qu’à elles; celui-ci s’appelle Israël. Ce n’est pas un état ordinaire. Ses agents contrôlent les plus grandes puissances mondiales et les esprits des masses populaires par le biais de médias monopolistes. C’est une réalité que peu osent reconnaître, mais les faits sont les faits. Et comme dit la maxime, les faits sont têtus!

Quel est donc l’intérêt d’Israël pour la Catalogne?

Selon l’article rapporté par le Jerusalem Post le 24 novembre 2014, « Israël et l’Allemagne sont peut-être la clé du financement initial d’un état catalan, indépendant de l’Espagne ». Satiago Vidal, Juge de la Haute-Cour à Barcelone, a dit au journal israélien: « un autre état (Israël) nous servira temporairement de banque. » Pour ceux qui veulent une exégèse plus poussée, de l’argent juif, c’est-à-dire de la Haute Finance internationale, garantira la survie d’une Catalogne « indépendante ».

Nul doute, il y a beaucoup de révolutionnaires catalans à capuche dans les rues de Barcelone, qui arborent des écharpes palestiniennes et entonnent des chansons gauchistes qui remontent à la Guerre Civile espagnole. Même l’ancien Ministre des Finances grec Yánis Varoufákis a fait son apparition, afin de rassurer tout le monde que toute cette affaire est bien « de gauche » et « progressiste ». Il a fait la même chose durant le mouvement Nuit Debout à Paris, avant de filer comme Che Guevara pour aller rencontrer… hum… Emmanuel Macron!

Ce qu’ont du mal à comprendre les gauchistes palestinophiles des classes moyennes, c’est que le Sionisme n’est que partiellement un projet d’occupation du Moyen-Orient. Le Sionisme représente en fait beaucoup plus; il s’agit d’un projet de domination mondiale. Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou en a rendu les intentions limpides et claires: « Israël doit devenir une puissance mondiale. »

Israël doit devenir, comme le dit Sheikh Imran Hosein, « le nouvel état dirigeant du monde ». Des frontières ouvertes; une immigration massive; la destruction de l’état-nation, la destruction de la famille; en bref, la mondialisation est le processus par lequel tous les états du monde s’effondrent devant les institutions de l’état mondial présidé par les « élus » sacerdotaux. Ce n’est pas si difficile à réaliser quand vous pouvez vous vanter, comme l’a fait Netanyahou, que « nous possédons l’Amérique« .

Pax Judaïca

Un article de Haaretz de 2014 titrait: « Viva Catalonia, Viva Israël ». L’article fait référence à Lopez Tena, l’un des meneurs du mouvement pour la « siono-dépendance » catalane qui est un loyaliste envers Israël. L’extrait suivant fait l’ébauche du glorieux tableau de l’avenir de la mondialisation dominé par Israël:

L’Espagne n’abandonnera pas facilement le joyau de sa couronne, mais Lopez Tena ne perd pas de temps à faire la promesse que le nouvel état membre de l’Europe sera très amical envers Israël. En cela aussi, il se distinguera de son rival à Madrid. Et voici un autre message. Tout comme la Catalogne deviendra bientôt l’état du peuple catalan, Israël est d’abord et avant tout l’état du peuple juif. Il n’y a aucun avenir pour un état binational. La plus récente victoire des séparatistes du Québec au Canada, les efforts toujours en cours pour démanteler le royaume belge, et le référendum national qui doit avoir lieu en Écosse en 2014 ne sont que quelques exemples qui le prouvent. Ni une fédération ni une confédération, ni autonomie, ni cantons. Le binationalisme est mort. Visca (Viva en catalan) Israël, Visca Catalonia.

Les Juifs expulsent l’Espagne!

L’Espagne Catholique n’a jamais été un lieu favorable aux Juifs – sauf peut-être alors qu’ils en ouvraient les portes aux conquêtes islamiques en Andalousie, au huitième siècle!

Pendant l’Inquisition espagnole, de faux convertis juifs (conversos ou Maranos – les « Marranes ») corrompaient l’Église Catholique de l’intérieur, menaçant de faire s’effondrer l’ensemble de la Chrétienté. Dans son livre Une Histoire des Marranes, l’érudit juif Cecil Roth plaide que l’Église Catholique était fondée dans sa méfiance envers les conversos. L’Inquisition Espagnole, loin d’avoir été un « règne de la terreur », était en réalité une tentative authentique par l’Église Catholique pour éradiquer la corruption et l’hérésie.

D’une façon similaire à la prétendue « terreur rouge » en Union Soviétique, l’Église Catholique et le Royaume d’Espagne avaient été infiltrés par des adversaires invétérés opérant aux plus hauts niveaux de l’Église et de l’État. Comme l’Union Soviétique, l’Église Catholique cherchait à limiter les exécutions de ses ennemis, pas à les maximiser.

Les Juifs furent finalement expulsés d’Espagne en 1492 suite au Décret de l’Alhambra, d’abord vers le Portugal puis vers la Hollande. De puissants Juifs tel le diplomate international Joseph Nassi, le père du Sionisme (ou peut-être du Nassisme!), ont été accessoires dans la provocation de la Révolte Néerlandaise de 1568 à 1648, qui fit s’effondrer l’Empire Espagnol.

Quand des Marranes (crypto-)juifs des Pays-Bas ont commencé à contribuer au développement de la banque moderne en émettant des billets à ordre favorisant l’usure à grande échelle, l’économie  de l’Empire Espagnol fondée sur l’or et l’argent a rapidement décliné.

Dans son livre de 1911 Die Juden und das Wirtschaftsleben, traduit en Les Juifs et le Capitalisme Moderne, le sociologue allemand Werner Sombart a démontré comment les Juifs étaient les cerveaux derrière le mode de production capitaliste.

La capitalisme a tué l’Empire Espagnol; il tue maintenant le peuple espagnol.

L’Espagne néolibérale post-catholique est une entité moribonde. Le gouvernement espagnol commence à avoir l’air pathétique, reprochant ses misères aux médias du Kremlin. C’est sûr, Julian Assange de WikiLeaks a fait des déclarations extrêmement incendiaires et irresponsables à propos d’une guerre civile en Espagne si l’agenda de l’indépendance devait échouer, et les médias russes lui ont offert une plateforme.

Les médias russes, si pleins de vérité à beaucoup d’égards, ont tout simplement ignoré la criminalité qui pousse à l’indépendance de la Catalogne. Bien qu’à leur crédit, leurs émissions en langue espagnole ont mentionné M. Soros et ses révolutionnaires de couleur.

La plupart des gens à gauche ont, ENCORE UNE FOIS, été dupés par la guerre psychologique sioniste. Des observateurs (organisateurs) israéliens des élections catalanes ont déclaré être « choqués » par la brutalité de la police espagnole. Et bien entendu, les Israéliens sont extrêmement pacifistes!

Jordi Pujol et los cabalistas!

Le politicien milliardaire véreux Jordi Pujol est le père du mouvement pour l’indépendance catalane. Il a été impliqué dans d’énormes scandales financiers concernant des comptes offshore et toute une litanie de faits de corruption des services publics. Pujol est un proche collaborateur de la puissante communauté juive catalane. Il a apparemment envoyé quatre de ses enfants dans un Kibboutz israélien. Il affirme être un Catholique, mais Dieu seul le sait!

En 1985 il a fondé l’Assemblée des Régions d’Europe (ARE) avec l’historien et politicien français Edgar Faure, qui professait l’éclatement des nations européennes en régions, sous le contrôle d’un état fédéral européen. La politique de division pour régner a déjà été appliquée avec une impitoyable détermination au Moyen-Orient, où le pouvoir et le territoire d’Israël n’ont cessé de s’étendre. Les agences israéliennes encouragent l’immigration massive en Europe mais appellent les immigrants en Israël des « infiltrateurs ».

Ces dernières années, la Catalogne est devenue une espèce d’Eldorado pour les Juifs fortunés, des synagogues et d’anciens quartiers juifs ayant été restaurés. C’est assurément une chose positive que de voir la culture juive être célébrée et respectée, mais le Sionisme fanatique des dirigeants catalans est une réelle source d’inquiétude.

Si la Catalogne parvient à faire sécession de l’Espagne, davantage de micro-états émergeront et ils seront tous probablement caractérisés par une dévotion zélée envers l’État Juif. Il n’y a besoin que de lire la littérature séparatiste en Bretagne française, où Israël est constamment invoqué comme société modèle.

Alors que s’intensifie la fausse guerre contre le terrorisme, avec des vagues d’immigration massive en Europe et des agents israéliens « sécurisant » nos espaces publics, nous sommes témoins de la Gaza-fication du monde. Des micro-états deviendront des prisons pour les citoyens européens au prétexte de leur « sécurité ». La mobilité des Européens continuera d’être restreinte, tandis que des armées de Djihadistes irrigueront l’Europe en jouant la carte juive de la victime.

Une Assemblée des Régions d’Europe nous amènerait un pas plus près d’un état fédéral européen dominé par l’argent juif et son empire moyen-oriental. Les Juifs ont déjà leur propre Parlement Européen.

Le directeur de WikiLeaks Julian Assange a fait des déclarations hautement incendiaires au sujet de l’indépendance catalane. Les liens de WikiLeaks avec Israël sont profonds et complexes. Je l’ai souligne depuis des années. Assange n’est peut-être pas un agent volontaire d’Israël mais WikiLeaks, comme Wikistrat et Wikipedia sont tous manipulés par l’entité sioniste.

Le signe évident dévoilant un agent d’Israël est le rejet péremptoire de toute enquête sur le 11 septembre 2001, ou sur les origines de la « Guerre contre la Terreur ». Les chiens de garde juifs contre la dissidence ont généralement tendance à être profondément allergiques au mot « conspiration ».

La relation de Madrid avec Tel-Aviv s’est aigrie ces dernières années suite à des accusations issues de think-tanksisraéliens comme quoi l’Espagne finançait des mouvements de libération de la Palestine. Les tribunaux espagnols ont également appelé à l’arrestation de généraux israéliens pour crimes de guerre et contre l’humanité.

Les relations tendues entre l’Espagne et Israël sont à prendre en compte à la lumière des récents attentats de « l’État Islamique » en Espagne, étant donné le fait qu’Israël a reconnu soutenir l’État islamique en Syrie et qu’après tout, le terrorisme sous faux drapeau est une spécialité israélienne.

Ceci dit, lorsque nous parlons d’aigreur dans les relations hispano-israéliennes, nous n’entendons pas par-là que l’Espagne refuse de se soumettre à la suprématie juive. Au contraire, depuis 2012, un Juif capable de tracer son ascendance généalogique jusqu’à l’Espagne médiévale est éligible à devenir un citoyen espagnol, automatiquement.

Il ne faut jamais tomber sous l’impression que la critique du mouvement réactionnaire d’indépendance en Catalogne signifie que le gouvernement espagnol parvient à « résister à l’impérialisme ». Le régime de Rajoy est pourri jusqu’à la moelle. En fait, de nombreux analystes les soupçonnent de collaborer secrètement avec les séparatistes catalans.

Si l’Espagne doit survivre à ce siècle elle aura besoin d’appeler à une nouvelle inquisition non-violente, politique et idéologique et d’avancer vers un Catholicisme (dans le sens grec du terme) économique non-usurier mais à cette heure tardive, nous sommes tous embarqués dans l’Arche de Noé voguant vers l’Eurotopie, dérivant sur une mer impie de conversos.

Source: http://www.gearoidocolmain.org/israel-will-bank/

Traduit par Lawrence Desforges

Photo: Jordi Pujol.

via:https://globalepresse.net/2017/10/06/israel-sera-notre-banque/

http://reseauinternational.net
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