Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LA FABRIQUE D’INTELLECTUELS : DE LA « SUBVERSION » AU CYCLE DE CONSÉCRATION DU BHL STAR-SYSTEM

Publié le par S. Sellami

LA FABRIQUE D’INTELLECTUELS :  DE LA « SUBVERSION » AU CYCLE DE CONSÉCRATION DU BHL STAR-SYSTEM

Ce texte s’inscrit dans une démarche compréhensive ; il ne justifie rien et n’accuse personne. A moins que vous ayez demandé l’asile politique sur Mars, après l’élection de Trump, l’élimination de l’équipe nationale de la CAN et la hausse du prix des cigarettes, vous avez certainement remarqué le déluge Kamel Daoud qui a inondé les médias français.

De mémoire d’observateur, aucun autre écrivain algérien, voire maghrébin, n’a bénéficié d’autant de couverture médiatique en France : de France Inter à Europe 1, du Figaro à l’Humanité, en passant par Le Point et Arte, les journalistes français n’avaient d’yeux que pour le procureur de Cologne. L’événement ? La sortie du nouveau livre de l’auteur du Préface du Nègre (l’une des nouvelles préférées de l’auteur de ce texte). Non pas le Goncourt de cette année ou le prochain Nobel, mais un recueil de chroniques journalistiques que l’on peut trouver sur internet après deux cliques, même en écorchant le nom de leur auteur. C’est dire l’importance de l’événement.

A l’occasion, le magazine Le Point titrait : « Kamel Daoud : l’intellectuel qui secoue le monde ». Passons sur la photo illustrant le numéro, d’un orientalisme à peine dissimulé et témoignant d’un regard fantasmé que l’on porte sur l’intellectuel du là-bas chez nous et de la subversion bouchonnée. Ce que pose cette Une comme question c’est pourquoi maintenant ? Pourquoi lui ? Ce texte tente d’y répondre.

Qu’est-ce qu’un intellectuel ?

Terme à connotation péjorative à l’origine, avant qu’il ne soit réhabilité à la fin du 19ème siècle, l’intellectuel pose encore un problème par son statut : qu’est-ce qu’un intellectuel ? Quel rôle peut-il jouer dans une société ? « Kamel Daoud. L’intellectuel qui secoue le monde », avait choisi Le Point de titrer son dossier consacré à l’auteur algérien. Pourtant, on aurait pu trouver un autre statut à Kamel Daoud : écrivain, auteur, journaliste, chroniqueur… Tous ces statuts auraient eu un sens réel et des fonctions auxquelles ils correspondent. Un écrivain publie des livres ; un journaliste collabore avec des journaux ; un chroniqueur signe des chroniques.

Mais que fait réellement un intellectuel ? En effet, le magazine Le Point (abritant le célèbre bloc-notes de Bernard-Henri Levy, figure de « la vie intellectuelle » en France) ne fait que perpétuer une manie bien française. Aux Etats-Unis, Kamel Daoud serait un journaliste ; en Angleterre, il est écrivain. Mais en France, on préfère le présenter en tant qu’intellectuel et maintenir l’approximation terminologique voire l’ambiguïté. Contrairement aux autres statuts, l’intellectuel n’a de sens que s’il intervient dans le débat public et fait savoir ses opinions dans les médias. Aucun intellectuel n’existerait en dehors des sphères médiatiques. Aussi- surtout lorsqu’il s’agit des pays de la périphérie intellectuelle, pour les médias français, un intellectuel doit déranger et sortir du lot. L’intellectuel serait essentiellement subversif.

Dans l’une de ses dernières interviews, le grand écrivain Rachid Mimouni donna sa définition de l’intellectuel. « Je crois à l’intellectuel comme éveilleur de consciences, comme dépositaire des impératifs humains, comme guetteur vigilant, prêt à dénoncer les dangers qui menacent la société.», dit-il. Mais un intellectuel peut-il éveiller des consciences au détriment des logiques médiatiques et des enjeux politiques ? Ceci pose, d’emblée, la question de l’indépendance de l’intellectuel. Que se passe-il quand les impératifs humains se confrontent-ils aux enjeux économiques et autres dispositifs cyniques des appareils médiatiques ?

L’univers des connivences

A cette question, répond Serge Halimi, sans concessions et de façon méthodique, dans son livre « Les nouveaux chiens de garde ». Il montre notamment la révérence des intellectuels de service et des hommes de médias devant le pouvoir de l’argent en France. Si le temps où un ministre de l’Information était capable de sonner les responsables de la radio et de la télévision est révolu, ceci ne veut pas dire pour autant que les médias sont totalement indépendants. Ils ont juste changé de propriétaires.

Le « pouvoir médiatique » est concentré entre les mains d’une oligarchie (1). Prenons quelques exemples : L’homme d’affaires François Pinault (7ème fortune française) est propriétaire du magazine Le Point. Ce même Pinault détenait jusqu’à il y quelques années des parts dans le groupe TF1 (propriété de la famille Bouygues), qui possède, entre autres, la chaîne du même nom et la chaîne TMC qui diffuse l’émission Quotidien animée par Yann Barthès, qui fut un des nombreux présentateurs à inviter Kamel Daoud à son plateau, à l’occasion de la sortie de son recueil de chroniques. Yann Barthès qui, rappelons-le, est un ex de la maison Canal Plus, propriété de l’homme d’affaires Vincent Boloré (Vous suivez ?).

Outre l’allégeance au pouvoir de l’argent, le monde des médias français (comme les médias algériens d’ailleurs) souffre d’une autre pathologie, celle de la connivence. Une poignée de journalistes, « experts » et intellectuels se relayent, se fréquentent et se consacrent. Leur légitimité n’est due qu’à leur fréquence d’apparition, pas à leur travail ni à leurs connaissances.

C’est eux qui choisissent les stars intellectuelles de demain ; ils mettent en évidence (doux euphémisme) les auteurs à découvrir, à travers leurs chroniques, émissions et sélections de livres ; ils entretiennent le cycle de consécration, expliqué par Pierre Bourdieu : « Un cycle de consécration efficace est un cycle dans lequel A consacre B, qui consacre C, qui consacre D, qui consacre A. Plus le cycle de consécration est compliqué, plus il est invisible, plus la structure en est méconnaissable, plus l’effet de croyance est grand.» (2)

BHL star-system

L’une des figures intellectuelles et médiatiques les plus incontournables en France est sans doute Bernard-Henri Levy. Celui qui a bâtit sa réputation de « philosophe engagé » sur la récupération des kilodrames est au centre d’une machine médiatique, que Serge Halimi appelle le système BHL. Petite description : « Publié dans Le Point, le « Bloc-notes » de BHL est un carrefour stratégique. De là partent les campagnes du maître, que ses disciples relaient. Un texte ou un fait accède à l’existence sitôt que le diariste du Point les signale. Dans le même espace, les complices de Bernard-Henri Lévy (intellectuels, industriels ou hommes politiques) voient leur production saluée, que qu’en soit le sujet ou la forme (…) Les appuis médiatiques de Bernard-Henri Lévy vont de Voici à France Culture. Son réseau comprend également Franz-Olivier Giesbert et Le Point, Thierry Ardisson et Michel Drucker à France 2, Josyane Savigneau et Roger-Pol Droit (Le Monde des livres), Karl Zéro (Canal Plus), la quasi-totalité des médias détenus par Hachette-Lagardère (Paris Match, Le journal du dimanche, Europe 1), Arte, dont il préside depuis 1993 le conseil de surveillance…Réseau ? Le terme serait impropre puisque, en mai 2005, interrogé par Le Figaro Magazine sur son existence éventuelle, Bernard-Henri Lévy préféra parler de « quelques amis qui m’aident à contenir l’adversité ».

En 2014, quelques mois avant sa nomination pour le prix Goncourt, Kamel Daoud fut introduit dans Le Point par Franz-Olivier Giesbert. Bernard-Henri Lévy sera l’un des premiers intellectuels français à monter au créneau pour le défendre lors du triste épisode de « La Fatwa ». Février 2016, Kamel Daoud reçoit le prix Jean-Luc Lagardère du meilleur journaliste de l’année.

D’où viennent-ils ?

Qu’en est-il des médias algériens ? Une étude réalisée en 2012 (3) a bien démontré l’existence d’une stratégie basée sur les rapports de connivence, relayée sur les pages Culture d’El-Watan afin de promouvoir une certaine littérature que l’on peut qualifier de « subversive » (à travers la « création » et la présentation de quelques auteurs édités, pour la plupart, chez la maison d’édition Barzakh) Est-elle consciente? Est-elle inconsciente?

Sur une vingtaine d’articles, traitant la littérature algérienne sur les pages Culture d’El-Watan en 2010, quinze articles concernaient Barzakh ou l’un de ses auteurs. En même temps, un seul article sur une œuvre éditée chez les éditions Casbah et une seule référence à un roman édité chez les éditions Chihab. Pourtant, les trois maisons d’éditions ont édité quasiment le même nombre d’œuvres romanesques (une dizaine) sur l’année 2010, ce qui exclut l’argument de la médiatisation proportionnelle aux nombres d’œuvres éditées.

Tout laisse à croire, qu’en plus des affinités personnelles, l’équipe d’un organe comme El-Watan ne pourrait faire l’éloge d’une littérature que si elle partageait avec les auteurs de cette même littérature un certains nombre de référents (langue, culture, convictions politiques, etc.); la même vision de la « vraie » littérature de ceux qu’on présente comme les icônes de la scène littéraire de l’après guerre de libération (Dib, Yacine, Mammeri, Mimouni).

Les éditions Barzakh est un cas à part dans l’industrie du livre en Algérie. Ou du moins, elles se présentent comme tel. Une maison d’édition fondée par un couple : Selma Hellal et Sofiane Hadjadj. Tous les deux rentrés de France à la fin des années quatre-vingts dix. Après avoir fondé un foyer, ils créèrent une maison : une maison d’édition. Mais ce qui caractérise Barzakh, ce n’est pas tant l’aspect artisanal avec lequel elle envisage le monde de l’édition que son rapport aux médias et la façon dont ils conçoivent- et communiquent autour- l’acte d’édition : « Tout est parti d’une passion, dirent-ils, celle des livres. Compagnons de longue date, ils peuplent notre espace et vivent en nous depuis toujours. Etudiants à l’étranger dans les années 90, nous lisions fiévreusement, inquiets pourtant de constater la quasi absence de publications littéraires en Algérie. » (4)

Ce thème est très récurrent et revient très souvent dans les éléments de langage de la communication Barzakh avec El Watan. Que cela soit énoncé par un journaliste comme ce fut le cas dans le dossier El-Watan (sur deux pages) consacré aux 10 ans de Barzakh (5) ou dans les propos d’un des acteurs Barzakh dans le cadre d’interview (6). Cet amour affiché du livre et de la littérature constitue un élément de légitimation sur un plan discursif et de différentiation sur le plan mercatique. Il permet surtout de tisser des liens plus personnels avec le journaliste autour du thème de la passion.

Le deuxième thème fondateur du mythe Barzakh est celui de l’édition comme un acte d’engagement et de subversion. Le journaliste Fayçal Métaoui choisit comme titre pour son interview avec Selma Hellal : « Travailler à offrir du beau, c’est un peu faire acte de résistance ». Dans un autre article, à l’occasion de l’attribution du grand prix Prince Claus aux éditions Barzakh, par le même Fayçal Métaoui, la maison est présentée comme celle qui « a rompu de manière créative la menace d’isolation culturelle du pays ». (7)

Les rois de la subversion

L’autre raison, qui peut expliquer ce système de connivence entre les différents acteurs, réside dans le profil des auteurs de la maison Barzakh et qui font objet d’une certaine médiatisation dans les pages d’El-Watan. On peut en citer trois : Kamel Daoud, Adlène Meddi, Mustapha Benfodil. Des auteurs connus ou présentés comme étant des auteurs subversifs. La subversion est en effet le maître mot pour comprendre les rapports entre le média et ces intellectuels. Les deux parties voient le monde et la littérature à travers le prisme de la subversion.

Dans un entretien à El-Watan, Anouar Benmalek déclare que, « les écrits littéraires qui ne dérangent personne ne valent même pas le papier sur lesquels ils sont imprimés » (8). Avant même qu’il ne définit le genre littéraire, il se définit lui-même. Il est en train de dessiner l’image dont il veut que l’on l’aperçoive. Il présente le cadre dans lequel son œuvre devrait être lue. Si l’on ne peut pas, à priori, caractériser cette littérature (et cette pensée de manière général) comme étant une littérature subversive, il est clair que c’est, sous cette étiquette, que certaine presse en Algérie l’a stéréotypée et veut nous la vendre.

Outre le poids si lourd de leurs aînés, les intellectuels et écrivains algériens de la nouvelle génération semblent souffrir d’un problème de légitimité, et continuent à être suspectés pour leur « manque d’authenticité » tant leur littérature est pénalisée par un statut ambigu, face à un imaginaire collectif qu’ils jugent archaïque et dépassé, mais constamment alimenté par des logiques et des enjeux politiques et idéologiques. Il n’est donc pas étonnant que les premières tentatives sérieuses « d’émancipation » de cette littérature soient faites dans un souci d’instaurer une nouvelle légitimité nécessaire à leur « survie littéraire » au nom de la subversion.

Si l’on analyse le discours médiatique de ces intellectuels, on pourrait d’emblée dégager trois entrées-thèmes par lesquelles ils essayent de se définir et de se distinguer. La jeunesse est le premier de ces thèmes et l’un des arguments discursifs principaux que l’on peut déceler dans leur discours. Cela est d’autant plus significatif lorsqu’on s’aperçoit qu’il est sans cesse utilisé pour en illustrer- par opposition- un autre : L’archaïsme du système de valeur de la société et la sénescence des systèmes politiques.

L’algérianité des auteurs et de leurs œuvres est une deuxième entrée pour déchiffrer leur discours. Cela ne devrait pas poser de problèmes dans les faits, mais la façon avec laquelle on insiste pose quelques questions. Notamment vis-à-vis du reflet qu’ils reçoivent de l’image qu’ils donnent. Ce que l’on énonce, c’est ce qui ne va pas de soi. Ce qu’on a besoin de préciser, c’est par définition ce qui est sujet à doute. On peut noter par ailleurs que cette manie à vouloir justifier l’utilisation du français à chaque fois qu’on l’évoque montre clairement qu’on tente de conférer un statut qui ne lui est pas acquis dans la réalité. La société parle algérien, l’Etat dispose de l’arabe classique, les usagers de langues françaises se sentent menacés par l’arabisation massive, le français est utilisé tantôt dans la dénégation tantôt comme acte subversif en lui-même.

Enfin, la subversion, à travers l’utilisation d’une panoplie d’adjectifs se référant à ce champ lexical. Cela va de la subversion politique avec des thèmes comme la censure, le militantisme, la critique du système politique en place, etc. aux différentes formes de l’antisocial et de l’anti-consensuel.

Cette subversion affichée fait que ces intellectuels sont de « bons clients » pour les médias occidentaux et français plus particulièrement. Ce qui expliquerait peut-être la couverture médiatique, sans pareil, dont a bénéficié Kamel Daoud à l’occasion de la parution de son dernier livre. Ce qui importe aux médias ce n’est pas tant ce qu’écrivent ou disent ces auteurs et intellectuels mais ce qu’ils sont ; ils ne sont pas invités par rapport à ce qu’ils produisent mais plutôt par rapport à ce qu’ils représentent, leurs livres ne sont pas des produits mais des prétextes.

1. Médias français : qui possède quoi ? (Le Monde Diplomatique)
2. Pierre Bourdieu, Question de sociologie, Paris, Minuit, 1980.
3. Fayçal Sahbi & Mehdi Souiah, « La nouvelle littérature algérienne au miroir de la presse algérienne francophone», dans Francophone Postcolonial Studies and Book Culture, London University, novembre 2013.
4. «A propos», Editions Barzakh.
5. « Les dix ans de Barzakh », Ameziane Ferhani, El Watan, 27-02-2010.
6. « Travailler à offrir du beau, c’est un peu faire acte de résistance », interview avec Selma Hellal par Fayçal Métaoui. El Watan, 17-09-2010.
7.« Le Grand prix Prince Claus à Barzakh », Fayçal Métaoui, El Watan, 06-09-2012.
8. Anouar Benmalek : « Le devoir de mémoire envers les victimes de Melouza, une exigence », propos recueillis par Sarah Lou, El Watan, 15-08-2009.

Partager cet article
Repost0

commentaires

QUAND FAFA GRONDE SES LARBINS D’ALGER.

Publié le par S. Sellami

https://www.tsa-algerie.com/document-telechargez-le-rapport-du-senat-francais-sur-lalgerie/
Partager cet article
Repost0

commentaires

SERVICES MADE IN CHEZ NOUS !

Publié le par S. Sellami

L’Algérie  est devenu le seul et unique pays au monde ou le ou les  pourquoi(s) ne trouvent plus de réponses sur le terrain  des activités quotidiennes, des  habitudes des gens , des échanges, des animations, des rencontres …., le contexte géographique, culturel et social des algériens est  entaché de beaucoup d’anomalies, d’incohérences, de confusion ,d’incohésion, et d’absurdités   que les algériens trouvent  tout à fait « normales » à commencer par la saleté du contexte environnemental  local  ,suivit par le mensonge dans le monde des affaires  pour sauvegarder l’intérêt personnel, la corruption est devenu le jockey   pour faire valoir le passe droit, et l’ hypocrisie cette nouvelle contenance morale par laquelle on exprime des sentiments, des opinions en face  et par derrière  « comme on le  dit chez nous dans le dos» que l’on n’a pas ou bien  que l’on n’approuve pas se sont les personnes dont les conduites n’expriment pas les pensées du cœurs et les sentiments d u cerveau,  l’indiscipline  et le désordre font le bouquet du lot dans la circulation des voitures, le stationnement ,le squattage des espaces publics, la bureaucratie, les affaires douteuses…

La vie ce n’est pas grand chose. Le réel est une cheville et le reste une entorse. André Bucher

                L’irrespect gangrène le tissu social et environnemental et ce n’est pas encore terminer cela me fait rappeler une rodomontade qui se passer au tout début de l officialisation  de la wilaya de Naama.

Naama était un petit bourg constituée d’un petit boulevard qui longeait la route nationale reliant Machria et AinSefra, pour l’installation du personnel de la wilaya dans une petite bâtisse, un cadre de l’administration affecté à la wilaya de Naama est parvenue par bus d’Alger-Ain Sefra ou il avait fait escale à Naama. Il débarque de bon matin au bourg, avant de rejoindre son lieu de  travail, il a préféré  faire un tour chez le coiffeur pour  se raser la petite  barbe pour ne pas se dérober de ses bonnes habitudes matinales, car la présentation est de mise. Malheureusement dans ce bourg il existe qu’un seul coiffeur ambulant  se trouvant sur le coin dans la seule et  unique rue. Le  fonctionnaire bien installé sur un « Koursi » le coiffeur lui met un petit tablier autour du cou c’est la règle du métier, prend son blaireau et le charge  par un gros cracha.

Le cadre fonctionnaire  très   décontenancé lui dit  d’un air  médusé :

– que fais-tu ?

Le coiffeur lui répond

He ben ! Je « fais » mon métier ! Te raser la barbe n’est ce pas Monsieur ?

Avec de la salive dans le blaireau pardi !

Oui ! il n’y a point d’eau, mais…il faut y faire avec …

Pour les gens qui ne sont pas d’ici, je préfère  mettre la salive dans le blaireau pour  le savonnage

Par contre pour les gens d’ici je leur crache sur le visage pour mieux les savonner et bien les  raser !.

Devant cette situation qui résume l’état relationnel et irrationnel des personnes à travers les activités de service ou l’offreur se permet d’être le roi dictateur et dicte  sans merci et  sans pour autant ses mauvaises actions, que ce dernier n’ose dire ou refuse le service, il est de même pour les autres activités de services dans les autres domaines.

La sagesse est lâcheté quand elle tolère l’intolérance partout

Il n’ya plus d’ordre, et l’état refuse d’appliquer l’ordre car l ordre  c’est la transparence et la transparence   nécessite la compétence  qui assure la primauté des valeurs, de l’équité, de la justesse, de la morale dans un cadre disciplinaire …dont voler, détourner, piller,  transférer ne peuvent mouvoir dans la transparence.   .

Il faut revenir au années 1970, ou des gardes champêtres  d’un niveau en deca   , ils sont renforcés par des brigades de l’environnement  pour faire de l’ordre dans la cité et ce conformément aux règles mises en  vigueur.

La sagesse consiste en une seule chose, à connaître la pensée qui gouverne tout et partout.

Un simple agent de l’ordre moins cultivé  et moins payé que celui  d’aujourd’hui, n’hésite pas d’escalader 4ou 6 étages d’un immeuble pour verbaliser  la personne qui  étalé des habits sur son balcon ou balayer toutes choses anormales se trouvant dans son rayon de service.

Aujourd‘hui, c’est unique  en Algérie ou les trottoirs  dit publics sont squattés par des privés  soit par des commerçants  soit par le stationnement de véhicules particulières, seul en Algérie ou les trottoirs ne sont plus utiliser par les piétons et les enfants marchent malgré eux sur la route devant un Agent de l’ordre, le bien  public en Algérie est assimilé au bien privé.

Ailleurs, sauf dans les marché hebdomadaires, les marchés de la brocante sont autorisés dans un lieu définit à des heures définit et une fois toutes les semaines. Le reste du temps, c’est le local c’est le couvert c’est l’hygiène. Il faut réinstaller la brigade de l’environnement générale et lui donner l’ordre de verbaliser  le tordu, l’indiscipliné et le pollueur

Il m’a fallu longtemps pour comprendre qu’avant de se risquer à parler, il fallait d’abord rendre les autres capables d’entendre. Boris Cyrulnik chez nous on dit » l hour bel ghamza wal barhouche dedabza

 

Le nouveau  langage des algériens, on  ne dit pas  que  tu as mal garé ta voiture, on dit  souvent cette voiture est mal garée  comme si la voiture s’est mise toute seule. il faudrait un asile psychiatrique  spécifique aux biens comme aux hommes dans ce cas la , l’asile existait avant  c’était la fourrière, il est de même pour des objets ou biens occupants des espaces publics, la fourrière étant la solution c’est-à-dire un   « hôpital » pour guérir ces maux inciviques . Le médicament qu’on n’ose plus les mettre a la disposition de ces malades pour qu’ils guérissent sont mis dans une ordonnance appelés procès verbale ou il est désigné une piqure vaccinatrice  qui doit être régler d’une somme d’argent plus éducatrice  que conséquente.

BENALLAL MOHAMED

http://lequotidienalgerie.org/
Partager cet article
Repost0

commentaires

-« TU GRANDIRAS ET TU DEVIENDRAS UNE DJAMILA »,

Publié le par S. Sellami

-« Tu grandiras et tu deviendras une Djamila », plus qu’une phrase, un ordre, un serment, une fortune, un agréable acouphène que j’ai depuis ma tendre enfance, être ou ne pas être une Djamila, Djamila ma  Pax, mon Eiréné, une Athène, une Sekhmet et la reine de la Casbah  .

Djamila est une légende vivante, une femme assumée, une femme droite,  indépendante,  réflechie, juste, posée, intelligente, douce,  élégante et toujours sensible aux injustices des peuples.

Djamila est la mère de toute une nation, la mère de L’Algérie en tutti quanti car mon pays avait traversé un périple douloureux et difficile,  Aujourd’hui en paix et indépendant mais hélas encore submergé par la répression, la bêtise et l’injustice.

-C’est qui Djamila? Hurlé-je à mon père

-« une grande dame! Sans elle tu ne serais là en ce moment même en train de jouer à ta PlayStation, vas travailler ton expression écrite, tu vas la rendre demain et tu dois impressionner tes camarades de classe,

Le thème étant d’écrire sur une éminence Algérienne,  mon père m’avait donc imposer « Djamila BOUHIRED « comme personnalité   Algérienne « cette dame a fait honneur à son peuple et à sa patrie,  Djamila la grande, Djamila la résistante …  » continua t-il en clignant des yeux.

 

-« Le module « Djamila » devrait être enseigné  partout, dans les écoles dans  les universités..

Djamila fut une éminente résistante, une philanthrope, une caritative au grand coeur et une indulgente pacifiste, cette femme mérite plus qu’une reconnaisse, un prix Nobel de paix »  La voix nouée, les yeux humides n’arrivant même plus à articuler, mon père s’arrêta de parler, chez nous c’est toujours ainsi, on devient vite émotif à chaque fois qu’on évoque une personnalité de la résistance Algérienne,  Après tout ils nous ont rendu notre dignité, ils se sont sacrifiés pour une cause noble qui est notre liberté, notre fierté, on leur doit tout,  nos prières, notre reconnaissance mais surtout notre respect.

 

Je laissai tomber la manette de ma PlayStation, je n’ai que 10 ans, dans quelques mois je passe mon examen de sixième, je dois travailler dur comme fer si je veux maintenir mon statut de première de ma classe, un jour je serais médecin et pourquoi pas  écrivain, j’écrirai pour m’exprimer, j’ecrirais pour dénoncer les injustices  et je parlerai bien sûr de Djamila.

 

Les yeux ronds, les sourcils froncés je regarde mon père ému et je riposte:

-Djamila est elle notre Nelson Mandela?

-Non,  c’est Nelson Mandela qui a un bout de notre Djamila.

 

Mon père me raconta longment les tribulations de  Djamila, sa clique de l’époque, ses exploits et ses tribulations, sa capture par l’armée de l’ennemi en 1957, sa  surmédiatisation à l’echelle mondiale  comme seul moyen pour empêcher son exécution « merci Dieu d’avoir protégé notre Djamila ! » sursauté -je en écoutant chaque détail de la vie de Djamila que mon père me livrait.

 

Ce dialogue entre moi et mon père ne m’a jamais quitté , je voulus être une Djamila même si je ne savais comment mais je voulus  par dessus tout rencontrer la vraie  Djamila, lui parler de mon désarroi.

Ma tante aussi s’appelle Djamila,  un prénom qu’elle hérita en hommage à  notre douce Djamila.

 

En 2011, les étudiants en médecine avaient envahi les rues des grandes villes pour exprimer leur mécontentement, résidents,  internes et externes avaient participé massivement à une grève sans précédents, l’enjeu était de taille: AMÉLIORER LE SYSTÈME DE SANTÉ ALGÉRIEN, la santé Algérienne est malade,  l’hôpital est plus malade  que ses malades.

 

Pourquoi tout manque à l’hôpital?  Qui est à blâmer ? Qui est responsable du manque de sécurité, du manque d’hygiène, du manque accru en moyens financiers et humains, le médecin ou la politique ?

 

Qui est responsable de la formation des étudiants en médecine, ces TD d’anatomie sur du plastique faute de dissection sur cadavre, ces nouvelles technologies absentes de l’enseignement des étudiants en médecine à  qui la faute est finalement  attributable ?

 

La greffe d’organes via cadavres ne se fait toujours pas faute de prêches, le manque  en examens complémentaires, la panne du materiel,  la rupture en médicaments, en eau, en électricité, en materiel de base, la surcharge dans les maternités et dans les CHU devrais-je blâmer le médecin ?

 

Le médecin  est devenu le bouc émissaire d’un système de santé poly défaillant, faute de blâmer la politique et sa pseudo gratuité ,on pointe du doigt le médecin pour se soulager en trouvant enfin un coupable.

 

L’Algérie est elle un pays de droit? Sommes nous tous égaux en droits et en devoirs  comme l’attestent nos lois?

Ou ce service civile, cette politique mensongaire et hypocrite que la politique a imposée aux médecins tout en graciant les autres filières ?

Faute de bonne foi, on s’enfonce encore plus en dispensant tous les trentenaires du service militaire sauf Le médecin… Bien entendu.

 

Chère politique: Ouvrez des postes permanents pour les medecins Algériens au sud, donnez -leur le même salaire qu’un cubain, offrez-leur de vrais conditions de travail et vous allez me remercier quand les choses vont radicalement changer.

 

En 2011 et contre tous, ma Djamila a tenu à  être presente parmi nous en nous apportant tout son soutien « vous êtes mes enfants,  mes médecins et les médecins de ce peuple,  le peuple n’a que vous et vous méritez tout notre respect  » ne cessa t-elle de  nous répéter.

 

Mon père avait raison quand il me disait jadis que Djamila BOUHIRED méritait le prix Nobel de paix.

Dans un pays où on  gloirifie l’insécurité, la propagande, le charlantanisme,  la misogynie, l’incivisme, l’injustice, le populisme, et  la vandetta .. Je veux être une Djamila.

Je refuse comme Djamila d’être une citoyenne de deuxième degré dans la terre de mes ancêtres.

 

Amina FEDJER

Résidente en pédiatrie au CHU d’Oran

http://lequotidienalgerie.org/

Partager cet article
Repost0

commentaires

« MOUDJAHID »-BUSINESS(*)

Publié le par S. Sellami

Maghreb Emergent avec APS

samedi 15 juillet 2017 19:34

Algérie- Les licences de moudjahidines ont servi à l’importation pour 530 millions USD de voitures en 5 mois

Les licences de moudjahidines ont replacé les licences d’importations délivrées aux concessionnaires. La totalité des 530 millions dollars d’importations de véhicules durant les 5 premiers mois de l’année en cours a été le fait des particuliers, avoue le ministre du Commerce.

Aucun véhicule n’a été importé avec la devise de l’Etat depuis janvier 2017, a indiqué samedi à Alger le ministre du Commerce, Ahmed Saci, lors d’un point de presse en marge d’une réunion avec les cadres de son secteur.

Interrogé sur les 530 millions dollars d’importations de véhicules enregistrés sur les cinq (5) premiers mois de l’année en cours, le ministre a expliqué que ces voitures avaient été importées par des particuliers avec leurs propres moyens financiers en utilisant les licences des moudjahidines: « C’est leur droit sachant que maintenant, on n’a pas permis l’importation des véhicules », a t-il ajouté.

S’agissant de l’octroi des licences importation des véhicules au titre de l’année 2017, le ministre s’est gardé de donner la date de livraison de ces licences, en laissant entendre que celles-ci restent tributaires des résultats de la commission installée par le ministère de l’Industrie, chargée d’établir un nouveau cahier des charges pour la construction automobile.

« Le travail se fait actuellement au ministère de l’Industrie pour requalifier le cahier des charges relatif à la construction automobile », a t-il poursuivi. « C’est un secteur qui est maintenant sous le coup des licences d’importations. Quand la licence sera libérée, les quotas connus et les conditions portées à la connaissance de tous les concessionnaires, on connaîtra alors les conditions dans lesquelles évoluera cet aspect de la distribution de véhicules », a-t-il déclaré.

« C’est un tout et c’est un travail qui sera mené d’une manière globale par le ministère de l’Industrie », a-t-il dit en guise de réponse à un journaliste qui l’interrogeait si les quotas des licences d’importation seraient définis une fois le nouveau cahier des charges sera établi. Et d’ajouter: « quand le travail de cette commission aura pris fin, tous ces questionnements trouveront les réponses au moment opportun ».

Organiser le marché de l’occasion

Concernant l’aspect de la production industrielle des véhicules, il a fait valoir que le dossier était actuellement ouvert au niveau du ministre de l’Industrie et au niveau d’une commission de travail dont les résultats des travaux seront connus prochainement.

Selon lui, les travaux de cette commission vont permettre une organisation claire quant à l’industrialisation et la commercialisation y compris pour la vente des véhicules dans le marché parallèle.

Abordant les négociations avec l’OMC, le ministre a rappelé que douze (12) rounds de négociations avaient déjà eu lieu et qu’un autre était prévu durant l’année 2017en tenant à préciser que le principe à respecter est « la préservation du marché national et les composantes de l’industrie locale ».

Quant au respect des engagements commerciaux de l’Algérie avec ses partenaires commerciaux, M. Saci a soutenu que « l’Algérie est en train de préserver une industrie récente et ses équilibres financiers, et ce, sans toucher à ses relations avec d’autres pays ».

________________
(*) Le titre est de notre ami Samir Belatéche (rédaction LQA)

http://lequotidienalgerie.org/
Partager cet article
Repost0

commentaires

LA BRADERIE NATIONALE !

Publié le par S. Sellami

Après l’abandon de trois bateaux en Grèce
Quatre navires de la CNAN vendus aux enchères en Malaisie                                                                                                                                                                                                                            

El Watan le 31.05.17 

 

Après la vente du Blida, dans des conditions troublantes, et l’abandon en Pirée (Grèce) de Djbel Onk, Djbel Rafaa, Djbel Ksel,  voilà que quatre autres navires, le Nedroma, le Nmemcha, le Aïn Témouchent et El Hadjar, sont vendus aux enchères, en Malaisie.

Cette flotte avait été immobilisée par le groupe Pharaon, actionnaire à hauteur de 51% du capitale de IBC, une filiale de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), propriétaire des huit navires…

C’est à la suite d’un long contentieux que les autorités judiciaires malaisiennes ont fini par débouter la partie algérienne, représentée par le groupe Cnan. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Tout a commencé avec l’arrivée, en 2007, de Ghaith Rashed Pharaon, un homme d’affaires saoudien, qui, grâce à ses connaissances assez bien placées, obtient 51% du capital de IBC (International Bulk Carriers), filiale du groupe Cnan, en contrepartie d’une promesse d’investissement de 50 millions de dollars dans le renouvellement de la flotte et son développement. Une fois les contrats signés, Pharaon prend possession des 8 navires composant la flotte de IBC, pour seulement 9 millions de dollars et met 5 millions de dollars sur les comptes de cette filiale, considérés comme un prêt remboursable sur une période de 5 ans, avec les revenus de l’affrètement de la flotte.

Deux ans plus tard, il cède l’exploitation de ces navires à la société Leadarrow, créée aux îles Caïmans par deux cadres de sa société CTI Group, avec un capital de 1000 dollars. L’exploitation devient de plus en plus coûteuse pour la trésorerie du groupe Cnan, contraint de payer les factures suspicieuses de réparation dans les chantiers roumains et grecs, pour uniquement le Nmemcha, le Blida et le Nedroma. De 3 millions de dollars, les factures atteignent 17 millions de dollars, alors que les 5 navires restants rapportent à Pharaon plusieurs dizaines de millions de dollars. Au milieu de l’année 2009,  alors que le montant payé par la compagnie avait déjà atteint 4 millions de dollars, l’ex-présidente-directrice générale du groupe Cnan exige des factures détaillées avant tout virement au profit de Leadarrow, mais CTI Group refuse, suscitant le blocage des paiements. Leadarrow dépose plainte auprès du tribunal maritime à Londres, et la bataille juridique dure plus de 16 mois, à l’issue desquels Cnan Group obtient gain de cause.

CNAN group n’avait pas à payer les réparations. Débouté, Pharaon saisit alors la Chambre internationale de commerce de Paris. Sa décision fait tache d’huile dans le milieu de l’arbitrage et Pharaon accapare trois navires. Cnan Group interjette appel, mais, toute la flotte qui lui a été confiée est prise en otage. S’appuyant sur cette décision, Pharaon va immédiatement saisir les navires Djbel Onk, Djbel Rafaa et Djbel Ksel, appartenant à IBC et amarrés en Pirée (en Grèce), par une décision de justice, non encore définitive. Au mois d’avril 2013, CTI demande au tribunal du Pirée d’ordonner leur saisie, de leur interdire d’appareiller et d’interdire tout changement de leur statut.

Au mois de novembre 2013, le tribunal du Pirée a ordonné la saisie conservatoire des trois navires et, en février 2014, il  a ordonné la suspension de la reconnaissance et de l’exécution de la sentence arbitrale CCI jusqu’à ce que la Cour d’appel de Paris rende sa décision sur le recours en annulation de cette sentence, tout en maintenant la saisie conservatoire des navires, qui sont depuis des mois en situation d’abandon. Pendant ce temps, Le Blida est déclaré en totale déperdition sans en aviser Cnan Group, pour empocher auprès des assurances plus de 4 millions de dollars et les quatre autres navires, Nmemcha, Aïn Témouchent, Nedroma et El Hadjar, sont désarmés et immobilisés en Asie par CTI Group. Il saisit le tribunal pour vendre la flotte et récupérer les 7 millions de dollars, plus les intérêts. Le tribunal ordonne l’interdiction d’appareiller et après une longue procédure judiciaire, la Cour fédérale malaisienne a décidé de débouter la partie algérienne, en autorisant la vente et le paiement des créanciers et de la société portuaire qui assurait le gardiennage des navires. La décision est définitive. C’était au mois de septembre 2016.

Le 1er février de l’année en cours, la Cour de cassation a annulé la décision du tribunal d’arbitrage et renvoyé l’affaire devant la même cour, autrement composée, pour être jugée de nouveau, alors qu’en Malaisie, les autorités judiciaires confirmaient la vente des quatre navires abandonnés dans leurs eaux territoriales. Très mauvaise expérience, le partenariat entre IBC, filiale du groupe Cnan, et CTI-Pharaon a causé de graves préjudices financiers au groupe Cnan, qui assiste impuissant à la déperdition de sa flotte maritime. Aujourd’hui, le décès de  Ghaith Rashed Pharaon ne fera que compliquer la situation, d’autant qu’à ce jour ni ses héritiers ni ceux de son associé dans CTI, un homme d’affaires jordanien également décédé, ne se sont présentés…

Salima Tlemçani
http://lequotidienalgerie.org/
Partager cet article
Repost0

commentaires

LES BONNES IDEES POUR UNE DESINTOXICATION DE L’ESPRIT SOCIAL

Publié le par S. Sellami

« De même que je refuse d’être un esclave, je refuse d’être un maître. Telle est mon idée de la démocratie. »
Abraham Lincoln                                                                                                                                                                                                                                                                                                

 Dans notre contexte présent, la société algérienne  découvre par nature de vivre de nouvelles  fausses valeurs, des inanités et des ataxies qui sont portés au pinacle des réseaux d’échanges .Le mérite et l’effort ne font plus partie de cette contrée ce n’est pas la faute à voltaire mais à la faute de la rente pétrolière. Nous sommes devenus incapable de faire quoi ce soit  en terme de « droits » sans que l’on ne soit épaulé par quelqu’un pour avoir un job, pour faire une grande affaire pour se faufiler entre les mailles du droit en terme « d’obligations », le système nous a fasciné par son laxisme et son assise rentière……

     Enfin, nous  nous sommes  transformés ou plutôt ils nous ont contrefait en des partisans du moindre effort dans tous les secteurs de l’activité économique  et dans tous les domaines sociaux ou seul le médiocre, le « Baltaji » se retrouvent.
                             Les coaches en  intoxication de l’esprit ne manquent  pas, ils sont prêts pour vous aider surtout à chasser les idées  du bon sens  qui ne riment pas avec  la vie anormale de tout les jours .Les bonnes choses  sont construites sur des principes  de valeurs canoniques mesurables et respectables, malheureusement ces principes ne font plus partie de ce monde ou la rente pétrolière fait la force de la soumission,  ou enfin  la  mauvaise matière chasse  la vertu, c’est la nouvelle loi ou le contraire du bien est devenu  par la force du mal ,maitre du système, du contexte , des valeurs et de la morale. Les bonnes choses  de la vie humaine développent la positivité du caractère de l’attitude et du comportement de l’individu et de la société, la règle de droit, la morale, la juste valeur, la justice, l’ordre, la discipline, l’éducation, les sciences, les normes, les valeurs…. Vont synchroniquement avec.
Par « désintoxication de l’esprit »   il faut le prendre dans le sillon de ces objecteurs fascinés par  l’instauration de la paix sociale via la rente pétrolière pour des intérêts égoïstes d’oligarques « compradores ». Il s’agit de faire le ménage dans tout ce fatras de croyances et d’idées reçues, fausses bien entendu, que la routine, la paresse, les laxismes  ont laissé s’incruster dans nos cerveaux depuis que le pétrole   est devenu le concept paternaliste et nous ses petits enfants chéris et soumis  ne sachant rien faire à part  recevoir et consommer sans fin.
 Autant dire qu’il s’agit d’un vaste chantier culturel pour changer d’une part ce système rentier. Il s’agit là d’un travail laborieux et long, que personne ne peut faire à notre place l’après pétrole commence par cette désintoxication de l’esprit rentier.
 Devant n’importe quelle cure de désintoxication, le malade (système) devrait être consentant pour son bien être et sa mue pour sa pérennisation.
 Par conséquent il faut  qu’il  admette le fait d’être compénétré, dépendant… et qu’il ait cette envie et ce besoin  de se libérer de ce mal.
Le « système » se trouve actuellement devant la chute des prix des hydrocarbures et les besoins  encore plus importants  dans un état de crise avancé (sociale-économique, politique et culturelle). Le coaches de ce système  évite de bien voir et de  se poser la question suivante ; comment dois-je  y faire et  par quoi dois-je commencer à m’y prendre? Ce système  négative qui ne sait nager que dans le négativisme,  a saisi enfin, qu’il n’existait aucun coach en la matière, ni aucun programme clé en main, car les compétences se font rare  et la majorité de la matière grise  se sont  expatriés.
Ce système rentier avait  l’art de faire prendre des vessies pour des lanternes pendant que le pétrole  faisait de nous toute une histoire avec le sens des beaux  mots propres à lui comme disait Confucius « Si j’étais chargé de gouverner, je commencerais par rétablir le sens des mots » ou en est- on avec Arfaa rassek ya Ba !.
  Par conséquent, déformer le sens des mots n’est qu’une des stratégies visant à transformer nos jugements et nos raisonnements dans un cadre ou paix soit pour le social.
Avec le temps va, tout s’en va et à force de répétitions des mêmes mots, slogans …. Les mots peuvent  changer de sens avec le temps  et l’évolution du  contexte.
 Lorsque le sens du mot n’est plus  cartésien, les capacités de jugement se trouvent altérées.
il est  utile, nécessaire et important de redonner le véritable sens aux mots, il est d’autant plus urgent de retrouver les mots justes, sincères, et productifs pour que l’idée marche avec la parole  que l’action devrait  cristalliser en bien, en valeur sur le terrain  et en morale sur le climat social  alors là, la gouvernance, la démocratie et l’état de droit mènent la cadence  synchronisée de la société ou les valeurs, les  normes, la  morale, les règles reprendrons place  et lieu dans une nouvelle culture de société de production , de justice et d’équité !.
 Benallal Mohamed  écrivain
http://lequotidienalgerie.org/
Partager cet article
Repost0

commentaires

MALIKA GAID, UNE ICÔNE DE LA GUERRE DE LIBÉRATION.

Publié le par S. Sellami

Le Soir d’Algérie
28 juin 2017

«Lorsqu’elle a reçu trois balles à l’abdomen et deux balles à la poitrine de l’arme d’un harki qu’elle avait giflé, elle est tombée sans le moindre cri de douleur.»
A 24 ans, le 28 juin 1957, Malika Gaïd tombait au champ d’honneur à l’issue d’un combat contre l’armée française. Elle aurait maintenant 84 ans – elle est née le 24 août 1933 — si elle n’avait pas fait le choix d’offrir sa vie, les armes à la main, comme gage à la dignité et la liberté de son peuple et de sa patrie. Elle a donné sens à sa vie en la dédiant au sacrifice et au patriotisme des Algériennes. Elle restera à jamais une icône d’un grand combat libérateur. A la fleur de l’âge, elle a eu la grandeur de mettre sa vie sur l’autel du sacrifice.
Malika Gaïd, benjamine d’une famille de 7 filles et garçons, fait partie de cette frange juvénile restreinte de la Kabylie orientale qui avait les moyens de vivre une vie d’insouciance mais elle a fait le choix d’endosser les soucis de son temps, de son peuple et de sa terre.
Malika est la fille d’un foyer qu’on pouvait classer dans les années cinquante dans la petite bourgeoisie des montagnes des Ath Yala (Guenzet), en Petite-Kabylie dans le nord de Sétif. En dépit de sa relative aisance matérielle et, surtout, intellectuelle, la famille Gaïd s’est donnée corps et âme à la cause nationale donc à notre dignité et notre liberté.
Malika a hérité des gènes révolutionnaires des parents. L’engagement de cette famille a poussé ses membres à sillonner le pays pour prodiguer l’éducation, sensibiliser le peuple et contribuer à la construction des structures et des instances qui seront plus tard les outils politiques de la libération du pays du joug colonial. Tous ses frères et sœurs sont nés à Tamourth, c’est-à-dire au village de Thimenkache, à quelques encablures de Djeddi Yala où, dit la légende, l’ancêtre des Ith Yalas, quittant la Kalaâ des Beni Hamed pour échapper à la furie destructrice des Beni Hilal, s’était établi sur le flanc de la montagne.

Mohand Amokrane, le père de Malika, enseignant à Titest puis à Ath Ouartilane – il avait comme élève un certain Fodhil El-Ouartilani — devait renoncer à son identité de musulman algérien pour pouvoir être titularisé et intégré au corps de la Fonction publique française. Quittant donc l’enseignement et la région des Ath Yala, il a été embauché par la CFRA, l’ancêtre de la RSTA et de l’actuelle Etusa à Belcourt, Belouizdad actuellement.
La future moudjahida qui sera la seule femme à assister au Congrès de la Soummam en qualité d’infirmière des participants verra donc le jour à Belcourt à la date indiquée. Plus tard, Malika Gaïd intégrera l’école des infirmières de Sétif. Une fois le diplôme en poche, elle travaillera à l’hôpital de Kherrata avant de revenir au pays de ses parents à Guenzet pour occuper son poste au centre de santé de la localité.
«Lorsqu’elle a reçu trois balles à l’abdomen et deux balles à la poitrine de l’arme d’un harki qu’elle avait giflé, elle est tombée sans le moindre cri de douleur», rappelle son frère Tahar. C’était le 27 juin 1957, dans la montagne de la commune de Saharidj, à l’est de la wilaya de Bouira. Mais avant cet instant, la martyre s’est battue les armes à la main pour défendre contre la horde d’assaillants de l’armée française et de harkis la grotte où se trouvaient les blessés de l’ALN. Une fois ses munitions épuisées, elle n’avait pas cessé de crier «Tahia El Djazaïr». Bien que captive, elle ne s’est pas avouée vaincue.
Humiliation suprême infligée à un traître, elle l’a giflé. Tahar relate le comportement de sa sœur bien avant le 1er Novembre 1954. «En 1953, nous habitions Bordj-Bou-Arréridj. Comme nous étions des militants du PPA, nos responsables nous avaient chargés de coller des affiches exigeant la libération de Messali Hadj. Au centre-ville, il y avait tant de policiers que nous n’avions pas osé faire notre travail. C’est elle qui est sortie, toute seule, à une heure du matin pour coller les affichettes.» Elle n’avait que 20 ans. Rien ne semble tempérer l’ambition de la jeune fille d’apporter sa contribution au combat libérateur de son peuple. «En octobre 1955, elle fait, toute seule, le voyage de Guenzet vers Alger. Comme je travaillais avec Abane Ramdane, elle m’a demandé de solliciter pour elle l’autorisation de monter au maquis. Seulement, Abane était réticent parce que selon lui, la société algérienne n’était pas encore prête à voir une femme au maquis», nous dira Tahar.
Mais le destin de l’héroïne prendra un tournant décisif lors de sa rencontre avec celui qui deviendra la hantise de l’armée française, Amirouche en l’occurrence.
A Guenzet où elle était infirmière, Malika était dans son élément. Et pour cause, en 1956, les combattants de ce qui deviendra après le Congrès de la Soummam, l’Armée de libération nationale (ALN), étaient en nombre dans cette région montagneuse. Ils avaient pour mission principale, d’éradiquer le maquis de Bellounis, installé au mont de Thilla. Une fois les forces de Bellounis chassées, Guenzet est devenue un territoire libéré. Ce que l’armée française ne pouvait concéder d’autant plus que la région était une place stratégique et une terre d’où sont sorties des figures de proue de la guerre de Libération. L’armée française y déploya une force colossale pour marquer sa présence. Amirouche, qui était le responsable de la région, conseilla donc à Malika de rejoindre le maquis. Elle n’attendait que cela.
Elle a toutefois émis une condition, «ne pas se limiter au seul rôle de simple infirmière : avoir sa tenue militaire et son arme de guerre», confiera Tahar. D’ailleurs, à sa mort, Amirouche avait écrit une lettre à la famille de la chahida dans laquelle il témoigna que non seulement la cause nationale a perdu une femme qui soignait des combattants et qui remontait le moral aux moudjahiddine mais une réelle combattante.
Ghafir Mohand, dit Moh Clichy, ancien cadre de la Fédération de France et natif de Guenzet, dit, en hommage à cette héroïne : «Le Djurdjura a Fatma N’soumer, le mont de Guenzet a Lalla Malika.» Au regard du parcours de Malika Gaïd, la comparaison n’est pas superflue.
Abachi L.

http://lequotidienalgerie.org/
Partager cet article
Repost0

commentaires

أزمة الحكم في الجزائر من مال السلطة إلى سلطة المال

Publié le par S. Sellami

في مقاله المنشور مؤخرا في جريدة «القدس العربي» الذي عنونه بـ»صراع أبناء المخزن الجزائري»، انتهى الكاتب السياسي والسوسيولوجي الجزائري ناصر جابي إلى رسم مستقبل مثقل بالإشكالات ينتظر المجتمع الجزائري.
موضحا «نحن إذن أمام صراع سياسي بأدوات متعددة اقتصادية وإعلامية، غير شفاف، يبقي المواطن بعيدا عنه، ينظر له كصراع بين أبناء المخزن نفسه». مركزا في تحليله على الأزمة التي وجد، أو أوجد النظام في الجزائر نفسه فيها، بعد أن انتج لوبيا استقوى عليه بعد أن كان يتقوى به، فما هي أسباب هزيمة الصانع أمام المصنوع؟ لاسيما أن الأفاق باتت جد ضيقة، مع اقتراب موعد رئاسيات 2019 وسط هذا الفراغ الفوقي والعزوف القاعدي عن كل مبادرة صارت تحمل عبارة «الاستحقاقات الوطنية»، وهو ما أبرقه الشعب للقادة والساسة بمقاطعته الكاسحة لمهزلة تشريعيات الربيع الفائت.
يكشف تاريخ نشوء السلطة في الجزائر عبر تجربة الحركة الوطنية، والصراع الدموي العنيف الذي عرفته من أجل «السلطة» عن قصة طويلة لهزيمة المتبوع من التابع، إذ في كل مرة يطاح بالسلطة من قبل حاشيتها، وهي تسعى بها لسحق خصومها المباشرين، وعودة مقتضبة لفترة المخاض الذي عاشته سلطة الثورة، حين تفجرت فيها سجالات الأوليات، مفضية إلى تمردات متتالية، وصلت إلى حد التصفية الجسدية، والاعتقال التعسفي والنفي، إذا كان صاحبه من ذوي الحظ الأعظم، عبر عنها الراحل محمد بوضياف، وهو يذكر لحظة اعتقاله من قبل قائد الأركان في فترة حكم أحمد بن بلة بالقول «سافرت إلى المسيلة لزيارة أهلي سنة 1964 فألقى عليّ القبض طاهر زبيري، اقتادني إلى الأوراس، ولما سألته عن السبب قال لي للاختلاف في التوجهات السياسية! فقلت له المسألة لا تتعلق بهذا الأمر مطلقا، فما هو حاصل هو أنك تمتلك قوة عسكرية وأنا لا أملك شيئا».
تعبير يجلي حقيقة الهزيمة المبكرة للسياسي التقليدي في الجزائر، المجرد من وسائل القوة أي قوة، إلى وقت الجزائريين هذا.

 

هكذا كانت تتطور السلطة في الجزائر مذ وعت نفسها ووعاها المجتمع، كطرفي نقيض لا يعبر بعضهما عن الآخر، لا ارتبطا ولا طموحا، إذ كانت القوة وإخضاع القوة سمة التعايش بين المجتمع والنظام، مع حرص تام من العديد من الأطراف، داخلية وخارجية، على أن يستمر هذا التعايش القائم على الاسترابة المتبادلة إلى حيث أمكنه أن يستمر. كيف تتطور السلطة داخل حركية نظام ليس له شكل ولا صورة وأصوله مبعثرة في خزانة الماضي الوطني؟ أو كيف تتغير داخل نسق ثابت تفرضه طبيعة ذلك النظام مبهم الهوية، الذي يجثم على مصير المجتمع ويحول دون نهضته للغدو نحو المستقبل بشكل طبيعي وسلس؟
في الحقيقة ارتبط وعي السلطة بذاتها باللحظة التي استلمت فيها المجتمع من قبضة الاستعمار، فهي تعي أن أي تخل عن نزعتها البطريركية، سيعني بالضرورة تضييعها للغنيمة الكبرى التي حصلت عليها بعد حرب ولايات قذرة عشية الاستقلال، وعليه صارت في سبيل إعادة إنتاج نفسها إلى السعي الدائم لإنتاج مجتمع مواز موال، يكون بمثابة العاكس بشكل غير حقيقي لطبيعة تطور المجتمع الجزائري العميق. فعوض أن ينتج الشعب مجتمعه السياسي وفق شرطيات التاريخ والطبيعي في ظروف التطور، راح النظام يستبقه في كل مرة إلى ذلك، بوضع نسق وهمي يشوش به على سير تطور الوعي، وامتلاك آليات ممارسته في الواقع، فبعد أن أنتج داخل المنظومة الأحادية هياكل وجمعيات وسمها هو بالشعبية، أعاد صياغة التعددية الحزبية بعد ثلاث سنوات من ممارستها الحرة والحقيقية، إلى ما يشبه «التعدد الأحادي»، إثر انقلاب 1992. أحزاب لا تؤمن بأصولها الشعبية، بل بحلم وصولها إلى القمة بجوار السلطة، مهما كلفها ذلك من تنازلات وتضحيات بالمصداقية.
بعد أن انتظر الجزائريون عقب الإقرار بالتعددية، رؤية ميلاد المجتمع السياسي الذي كانوا يأملون، صدموا برؤية «ميلاد مجتمع السلطة» ينمو ويكبر مع كل زعيم دق أبواب القصر.
إرادة التغيير داخل «الثبات» الذي اختطته كنهج لها سلطة النظام المتخفي، طالت عالم الإعلام لتشكيل الرأي العام وفق ذلك «المتغير الثابت» فبعد الردة عن التعددية الإعلامية النموذجية التي برزت مع دستور 1989 وكانت رائدة على الصعيد الإقليمي، اكتسحت السلطة من خلال لوبياتها هذا الفضاء متحكمة به بقوة الاحتكار الاشهاري، قبل أن تبادر من خلال غيلان المال الذين تربو ونمو في ظلمة البنوك العمومية إلى التأسيس لتعددية سمعية بصرية على المقاس قاطعة بشكل كلي مع وعي المجتمع بها.
فمرة أخرى يخيب أمل المجتمع في رؤية نفسه ينزاح تماما عن هيمنة ظل سلطة النظام، وتسقط تجربة التعدد السمعي البصري حتى قبل أن تولد بالشكل القانوني، حيث تكررت تجربة الخطاب التلفزيوني الأحادي سنوات المصادرة الكلية للوعي الوطني، وتجلت مصالح الأشخاص المرتبطين بالسلطة أكبر مستفيد من فتح الفضاء السمعي البصري على حساب مصالح المجتمع. لقد حرصت السلطة على أن يظل الاقتصاد طوع إرادتها لبسط نفوذها الدائم على المجتمع، وبالتالي الاستماتة والاستدامة لتظل جاثمة عليه، فالاقتصاد الجزائري كان ولا يزال «اقتصاد سلطة» وليس «اقتصاد أمة» تأسس أولا عبر خيار اشتراكي سمح لها بامتلاك كل وسائل الإنتاج، وبالتالي وسائل المال العام توظفه وفق تصوراتها وإرادتها، وهذا ما أشار إليه فرحات عباس في أحد كتبه، مؤكدا أن خيار الاشتراكية التي انتهجها نظاما بن بلة وبومدين لم يكن عن قناعة فكرية ولا سياسية لديهما، بل لأنه الخيار الوحيد الذي يتواءم مع الديكتاتورية والرغبة في الاحتفاظ بالسلطة».

ومع نهاية موضة الاشتراكية الشمولية طفقت السلطة في الجزائر تتغير في الشكل دون المضمون، بحيث واصلت الهيمنة على مصدر رزق الجزائريين، ممثلا في شركة سونطراك النفطية، مع إنتاج قطاع خاص هجين، خاص بها هي، يسير في فلكها وتحت عينيها، تكفي هنا عودة وجيزة للخلفية الاجتماعية لأصحاب المال اليوم الذين جيء بمعظمهم من سحيق أعماق المجتمع الجزائري، أي من الطبقة الضعيفة، ليحولوا إلى رجال أعمال بالمال العام ! يتجاوزون في أرقامهم المصرفية كبار رجال المال في العالم، في فترة عقد من الزمن، تكشف بحق دور السياسة في المال، قبل أن يعكس هذا الهجوم ويصبح هو الفاعل الأول في السياسة في الجزائر.
لكن كل تلك التجارب والتقلبات التي عرفتها السياسة في الجزائر، كانت قد جرت في ظل شكل ثنائي لرأس السلطة، الظاهر منه (الحكومة والجهاز التنفيذي) والباطن (جهاز الاستخبارات) ذلك الشكل الذي حاربه بوتفليقة واستطاع أن يحدث فيه شرخا جزئيا من خلال تعطيل دور المخابرات، لكن هاته الأخيرة ليست بالمصلحة المؤسسية العادية، التي تبدأ وتنتهي بقرار فوقي، تاريخيا كانت هي المؤسسة لعنف السلطة ثم لسلطة المال، كوسيلة قيادة المجتمع منذ بداية التسعينيات في ظل تلاشي سلطة الأيديولوجية التي كرسها خطاب دولة الاستقلال وانقبار حلم من أجل حياة أفضل! فالمال هو المحرك اليوم للعبة اللوبيات وجماعات الضغط داخل السلطة، كتعبير صريح عن خطورة الفراغات التي خلفها تغييب السياسي الحقيقي، والاستعاضة عنه بالاوليغارشية المصطنعة التي اصطف بعضها لهذا الجانب وبعضها لذاك، ما عسّر التكهن بطبيعة النهاية في معركة كسر العظم الحاصلة، واستعار معركة ما بعد بوتفليقة، في ظل صمت القبور الذي التزمته كعادتها ما تسمى بالمعارضة، وترقب الشعب بخشية دائمة على مصيره ومصير الوطن.
كاتب صحافي جزائري

    Aug 03, 2017
http://www.alquds.co.uk.        بشير عمري

 

http://lequotidienalgerie.org/
Partager cet article
Repost0

commentaires

UN PASSE-DROIT OCTROYÉ À UN ÉTUDIANT ÉBRANLE L’UNIVERSITÉ DE TÉBESSA

Publié le par S. Sellami

L’université de Tébessa est en passe de devenir l’unique université algérienne à scandales. Sa direction est dans une situation peu confortable après que son image fut entachée par des affaires de passe-droit à répétition.

En effet, après que celle-ci a été visée, il y a une quinzaine de jours, par une commission d’enquête dépêchée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour tirer au clair l’affaire du richissime qui postulait en double cursus universitaire sans être dérangé, une autre affaire scabreuse vient ébranler l’université après qu’un étudiant est sorti de sa réserve dénonçant le passe-droit qui a été octroyé par le vice-recteur chargé de la pédagogie à un étudiant au concours de doctorat en 2014.

Cet étudiant n’est autre que le fils du chef de département d’électromécanique à la faculté des sciences de l’ingéniorat à l’université de Badji Mokhtar à Annaba et ancien encadreur de Kara Mohamed à la thèse de doctorat.

Le dossier et les preuves qui sont en notre possession sont irréfutables sur des dépassements dangereux perpétrés par Kara Mohamed, chef de projet de thèse et vice-recteur chargé de la pédagogie. Tous les documents montrent que le dénommé H. Adel n’ouvre pas droit à la participation à ce concours du fait que sa spécialité automatisation électronique n’était pas demandée. Même si le cas sa moyenne de cursus de 4,86/20 ne lui permettait pas d’arracher un classement parmi les 60 étudiants retenus à postuler à ce concours.

Et que par miracle, le nom de l’étudiant en question est arrivé en tête de liste des candidats admis avec la meilleure moyenne. Selon un rapport détaillé adressé quelques jours après le concours qui a eu lieu le 15 octobre 2014 par le président du conseil scientifique de la faculté au recteur de l’université de Tébessa et qui restait jusqu’à aujourd’hui lettre morte, de graves irrégularités ont été constatées dans le déroulement du concours.

Enquête

Il énumère plusieurs entraves à la réglementation en vigueur juste pour favoriser cet étudiant telles que la contraction entre l’annonce et l’affichage des filières demandées, l’absence des dossiers administratifs des étudiants admis, le non-coopération du doyen et du président du projet pour faciliter la tâche du conseil scientifique de la faculté, nier catégoriquement un recours déposé par un étudiant qui a voulu dénoncer cet étudiant par le doyen et le président du projet, ou encore faire appel à deux enseignants du département électromécanique minière de l’université de Annaba pour la conception des sujets et la correction des épreuves.

Pour avoir plus de précisions sur cette affaire, nous avons rencontré le recteur Fikra Saïd qui précise : «Une commission d’enquête a été envoyée à temps sous la houlette de M. Kahlouche, mais jusqu’à présent aucune suite n’a été donnée et l’étudiant en question poursuit ses recherches le plus normalement du monde.»

«Et tant que je suis recteur de cette université n’arrivera rien à cet étudiant», défie-t-il. Pour Mohamed Kara n’en dira pas plus que les mines englobent toutes les filières en réponse à notre question pourquoi cet étudiant était accepté alors que sa filière n’ayant pas un lien avec les mines ? Le reste de nos questions n’ont pas eu de réponses.

 

Il faut le dire, depuis son ouverture 1986, l’université de Tébessa n’a jamais été autant gangrenée par le favoritisme et le clientélisme que ces derniers temps, des maux qui n’ont fait qu’accentuer l’inégalité entre les étudiants. Une interpellation censée tomber dans les oreilles des responsables de l’enseignement supérieur, à leur tête le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. 

Lakehal samir

El Watan le 11.08.17 

http://lequotidienalgerie.org/

Partager cet article
Repost0

commentaires

<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 > >>