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De Saint Charles à Las Vegas

Publié le par S. Sellami

Après le double assassinat sur le parvis de la gare, la sentinelle du néant ne peut s'empêcher de se poser la question qui tue : faut-il renvoyer chez eux tous les apaches pour ne plus être à la merci de toutes les tâches ?

 

C'est la réponse qui fâche : OUI disent tous les lâches... qui pour ne pas courir le risque d'être enterrés avant l'heure, préfèrent déterrer la hache de guerre... ils ne mâchent plus leur mots : dehors les apaches !

La sentinelle du néant hésite en sachant qu'elle ne peut pas hésiter longtemps parce que le mal est flagrant dès qu'il est question d'immigrés ou de migrants... qui s'abattent sur elle en criant : Dieu est Grand...

La sentinelle du néant se frotte les yeux devant ce bond désespéré hors du temps, hors de la matière, hors de soi-même.

Elle n'arrive plus à distinguer entre la bonne et la mauvaise cause... devant cette idéologie qui ne s'expose qu'en explosant... c'est tout le pays qui risque de prendre feu !

Ce n'est plus Daesh qui allume la mèche, mais de petites canailles qu'on appelle awbèches... parce qu'elles prêchent la fin d'un monde... le nôtre, libre et libéral mais aux antipodes de leur idéal...

La sentinelle du néant reste persuadée que tous ces jeunes gens ont dû avaler l'herbe folle, une sorte de haschich idéologique qui les a rendu tous fous, haschachines... assassins...

Les experts en la matière sont persuadés que tous ces apprentis sorciers de la terreur qu'on appelle : IRHEB proviennent tous du Maghreb, avec l'adjonction de quelques brins africains...

Il nous suffit de jeter un œil sur nos prisons pour se faire une raison : 90% d'apaches, qui n'ont de commun avec nous que le droit...

La sentinelle du néant même pour nous épargner la mort, a peur de les jeter tous par dessus bord...

Parmi eux, il y a peut être le berger de l'être... et de nombreux innocents ? Telle est la question ! La gare Saint Charles hier et aujourd'hui Las Vegas avec encore plus de victimes à la ronde...

La sentinelle du néant se demande : où va le monde ?

Ni Dieu, ni les religieux... il n'y a qu'un coupable : c'est l'idéologie.

C'est le texte sans contexte et sans prétexte... le texte du radicalisme sans conteste. C'est juste la fin du monde comme dirait Xavier Dolan, un monde qui veut en finir avec le monde.

C'est vache, mais à chacun selon ses apaches !

https://www.lejournaldepersonne.com

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ÉDOUARD, PHILIPPE ET MOULOUD

Publié le par S. Sellami

Je viens d'assister bouche bée à un appel télévisé, adressé par le premier ministre à nous autres sinistrés, appel à la vigilance généralisée qui résonne comme une déclaration de guerre non déguisée.

 

Rappel à tous les citoyens de veiller au grain... parce que l'État régalien n'a plus les moyens d'assurer la sécurité de tous.

C'est désormais l'affaire de chacun... aux armes, citoyens !

Nous sommes devenus du jour au lendemain le dernier rempart contre le terrorisme... plus question de paix.

Priorité aux va t-en guerre ! Aux galères !

 

Tous vigiles... plus que jamais.

En clair, nous sommes condamnés à nous espionner, à nous soupçonner pour coexister : osons le dire : il faut nous opposer et ne plus nous reposer les uns sur les autres...

Autrement dit : le terrorisme a déjà gagné... la chasse aux sorcières commence !

 

Il paraît que les mentalités ont changé. Il n'est plus question de délation mais d'une nouvelle relation à la police et à la justice. Une sorte d'État de service.

Ouvrez bien vos yeux, votre voisin est peut être devenu un fou de Dieu. Il faut désormais apprendre à détecter le lien secret entre musulman et islamisé, islamisé et radicalisé, radicalisé et terroriste avéré...

Non, ne soyez pas inquiets, ce n'est pas très compliqué : en vérité, tout musulman est un suspect... au moindre écart, il faut le signaler aux autorités. Prévenir parce qu'on ne peut plus les guérir.

Il faut impérativement et collectivement les empêcher de nuire... de passer à l'acte, de rompre le pacte...

Du tact citoyens, du tact !

 

Pour assurer notre intégrité physique, doit-on renoncer à toute intégrité morale ou éthique ?

Va-t-on vers une privatisation de la sécurité ?

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La Mecque aujourd’hui, à part la Kaâba ,est une copie de Houston

Publié le par S. Sellami

Pour l’islamologue Ziauddin Sardar, la maladie de l’islam a un nom : Arabie Saoudite. Dans un éblouissant ouvrage sur La Mecque, il raconte comment les Saoudiens ont détruit la ville sainte pour la transformer en un temple de la consommation pour une clientèle riche jusqu’à l’obscénité.

– Ecrire sur La Mecque, c’est facile ?

Non ! C’était un processus très complexe. Il me fallait fournir un récit juste, distancié et le plus objectif possible, d’autant plus parce que je suis musulman. Il fallait être aussi sceptique, critique. Il me fallait surtout dissocier l’image de La Mecque, cité des hommes, ville banale, et celle de La Mecque du hadj, le pèlerinage, l’un des rituels les plus sacrés de l’islam. Résultat : j’ai passé des années sur ce livre. C’est l’œuvre d’une vie.

– Sur quelles sources vous êtes-vous appuyé ?

Elles ont constitué mon plus gros problème, car il n’existe quasiment pas d’archives, très peu de documents. La seule littérature se concentre en quelques livres sur le rituel du hadj, des récits poétiques et des bouquins sur la nature environnante. Les ouvrages sur son histoire et son développement sont extrêmement rares.

– Comment avez-vous fait ?

J’ai fait une enquête de terrain, mené des recherches pendant plusieurs années. J’ai récolté des données, tenu un carnet de notes lors de mes voyages. J’ai été à la fois observateur et participant.

– Vous rappelez que La Mecque n’a pas toujours été cette ville si importante pour les musulmans…

La plupart des musulmans croient qu’elle a été depuis toujours un lieu déterminant dans l’histoire de l’islam. En fait, elle n’a jamais été un élément central de l’histoire de la civilisation musulmane ni le centre du pouvoir d’aucune société musulmane, pas même celui du Prophète Mohamed. Le Califat omeyyade (661-750) a établi sa capitale à Damas, le Califat abbasside (749-1258), lui, a choisi Baghdad, avant que le centre de gravité ne se déplace vers Istanbul à l’ère de l’Empire ottoman (1299-1922). D’autres villes majeures de la civilisation musulmane comme Samarcande, Le Caire, Fès, Cordoue ou Tombouctou ont, elles, connu grandeur et décadence.

– Comment La Mecque a-t-elle pris cette place à part ?

Elle est idéalisée, presque idolâtrée en raison de la présence de la Kaâba, cette construction cubique que les musulmans considèrent littéralement comme la maison de Dieu. Sa force est symbolique. En plus, les musulmans romancent son histoire.

– Dans quel sens ?

La Mecque est une ville où le rituel est roi, mais où l’éthique est absente. Rien n’y est plus commun que le racisme, la bigoterie et la maltraitance. J’ai pu constater à maintes reprises que les services de renseignement et la Garde saoudienne se montraient volontiers agressifs et hostiles envers les musulmans. Si un visiteur ou un travailleur étranger est arrêté pour une raison ou une autre, il sera torturé, et ce, qu’il soit coupable ou innocent. L’un des spectacles les plus prisés de la ville ce sont les exécutions du vendredi, (au moins 153 en 2015, selon Amnesty International, ndlr) encore entourées d’un voile de mystère, où sont majoritairement décapités des travailleurs pauvres et marginalisés d’Asie ou d’Afrique

– Vous rappelez que beaucoup de sang a coulé dans ces lieux…

Son histoire est marquée par la violence et l’injustice, par les guerres des tribus et des clans. Plus la ville spirituelle s’est hissée au-dessus des contingences terrestres, plus elle s’est retrouvée déconnectée des difficultés et des réalités de l’existence humaine. Il y a autant de voleurs, de menteurs et d’escrocs à La Mecque qu’ailleurs dans le monde.

– Les Saoudiens, écrivez-vous, ont effacé l’histoire de La Mecque, rasé la cité…

Imaginez que le pape remplace la fresque de la chapelle Sixtine par une pub géante Gucci. Eh bien, si vous allez à La Mecque aujourd’hui, à part la Kaâba, vous verrez une copie de la ville américaine de Houston. D’ailleurs, les habitants appellent leur ville « Saoudi-Las Vegas ». N’y cherchez pas les traces de la naissance de l’islam, de son développement, les plus anciennes mosquées, les vieilles habitations… Elles n’existent tout simplement plus. Tout a été offert aux bulldozers, tout a été détruit. Même le Haram, la mosquée sacrée, a été défigurée par des travaux d’élargissement qui ont englouti l’histoire. Le passé des Omeyyades, des Abbassides, des Ottomans a été rasé pour laisser la place à des tonnes de béton armé.

– Rien n’a été déplacé pour être préservé ?

Non. Absolument rien. La maison de Khadidja, la femme du Prophète, a été rasée. Les demeures de la famille du Prophète et de ses premiers fidèles ont également été rasées. Même les collines ont été creusées pour ériger des tours en béton. Le plus fou, c’est que le Coran décrit la ville de La Mecque comme la cité des vallons. Mais aujourd’hui, cette description ne correspond pas à la réalité. Il n’y a plus aucune colline, les bulldozers ont tout aplati.

– Selon les Saoudiens, c’est pour éviter de tomber dans l’adoration du Prophète et de ses proches qu’ils interdisent toute image ou objet du passé…

C’est un argument stupide. Les musulmans savent très bien faire la différence entre le respect du patrimoine et de la culture, d’une part, et l’adoration de Dieu de l’autre. Ils prient pour leur dieu, pas pour autre chose. Les Saoudiens se moquent des musulmans. Pourquoi effacer les traces du Prophète alors que les portraits à l’effigie du roi et des princes sont partout ? Ça, c’est un culte de la personnalité digne d’inquiétude. Les princes construisent des palaces extravagants, d’un kitsch ahurissant, alors que la maison d’Aïcha, l’épouse favorite de Mohamed, a longtemps servi de toilettes publiques !

– Vous décrivez La Mecque comme un supermarché géant. Est-ce que vous n’exagérez pas ?

Pas du tout ! La nouvelle religion des Saoudiens, c’est le shopping, et leurs nouvelles idoles, les marques de luxe. De Louis Vuitton à Rolex, tout est à vendre et à n’importe quelle heure. La ville s’est embourgeoisée, c’est une ville de riches, parfois plus chère que Londres ou New York. Le pèlerinage est une poule aux œufs d’or. Savez-vous qu’il coûte entre 5500 et 9000 euros par personne ? Avec la chute des prix du pétrole, les autorités comptent beaucoup sur son développement, comme une machine à fric qui pourra sauver le royaume de la banqueroute.

– Il y a aussi cette impresionnante tour, la Makkah Clock Royal Tower…

Une horreur ! Cette tour (de 601 mètres de haut, elle est la quatrième plus haute au monde. Elle fait partie d’un titanesque projet de construction de gratte-ciel incluant des centres commerciaux de luxe et des palaces, ndlr) fait paraître la Kaâba minuscule à ses côtés et se dresse bien au-dessus de la Mosquée sacrée. Mais il y a aussi le Raffles Makkah Palace ou encore le Makkah Hilton, érigé à l’endroit où se tenait la maison d’Abu Bakr, premier calife et plus proche compagnon du Prophète. D’ici dix ans, une muraille de 130 gratte-ciel viendra toiser la Mosquée sacrée. En Arabie Saoudite, le dieu c’est le béton. Une chose me trouble tout particulièrement : que si peu de musulmans semblent disposés à s’insurger envers cette politique du bulldozer. Ils ne devraient pas s’en prendre à ceux qui dessinent Mohamed et en font des caricatures, mais plutôt à ceux qui ont détruit et effacé la mémoire de leur religion.

– Comment ont-ils réagi à votre livre ?

Le royaume saoudien, très mal. Il a d’ailleurs tenté de stopper sa diffusion en Occident. Pour ma part, je suis interdit de séjour en Arabie Saoudite et je ne pourrai jamais remettre les pieds à La Mecque, moi qui y ai travaillé pendant cinq ans. Les autres pays du Golfe ont également banni le livre. Quant aux autres musulmans, ils préfèrent l’ignorer.

– Pourquoi ?

La crise que traverse actuellement le monde musulman, Daech, Al Qaîda, la guerre fratricide entre sunnites et chiites, les révoltes, le salafisme (courant sunnite revendiquant un retour à l’islam des origines, ndlr), le djihad… Beaucoup de ces crises sont dues à l’influence des Saoudiens et à leur lecture intégriste, littéraliste de l’islam, par le biais du wahhabisme qui rejette toute divergence ou esprit critique. Ils ont réussi à en faire la vision dominante. Cette doctrine rigoriste, financée à coups de pétrodollars, estime qu’elle est la gardienne de la vérité, du vrai islam. Les Saoudiens sont persuadés que les autres musulmans sont perdus et les Occidentaux des mécréants. C’est, je le répète, une vision radicale, sectaire et violente, qui est celle de l’organisation de l’Etat islamique (EI).

– Vous comparez l’Arabie saoudite à l’Etat islamique ?

Les monstres de Daech ont été biberonnés aux idées wahhabites et salafistes saoudiennes. Ils partagent la même conception de l’histoire et de l’islam contemporain. Les Arabes nés dans la Péninsule arabique sont des « purs », les autres sont des soumis, à l’image des travailleurs immigrés, les Noirs des « esclaves », les Asiatiques des « serviteurs », et les Occidentaux de « méchants mécréants ». Voilà un discours aussi dangereux que le djihad déclaré de l’Etat islamique. L’EI est une version plus extrême du régime saoudien. Ce sont les deux faces d’une même pièce de monnaie, sauf que l’EI n’est pas reconnu par la communauté internationale.

– Quelle est la solution à ce malaise ?

Le remède est d’ouvrir les esprits, de remonter l’histoire de cette religion et surtout de se mettre à lire le Coran avec la raison et non pas avec la passion. Nous devons nous permettre d’être critiques. Nous interroger sur l’identité musulmane en refusant de réduire cette religion à un ensemble de rituels sacrés et d’interdits.

Source : El Watan © 2016 / Photo: Ziauddin Sardar.

https://en.wikipedia.org/wiki/Ziauddin_Sardar

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La Mecque aujourd’hui, à part la Kaâba ,est une copie de Houston

Publié le par S. Sellami

Pour l’islamologue Ziauddin Sardar, la maladie de l’islam a un nom : Arabie Saoudite. Dans un éblouissant ouvrage sur La Mecque, il raconte comment les Saoudiens ont détruit la ville sainte pour la transformer en un temple de la consommation pour une clientèle riche jusqu’à l’obscénité.

– Ecrire sur La Mecque, c’est facile ?

Non ! C’était un processus très complexe. Il me fallait fournir un récit juste, distancié et le plus objectif possible, d’autant plus parce que je suis musulman. Il fallait être aussi sceptique, critique. Il me fallait surtout dissocier l’image de La Mecque, cité des hommes, ville banale, et celle de La Mecque du hadj, le pèlerinage, l’un des rituels les plus sacrés de l’islam. Résultat : j’ai passé des années sur ce livre. C’est l’œuvre d’une vie.

– Sur quelles sources vous êtes-vous appuyé ?

Elles ont constitué mon plus gros problème, car il n’existe quasiment pas d’archives, très peu de documents. La seule littérature se concentre en quelques livres sur le rituel du hadj, des récits poétiques et des bouquins sur la nature environnante. Les ouvrages sur son histoire et son développement sont extrêmement rares.

– Comment avez-vous fait ?

J’ai fait une enquête de terrain, mené des recherches pendant plusieurs années. J’ai récolté des données, tenu un carnet de notes lors de mes voyages. J’ai été à la fois observateur et participant.

– Vous rappelez que La Mecque n’a pas toujours été cette ville si importante pour les musulmans…

La plupart des musulmans croient qu’elle a été depuis toujours un lieu déterminant dans l’histoire de l’islam. En fait, elle n’a jamais été un élément central de l’histoire de la civilisation musulmane ni le centre du pouvoir d’aucune société musulmane, pas même celui du Prophète Mohamed. Le Califat omeyyade (661-750) a établi sa capitale à Damas, le Califat abbasside (749-1258), lui, a choisi Baghdad, avant que le centre de gravité ne se déplace vers Istanbul à l’ère de l’Empire ottoman (1299-1922). D’autres villes majeures de la civilisation musulmane comme Samarcande, Le Caire, Fès, Cordoue ou Tombouctou ont, elles, connu grandeur et décadence.

– Comment La Mecque a-t-elle pris cette place à part ?

Elle est idéalisée, presque idolâtrée en raison de la présence de la Kaâba, cette construction cubique que les musulmans considèrent littéralement comme la maison de Dieu. Sa force est symbolique. En plus, les musulmans romancent son histoire.

– Dans quel sens ?

La Mecque est une ville où le rituel est roi, mais où l’éthique est absente. Rien n’y est plus commun que le racisme, la bigoterie et la maltraitance. J’ai pu constater à maintes reprises que les services de renseignement et la Garde saoudienne se montraient volontiers agressifs et hostiles envers les musulmans. Si un visiteur ou un travailleur étranger est arrêté pour une raison ou une autre, il sera torturé, et ce, qu’il soit coupable ou innocent. L’un des spectacles les plus prisés de la ville ce sont les exécutions du vendredi, (au moins 153 en 2015, selon Amnesty International, ndlr) encore entourées d’un voile de mystère, où sont majoritairement décapités des travailleurs pauvres et marginalisés d’Asie ou d’Afrique

– Vous rappelez que beaucoup de sang a coulé dans ces lieux…

Son histoire est marquée par la violence et l’injustice, par les guerres des tribus et des clans. Plus la ville spirituelle s’est hissée au-dessus des contingences terrestres, plus elle s’est retrouvée déconnectée des difficultés et des réalités de l’existence humaine. Il y a autant de voleurs, de menteurs et d’escrocs à La Mecque qu’ailleurs dans le monde.

– Les Saoudiens, écrivez-vous, ont effacé l’histoire de La Mecque, rasé la cité…

Imaginez que le pape remplace la fresque de la chapelle Sixtine par une pub géante Gucci. Eh bien, si vous allez à La Mecque aujourd’hui, à part la Kaâba, vous verrez une copie de la ville américaine de Houston. D’ailleurs, les habitants appellent leur ville « Saoudi-Las Vegas ». N’y cherchez pas les traces de la naissance de l’islam, de son développement, les plus anciennes mosquées, les vieilles habitations… Elles n’existent tout simplement plus. Tout a été offert aux bulldozers, tout a été détruit. Même le Haram, la mosquée sacrée, a été défigurée par des travaux d’élargissement qui ont englouti l’histoire. Le passé des Omeyyades, des Abbassides, des Ottomans a été rasé pour laisser la place à des tonnes de béton armé.

– Rien n’a été déplacé pour être préservé ?

Non. Absolument rien. La maison de Khadidja, la femme du Prophète, a été rasée. Les demeures de la famille du Prophète et de ses premiers fidèles ont également été rasées. Même les collines ont été creusées pour ériger des tours en béton. Le plus fou, c’est que le Coran décrit la ville de La Mecque comme la cité des vallons. Mais aujourd’hui, cette description ne correspond pas à la réalité. Il n’y a plus aucune colline, les bulldozers ont tout aplati.

– Selon les Saoudiens, c’est pour éviter de tomber dans l’adoration du Prophète et de ses proches qu’ils interdisent toute image ou objet du passé…

C’est un argument stupide. Les musulmans savent très bien faire la différence entre le respect du patrimoine et de la culture, d’une part, et l’adoration de Dieu de l’autre. Ils prient pour leur dieu, pas pour autre chose. Les Saoudiens se moquent des musulmans. Pourquoi effacer les traces du Prophète alors que les portraits à l’effigie du roi et des princes sont partout ? Ça, c’est un culte de la personnalité digne d’inquiétude. Les princes construisent des palaces extravagants, d’un kitsch ahurissant, alors que la maison d’Aïcha, l’épouse favorite de Mohamed, a longtemps servi de toilettes publiques !

– Vous décrivez La Mecque comme un supermarché géant. Est-ce que vous n’exagérez pas ?

Pas du tout ! La nouvelle religion des Saoudiens, c’est le shopping, et leurs nouvelles idoles, les marques de luxe. De Louis Vuitton à Rolex, tout est à vendre et à n’importe quelle heure. La ville s’est embourgeoisée, c’est une ville de riches, parfois plus chère que Londres ou New York. Le pèlerinage est une poule aux œufs d’or. Savez-vous qu’il coûte entre 5500 et 9000 euros par personne ? Avec la chute des prix du pétrole, les autorités comptent beaucoup sur son développement, comme une machine à fric qui pourra sauver le royaume de la banqueroute.

– Il y a aussi cette impresionnante tour, la Makkah Clock Royal Tower…

Une horreur ! Cette tour (de 601 mètres de haut, elle est la quatrième plus haute au monde. Elle fait partie d’un titanesque projet de construction de gratte-ciel incluant des centres commerciaux de luxe et des palaces, ndlr) fait paraître la Kaâba minuscule à ses côtés et se dresse bien au-dessus de la Mosquée sacrée. Mais il y a aussi le Raffles Makkah Palace ou encore le Makkah Hilton, érigé à l’endroit où se tenait la maison d’Abu Bakr, premier calife et plus proche compagnon du Prophète. D’ici dix ans, une muraille de 130 gratte-ciel viendra toiser la Mosquée sacrée. En Arabie Saoudite, le dieu c’est le béton. Une chose me trouble tout particulièrement : que si peu de musulmans semblent disposés à s’insurger envers cette politique du bulldozer. Ils ne devraient pas s’en prendre à ceux qui dessinent Mohamed et en font des caricatures, mais plutôt à ceux qui ont détruit et effacé la mémoire de leur religion.

– Comment ont-ils réagi à votre livre ?

Le royaume saoudien, très mal. Il a d’ailleurs tenté de stopper sa diffusion en Occident. Pour ma part, je suis interdit de séjour en Arabie Saoudite et je ne pourrai jamais remettre les pieds à La Mecque, moi qui y ai travaillé pendant cinq ans. Les autres pays du Golfe ont également banni le livre. Quant aux autres musulmans, ils préfèrent l’ignorer.

– Pourquoi ?

La crise que traverse actuellement le monde musulman, Daech, Al Qaîda, la guerre fratricide entre sunnites et chiites, les révoltes, le salafisme (courant sunnite revendiquant un retour à l’islam des origines, ndlr), le djihad… Beaucoup de ces crises sont dues à l’influence des Saoudiens et à leur lecture intégriste, littéraliste de l’islam, par le biais du wahhabisme qui rejette toute divergence ou esprit critique. Ils ont réussi à en faire la vision dominante. Cette doctrine rigoriste, financée à coups de pétrodollars, estime qu’elle est la gardienne de la vérité, du vrai islam. Les Saoudiens sont persuadés que les autres musulmans sont perdus et les Occidentaux des mécréants. C’est, je le répète, une vision radicale, sectaire et violente, qui est celle de l’organisation de l’Etat islamique (EI).

– Vous comparez l’Arabie saoudite à l’Etat islamique ?

Les monstres de Daech ont été biberonnés aux idées wahhabites et salafistes saoudiennes. Ils partagent la même conception de l’histoire et de l’islam contemporain. Les Arabes nés dans la Péninsule arabique sont des « purs », les autres sont des soumis, à l’image des travailleurs immigrés, les Noirs des « esclaves », les Asiatiques des « serviteurs », et les Occidentaux de « méchants mécréants ». Voilà un discours aussi dangereux que le djihad déclaré de l’Etat islamique. L’EI est une version plus extrême du régime saoudien. Ce sont les deux faces d’une même pièce de monnaie, sauf que l’EI n’est pas reconnu par la communauté internationale.

– Quelle est la solution à ce malaise ?

Le remède es t d’ouvrir les esprits, de remonter l’histoire de cette religion et surtout de se mettre à lire le Coran avec la raison et non pas avec la passion. Nous devons nous permettre d’être critiques. Nous interroger sur l’identité musulmane en refusant de réduire cette religion à un ensemble de rituels sacrés et d’interdits.

Source : El Watan © 2016 / Photo: Ziauddin Sardar.

https://en.wikipedia.org/wiki/Ziauddin_Sardar

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PARLER C’EST VIOLER

Publié le par S. Sellami

Les hommes naissent libres et égaux... en droit... c'est dans la déclaration des droits de l'homme... l'homme générique... qui est une femme... comme une autre... pas de différence spécifique... c'est la même sale espèce... indifférence, égalité sans nuances.

Nous, les femmes... nous n'avons pas à nous plaindre. Et pourtant, nous sommes nombreuses à déposer plainte, parce que nous sommes quotidiennement agressées, harcelées, violées...

Il paraît qu'il y a un viol toutes les 3 MINUTES. Il faut croire que ça peut aller très vite... ces infractions, ces délits, ces crimes s'ébruitent de plus en plus... les victimes ne la ferment plus... elles l'ouvrent et ne couvrent plus leur agresseur ou leur violeur.

C'est désormais sur la place publique : une plaisanterie de mauvais goût, un geste inapproprié, un baisé volé et c'est toute l'OPINION qui vole à votre secours pour alpaguer, juger et condamner tous les scélérats, tous les gougeâts, tous les obsédés qui ont jeté sur vous tout leur dévolu.

 

Cela tend à prouver, à nous les femmes que nous avons beau être juridiquement égales aux hommes, nous ne le sommes pas physiquement... même statut mais non la même stature.

Même généalogie mais pas la même morphologie.

 

Le bagne est pour ceux qui ont le plus de poigne... les hommes nous sont physiquement supérieurs... depuis que le monde est monde... il n'a jamais cessé d'être immonde... avec des forts et des faibles, des gros et des maigres, des mâles et des femelles... et ce n'est pas tout le tapage que nous faisons sur le sexe faible qui le rendra plus fort, plus cruel ou plus méchant... la nature a donné plus de peps aux biceps!

 

Nous les femmes nous sommes physiquement inférieures, proies de tous les prédateurs... on peut se faire agresser, harceler, pénétrer sans peine... et même défenestrées dans la foulée... parce que physiquement nous sommes beaucoup moins armées...

 

Si Dieu existe... on peut se demander comment ça se fait ?

Pourquoi il nous a ainsi faites ? Amoindries, sans couilles ?

C'est trop injuste... un viol toutes les 3 MINUTES...

Il doit y avoir une explication, une justification, une rédemption quelque part...

 

Oui les hommes nous sont physiquement supérieurs mais ils nous sont psychiquement inférieurs.

Non ce n'est pas une récupération mais une déclaration de guerre à tous les mâles qui dégénèrent...

 

Une femme peut agresser, harceler et violer psychiquement un homme... et même le pousser à se défenestrer...

Nous leur sommes supérieures... Nous pouvons leur passer dessus :

Psychiquement, oui. Mentalement, oui. Sentimentalement, oui... les hommes sont autrement plus faibles que nous autres femmes.

Et s'ils ne déposent pas plainte, c'est parce que notre infraction, notre délit, notre crime est plus subtil et moins palpable.

Pas dans la forme mais au fond nous sommes beaucoup plus redoutables

Je ne voudrais pas me prononcer sur l'immensité de cette puissance à la gloire de la femme pour ne pas décourager ceux qui écrivent ou décrivent l'histoire...

Oui, c'est l'homme qui donne des claques mais c'est toujours la femme qui plaque...

Et pardonnez-moi d'exprimer les choses du tac au tac !

Un viol toutes les 3 MINUTES!

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UN NON CONVENTIONNEL TOTAL ET PERMANENT POUR UNE ALGERIE EN PANNE

Publié le par S. Sellami

Pour des raisons de stagnation dans le secteur des technologies et particulièrement dans celui des technologies nouvelles la FED bank aux Etats Unis fut amenée à baisser ses taux d’intérêts jusqu’à 1% en vue de relancer la machine. Cet argent peu couteux avait provoqué une frénésie au sein des marchés financiers et cette abondance bon marché des liquidités aller pousser certaines banques d’affaires à des risques réels qui consacrés, furent à l’origine entre autres des subprimes (emprunts toxiques) et par suite à l’effondrement des prix de l’immobilier et enfin la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers.

Cette faillite, conjuguée à une mauvaise décision politique des autorités américaines, eu pour conséquences entre autres la contraction du marché interbancaire international. L’absence de liquidité qui s’en suivit impacta l’économie mondiale, et Entre 2008 et 2009, le taux de croissance dans l’UE est passé de 0,3% à -4,4%

La dette publique est passée de 62,3% à 80% du PIB

Le déficit public est passé de 2,4% à 6,3 et à 6,8% dans la zone euro

Le chômage passe de 7,1 à 9% et à 9,6% dans la zone euro. Il était de plus de 10% aux USA, au Portugal,

en Islande etc… et à près de 20% en Espagne.

Cette récession économique faisait courir l’immense danger très prévisible et bien réel du reste d’une déflation importante et donc d’un effondrement de l’économie mondiale. Le renflouement des banques commerciales devenait une nécessité presque vitale notamment pour l’Europe.

Il faut cependant souligner dans ce cadre, que la Banque Centrale Européenne (BCE) prêtait aux banques et non aux Etats, et au fur et à mesure, les montants remboursés étaient retirés du circuit monétaire afin de contrôler l’inflation. Le financement de l’économie se devait de rester une affaire des banques et des investisseurs.

Pour autant, et dans cette situation de crise, les investisseurs s’orientèrent vers les valeurs sûres et notamment en direction des métaux précieux et des matières premières provoquant cette envolée des prix des hydrocarbures entre autres au moment où pourtant la demande en pétrole fléchissait du fait de la morosité économique mondiale. Et c’est de cette façon que cette crise financière qui affectait négativement l’économie mondiale opérait un effet inverse sur les finances algériennes avec cette embellie majeure de ses avoirs étrangers qui très malheureusement furent gérés avec un amateurisme dont nous mesurons aujourd’hui les conséquences.

Ce qui précède fait surtout la preuve irréfutable que l’Algérie, totalement déconnectée de l’économie mondiale et de son système monétaire, réalise des résultats inversement proportionnels aux pays développés ou émergents. Très peu productive, arcboutée presque exclusivement que sur la richesse de son sous-sol, forcément extravertie pour l’ensemble de ses besoins, ‘‘l’économie’’ algérienne, si ce terme sied à un ensemble d’opérations de négoce, est adossée à un financement tout aussi archaïque. L’Etat est le plus grand investisseur et le plus grand employeur, Il est tout autant propriétaire des banques commerciales algériennes que de la banque d’Algérie faisant que toute la mécanique baigne en fait dans le non conventionnel.

S’en sortir commande à reconstruire l’économie algérienne tout autant que ses finances avec pour objectif de les faire d’abord retrouver l’orthodoxie qui régit ces sciences pour ensuite les conduire à s’amarrer à l’économie mondiale. Un chantier de titans dont aucune prémisse n’apparait dans la déclaration du nouvel exécutif. Pour ce dernier, l’objectif semble se limiter à gagner du temps, en attendant la reprise éventuelle des cours des hydrocarbures. Avec cette amertume et cette angoisse qui étreint les gorges, il est à la fois rageant et désespérant de constater que le bien être minimum ou le malheur des Algériens reste une fonction de l’état d’âme de la bourse US des matières premières, lorsque les grandes assemblées nationales continuent de discourir et d’applaudir la souveraineté économique, financière et politique de l’Algérie. Le minimum de pudeur commanderait donc aux dirigeants de faire grâce aux Algériens de toute cette torture qui consiste à vouloir coute que coute transformer un échec économique et financier sans précédent en Algérie en un succès triomphal.

Dans la création monétaire envisagée (elle possède aussi un coût), il y forcément une partie qui ira à l’équipement pour faire encore tourner à vide nos grandes entreprises. La partie destinée à l’investissement ira probablement gonfler les 700 milliards dénoncés par le précédent chef de l’exécutif et dont l’organe de contrôle fut dissous avant même sa naissance par l’actuel chef de gouvernement. Dans tous les cas de figure, cette cagnotte qui retournera à la BA n’aura pas d’impact sur l’inflation mais impactera assurément les réserves de changes sans résultats probants. Très tendancieux par contre de traiter que des salaires et des retraites à payer lorsque l’ensemble du budget de fonctionnement de l’Etat, de l’ensemble de ses institutions et sous institutions seraient financés par la planche à billet dont la tendance inflationniste, une réalité intangible, est conceptuelle à la notion même du fiduciaire. Si la volatilité de la parité du dinar pourrait quelque peu, en aucun cas entièrement, être contrôlée administrativement, il n’en irait pas de même au niveau du marché parallèle dont le change a déjà pris son envol à la suite des déclarations du chef de l’exécutif.

S’il n’y a peut-être pas lieu de rappeler les 5 milliards de dollars octroyés au FMI en échange d’un paquet de papier nommé pompeusement DTS et qui ne sert pratiquement à rien, il est par contre tout à fait surprenant et fortement incompréhensible dans cette crise monétaire qui affecte le pays, que cet engagement pris courant du mois de septembre de l’année en cours par le ministre des affaires étrangères à Paris et qui consiste à prendre en charge quelques projets inscrit dans le PND (programme national de développement) du Tchad.

Il est vrai aussi que le peuple sait où est passée la partie invisible de l’iceberg des 1000 milliards de dollars US. Il a tellement entendu parler des sociétés écrans érigées dans les paradis fiscaux et ailleurs, et donc tout autant des surfacturations, des commissions et rétro commissions qui sans l’existence des grands projets d’infrastructures ou en d’autres termes de la partie visible de l’iceberg, ne sauraient aucunement fonctionner et donc exister. Effectivement, le peuple a une idée et ce grâce à la presse nationale de la nature et de l’ampleur de toutes ces acquisitions immobilières d’outre-mer, il suffit juste de tendre l’oreille au peuple pour l’entendre en vomir.

ELISSA.D

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