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Manuel Valls se souvient-il de sa phrase "Tu me mets quelques Blancs, quelques whites, quelques blancos" ?

Publié le par S. Sellami

 

Manuel Valls se souvient-il de sa phrase "Tu me mets quelques Blancs, quelques whites, quelques blancos" ?
 Manuel Valls a soigneusement choisi les comparses et les figurants qui ont posé pour la photo de l'annonce de sa candidature. L'image est harmonieusement colorée. Crédit LIONEL BONAVENTURE / AFP                                                                                                                                                                                                                                                                                                         En 2009, la campagne pour la primaire socialiste battait son plein (déjà !). Alors qu'il visitait une brocante sous l'œil des caméras, le maire d'Évry s'avisa que l'assistance était très, très colorée. Bigarrée, multicolore. Mais une couleur manquait à l'appel. Et Manuel Valls lança à l'un de ses collaborateurs : "Belle image d'Évry ! Tu me mets quelques Blancs, quelques whites, quelque blancos !". La phrase fit hurler dans son propre camp : un homme qui n'aimait pas la diversité ne pouvait en aucune manière – n'est-ce pas ?
Depuis, Manuel Valls a appris deux ou trois choses. Et surtout à bien connaître les siens dont il brigue – nouvelle primaire – les suffrages. Il n'allait donc pas recommencer son erreur de 2009. Ainsi, il a soigneusement choisi les comparses et les figurants qui ont posé pour la photo de l'annonce de sa candidature. L'image est harmonieusement colorée, et quand on la regarde, nul doute que Manuel Valls a dit à l'un de ses collaborateurs : "Tu me mets quelques blacks et quelques rebeus !". Car le peuple de gauche aime ça : une France mélangée, métissée ; pas une France blanche, bonne pour Nadine Morano, Marine Le Pen ou François Fillon.
Le discours de Valls était d'ailleurs tout imprégné de ces couleurs. Il a parlé de la ville d'Évry telle qu'on la voyait sur la photo : ville "jeune", "populaire", "diversifiée". Il a évoqué une France fraternelle refusant qu'on "stigmatise les musulmans". Un parfum voisin de "l'identité heureuse" qui fut fatale à Alain Juppé. Mais à gauche, on aime bien "l'identité heureuse". Et pour l'ancien Premier ministre, il s'agit de gagner la primaire où cette identité est une carte maîtresse. Pas de gagner l'élection présidentielle où les mêmes mots sont synonymes de débâcle et de défaite.
On peut comprendre les petites motivations électoralistes de M. Valls. Mais ses calculs ajoutent au discrédit de la parole politique. À gauche, il y avait un homme qui disait "voyous" au lieu de "jeunes" : c''était lui. À gauche, il y avait un homme qui dénonçait la violence inacceptable dans les banlieues : c'était lui. À gauche, il y avait un homme qui disait se dresser contre le salafisme et l'islamisme : c'était lui. À gauche, il y avait un homme qui se portait garant de la laïcité et faisait fermer les moquées fondamentalistes : c'était lui.
De ces discours, Manuel Valls a fait aujourd'hui table rase. Tout comme il ne doit pas vouloir se souvenir de ce qu'il avait dit en 2009. Tout ça pour avoir la peau de Montebourg, Hamon, Filoche, etc. C'est, nous dira-t-on, la politique. Eh bien, si la politique c'est ça, elle est bien médiocre. 
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/manuel-valls-se-souvient-phrase-me-mets-quelques-blancs-quelques-whites-quelques-blancos-2900926.html#BII6ge1a4JobWLLe.99

Benoît Rayski

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L’épopée de La Bande à Bonnot

Publié le par S. Sellami

Jules Joseph Bonnot, né 14 octobre 1876 à Pont-de-Roide dans le Doubs, est venu s’installer à Lyon. Il a eu deux enfants : Émilie (1902/1904) et Louis Justin né à Lyon le 23 février 1904. Il travaillait à l’usine Rochet-Schneider [1] de fabrication d’automobiles située chemin Feuillat à Lyon. Cette usine a été reprise par Berliet, puis par R.V.I., avant de devenir LA FRICHE autogérée qui a eu de grandes heures de gloire à Lyon il n’y a pas si longtemps.
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Rochet-Schneider 1906

On comprend mieux pourquoi cet ouvrier mécanicien, militant illégaliste a été le premier à utiliser des automobiles en réalisant l’épopée de la bande à Bonnot. Il se spécialisa dans le vol des voitures et il tînt tête, durant six mois, à toutes les polices de France. Dans une époque de misère, d’injustice, de luttes sociales sans merci, les premiers criminels en auto vont inscrire en lettres de sang une histoire qui tiendra en haleine une France apeurée devant tant d’audace et désespérée par l’échec de la police.

Orphelin de sa mère à 5 ans, il deviendra un excellent ouvrier mécanicien à Lyon ; mais, après plusieurs années, à cause de ses opinions anarchistes et étant syndicaliste, il perdra son travail à l’usine Rochet-Schneider. Qu’à cela ne tienne, toujours à Lyon, il installe lui-même avec un associé, un atelier de réparation automobile (qui existe toujours au 56 de la route de Vienne), puis un deuxième, après un court épisode à St Etienne. En 1910, Bonnot se rend à Londres et entre en qualité de chauffeur au service d’Arthur Conan Doyle (le père de Sherlock Holmes). Fin 1910, il est de retour à Lyon. En tant qu’illégaliste, il commet alors plusieurs délits : fausse monnaie, vols, recels, ouverture de coffres forts. Et il met au point sa nouvelle technique. A ce jour, aucun bandit n’a encore songé à introduire l’automobile dans son arsenal. Mais la police le recherche et il est obligé de partir précipitamment.

Bonnot quitte Lyon le 28 novembre 1911
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BONNOT

Et c’est avec Platano, son associé d’origine italienne, du vrai nom de Sorrentino, qu’il quitte Lyon. Le 28 novembre 1911, dans l’auto qui les amène à Paris, un accident survient : le compagnon Platano, qui l’accompagne, se blesse grièvement en manipulant un revolver. Bonnot achèvera les souffrances de son compagnon. A Paris, il fréquente les individualistes du journal "l’Anarchie" qui se réunissent à Romainville et sont pour la plupart comme lui végétariens et ne fument pas. Sa détermination et son passé illégaliste ne manquent pas d’influencer les futurs membres de la "Bande à Bonnot" (Callemin, Carouy, Soudy, Garnier, Monier, Valet, Metge, Dieudonné, etc.)

Le 21 Décembre 1911 commence l’épopée de la bande à Bonnot, avec le premier braquage en auto. Ce jour-là quelques illégalistes deviennent les "bandits tragiques". Ce 21 Décembre 1911 vers 9h du matin, Bonnot, Octave Garnier, Callemin (dit Raymond-la-science) et un quatrième homme décident de s’attaquer à la Société Générale rue Ordener à Paris. Le garçon de recette est gravement blessé. En plein jour, ses quatre agresseurs le dépouillent de sa sacoche, vident ses poches et sautent dans une automobile. Le butin est plutôt maigre, des titres et seulement 5000 francs en espèce. Le lendemain les journaux se déchaînent sur la bande qui défraye la chronique. Après avoir abandonné leur automobile à Dieppe, ils reviennent à Paris, traqués par la police. Ils ne savent que faire, ils errent, traqués, dans la ville, sans évasion possible, prêts à se faire tuer n’importe où.

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Soudy

Par solidarité, pour partager cette amère joie du risque mortel, d’autres se joignent à eux : René Valet, 21 ans et André Soudy, 20 ans. Soudy a travaillé dès 11 ans comme garçon d’épicerie, et très tôt syndicaliste, il est condamné trois fois pour "outrages à agents" et trois fois emprisonné, ce qui en fait un révolté.

A la veille de Noël, Garnier et Callemin trouvent refuge chez Kibaltchiche (Victor Serge) et Rirette Maitrejean, un couple d’anarchistes. Plus tard, le 3 janvier 1912, un rentier de 91 ans et sa servante sont assassinés à Thiais, 2 rue de l’Église. À défaut d’arrêter les bandits, le 31 janvier, la police fait une descente au siège de "l’Anarchie", perquisitionne six heures durant et incarcère tous les assistants. Kibaltchiche et Rirette sont arrêtés. Tous deux refusent de livrer Garnier et Callemin.

La bande ne reste pas inactive. Rendu confiant par leur succès, de nouveaux coups de mains ont lieu, avec morts d’hommes. La bourgeoisie prend peur, la presse continue de se déchaîner, et la traque policière s’organise. En France et en Belgique, ils tentent avec plus ou moins de succès un certain nombre de "reprises". Deux armureries sont pillées à Paris. A Gand, ils volent la voiture d’un médecin. Dans la même ville, le 25 Janvier 1912, le vol d’une seconde voiture tourne moins bien. Ils sont surpris par un chauffeur qui est assommé à coups de clé anglaise. Un agent de police les interpelle. Callemin l’abat. C’est au tour d’un certain Eugène Dieudonné de se faire arrêter.

C’est un anarchiste et Caby le garçon de recette de la Société Générale le reconnaît comme son agresseur. Dieudonné nie sa participation au hold up de la rue Ordener. Le soir du 27 février, à Paris, un agent de faction arrête une luxueuse automobile qui n’a pas respecté le sens giratoire au carrefour des rues d’Amsterdam, Saint-Lazare et du Havre. Au moment où le policier s’apprête à verbaliser, les trois occupants du véhicule l’abattent. Puis le 29 Février le trio tragique descend un boulanger alors qu’ils tentaient de cambrioler un pavillon.

Pour les illégalistes, traqués, affamés, sans secours, devant qui toutes les portes se ferment, la lutte terrible engagée contre la société ne peut que continuer jusqu’à l’issue fatale. Ils le savent : tous y resteront. Les illégalistes sont des bêtes fauves poursuivies par des chasseurs de plus en plus déterminés que la peur rend courageux. Leurs photos s’étalent dans les journaux. Les têtes sont mises à prix. Bonnot se devait d’organiser un coup de force inouï. Après avoir volé une voiture sur la route de Melun et avoir blessé gravement ses passagers, ils se dirigent vers Chantilly et notamment la banque de la Société Générale. Garnier, Valet et Raymond-la-science entrent dans la banque revolver au poing. Soudy fait le guet à l’entrée. Le bilan est de deux morts et 50000 francs.

Deux cents inspecteurs de police se mettent en campagne. La banque offre une prime de cent mille francs à qui permettra la capture des bandits. Pendant toute une semaine, les quotidiens donnent la priorité à ce fait divers, avec des pages entières de photos où se retrouvent pêle-mêle les morts, les blessés et les témoins. André Soudy se fait arrêter à Berck-sur-mer le 30 Mars.

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Raymond-la-science

Le 7 Avril, Raymond Callemin se fait arrêter à son tour, rue de la tour d’Auvergne, à Paris.
"Vous faites une bonne affaire ! Ma tête vaut cent mille francs, chacune des vôtres sept centimes et demi. Oui, c’est le prix exact d’une balle de browning !"déclare-t-il aux policiers qui l’arrêtent. Le 24 Avril un dénommé Simentoff (Antoine Monier) est arrêté, il a participé aux affaires de Montgeron et de Chantilly. Lors de son arrestation il avait deux brownings chargés.

Pendant ce temps Bonnot loge dans un appartement à l’insu de son propriétaire. Ce même 24 avril 1912, Jouin, le sous-chef de la sécurité, repère Bonnot et tente de l’arrêter. Lors de la perquisition dans la boutique de l’anarchiste Gauzy, Bonnot, surpris, tue le sous-directeur de la Sûreté Jouin et blesse l’inspecteur principal, puis parvient à s’enfuir. Il est blessé au bras. Après l’assassinat de Jouin, Bonnot conçoit sa fuite intelligemment. Il garde une allure raisonnable. Ne hâte pas le pas. Il arrive ainsi à Paris sans histoire. Chaque soir, il se met en quête d’un nouvel abri. Nul ne doute de sa capture à plus ou moins longue échéance. La décision de le tuer rallie tous les suffrages. Jamais la police, encouragée par le gouvernement, ne pense un seul instant prendre vivant son gibier.

Bonnot court toujours. Sa piste semble perdue lorsqu’un pharmacien de Choisy-le-roi déclare qu’il a donné des soins à un homme blessé à la main et dont le signalement correspond à celui du fuyard. Effectivement Bonnot trouve refuge chez un anarchiste : le garagiste Jules Dubois, à Choisy-le-Roi. Et son nouveau refuge est découvert le 28 avril 1912.

Ce dimanche 28 Avril, une quinzaine d’inspecteurs cernent le pavillon de Dubois. Dubois qui était dans le garage leur tire dessus avant de se faire abattre. Bonnot se barricade et blesse un inspecteur. Sans être nourri, le tir l’est tout de même suffisamment pour tenir les policiers en respect et les obliger à se mettre à l’abri. Ceux-ci pensent que Bonnot n’est pas seul. Le siège commence. La fusillade a réveillé toute la localité. De Choisy, d’Alfortville, de Thiais et même de plus loin, rappliquent des hommes armés de carabines, de fusils de chasse. Cinq cents hommes armés sont là disséminés dans les haies. Le maire de Choisy et le préfet Lépine arrivent. A neuf heures, arrivent successivement deux compagnies de la Garde républicaine.

De toute la banlieue, de Paris on continue à affluer vers Choisy. C’est un spectacle à ne pas manquer. Vingt mille spectateurs accourus en train, en fiacre, en auto ou à pieds. Ordre est donné d’acheminer l’entier régiment d’artillerie stationné à Vincennes. On demande également une mitrailleuse lourde. Un cordon de tirailleurs cerne maintenant la maison.

Midi. Il y a maintenant près de trente mille personnes autour du pavillon. Trente mille personnes venues assister à l’agonie d’un illégaliste. L’agonie de la bête va durer des heures. La fusillade ne connaît aucun répit. Tous les assiégeants pensent jouer un rôle historique. Ils sont persuadés qu’ils ont à venger les crimes de Bonnot. On boit, on parle, on s’interpelle, on rit. On le peut car de son repaire Bonnot n’est pas en mesure d’atteindre tous ces bravaches et redresseurs de torts de pacotille. Tous ces gens qui hurlent à la mort, pris individuellement, sont des pleutres et des lâches pour la plupart. Leur nombre leur donne un sentiment de puissance invincible. Cette foule est bourreau. Elle a accepté les yeux fermés les récits fantaisistes de la presse sur Bonnot.

On décide de dynamiter le repaire. Bonnot se sait perdu. Il rampe jusqu’à la table, prend plusieurs feuilles et rédige une sorte de testament.

Le siège se fait plus pressant. Le pavillon est dynamité..
Des débris de pierres et de terre frappent Bonnot. Il se réfugie entre deux matelas. Il saigne abondamment. Une nouvelle fois le pavillon est dynamité. Les policiers décident d’entrer dans le pavillon. Après avoir traversé la première pièce, ils débouchent dans la chambre. Bonnot est là. Luttant contre le dégoût, le chagrin et la fatigue, il s’écrie :"salauds". Il a encore la force de tirer trois coups. Les autres ripostent. Peu à peu les taches de sang sur le sol s’élargissent. C’en est fini de l’homme symbole de l’illégalisme. Bonnot a été atteint de six balles. Il arrive à l’Hôtel-dieu où il rejoint à la morgue Dubois. Ce Dubois qui n’était ni un voleur, ni un assassin. Tout simplement, un homme fidèle à son idéal anarchiste, fidèle à ses amitiés, et qui a poussé le sacrifice jusqu’à avertir Bonnot par ses cris et à se faire tuer pour son ami. En attendant, la police parade et une vente aux enchères se tient sur l’emplacement du pavillon.

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Garnier

Il reste deux membres de la bande à Bonnot en liberté. Garnier et Valet sont toujours en cavale. Ils logent dans un pavillon de banlieue à Nogent-sur-Marne. Le 14 Mai la sûreté les a repéré. Pour éviter la mascarade de Choisy tout a été fixé et préparé dans le plus grand secret. Ce sera pire. Le pavillon est cerné et les inspecteurs de la sûreté entrent dans le jardin ou ils sont accueillis à coups de pistolets. Le siège le plus fou de toutes les annales de la criminalité va commencer. Pour tuer Garnier et Valet, il faudra neuf heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre. Sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. Durant la fusillade plusieurs inspecteurs de police sont touchés. Un nouveau bataillon de zouaves, soit trois cents hommes, arrive au pas de gymnastique. Ils sont salués par les ovations de la foule de plus en plus dense. Deux cents gendarmes, munis de leurs carabines, se placent en embuscade tandis que des zouaves postés sur un viaduc projettent d’énormes pierres sur la toiture. Puis le pavillon est dynamité, la toiture s’est envolée mais les deux hommes sont toujours là. La nuit est tombée maintenant.

A minuit quarante mille personnes au moins se massent aux abords du pavillon. Deux compagnies de zouaves supplémentaires sont dépêchées. On tente de dynamiter le pavillon une nouvelle fois sans succès. Valet et Garnier se déchaînent et un inspecteur est de nouveau tué. La troupe arrête le feu faute de munitions. Le ministre de l’intérieur arrive sur les lieux. Après avoir éventré le pavillon à la dynamite, les policiers tentent une approche. Tout à coup, c’est la débandade. Garnier et Valet les mitraillent à bout portant. La fusillade a fait deux blessés. Enfin, sonne le "cessez-le-feu". Ce sera le dernier.. Soldats, policiers, pêle-mêle, se lancent à l’assaut. La bousculade est générale. Ils arrivent enfin dans la pièce où sont retranchés les deux hors-la-loi. Le spectacle est hideux. Du sang, partout. Sur le plancher, sur les murs. Des douilles de balles par centaines. Il est deux heures du matin. Les deux assiégés tirent toujours, blessant plusieurs agents. Ils tiendront ainsi en respect plus de 500 militaires, ainsi qu’une foule hystérique.

Trois heures, tout est accompli. Octave Garnier et René Valet tentent une dernière fois de tirer puis sont abattus. On découvrit alors les corps de ces deux jeunes de 22 ans et 21 ans, criblés de balles. Le siège a duré plus de neuf heures.

Ce 15 mai 1912, cent mille personnes se précipiteront sur les lieux du drame. Le lendemain, les corps sont jetés dans la fosse commune du cimetière de Bagneux. Dans la poche d’Octave Garnier, on trouvera ces mots : "Réfléchissons. Nos femmes et nos enfants s’entassent dans des galetas, tandis que des milliers de villas restent vides. Nous bâtissons les palais et nous vivons dans des chaumières. Ouvrier, développe ta vie, ton intelligence et ta force. Tu es un mouton : les sergots sont des chiens et les bourgeois sont des bergers. Notre sang paie le luxe des riches. Notre ennemi, c’est notre maître. Vive l’anarchie."

Bonnot et ceux de sa bande tués ou assassinés par la police, restaient leurs complices toujours incarcérés. Le procès débute à Paris le 3 février 1913. Le 27 février, après 25 jours de débat, s’achève le procès des survivants de la "Bande à Bonnot". La vindicte publique, par l’entremise de ses juges, peut éclater : Raymond Callemin, André Soudy, Antoine Monier, et Eugène Dieudonné sont condamnés à mort ; Paul Metge et Edouard Carouy sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité (ce dernier se suicidera par empoisonnement le lendemain dans sa cellule).
Pour les autres complices ou supposés tels : Jean De Boé : dix ans de travaux forcés ; Raymond Gauzy : 18 mois de prison ; Victor Kilbatchiche : 5 ans de prison. Seule Rirette Maitrejean est acquittée.

Les condamnés à mort Raymond-la-science, Soudy et Monier sont exécutés par la guillotine le 21 avril 1913 devant la prison de la Santé. Monier laisse comme testament :"Je lègue à la Société mon ardent désir qu’un jour, peu lointain, règne dans les institutions sociales un maximum de bien-être et d’indépendance, afin que l’individu, dans ses loisirs, puisse mieux se consacrer à ce qui fait la beauté de la vie, à l’instruction et à tout ce qui est science."

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Dieudonné

Arrêté le 27 février 1912 et inculpé pour le braquage de la Société Générale rue Ordener, à Paris, Eugène Dieudonné est condamné à mort le 28 février 1913, malgré les protestations d’Octave Garnier, Raymond-la-science, et une lettre de Bonnot écrite avant de mourir, qui tentèrent de le disculper. Sa peine fut finalement commuée in extrémis en travaux forcés à perpétuité. Il s’évadera six fois du bagne de Cayenne. Repris par la police brésilienne, il sera finalement grâcié en 1927, grâce à une campagne d’Albert Londres. De retour à Paris, Dieudonné deviendra fabricant de meubles, et conservera l’état d’esprit libertaire.
Il est l’auteur du livre "La vie des forçats" (1930).
Par ailleurs, Albert Londres lui consacrera un livre "L’homme qui s’évada".
Eugène Dieudonné est mort le 21 août 1944.

Paul Metge, au bagne, finit par obtenir le poste de cuisinier. Il recouvre la liberté en 1931 et exerce ses talents dans un restaurant à Cayenne, où il meurt en 1933 des suites d’une fièvre.

Jean De Boé subit aussi sa peine au bagne de Cayenne. Envoyé ensuite en relégation, il s’en évade et rentre en Belgique en 1922. Il reprend alors son métier dans la typographie et son activité militante, participant à plusieurs grèves ainsi qu’à la création d’une coopérative "Les arts graphiques". En 1936, lorsque la révolution libertaire éclate en Espagne, il y prend part, et adopte les deux fillettes d’un compagnon fusillé par les fascistes. Il militera ensuite à S.I.A (Solidarité Internationale Antifasciste). Durant le second conflit mondial, il se cache, évitant ainsi une arrestation par la gestapo. Après la libération, il milite au Syndicat du livre Belge. Il est l’auteur de nombreux articles dans la presse libertaire de "L’Anarchie" au "Réveil de Genève", mais aussi de livres et brochures publiés en Belgique : "Un siècle de luttes syndicales", "La révolution en Espagne", "Propos subversifs", etc. Il meurt le 2 janvier 1974, à Anderlecht.
"Ne jamais mentir, ne jamais trahir, ne jamais désespérer."
Devise de Jean De Boé.

http://rebellyon.info/

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Coups de feu au Comet Ping Pong à Washington, en marge du scandale du #Pizzagate. 5 décembre 2016 . Auteur: Josew

Publié le par S. Sellami

Des coups de feu ont retenti ce soir près d’un Restaurant de Washington supposé faire partie d’un vaste réseau pédo-criminel élisite mis en exergue par les intenautes sous le nom de #Pizzagate. C’est la police qui aurait lancé un assaut armé contre un enquêteur indépendant…:

 

 

Et tandis que les internautes débunkent in vivo cette étrange fusillade policière toute fraîche en mettant en exergue le fait que l’individu incriminé serait en fait un acteur inscrit à IMDB (Institut US du cinéma), voici un résumé assez complet de l’affaire publié sur le site citoyen Agoravox.tv :

 » #Pizzagate est un scandale énorme qui a fait surface il y a quelques semaines. Il s’agit d’un énorme réseau de pédophilie, de meurtres d’enfants et de sites satanistes, qui inclurait beaucoup de gens haut placés en politique (comme les Clintons et les Obamas et d’autres personnes de leur entourage) et dans le domaine artistique (comme Marina Abramovic) à Washington D.C.

Pizzagate – Vérification des faits (activez les sous-titres) :

Le Nom pizzagate viendrait des mot de codes utilisés dans des emails de Podesta (Organisateur de campagne de Hillary) et Weiner, un collaborateur de Hillary arrêté pour pédophilie, ex-mari De Huma abedin, très proche collaboratrice de Hillary. Les mot clés utilisés dans ces emails ne faisaient aucun sens, jusqu’à ce que des gens les décryptent et démontrent l’ampleur du scandale. (pizza= girl, pasta = boy, cheeze = little girl, noodle = little boy, etc..)

COMET PIZZA INSTAGRAM : #PIZZAGATE EVIDENCE (activez les sous-titres) :

Pizzagate : C’est réel ! (activez les sous-titres)  :

La très probable implication des frères Podesta dans l’enlèvement de la petite Madeleine McCann (videos en anglais non sous-titrées) ? 

Telegraph : Madeleine McCann kidnapping suspects in 90 seconds (John & Tony Podesta ?)

BOOM !!! Podesta Brothers Were in Portugal When Madeleine McCann Was Kidnapped #Pizzagate

A savoir : Les 4 étoiles qui figurent sur l’enseigne du Comet Ping Pong sont toutes inversées comme les pentagrames utilisés par les satanistes, et on y retrouve aussi les deux croissants de lune opposés également issus de la symbologie de Baphomet (Satan)… Il s’agit donc de personnes qui affichent et revendiquent clairement leur « religion ».  »

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LE COMMENTAIRE DU LABO SOLEIL VERT 

Certains pseudo-conspirationnistes, comme le relais pro-Empire Alex Jones (celui qui avaitrapidement enterré après les attentats du 11 Septembre la fameuse piste des Israëliens dansants pour cibler uniquement le clan Bush, et qui tente depuis lors d’orienter les accusations vers l’Arabie Saoudite), estiment que le Pizzagate est un montage des services spécialisés destiné à former un écran de fumée sur les vrais crimes du clan Clinton… mais beaucoup d’internautes indépendants et de Chercheurs de la Vérité indépendants pensent qu’entre les voyages du Lolita Express et les informations sur le Pizzagate, il y a suffisamment de matière pour enquêter sur un réel réseau pédophile au sommet de l’Empire !

 

http://713705.net/

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Un fichage n’arrive jamais seul

Publié le par S. Sellami

  On parle beaucoup du TES, le fameux « fichier des gens honnêtes. » Mais le 29 octobre dernier, un décret moins médiatisé mais non moins liberticide est entré en vigueur : il met en place un énième fichier de police, l’iGAV (Informatisation de la gestion de la Garde A Vue) ayant pour but d’entériner la collecte de données sensibles malgré les prescriptions de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. Forte des arguments de « cohérence, traçabilité », et sous prétexte d’une volonté d’assurer le « suivi et le contrôle » des gardé.es à vue, sa mise en place vise à prendre la relève des formulaires papiers actuellement utilisés.

L’iGAV a pour but de recueillir toutes les informations possibles et imaginables concernant votre passage en garde à vue. Notamment :

- vos préférences alimentaires (et donc, potentiellement, vos pratiques religieuses) ; 
- votre état de santé (informations données par vous-même, votre médecin de GAV ou encore votre entourage) ; 
- l’identité de votre avocat.e, du ou de votre médecin, mais aussi des personnes que vous avez demandé à faire prévenir ; 
- la liste de vos effets personnels ; 
- les parades d’identification que vous tenteriez éventuellement ; 
- les droits que vous acceptez ou refusez ; 
- et bien plus encore (voir en bas de l’article pour la liste complète).

Même si la GAV reste sans suite, les données seront enregistrées et centralisées sur les plateformes CHEOPS-NG (fichiers de police) et WEBSSO-PROXIMA (fichiers de gendarmerie), et consultables par les états-majors de police et de gendarmerie, incluant la préfecture et les brigades de renseignements et d’investigation judiciaire (procureur), le défenseur des droits et le contrôleur général des privations de liberté, et ce pour une durée d’un an. Passé ce délai, ce fichier restera consultable (neuf ans) par les états-majors, l’IGGN, l’IGPN et le défenseur des droits, tandis que les auteur.es du fichier et ses diverses consultations ne seront enregistrées que pour une durées de cinq ans [1].

Nouvelle offensive de l’exécutif

La raison invoquée, à savoir « faciliter la conduite et la gestion du déroulement des gardes à vue » s’avère plutôt être le vernis foireux d’une stratégie de fichage massive à l’anglo-saxonne, qui s’inscrit dans une ligne politique sécuritaire et liberticide de plus en plus décomplexée.

Dans un souci de « démocratie », les rapports de parlementaires et de la CNIL dénonçaient la main-mise de l’exécutif sur l’établissement et les modifications du cadre légal des fichiers de police, et tiraient la sonnette d’alarme contre leur multiplication, leur inutilité, les faibles garanties de contrôle et l’absence de base juridique pour 25% d’entre eux. Sous le terme pompeux de « dilatation des finalités » sont pointées les dérives d’usage liées à ces fichiers, à l’exemple du FNAEG (Fichier National Automatisé Des Empreintes Génétique), initialement prévu pour recenser les personnes ayant commis des infractions sexuelles, qui a été successivement étendu. En 2003 il intégrait jusqu’aux suspect.es de quelques 137 infractions (exceptées les infractions financières…).

Le STIC (aujourd’hui TAJ [2]), créé dans l’objectif de « faciliter la recherche d’auteurs d’infractions » recensait en réalité une multitude d’informations erronées : 83% des fiches comportent des erreurs et plus de 93% des acquitté.e.s restent fiché.e.s. Ce fichier, largement consulté, est désormais utilisé dans des processus de naturalisation ou l’accès à certaines professions réglementées.

Big Brother

L’iGav n’arrive pas seul, il est suivi deux jours plus tard d’un autre décret portant sur la création nouveau fichier administratif, le TES [3] dit « des gens honnêtes », qui fusionne les données de la carte nationale d’identité et du passeport, et passe de 15 millions d’informations biométriques à 60 millions : et si la finalité de l’« authentification » est chuchotée, c’est bien parce que son usage à des fins d’identification se profile en sous-main [4].

La multiplicité des fichiers déjà existants et leurs modifications substantielles au cours du temps permettent d’affirmer que les finalités de ces fichiers sont posées par les pratiques même des flics et des gendarmes, sans qu’aucun organe de contrôle conséquent ne puisse garantir nos libertés. L’interminable prolongation de l’état d’urgence révèle bien l’utilité de sa nature répressive, expressément tournée vers un ennemi intérieur ciblé : racisé.e.s, migrant.e.s, opposant.e.s et militant.e.s.

Pour autant, ces décrets se proposent d’inscrire durablement la logique sécuritaire du fichage dans notre quotidien. Or, l’accumulation de données sensibles, majoritairement erronées, par un corps d’État jonché de racistes et de réactionnaires, aujourd’hui dans la rue pour dénoncer les lacunes d’une justice qu’ils voudraient à la hauteur de leur haine, mériterait une réflexion / réaction collective.

Liste exhaustive des données collectées dans le cadre de l’iGAV

- Nom, prénom, alias
- Date, lieu de naissance, nationalité
- domicile
- photo
- antécédents judiciaires justifiants des mesures de sûreté particulières
- éléments relatifs à la santé
- identité du médecin
- date et heure de l’examen médical
- avis du médecin sur compatibilité . incompatibilité de l’état de santé avec mesures
-suivi d’un traitement médical
- éléments relatifs au droits
- droits demandés ou refusés
- date et heure de l’avis de l’avocat
- identité de l’avocat
- dates, heures et durée du ou des entretiens avec l’avocat
- avis demandés, dates, et heures des avis effectués
- Identité de l’interprète
- Date et heure de la présence de l’interprète
- Identité des personnes prévenues 
- proche
- curateur
- tuteur
- employeur
- Date et avis des personnes consulaires si pers placée en GAV nat. étrang.
- Effets personnels
- mesures de sûreté pratiquées sur
- raison de la GAV / circonstances de l’interpellation
- date et heure début GAV
- date et heure prolongation GAV (avec ou sans présentation magistrat)
- date et heure fin de GAV
- Numéro de procédure
- Cadre d’enquête
- Dates et heure
- auditions
- confrontations
- perquisitions
- parades identifications
- date et heure fouilles intégrales de l’OPJ
- Date et heure investigations corporelles réalisées à la demande de l’OPJ
- Date et heure des repos et des repas
- Contre-indications alimentaires
- Surveillance particulière dont fait l’objet la personne (fichier S, écoute ?)
- identité des magistrats intervenus dans la GAV
- Suites de la GAV

http://iaata.info/

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Un fichage n’arrive jamais seul

Publié le par S. Sellami

  On parle beaucoup du TES, le fameux « fichier des gens honnêtes. » Mais le 29 octobre dernier, un décret moins médiatisé mais non moins liberticide est entré en vigueur : il met en place un énième fichier de police, l’iGAV (Informatisation de la gestion de la Garde A Vue) ayant pour but d’entériner la collecte de données sensibles malgré les prescriptions de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. Forte des arguments de « cohérence, traçabilité », et sous prétexte d’une volonté d’assurer le « suivi et le contrôle » des gardé.es à vue, sa mise en place vise à prendre la relève des formulaires papiers actuellement utilisés.

L’iGAV a pour but de recueillir toutes les informations possibles et imaginables concernant votre passage en garde à vue. Notamment :

- vos préférences alimentaires (et donc, potentiellement, vos pratiques religieuses) ; 
- votre état de santé (informations données par vous-même, votre médecin de GAV ou encore votre entourage) ; 
- l’identité de votre avocat.e, du ou de votre médecin, mais aussi des personnes que vous avez demandé à faire prévenir ; 
- la liste de vos effets personnels ; 
- les parades d’identification que vous tenteriez éventuellement ; 
- les droits que vous acceptez ou refusez ; 
- et bien plus encore (voir en bas de l’article pour la liste complète).

Même si la GAV reste sans suite, les données seront enregistrées et centralisées sur les plateformes CHEOPS-NG (fichiers de police) et WEBSSO-PROXIMA (fichiers de gendarmerie), et consultables par les états-majors de police et de gendarmerie, incluant la préfecture et les brigades de renseignements et d’investigation judiciaire (procureur), le défenseur des droits et le contrôleur général des privations de liberté, et ce pour une durée d’un an. Passé ce délai, ce fichier restera consultable (neuf ans) par les états-majors, l’IGGN, l’IGPN et le défenseur des droits, tandis que les auteur.es du fichier et ses diverses consultations ne seront enregistrées que pour une durées de cinq ans [1].

Nouvelle offensive de l’exécutif

La raison invoquée, à savoir « faciliter la conduite et la gestion du déroulement des gardes à vue » s’avère plutôt être le vernis foireux d’une stratégie de fichage massive à l’anglo-saxonne, qui s’inscrit dans une ligne politique sécuritaire et liberticide de plus en plus décomplexée.

Dans un souci de « démocratie », les rapports de parlementaires et de la CNIL dénonçaient la main-mise de l’exécutif sur l’établissement et les modifications du cadre légal des fichiers de police, et tiraient la sonnette d’alarme contre leur multiplication, leur inutilité, les faibles garanties de contrôle et l’absence de base juridique pour 25% d’entre eux. Sous le terme pompeux de « dilatation des finalités » sont pointées les dérives d’usage liées à ces fichiers, à l’exemple du FNAEG (Fichier National Automatisé Des Empreintes Génétique), initialement prévu pour recenser les personnes ayant commis des infractions sexuelles, qui a été successivement étendu. En 2003 il intégrait jusqu’aux suspect.es de quelques 137 infractions (exceptées les infractions financières…).

Le STIC (aujourd’hui TAJ [2]), créé dans l’objectif de « faciliter la recherche d’auteurs d’infractions » recensait en réalité une multitude d’informations erronées : 83% des fiches comportent des erreurs et plus de 93% des acquitté.e.s restent fiché.e.s. Ce fichier, largement consulté, est désormais utilisé dans des processus de naturalisation ou l’accès à certaines professions réglementées.

Big Brother

L’iGav n’arrive pas seul, il est suivi deux jours plus tard d’un autre décret portant sur la création nouveau fichier administratif, le TES [3] dit « des gens honnêtes », qui fusionne les données de la carte nationale d’identité et du passeport, et passe de 15 millions d’informations biométriques à 60 millions : et si la finalité de l’« authentification » est chuchotée, c’est bien parce que son usage à des fins d’identification se profile en sous-main [4].

La multiplicité des fichiers déjà existants et leurs modifications substantielles au cours du temps permettent d’affirmer que les finalités de ces fichiers sont posées par les pratiques même des flics et des gendarmes, sans qu’aucun organe de contrôle conséquent ne puisse garantir nos libertés. L’interminable prolongation de l’état d’urgence révèle bien l’utilité de sa nature répressive, expressément tournée vers un ennemi intérieur ciblé : racisé.e.s, migrant.e.s, opposant.e.s et militant.e.s.

Pour autant, ces décrets se proposent d’inscrire durablement la logique sécuritaire du fichage dans notre quotidien. Or, l’accumulation de données sensibles, majoritairement erronées, par un corps d’État jonché de racistes et de réactionnaires, aujourd’hui dans la rue pour dénoncer les lacunes d’une justice qu’ils voudraient à la hauteur de leur haine, mériterait une réflexion / réaction collective.

Liste exhaustive des données collectées dans le cadre de l’iGAV

- Nom, prénom, alias
- Date, lieu de naissance, nationalité
- domicile
- photo
- antécédents judiciaires justifiants des mesures de sûreté particulières
- éléments relatifs à la santé
- identité du médecin
- date et heure de l’examen médical
- avis du médecin sur compatibilité . incompatibilité de l’état de santé avec mesures
-suivi d’un traitement médical
- éléments relatifs au droits
- droits demandés ou refusés
- date et heure de l’avis de l’avocat
- identité de l’avocat
- dates, heures et durée du ou des entretiens avec l’avocat
- avis demandés, dates, et heures des avis effectués
- Identité de l’interprète
- Date et heure de la présence de l’interprète
- Identité des personnes prévenues 
- proche
- curateur
- tuteur
- employeur
- Date et avis des personnes consulaires si pers placée en GAV nat. étrang.
- Effets personnels
- mesures de sûreté pratiquées sur
- raison de la GAV / circonstances de l’interpellation
- date et heure début GAV
- date et heure prolongation GAV (avec ou sans présentation magistrat)
- date et heure fin de GAV
- Numéro de procédure
- Cadre d’enquête
- Dates et heure
- auditions
- confrontations
- perquisitions
- parades identifications
- date et heure fouilles intégrales de l’OPJ
- Date et heure investigations corporelles réalisées à la demande de l’OPJ
- Date et heure des repos et des repas
- Contre-indications alimentaires
- Surveillance particulière dont fait l’objet la personne (fichier S, écoute ?)
- identité des magistrats intervenus dans la GAV
- Suites de la GAV

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Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986, Malik Oussékine assassiné par deux voltigeurs de la police

Publié le par S. Sellami

Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 à Paris, en pleine répression du mouvement étudiants/lycéens, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d’un immeuble parisien où il s’était refugié, par deux policiers "voltigeurs" motocyclistes.

Les étudiants, et les lycéens, dénonçaient le projet de loi Devaquet instaurant la sélection à l’entrée de l’université. Le mouvement est marqué par une forte répression policière. De graves affrontements ont lieu en marge des manifestations, faisant des dizaines de blessés dont plusieurs gravement atteints.

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À Paris, à la suite d’une manifestation pacifique arrivée à la Sorbonne, au quartier latin, les “voltigeurs” prennent en chasse les jeunes qu’ils croisent. Malik Oussekine, un étudiant marocain de 22 ans, selon toute vraisemblance qui s’était tenu à l’écart du mouvement, sort de son club de jazz favori. Il est minuit. Des “voltigeurs” le remarquent et se lancent à sa poursuite. Malik Oussekine se met à courir. Un témoin qui rentrait chez lui, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l’immeuble, au 20 rue Monsieur le Prince (6ème arrondissement), a pu, seul, déclaré :

« Je rentrais chez moi. Au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d’un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte. Deux policiers s’engouffrent dans le hall, se précipitent sur le type réfugié au fond et le frappent avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. La victime se contentait de crier : “je n’ai rien fait, je n’ai rien fait” ».

Paul Bayzelon a dit avoir voulu s’interposer mais s’être fait lui aussi matraquer jusqu’au moment où il a sorti sa carte de fonctionnaire. Puis les policiers sont partis laissant Malik Oussékine sur le carreau.

Peu après le Samu arrive sur place. Ils apportent les premiers soins à Malik Oussekine et le transportent à l’hôpital Cochin où il est mort des suites du tabassage de la police.

Les médecins d’urgence constatent un hématome péri-auriculaire, un hématome suborbital, une fracture de la cloison nasale, une abrasion du nez et de la joue droite, etc... Ils s’aperçoivent aussi que Malik disposait d’une déficience rénale, ce qui fait dire à Robert Pandraud, ministre délégué à la Sécurité : « Si j’avais un fils sous dialyse, je l’empêcherais d’aller faire le con la nuit ». Et pour tenter de justifier leur assassinat, les "voltigeurs" policiers font courir le bruit, en s’enférant dans leur racisme, que la soeur de Malik est une prostituée et que son frère est un escroc. Le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua et son ministre, Robert Pandraud, choquent l’opinion générale en ne condamnant pas l’action de la police ce soir-là. De nombreuses manifestations monstres ont lieu alors dans toute la France, où on compte plus d’un million de personnes. A Lyon, le pont de l’Université est rebaptisé Pont Malik Oussékine.

Le lendemain, Alain Devaquet, ministre délégué à l’Enseignement supérieur, et auteur du projet de loi dont on ne voulait pas, présentait sa démission, pendant que les étudiants et les lycéens défilaient en silence dans toutes les villes portant des pancartes "Ils ont tué Malik". Le lundi 8 décembre, après de nouvelles manifestations, le Premier ministre Jacques Chirac annonce le retrait du texte de la loi Devaquet. Les deux “voltigeurs”, Jean Schmitt, et Christophe Garcia, sont passés trois ans plus tard devant la Cour d’Assises de Paris pour "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Ils ont été condamnés en janvier 1990 à 5 ans et 2 ans de prison avec sursis.

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Lors d’une marche silencieuse de protestation contre l’assassinat de Malik Oussekine par la police, couvert par le gouvernement

De plus, au cours de la même nuit, à Pantin, dans l’agglomération parisienne, un jeune Français d’origine algérienne, tente de s’interposer pour faire cesser une bagarre de café. Un policier, non en service, qui se trouvait au comptoir, tire à bout portant, sans sommation, et tue ce garçon de 19 ans, qui meurt sur le coup d’une balle reçue en plein coeur. L’enquête révèlera que le policier était en état d’ivresse notoire, néanmoins pour la justice cet assassinat passe pour un homicide involontaire...

http://rebellyon.info/

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FINANCEMENT DE LA MAFIA CLINTON : LA FRANCE AUSSI ! (l’Imprécateur)

Publié le par S. Sellami

Pendant que la France a les yeux rivés sur les primaires et l’aveu récent d’échec de son président, le Trump-bashing a repris de plus belle, un peu partout.

Hier, c’était la Chine qui accusait Donald Trump de vouloir remettre en cause l’entente internationale sur la non-dénonciation des acquis coloniaux récents de la Chine communiste. Trump a osé remercier la présidente taïwanaise des félicitations qu’elle lui a adressées pour son succès à la présidentielle américaine. « Il n’y a qu’une Chine » ont rappelé les Chinois. Il est donc interdit, sous peine de menace de rupture des relations diplomatiques et commerciales, de contester de quelque manière que ce soit la « chinoisitude » de Taïwan, comme aurait pu dire Bécassine, mais aussi du Tibet (conquis en 1959), de la Mongolie (1947), de la Mandchourie (1949) ou du Sinkiang ouïgour (1955).

En Europe, ce sont des relais médiatiques appuyés donnés a un soupçon d’erreurs dans les comptages de bulletins dans certains états américains qui, selon les démocrates, auraient privé Hillary Clinton de sa victoire.

En revanche, grand silence sur le scandale révélé par la presse allemande concernant le financement de la campagne de Clinton par des subventions publiques allemandes.

Même chose en France où nos impôts ont aussi servi à financer Clinton, et là, c’est le black-out quasi total, excepté sur quelques sites de réinformation que Cazeneuve et Valls aimeraient fermer le plus vite possible.

Les contribuables allemands ont d’abord appris que l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) avait viré 2,4 millions d’euros à la Fondation Bill, Hillary et Chelsea Clinton, puis que le Ministère fédéral de l’Environnement, a participé lui aussi à son financement à hauteur de 4,5 millions d’euros. Un journaliste, Tilo Jung, en avait parlé dès mai 2016, mais à l’époque aucune réaction n’avait suivi, Clinton n’était pas encore élue. Ce financement illégal, qu’il devenait impossible de garder sous silence en raison de multiples « fuites » sur les réseaux sociaux, n’a été médiatisé qu’après l’élection. Il semblerait que les journalistes allemands de la presse dominante « mainstream » (1) n’aient pas voulu aller à l’encontre de la grande sympathie portée à Hillary Clinton et à la détestation concertée de Trump.

Bien évidemment, l’Agence allemande de coopération internationale et le Ministère fédéral de l’Environnement ont tenté de se justifier. Selon eux, l’argent versé à la Fondation Clinton était destiné à des projets concrets et non pas au financement de la campagne électorale d’Hillary Clinton.
Le ministère de l’Environnement a expliqué qu’il s’agissait du financement de deux projets écologiques en Afrique de l’Est réalisés par la Fondation dans le cadre de l’Initiative internationale pour le climat (IKI).
De son côté, l’agence de coopération internationale GIZ a publié un communiqué affirmant qu’il s’agissait d’une contribution versée à un projet humanitaire au Malawi et que l’agence a participé à ce projet de concert avec Clinton Development Initiative (CDI) sur l’instruction duMinistère fédéral de la Coopération économique.

Admettons. Mais l’argent a été donné précisément lors de la phase clé de la campagne électorale où Hillary voyait sa popularité baisser alors que celle de Trump montait et non il y a deux ou dix ans. Il est clair pour toute personne possédant un minimum d’honnêteté et de conscience politique qu’on ne donne pas de l’argent à un tel moment et à une telle fondation politico-familiale.

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La marraine de la mafia Clinton

Mais que sait-on de ce que devient l’argent versé aux Clinton ? C’était jusqu’ici un grand mystère tant la gestion et les comptes de la Fondation, de ses filiales et de ses organismes satellites sont opaques. D’ailleurs, l’Allemagne n’est pas la seule épinglée dans cette affaire du financement occulte de la campagne d’Hillary Clinton.

Aux Etats-Unis même, une enquête du journal Politico, basée sur des documents reçus par l’Administration des services généraux (GSA), apporte de nouvelles preuves que, pour la famille Clinton, il n’y avait pas de limites claires entre leur fondation à but non-lucratif, leurs comptes en banque personnels, le poste de secrétaire d’Etat d’Hillary et les relations d’affaires de Bill.
Par exemple, la loi sur l’entretien des anciens présidents américains prévoit que le gouvernement peut leur verser des sommes qui ne sont pas précisément définies puisque votées à chaque budget, mais il est convenu qu’elles doivent être équitablement réparties entre les anciens présidents. En fait, les partisans de Clinton au sein de la GSA (13 des 22 fonctionnaires) validaient les grosses sommes demandées par Bill et envoyaient l’argent des contribuables à la Fondation, au total 16 millions de dollars entre 2001 – date à laquelle Bill a quitté la présidence – et 2016.

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La Fondation Clinton a recueilli un don de 12 millions de dollars de la part du roi du Maroc, selon une série d’e-mails diffusés le 20 octobre par le site WikiLeaks. D’après le site d’information américain The Daily Caller, Hillary Clinton s’est «arrangée pour obtenir un don de 12 millions de dollars de la part du roi du Maroc Mohammed VI» afin de financer son ONG, la Fondation Clinton.

Venant de l’étranger, les financements alloués aux Clinton viennent majoritairement d’Arabie saoudite. « Elle a versé plus de 20% du coût de la campagne d’Hillary Clinton« , soit environ 70 millions de $, (2) a déclaré dimanche dernier le prince Mohammed ben Salman cité par l’agence jordanienne Petra. Celle-ci déclare aussi que la Fondation Clinton avait accepté des dizaines de millions de dollars de pays que le département d’Etat des Etats-Unis accusait de violations des droits de l’homme alors que Mme Clinton était chef de la diplomatie américaine. Cette déclaration a vite été supprimée du site Web de l’agence. Mais, pas de chance pour Clinton, un instantané de la version originale arabe a été republié par l’Institut pour les affaires du Golfe, basé à Washington. Curieux, mais le prince Ben Salman a expliqué que « certaines forces influentes dans le pays n’ont pas un regard positif sur le soutien de la candidate (par l’Arabie) parce qu’elle est une femme« .

Or, il est illégal aux Etats-Unis pour les candidats à la présidentielle d’accepter des financements de gouvernements étrangers. Hillary s’en moquait, c’était d’ailleurs une part essentielle des mails qu’elle a effacés.
Dans une enquête fiscale sur l’année 2008, a Fondation Clinton a du reconnaitre qu’elle avait accepté 25 millions de dollars de l’Arabie pour la seule année 2008.

En 2016, les gouvernements étrangers qui ont donné de l’argent aux Clinton pour l’élection d’Hillary sont la Norvège, le Koweït, le Qatar, Brunei, Oman, l’Italie et la Jamaïque, qui ont versé ensemble environ 20 millions de dollars.

Et la France ?

La France, c’est encore mieux, elle a organisé un prélèvement fiscal obligatoire sur les Français qualifiés de « riches », ceux qui prennent l’avion, par une taxe sur les billets qui alimente les caisses des Clinton, une famille à côté de laquelle les familles de la mafia italienne, les Gambino, Bonanno, Colombo, Lucchese et Genovese, font figure d’enfants de chœur !

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La famille Clinton

Philippe Douste-Blazy après qu’il ait quitté la politique française a reçu en 2006 la visite de Bill Clinton. Celui-ci l’a convaincu à l’époque de faire financer des actions humanitaires par une taxe sur les billets d’avions. Douste-Blazy a usé de son influence sur l’UMP pour la faire voter par la France. Elle va de 4 à 45 euros environ par billet selon la longueur du trajet et la classe utilisée.

En remerciement, Bill Clinton est intervenu pour qu’en 2007 Douste-Blazy soit nommé « Conseiller Spécial » du Secrétaire général des Nations-Unies et président d’UNITAID, une agence de l’ONU. Ces postes en font un fonctionnaire international exonéré d’impôts. Ce fut un échange de bons et fructueux procédés ! Les fonds collectés en France sur le dos des contribuables qui voyagent sont versés à UNITAID qui les reverse à la Fondation Clinton (2)
Impossible de savoir combien de millions d’euros ont été versés aux Clinton, Sapin, Macron, Moscovici, etc. sont muets comme des carpes.

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Ceux qui se souviennent du scandale (1996) de l’ARC (3), Association pour la Recherche sur le Cancer, transformée en Fondation en 2012, comprendront tout de suite comment fonctionne la Fondation Clinton.
Une grosse partie des fonds sert en premier lieu à payer le personnel, les voitures, hélicoptères et logements de fonctions, les voyages, les frais de représentation et les indemnités des dirigeants. Du solde, entre 30 et 60 % suivant les cas sont versés aux filiales « opérationnelles » de la Fondation pour le financement des opérations extérieures (essentiellement du développement en Afrique).
Selon le même cycle, d’abord payer le personnel américain et local, les moyens techniques et les indemnités de fonction des dirigeants, etc.
Avant de lancer une opération, la Fondation exige des « fournisseurs » que la totalité du budget prévu soit versée six mois avant le lancement effectif. Pendant ce temps d’attente, les capitaux sont placés et rapportent des intérêts aux Clinton.

Finalement, environ 15 % arrivent réellement sur le terrain, les paysans africains, après bien sûr, que les deux-tiers environ de ces 15 % aient été au passage prélevés par des dirigeants africains corrompus !
Selon Peter Schweizer, président américain de l’ Institut de la responsabilité du gouvernement (Government Accountability Institute),seulement 6 % des financements Clinton arrivent à leur destinataire final africain, bien moins que ce qui a été prélevé pour le financement de la campagne politique d’Hillay et le train de vie fastueux de la famille Clinton.
Et le gouvernement français nous taxe pour financer ces ordures ?

Quel homme politique osera remettre en question ce fonctionnement mafieux de beaucoup d’organisations « à but humanitaire », puisque ceux qui en profitent sont aussi, souvent, ceux qui financent ainsi une partie de leurs campagnes électorales ?

L’Imprécateur

1 / Mainstream, = courant dominant sur l’actualité politique ou les modes

2 / Rappelons que cette taxe (dite « taxe Chirac de solidarité »), votée par 30 pays, n’est en fait appliquée que par 9 d’entre eux, dont la France, seul pays européen et qui représente… 70 % du total de la contribution !

3 / Pour échouer, Hillary Clinton a dépensé 281 millions de $, pour réussir Trump en a dépensé 56, soit 5 fois moins (source New York Times)

3 : Le président Jacques Crozemarie faisait payer toutes ses dépenses par les fournisseurs de l’ARC. Il payait toujours un petit quelque chose. Pour le chemin d’accès de sa maison, il payait 14 943 francs, les fournisseurs de l’ARC, 403 240 francs. Pour la piscine, il faisait un chèque de 10 616 francs, quand les fournisseurs alignaient 119 785 francs, et ainsi de suite pour la climatisation, la plantation d’un verger, l’installation d’une antenne motorisée et d’un vidéo projecteur, ses voitures… L’ARC payait ses villas, il les revendait : une agence de voyages achetait la villa de Rians, un laboratoire celle de Bandol, une caisse noire en Suisse servait à payer la troisième, etc. Crozemarie a fait de la prison, les Clinton en feront-ils ?

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http://www.minurne.org/

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Manuel Valls, un primate chez les primaires.

Publié le par S. Sellami

Source
Maintenant que François Hollande a renoncé à la resucée élyséenne, une voie royale s’ouvre devant le répliquant Manuel Valls.
De Jaurès à Valls, passant par Blum, Mitterrand et quelques autres, de renoncement en abandon, le PS ne finit plus d’enterrer les idéaux de la Deuxième Internationale ouvrière socialiste. Une telle persistance dans la traîtrise est d’autant plus consternante que des milliers d’encartés sont persuadés de défendre les valeurs qui l’ont fondée ! Surtout ne leur dite pas qu’une telle escroquerie ne date pas d’aujourd’hui, ils seraient capables de vous flanquer la misère !
Qu’il fouette les naseaux le caporal Valls ! Manu était pourtant, à ses débuts dans la social-démocratie, ce militant de la cause palestinienne qui n’hésitait pas à tirer à l’arme lourde contre le sionisme. Il était ce copain insouciant avec qui on faisait la java du temps où le printemps bourgeonnait sous le verglas, même si, observant le sourcil du bonhomme, sa raideur ponctuelle, on sentait comme une aberration dans l'air ambiant.
Depuis, le lascar s’est libéré. Il a passé la barre du complexe sans l’aide de la psychanalyse. Une véritable contre-révolution ! En ville, dans la bonne société, les quelques fidèles prosternés qui lui restent n'hésitent pas à lui lécher le cirage des chaussures !
Eternel perfectionniste, notre sous-commandant Sarko fait mieux que l’original, prouvant forfaits en main, que le pire est à sa portée et il l'étale sans complexe sur la table. L’espace d’un quinquennat il a démontré qu’il n’a rien à envier au FN, puisqu’il a réussi à le shunter tricorne au vent. En cas de changement politique, si la chose venait à se produire, les affreux n'auraient qu'à appliquer ce qu'il a si lestement mis en place.
N’oublions pas que sous Sarko, grand expert en débauchage, alors que l’ensemble de la gauche faisait bloc contre les Besson, Hortefeux, Guéant, Buisson et autres Guaino…, Manu avait failli les rejoindre, baïonnette au clair : monsieur en avait assez, des bougnoules, des blackos, de sa circonscription à problèmes, de la gauche, des 35 heures qu’il voulait abolir, du PS, qui tardait à se situer face à l'immigration, à la délinquance, aux ascenseurs en panne, aux doléances du contribuable, aux vieux, aux moches, aux fraudeurs…
Le voici donc, bataillant dur, pour gagner les primaires du PS et obtenir son sésame pour concourir à la fonction suprême.
Sans moi !
Sous l’casque d’Erby
 

http://rodolediazc.blogspot.be/

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Les Bobos-Bisounours-Gauche-Caviar-Padamalgam vous saluent. 3/12/2016 VINCENT ENGEL

Publié le par S. Sellami

Le bobo serait un individu relativement riche, ou du moins à l’aise financièrement, de gauche, et surtout totalement détaché de la réalité. © Le Soir

Le bobo serait un individu relativement riche, ou du moins à l’aise financièrement, de gauche, et surtout totalement détaché de la réalité. © Le Soir

Achaque chronique publiée, ou peu s’en faut, je récolte, à l’instar de nombre de mes collègues, un « flux » d’insultes qui « submerge » la toile et menace la liberté d’opinion et d’expression… Soyons sérieux : pas plus que les réfugiés qui cherchent à sauver leur vie en venant en Europe ne menacent celle-ci, ces commentaires haineux et sans argument réel ne représentent autre chose qu’une part infime des lecteurs. Ils sont d’ailleurs le fruit d’une poignée de gens, que l’on retrouve de forum en forum.

Le phénomène, cependant, prend de l’ampleur. L’élection de Donald Trump a libéré la parole raciste, homophobe, xénophobe et antisémite aux USA, comme on a malheureusement pu le constater. Récemment, le quotidien L’Union-L’Ardennais a publié son « mur de la honte » en reprenant les photographies et l’identité de ses lecteurs qui avaient publié des commentaires haineux et homophobes à la suite d’une campagne pour la prévention contre le sida. Sur son blog, Marcel Sel a lui aussi laissé un commentaire insultant et violent, parce qu’il ressent lui aussi une certaine lassitude face à ces réactions de plus en plus violentes et nombreuses.

Contrairement à ce que ces pourfendeurs prétendent, il ne s’agit pas de liberté d’expression ; les propos en question tombent sous le coup de différentes lois, parce qu’ils sont ouvertement injurieux ou calomniateurs, parce qu’ils incitent à la haine, parce qu’ils font l’apologie de régimes génocidaires, etc. Et quand ils restent dans la légalité, ils se distinguent par un manque d’arguments, des attaques « ad personam » (voire « ad nauseam ») – pour la distinction entre attaques « ad hominem » et « ad personam », lire ici.

Bien entendu, il n’y a aucune prétention dans mon chef à avoir toujours raison : le principe d’une chronique est de prendre parti, et je ne me suis jamais caché de mes partis pris. N’importe qui a le droit de n’être pas d’accord et de défendre un autre point de vue. Mais justement : il s’agit de défendre ce point de vue, d’argumenter, et surtout de respecter le contradicteur.

Cependant, il ne suffit pas de rejeter d’un coup de main méprisant ces critiques ; ce serait donner raison à ceux-là mêmes qui prétendent que tous ceux qui publient dans la presse font partie d’une « élite », d’un groupe, d’une oligarchie qui entend conforter le pouvoir en place et profiter des bénéfices – Jean-Marie Le Pen utilise le mot rare de « prébendes » qui vous pose son homme et vous la joue contraste entre le populisme grossier dont il peut faire preuve et la distinction qu’il prétend pouvoir endosser. Donc, prenons acte des accusations qui visent celles et ceux qui, dans la presse et ailleurs, ont le tort infini de défendre des valeurs d’ouverture, de générosité, de partage, de cosmopolitisme, de tolérance…

Nous, les bobos…

Comment résumer la définition du Bobo ? On pourrait dire : c’est toujours l’autre. Comme autrefois le « bourgeois », personne n’assume facilement le fait d’en être un – il suffit de se souvenir de la chanson de Brel. Le bourgeois, au départ, c’est simplement… l’habitant du bourg, de la ville, le citadin, commerçant, artisan, celui qui n’est pas paysan. Mais c’est aussi celui qui jouit d’un certain confort, voire d’un confort certain. Et comme les pouvoirs et les institutions se concentrent dans les villes, c’est celui qui va, au XIXe siècle, instaurer le pouvoir bourgeois, le « parti de l’ordre » et, au final, le triomphe du capitalisme et du libéralisme sous toutes ses formes.

Karl Marx était un bourgeois, tout comme Engels. Et si le schéma déterministe marxiste, selon lequel le capitalisme devait se détruire tout seul, n’a pas abouti, c’est parce qu’on a très vite compris, à tous les niveaux, que le rêve commun à l’humanité, pour le meilleur ou pour le pire, c’est de s’embourgeoiser. À partir du moment où la classe dirigeante et possédante, au XIXe, a permis à certains membres du prolétariat de s’élever socialement, de devenir ouvrier spécialisé, puis cadre, l’unité militante de la classe prolétarienne était rompue. Pourquoi faire la révolution pour les autres si je peux tirer tout seul mon épingle du jeu ? Être bourgeois, ce serait alors être égoïste.« Après moi, le déluge ».

Chose étonnante (et amusante), le bourgeois (parce que, justement, c’est toujours l’autre, le bourgeois) adore que l’on se moque de lui. Les opéras d’Offenbach puisent dans la mythologie et la tragédie grecques, pour en détourner les figures et en faire des bourgeois bien contemporains et, surtout, bien ridicules. Succès assuré dans des salles remplies de bourgeois.

Aujourd’hui, le « bobo » est une variété nouvelle qui ne correspond pas vraiment à cette description. Parce que le bobo, « bourgeois bohème » (l’expression apparaît déjà dans un roman de Maupassant), croit que la bohème efface le bourgeois. Ce serait un individu relativement riche, ou du moins à l’aise financièrement, de gauche (on y reviendra, pas sûr que cela veuille dire encore grand-chose), et surtout totalement détaché de la réalité (voir entre autres ici).

Les pires bobos : les artistes, les profs de fac et les journalistes. Alors, quand un écrivain enseignant à l’université se met à publier des chroniques dans la presse, autant dire qu’il est bobo au cube. Soit. Mais n’est-ce pas un peu court, jeune homme ? On pourrait dire bien des choses en somme… Et d’abord rappeler les éléments originels de cette nouveauté sociologique qui désigne des individus instruits qui se soucient des autres, et pas seulement de ceux qu’ils côtoient quotidiennement.

Mais poursuivons le réquisitoire…

Salut les Bisounours !

Tout le monde se souvient de ces peluches aux couleurs criardes, venues d’Amérique, et qui n’étaient ni beaucoup plus laides ni beaucoup plus belles que celles qui ont précédé ou succédé dans les rayons des magasins de jouets. Mais si le bobo est un Bisounours, c’est parce qu’il est supposé être trop gentil et vivre dans un monde idéal où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Le bobo est déjà l’héritier des yuppies ; voilà qu’avec le Bisounours, il clame bien fort qu’il vaut mieux faire l’amour que la guerre. Comme les Bonobos…

Dans les années d’après-guerre, le qualificatif assassin, qui suffisait à disqualifier n’importe qui, était « humaniste ». Camus était un « humaniste », tout comme Saint-Ex. L’humaniste de cette époque est l’ancêtre du Bobo-Bisounours, du moins dans le chef de ses détracteurs. Car l’injure de « bobo » ne suffit pas ; celui qui la professe peut souvent se la voir retournée en pleine face, et on ne peut pas, sur la longueur, attaquer quelqu’un uniquement sur le fait qu’il a de l’instruction, des revenus corrects (sans être indécents) et qu’il manifeste un intérêt, voire de la compassion pour le reste de l’humanité.

Non : il faut pouvoir dire que le bobo est un crétin, un naïf qui a porté à la puissance dix la phrase christique voulant qu’il faille tendre la joue gauche si on vous frappe la joue droite. Un imbécile qui accepte d’ouvrir la porte à son assassin, ou à celui de sa femme ou de ses enfants. Poussons le raisonnement jusqu’au bout : un traître, qui ouvre les frontières de son pays (Bisouland) aux hordes barbares qui se marrent de sa naïveté et ne se gênent pour triompher sans gloire après avoir vaincu sans péril ces émasculés du courage et ces exsangues du patriotisme.

Le « bobo-bisounours », ce n’est finalement rien d’autre que le citoyen vilipendé par la droite extrême et maurrassienne, ce « disciple » qui, pour son malheur et plus encore pour celui de sa nation, a reçu de l’instruction (laïque, gratuite et obligatoire) sans avoir ce fond inné d’éducation. Certes, les ennemis des bobos-bisounours contemporains ne sont pas des tenants de la suprématie de l’éducation (innée, reçue par la naissance dans les bonnes familles) sur l’instruction (durement acquise et offerte à des gens indignes) ; ce sont même le plus souvent des gens qui méprisent profondément à la fois l’éducation et l’instruction. Pourquoi prendre le temps d’essayer d’analyser une situation, quand des slogans et des idées courtes prétendent apporter des réponses simples à des questions complexes ?

La gauche-caviar

La gauche-caviar, c’est celle qui, aux yeux de Giscard d’Estaing, prétendrait avoir « le monopole du cœur ». Mais que le candidat de droite ait été obligé de faire cette réplique (bien trouvée au demeurant) au candidat François Mitterrand illustre bien la difficulté pour la droite de manifester des idéaux généreux (ce qui ne veut pas dire qu’elle n’en porte pas et qu’elle n’en applique aucun).

J’ai essayé ailleurs de sortir de cette logique droite-gauche, qui à mes yeux ne veut plus dire grand-chose ; pour en revenir à Marx, il n’aurait pas pu achever ses travaux s’il n’avait pu profiter de l’argent de son ami Engels et de quelques autres soutiens, tous « gauche-caviar ». Le concept de gauche-caviar est aussi ridicule que cette phrase, attribuée à plusieurs auteurs (et toujours à tort) : « si on n’est pas communiste à 20 ans, c’est qu’on n’a pas de cœur ; si on l’est encore à 50, c’est qu’on n’a pas de tête. » Elle sous-entend que l’intelligence est incompatible avec la générosité et que la seule règle, en matière de charité, serait non seulement de commencer par soi-même, mais de s’y arrêter.

Faut-il rappeler que certains aristocrates – et pas seulement ceux qui étaient ruinés – ont défendu avec courage les idéaux de la Révolution française et le projet d’une société plus juste, fondée sur les droits humains ? Faut-il accepter que le caviar, comme l’instruction, devrait être l’apanage d’une droite jalouse de ses privilèges ? Faut-il encore, comme le dénonçait Romain Gary avec jubilation dans son « Pour Sganarelle », où il s’en prenait aux impostures de Jean-Paul Sartre, faudrait-il encore que, pour compatir aux malheurs du monde, on renonçât au bonheur ? (P.S. : l’usage du subjonctif imparfait est absolument volontaire). Sartre aurait voulu, rappelle Gary, qu’au nom des maux qui accablaient l’humanité souffrante et dominée, l’on cesse d’écrire des romans ; pourquoi s’arrêter en si bon chemin, fulminait Gary ? Pourquoi ne pas interdire aussi la choucroute, la sexualité et le vin, bref tout ce qui peut rendre heureux ? C’est oublier, dit Gary, que si nous pouvons supporter le malheur, c’est aussi parce que nous savons ou espérons que le bonheur existe encore, et qu’un jour nous pourrons le retrouver.

Et pour conclure : padamalgam !

L’exécration pour les « padamalgam » concentre le fil rouge des détestations mentionnées ci-dessous : éviter tout ce qui pourrait ressembler, de près ou de loin, à une volonté d’analyse et de compréhension en profondeur d’un phénomène politique, social, économique, culturel ou religieux. C’est le triomphe, en apparence du moins, de la pensée « Star Wars » : il y a le bon et le mauvais côté de la force. En apparence, car dans l’univers galactique – comme d’ailleurs chez Harry Potter ou les Hobbits – le mauvais côté se caractérise toujours de la même manière : c’est celui de la facilité, du moindre effort, de la paresse, de la précipitation.

Mais affirmer avec force que tous les musulmans ne sont pas des terroristes en puissance, que tous les juifs ne sont pas des usuriers cupides, que tous les Africains ne sont pas fainéants voleurs, ce n’est rien d’autre que rappeler une règle élémentaire et fondamentale de logique : on ne peut pas convertir une proposition singulière affirmative (certains Belges sont amateurs de frites) en universelle affirmative (tous les Belges sont des amateurs de frites). Vous remplacez « Belges » et « amateurs de frites » par ce que vous voulez… Les clichés et les amalgames sont le fast-food de la pensée, le terreau de toutes les idéologies de haine pour lesquelles « la guerre est la seule hygiène du monde ».

Dans la chronique citée ci-dessus, j’essayais d’opposer à la logique horizontale gauche-droite une logique verticale (haut-bas), où le haut représente la défense de valeurs altruistes (qui ne sont pas le domaine exclusif de la gauche), et le bas, la soumission complaisante aux intérêts égoïstes, personnels ou nationalistes, le nationalisme n’étant rien d’autre qu’un individualisme et un égoïsme collectifs, fondés sur l’illusion d’une identité singulière et supérieure aux autres. Rester « en haut » – ce qui ne correspond pas à une classe dominante, cette « oligarchie élitiste » fantasmée par les pourfendeurs des forums – représente un effort constant, bien peu compatible avec les clichés sur les bobos-bisounours-gauche-caviar-padamalgam. Ce serait tellement plus facile et plus confortable de se laisser aller aux amalgames et à leur cortège d’idées courtes, simples, expéditives… assassines !

Entrer en résistance

Dans la Résistance française, les gaullistes ont combattu côte à côte avec les communistes. Aujourd’hui, ce n’est pas le retour de la droite qui m’inquiète ; ce ne serait qu’une saine alternance politique, si la droite qui s’apprête à triompher (et qui l’a déjà fait en Amérique, peut-être dimanche en Autriche, certainement en France où la seule incertitude repose sur la proximité de cette droite par rapport aux extrêmes) n’était pas l’expression de l’égoïsme, de la peur, de l’intolérance, du repli identitaire, du recul sur des acquis majeurs pour les femmes, les « minorités » sexuelles ou encore la laïcité. Les BBGC doivent lutter contre les BCBG en loden qui ont plébiscité Fillon (comme l’analyse justement Hugues Le Paige).

Mais ce qui est peut-être le plus déplorable, c’est qu’en dernière analyse, ils ont les mêmes ennemis que leurs détracteurs les plus agressifs : ces puissances économiques et financières qui confisquent les droits et les pouvoirs politiques des citoyens. En attendant, leurs adversaires font le lit politique des Trump et consorts, qui mettent à la tête du pays, dans le gouvernement, soit des milliardaires et des agents du pouvoir financier absolu, soit des réactionnaires créationnistes, qui vont faire reculer tous les acquis durement acquis par tous ceux qui ne sont pas les mâles blancs hétéros dominants.

Pour conclure sur ces propos haineux qui déferlent sur les forums : qu’ils soient la preuve d’une liberté d’expression et d’opinion ne doit pas nous obliger à les accepter sans réagir.

Messieurs les agresseurs anonymes, je vous em… J’écris, persiste et signe, je m’appelle Engel.

 
© Tomasz Rossa

L’auteur. Vincent Engel est romancier, dramaturge et essayiste. Il est également professeur de littérature à l’UCL et d’histoire des idées à l’Ihecs.

http://plus.lesoir.be/

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من حلب إلى "زلزال" إدلب.. أردوغان يطلب لقاء الأسد الأربعاء, 30 نوفمبر 2016 13:21

Publié le par S. Sellami


رسائل سورية "من العيار الثقيل" عبرت من دمشق إلى أنقرة على وقع بدء عمليات "أم المعارك" في سورية. مستجدات هامة تسارعت في الأسبوعين الأخيرين قبيل إعطاء "شارة انطلاق" المعركة المصيرية في حلب: "حدث استراتيجي قادم" استدعى لقاءً سريعاً بين الرئيس السوري بشار الأسد، وأمين عام حزب الله السيد حسن نصر الله، لم ينفه مصدر مقرّب من قيادة الحزب، مكتفياً بالتلميح إلى أنه تمّ خارج سورية، تلته مباشرة زيارة عرّاب الصناعات العسكرية الروسية ديميتري روغوزين إلى دمشق للقاء الرئيس الأسد، وما بينهما زيارة قادت وزير الدفاع الصيني إلى طهران، بناء على دعوة إيرانية مستعجلة، وفق ما نقلت معلومات صحفية إيرانية عن مصدر عسكري إيراني اكتفى بالإشارة إلى أن الزيارة ترتبط بمستجدات "مصيرية" قادمة إلى المنطقة، تحديداً إلى سورية.
إلا أن الحدث الأمني البارز الذي خرق المشهد السوري ومستجداته المتسارعة في هذا التوقيت الحساس، تمثّل بالرسالة النارية غير المسبوقة التي وجّهتها دمشق إلى أنقرة، عبر استهداف رتل لقواتها شمال مدينة الباب، أدى إلى مقتل ثلاثة من جنودها وإصابة 10 آخرين، بينهم اصابات خطرة. لم يُعرف بادئ الأمر ما إذا كانت واقعة هذا الاستهداف المباشر للجنود الأتراك التي قضّت مضاجع المسؤولين في أنقرة فجر الخميس الماضي، هي التي قادت على عجل وبشكل مفاجئ وزير الخارجية التركي إلى طهران، مصحوباً برئيس جهاز الاستخبارات حقان فيدان، الذي أعطى الزيارة طابعاً هاماً. ففيما كشفت معلومات صحفية ألمانية تقاطعت مع تقرير لمركز "فيريل" الألماني للدراسات، أن إشارات استخبارية إيرانية عن خيوط خطة أُعدّت لتنفيذ انقلاب ثانٍ في تركيا، بمساعدة دول إقليمية، هي التي استدعت وجود فيدان في كادر الزيارة للوقوف على تفاصيل المعلومات، إضافة إلى التأكّد من "تغطية إيرانية" ما للاستهداف الجوي السوري ضد الجنود الأتراك، لفت مصدر مقرّب من الكرملين إلى أن هدف الزيارة السريعة والمفاجئة أتى للإسراع بحجز مقعد لتركيا في قطار الحلف الثلاثي السوري - الروسي - الإيراني لانتزاع حصة بالتسوية القادمة إلى المنطقة، في ظل ميل دفة النصر بشكل كبير لصالح هذا الحلف، ونسف مشروعها بالكامل في سورية والعراق على حد سواء. إلا أن الأمر الأبرز الذي كشف عنه وزير الخارجية التركي للجانب الإيراني، حسب إشارة المصدر، تمثّل بـ"رغبة" الرئيس رجب طيب أردوغان لزيارة دمشق ولقاء الرئيس بشار الأسد.
رسالة نارية أخرى لا تقل خطورة عن سابقتها، وصلت من الشمال السوري أيضاً إلى من يعنيهم الأمر في المعسكر الآخر، ومرّت بشكل خافت، وسط انشغال العالم بمتابعة انطلاق المعارك المفصلية في حلب؛ انفجارات ضخمة هزّت معسكراً لتحالف واشنطن في بلدة تل تمر بريف الحسكة يوم السبت الماضي، استمرت لنحو نصف ساعة، وفق إفادة شهود عيان، سارع البنتاغون إلى نفي إصابة أي من الجنود الأميركيين فيه، وأُرفق بتكتّم رسمي أميركي عن الغوص في تفاصيل العملية، كما من قيادة "قوات سورية الديمقراطية"، التي ينتشر مقاتلوها في المعسكر إلى جانب وحدات خاصة أميركية.. إلا أن صحيفة "كولنر شتات انتسايغر" الألمانية كشفت استناداً إلى ما اعتبرته "معلومات موثقة"، أن انفجارات المعسكر أدت إلى مصرع 12 جندياً أميركياً، إلى جانب 10 من المقاتلين الأكراد، تمّ نقلهم إلى مستشفى ميداني في محيط المعسكر، مشيرة إلى أن العملية "التي ظُلِّلت بتكتُّم أميركي مطبق، سوى نفي إصابة أي من الجنود الأميركيين، تُعدّ من أخطر الرسائل التي عبرت من الشمال السوري قبل انطلاق العمليات العسكرية للجيش السوري وحلفائه في المناطق الشرقية السورية، بعد إنجاز قوات الحشد الشعبي العراقي عملياته بالوصول إلى إغلاق ثغرة تلعفر العراقية عن سورية بشكل كامل".
معلومات الصحيفة لفتت أيضاً إلى أن معقل "جيش الفتح" وعماده "جبهة النصرة" في إدلب، سيكون بمواجهة "زلزال" في بداية العام الجديد، واكبتها أخرى للمحلل في صحيفة "دايلي ستار" نيكولاس بلاتفورد، كشفت أن هذا "الجيش " سيتعرض لضربات قاسية بدأ التمهيد لها بتصفيات طالت عدداً من قادته الميدانيين والعشرات من مسلحيه بعمليات غامضة، كان آخرها عملية أسفرت عن مقتل 18 مسلحاً، بينهم قائدان ميدانيان دفعة واحدة، أعقبت تفجيرات "مجهولة المصدر" لعدد من معاقلهم في المدينة.. لا يُغفل بلاتفورد الإشارة إلى أن ما حصل في معقل "النصرة" يندرج في خانة الخرق الاستخباري السوري المتزايد لجدار الجبهة والميليشيات الحليفة لها، والذي ارتفعت وتيرته بشكل كبير بعد توجّه آلاف المسلحين من مناطق محيط دمشق جراء بادرة التسوية، حيث واكبت القيادة العسكرية السورية توجُّه هؤلاء و"تكديسهم" في إدلب بـ"عيون" زرعتها في أوكار تجمّعات قادة ومسلحي "جيش الفتح" في المدينة.
ووسط انقشاع غبار أم المعارك في حلب، بعد خرق آخر دفاعات المسلحين في أحيائها الشرقية، وقرب إعلان النصر الكبير في المدينة الاستراتيجية، ترجّح شخصية لبنانية مقرَّبة من قيادة حزب الله، أن يشارك الرئيس السوري بشار الأسد شخصياً فرحة أهالي حلب بتحرير مدينتهم، على وقع معلومات سرّبها موقع "انتليجانس اونلاين" الاستخباري الفرنسي، رجّحت أن تتلقف السعودية بعد تحرير حلب ضربات قاسية لـ"رجالاتها" في سورية، قد تُتوج باكورتها بتصفية "القاضي الشرعي" لـ"جيش الفتح"؛ السعودي عبد الله المحيسني على أعتاب العام الجديد، بعملية مشابهة لتلك التي أودت بحياة رجُلها زهران علوش عشية العام المنصرم.
ماجدة الحاج

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