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Trouvez un Boursier

Publié le par S. Sellami

 

                                                                                                                                     MERIEM "MIMI" MAZA .                                                                                                                                                           

                                    Algérie

                                                                           

Meriem « Mimi » Maza (25 mai 1975 – 1er septembre 2007)

« Mimi Maza était une véritable étoile, un brillant exemple pour son entourage. Elle avait « un je ne sais quoi » – cette qualité inexplicable, indéfinissable et indescriptible qu’il est difficile de rendre par des mots mais qui n’échappe à personne. Telle était Mimi—une lumière dont l’éclat rejaillissait sur les autres et dont l’amour, la beauté, la gentillesse et l’intelligence irradiaient de toute sa personne. Puissiez-vous trouver dans cette épreuve douloureuse un réconfort à l’idée que Mimi a touché plus de gens pendant sa trop courte existence parmi nous que la plupart des gens leur vie durant. Je vous souhaite de vivre désormais en paix, en sachant que votre fille était un être d’exception que nous admirions tous. Peace. Paix. Shalom. Salam. »                                                                                                                                                  -Adam Sharon (Canada/États-Unis), Boursier Sauvé 2003-2004  

 

Née en Algérie, Meriem a étudié la biologie cellulaire et moléculaire à l’Université de Ferhat Abbas et a fait par la suite une maîtrise en biochimie à l’Université de Bejaia. Parallèlement à ses études, elle a été correspondante pour le quotidien Le Soir d’Algérie et a animé de nombreuses productions télévisées de France et d’Algérie. Elle a mis sur pied, en collaboration avec l’Association des Oiseaux du Paradis affiliée à l’UNICEF, un programme de réinsertion des enfants en échec scolaire. Elle a également fondé, avec des étudiants en écologie, l’Association Écologie et Vie de Sétif en vue de sensibiliser les citoyens à l’importance de l’hygiène publique et de la protection de l’environnement.

Mimi a obtenu une bourse pour étudier la biotechnologie à l’Institut méditerranéen des études agronomiques de Chania, en Crête. Deux ans plus tard, elle est partie aux Pays-Bas pour travailler au Laboratoire de génomique fonctionnelle du Plant Research International à l’Université de Wageningen, où elle a obtenu une maîtrise en biotechnologie.

En 2006-2007, Mimi a étudié à l’Université de Glamorgan à Cardiff, au Pays de Galles, en tant que titulaire d’une bourse Chevening britannique. Combinant ses intérêts pour les sciences et la communication, elle a obtenu une maîtrise ès sciences avec distinction en communication scientifique. En plus de ses études, Mimi a collaboré à la préparation d’un manuel intitulé « Doing a Local Community Biodiversity Audit: A Handbook for Community Groups in Wales ». Elle était aussi en train d’écrire un roman. Avant d’entreprendre sa maîtrise ès sciences, elle a travaillé comme directrice adjointe du film oscarisé « Mon Colonel » (2006) de Costa Gavras et elle a collaboré avec la télévision algérienne à une émission sur les programmes sociaux.

Meriem est décédée le 1er septembre 2007 dans un accident tragique qui a aussi coûté la vie au directeur fondateur du Programme des Boursiers Sauvé, Jim Wright. Elle passait le week-end avec la famille Wright avant de se rendre à Ottawa pour faire une communication intitulée « Building public confidence with respect to gene therapy: the role of the media » au prestigieux symposium La science publique au Canada / Renforcer la science pour protéger la population.                                                                                                                                                                                        Lien: Meriem Maza s’en va

Pendant qu’elle était à Montréal, Mimi a mis à profit ses aptitudes pour le journalisme, perfectionné ses talents d’animatrice de télévision sous la supervision de Paul Shore, un autre Boursier, écrit à l’occasion des articles passionnants (Mon voyage en Egypte) pour les médias locaux et animé une émission matinale à Radio Centre-Ville.

http://jeannesauve.org/fr/scholar/meriem-mimi-maza/
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34 ans de détention déjà pour le plus vieux prisonnier de France !

Publié le par S. Sellami

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais, combattant pour la cause palestinienne et libanaise, qui a résisté alors que l’armée israélienne, en 1982, envahissait son pays avec la complicité des États-Unis.

L’opération israélienne “Paix en Galilée” a culminé dans l’horreur des massacres de Sabra et Chatila où 3 500 Palestiniens furent tués.

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah fut condamné à la perpétuité en 1987, dont 15 ans de peine de sûreté, pour complicité dans l’assassinat d’un responsable des services secrets israéliens et d’un attaché militaire des États-Unis.

 
George Ibrahim Abdallah défendu par Me Vergès lors de son procès à Lyon, en 1986

De nombreuses violations du droit ont été relevées dans les différentes procédures judiciaires menées :

  • absence de “preuves criminelles” contre lui ;
  • liens de son premier avocat avec les services du contre – espionnage français (cet avocat, Me Mazurier du barreau de Paris, fut par la suite rayé de l’ordre des avocats) ;
  • nouvelles charges et nouvelles preuves non incluses dans son dossier lors du premier procès en 1987 et ses défenseurs ont pu légitimement évoquer “une violation des plus graves de la procédure légale“.

Le 16 octobre 2013, la Ligue des Droits de l’Homme avait déjà qualifié le maintien en détention de Georges Ibrahim d‘ “acte arbitraire et demandé sa libération.

 
 

Libérable depuis 1999, il est toujours incarcéré et ses demandes de libération depuis cette date se sont heurtées au même acharnement judiciaire (dont l’application rétroactive de la loi sur la rétention de sûreté de 2008 à sa demande de libération de 2007, libération par ailleurs déclarée irrecevable en 2003 et 2012 malgré le jugement de la cour d’appel de Pau, favorable à une libération conditionnelle et l’avis favorable à cette libération, sous réserve d’expulsion du territoire, de la chambre d’application des peines) .

Georges Ibrahim Abdallah est aujourd’hui entré dans sa 34ème année de détention dans les prisons françaises, celle de Lannemezan à ce jour.

Symbole de la résistance, de la lutte pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à se défendre contre une invasion étrangère et contre la colonisation, il n’a cessé d’exprimer tout au long de ces années son soutien aux luttes de résistance, en particulier celles portées par les prisonniers politiques palestiniens. Georges Ibrahim Abdallah a été membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

De sa prison, Marwan Barghouti a exprimé, en son nom et au nom de ses frères prisonniers, sa solidarité avec « le militant Georges Ibrahim Abdallah », réclamant du gouvernement français sa libération et affirmant leur solidarité avec sa juste cause, pour laquelle il s’est si longtemps sacrifié en résistant.

Ahmad Saadat, secrétaire général du FPLP, en isolement dans la prison de Ramon en Israël a déclaré « Les partisans de la liberté dans le monde sont solidaires avec la juste cause de Georges Ibrahim Abdallah et réclament des autorités française sa libération immédiate ». En 2014, Ahmad Saadat résumait ainsi sa solidarité : « Si vous soutenez la Palestine, vous devez soutenir la libération de Georges Ibrahim Abdallah ». En 2017, il a écrit à Georges : « Tu es toujours une source de fierté et de respect ».

Pour Georges Ibrahim Abdallah, nous ne voulons en France ni régime d’embastillement, ni de Guantanamo, ni de soumission aux désirs du gouvernement de Monsieur Netanyahou ou à celui des Etats Unis, ni de raison d’Etat.

Yves Bonnet, ancien directeur des services de la DGSE a déclaré Je pense que l’obstination française tourne à la bêtise. Elle est injustifiable et incompréhensible. C’est le moment de montrer que la République française est juste“.

Nous voulons pour Georges Ibrahim Abdallah la justice et le droit.

Il est un défenseur des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, à se défendre contre la colonisation par une puissance étrangère.

Alors que la justice a estimé par deux fois que Georges Ibrahim Abdallah devait être libéré, il est toujours victime de l’arbitraire de notre pouvoir politique.

Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré immédiatement et retrouver sa famille au Liban où sa sécurité doit être assurée.

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) conjointement avec l’AFPS Pau.

https://oumma.com
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A vous la parole, général !

Publié le par S. Sellami

Apparemment, c’est dans l’année où Bouteflika a perdu les trois-quarts de ses capacités physiques qu’il a récupéré la totalité de ses pouvoirs politiques. Ses incessantes récriminations pour recouvrer le quart manquant retenu par les militaires comme une caution de garantie remontent aux premiers mois de son arrivée à la présidence de la République. On se souvient de la mémorable colère de l’été 1999 où il a utilisé le langage des fractions pour réclamer en public qu’on lui restitue le ¼ sans lequel il se sentait un roi nu.

La présidence bicéphale qui prévalait depuis le départ de Chadli Bendjedid en janvier 1992 semble avoir connu son épilogue avec le départ du général de corps d’armée Toufik, chef des services de renseignement (DRS). Depuis, Bouteflika peut, malgré son état physique et mental, suspendre le cours de l’histoire du pays ou couper la respiration à ses habitants quand bon lui semble. N’est-on pas finalement passé, au vu de son état de santé, d’une direction bicéphale à une direction mi-céphale (le terme n’existe pas mais on a compris) ?

La logique aurait voulu qu’il s’entoure des meilleures compétences pour gérer les affaires de l’Etat devenu « civil » et, du coup, compenser l’amoindrissement de ses propres capacités. C’est, paradoxalement, la sénilité, la débilité et la servilité qui ont été mises à l’honneur comme ce que l’Algérie possède de mieux et l’exemple à offrir aux générations montantes pour les exalter. C’est la fourberie, la roublardise et l’affairisme que ces dernières vont apprendre en cours accélérés à la suite de ces choix.

 

A quoi bon, en effet, perdre le tiers de sa vie à étudier pour finir dans la file d’attente d’un autobus infect pour rentrer chez soi dans une cité de recasés, ou comme employé chez un vaurien d’affairiste-parlementaire ? Il vaut mieux s’inscrire dès l’enfance sur les listes des partis où on apprend le retournement de veste ultra-rapide, où on s’initie aux ficelles de la trahison comme on apprend chez les scouts à faire les nœuds marins, et où attend patiemment son heure, assuré de devenir avec le temps député ou ministre-multimilliardaire.

C’est à croire qu’on a cherché avec la lanterne de Diogène le cynique dans les bas-fonds du pays ce qu’il y a de plus laid, d’ignare et de sans-scrupule pour leur confier pouvoir, puissance et richesse. Comme si l’intention était de signifier aux Algériens qu’ils ne méritent pas mieux. Et c’est peut-être vrai : « Tels vous êtes, tels vous serez gouvernés » aurait dit le Prophète longtemps avant l’apparition du clan qui nous gouverne.

Si nous avons le type d’hommes que nous avons à la tête de nos institutions et de nos symboles historiques, c’est que le « moudjahid » Bouteflika a jugé dans sa mystérieuse machinerie cérébrale qu’ils étaient soit les meilleurs d’entre nous, soit les plus utiles à ses fins. Sinon pourquoi les a-t-il sélectionnés avec tant de minutie et de cohérence ? Colonisables, nous avons été colonisés. Encanaillables et despotisables à merci, nous le sommes jusqu’au jour où nous deviendrons des citoyens à la place du tas de simples « croyants soumis » que nous sommes dans l’ensemble.

 

On peut se demander s’il y a dans ces choix de la provocation contre le bon sens ou du machiavélisme revanchard envers ceux qui, depuis Boudiaf, ont entravé les présidents successifs dans l’exercice de leurs prérogatives. Le traitement réservé au général Toufik par l’ex-Secrétaire général du FLN (Sâadani) confirme la deuxième piste. Les vainqueurs ont agi avec lui comme s’ils avaient retourné la terre sur plusieurs milliers de kilomètres carrés à la recherche de l’aiguille spéciale qui ferait, comme dans les séances de torture, le plus de mal à l’homme devenu honni.

Cela me rappelle une conversation que j’ai eue avec lui dans les années 1990 où il me disait son attachement au FLN. La fiction artificiellement maintenue en vie par le « système », donc par lui-même, est devenue le Frankenstein entre les mains desquels il est tombé au plus mauvais moment de son existence, c’est-à-dire au soir de sa vie. Une autre fois, en 1994, il a laissé tomber, épuisé peut-être par la longue tirade sur les performances des nations dans l’Histoire dans laquelle je m’étais lancé pour lui faire apparaître la différence avec sa conception des choses : « Vous êtes le seul à avoir une vision ».

Inestimable hommage de la part de quelqu’un dans sa position mais, dans les faits, c’est l’engeance à laquelle appartiennent Sâadani et consorts qu’il a favorisée pour les besoins du « système » au détriment de la nouvelle génération politique dont j’étais. Ils le lui rendent bien aujourd’hui. Dans ma fragilité de « roseau pensant » je pensais Algérie ; dans sa toute-puissance de « rab Dzaïr » (« Bon Dieu de l’Algérie ») il pensait « système ». J’ai gardé mes idées sur les nations dans l’Histoire, lui vient de perdre ses illusions sur le FLN.

 

Double et cruelle solitude que d’être chassé du monde des personnes auquel on a appartenu, et de voir s’effondrer son monde d’idées fausses. N’est-ce pas le pire des châtiments qui pouvait lui être infligé que d’être vulgairement insulté par un personnage qu’il a contribué à mettre en selle à un moment ou un autre ? Désormais il doit rédiger lui-même ses lettres, fermer l’enveloppe avec sa salive, se plier aux procédures « régulières » comme les milliers de citoyens quotidiennement entassés devant les guichets de l’administration aux employés absents ou pleins de mauvaise volonté, et compter sur la presse pour faire parvenir ses doléances à « qui de droit ». 

Il doit ressentir dans l’isolement de pestiféré où il a été confiné la blessure de l’injustice, l’amertume de l’ingratitude et la morsure de l’humiliation. Elles ne sont que les sécrétions naturelles du « système » qui est un mode de gouvernement bâti sur des antivaleurs : la raison du plus fort, le culte hypocrite du « wakaf » (« l’homme fort »), le mépris impitoyable du « tayah » (« celui qui fut fort »), la cooptation, les trafics de toute sorte, le mensonge, la flagornerie, l’impunité, attirail du mal évoquant les orgues de Staline qu’on vient de régler sur lui comme objectif à détruire.

Compterais-je parmi ceux qui, lorsque le taureau est à terre, accourent les premiers armés de couteaux affûtés ? Loin de là, de moi et du général Toufik, mais les enseignements à tirer des circonstances que nous vivons doivent l’être malgré leur cruauté dans l’espoir d’une rupture définitive avec un « système » aussi malfaisant que stupide.

Aussi forts et protégés qu’ils estiment être dans la hiérarchie du pouvoir, le tour des bandits, des valets et des escobars qui officient avec insolence aux postes civils ou militaires arrivera inéluctablement. Escobar n’est pas un nom de famille comme dans le cas de Pablo, le célèbre trafiquant de drogue colombien, mais un terme par lequel on désigne en français ceux qui retournent leur veste en trouvant toujours des justifications. Pablo Escobar avait plus de courage et d’honneur que ceux-là.

Le cas du général Toufik est spécifique. Il ne ressemble à aucun autre, civil, militaire, ministre ou ancien chef d’Etat. Il en sait plus que n’importe qui d’autre en vie sur le pays et l’étranger. Il n’est pourtant plus rien, plus qu’un naufragé, un zéro de chez zéro, selon la description de Sâadani. Si un pareil profil peut devenir en très peu de temps un « rien », que dire de Sâadani lui-même, de ceux qui le manipulaient et de ceux qui suivaient ses pas comme les péripatéticiens suivaient Aristote dans l’ancienne Grèce pour ne rien perdre de ses paroles, lorsque leur tour de tomber viendra ? Il n’y aura pas de mots pour eux. Ni en français, ni en arabe, ni en amazigh, ni en grec.

Un homme de ce profil, égal en grade au chef d’état-major et à qui le président de la République a décerné la « médaille de la bravoure » avant de le limoger ne se jette pas à la poubelle ou aux chiens, on le juge s’il a fauté, on l’assassine si on a peur de lui ou on assure et garantit son respect par les moyens du droit. Un seul homme peut le faire, rien qu’en remuant le petit doigt. S’il ne le fait pas, c’est soit parce qu’il n’existe pratiquement plus, soit parce qu’il est le commanditaire de toutes ces vilénies.

Des cris s’élèvent de partout et des sirènes retentissent à intervalles réguliers pour prévenir que le Président n’exerce plus la plénitude de ses pouvoirs fraîchement recouvrés, ni même les trois-quarts dont il jouissait au début de sa carrière, mais à peine le quart brigué jadis à en perdre haleine. On lui aurait concédé en matière d’activité officielle la partie protocolaire des affaires étrangères pour montrer au peuple à l’occasion d’audiences scientifiquement filmées pour ne laisser jurer aucun détail qu’il est toujours en vie et exerce normalement ses fonctions.

Alors que la constitution lui fait explicitement obligation de « s’adresser directement à la nation », il ne l’a plus fait depuis 2013. Il serait selon les déclarations d’anciens proches et intimes sous l’influence de son entourage et d’un cercle occulte. Les hypothèses les plus folles circulent sans que quiconque ne puisse les confirmer ou les infirmer : il serait pris en otage, on lui transmettrait de fausses informations, on l’aurait ensorcelé, les oligarques présideraient aux affaires du pays, un mécanisme de succession aurait été mis au point et on attendrait le moment propice pour l’imposer au peuple… Qu’y a-t-il de vrai et de faux dans tout cela ?

Général Toufik ! En vertu des responsabilités qui ont été les vôtres et de l’idée qu’ont de vous vos compatriotes, vous êtes tenu d’éclairer les Algériens non pas sur les secrets de l’Etat ou vos activités passées, mais sur la nature du système, les raisons de son maintien, l’échec de l’expérience démocratique algérienne… Vous êtes redevable de ce loyal et ultime service non pas au « système », mais à la nation. Sâadani vous a mis au défi de créer un parti, de sortir de l’ombre, de faire de la politique… Pourquoi pas ? Faites-le, montrez-vous sur les chaînes de télé, écrivez, témoignez, prouvez que votre attachement à l’Algérie est supérieur à votre attachement au « système » et à votre confort personnel.

Nous sommes écœurés de vous voir malmené par ceux que vous avez promus socialement, économiquement ou politiquement. C’est la lâcheté et la trahison des pseudos élites qui a fait le lit de la colonisabilité tout au long de notre histoire. Vous êtes aujourd’hui en état de mieux comprendre mon acharnement de jadis à vous convaincre, quand vous étiez l’homme le plus fort du pays, à réfléchir à l’avenir, aux générations futures, à l’intérêt d’installer un ordre démocratique réel et des institutions fiables au lieu de construire sur les accointances, les conciliabules, la fraude électorale et l’art de « dribbler ».

Il n’y a pas mieux, il n’y a pas plus sûr que les valeurs démocratiques pour garantir le bien des hommes et leur dignité en tout temps et tout lieu, quand ils sont en fonction ou à la retraite. Ces valeurs ne reposent ni sur la force brute qui peut passer de l’un à l’autre, ni sur les allégeances aux personnes qui sont très souvent versatiles, mais flottent au-dessus de tous, accessibles au commun, opposables à chacun et inscrites dans le marbre des lois inviolables.

On lit dans le Coran : « Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela la vérité… » (Fussilat, v.53).

https://oumma.com/
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Il faut apprendre à aimer l’étranger

Publié le par S. Sellami

Il faut apprendre à aimer l'étranger comme on apprend à aimer la musique.

- il faut d'abord apprendre à entendre, en général, un mobile ou un motif,

- il faut le percevoir, le distinguer avant de le conjuguer avec notre propre vie;

- puis il faut un effort et de la bonne volonté pour le supporter, malgré son étrangeté, pour avoir de la patience à l'égard de son aspect et de son expression, de la bonté pour son caractère singulier;

- enfin arrive le moment où nous nous sommes habitués à lui, où nous l'attendons, où nous pressentons qu'il nous manquerait s'il faisait défaut;

- et maintenant il continue à exercer sa liberté et son charme au point que nous soyons devenus des amants armés ou sans armes, qui ne veulent rien de mieux au monde que ce motif et encore ce motif et encore ce motif.

- mais il n'en est pas ainsi seulement de la musique : c'est exactement de la même façon que nous apprenons à aimer les êtres que nous aimons...les plus étranges comme les plus étrangers.

- Tout compte fait, nous sommes toujours récompensés de notre bonne volonté, de notre patience, de notre équité, de notre douceur à l'égard de l'étranger, lorsque pour nous, l'étranger écarte lentement son voile et se présente comme une nouvelle et indicible beauté :

- c'est sa façon de nous remercier pour notre hospitalité.

De même celui qui s'aime soi-même aura appris à s'aimer par cette voie-là : il n'y en a pas d'autre. L'amour aussi, il faut l'apprendre.

L'amour aussi, il faut l'apprendre

https://www.lejournaldepersonne.com/
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De nombreux écoliers algériens ne mangent pas à leur faim (suite)

Publié le par Saoudi Abdelaziz

Cet article est reposté depuis Le blog de algerie-infos.

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Téléchargez l'application RT News Instagram Snapchat Facebook Youtube Twitter dailymotion RSS Applications ENG العربية ESP РУС DE RTFrancias Valider 22:03 à Paris, 22 octobre 2017 RTFrancias Actualité France International Economie Opinions Entretiens Enquêtes spéciales Vidéos RT360 RT vous parle «Bombardements barbares» : pour Moscou, la coalition a fait subir à Raqqa le même sort que Dresde

Publié le par S. Sellami

  

Le centre cille de Raqqa en ruine après les bombardements de la coalition, le 18 octobre/© Erik de Castro Source: Reuters

La libération de Raqqa par les forces démocratiques syriennes, soutenues par les frappes aériennes de la coalition menée par Washington, s'est faite au prix de «bombardements barbares» qui ont lourdement touché les populations civiles, selon Moscou.

Le ministère russe de la Défense s'est vivement ému le 22 octobre du sort de la ville de Raqqa, ex-fief du groupe Etat islamique en Syrie, qui a subi les «bombardements barbares» de la coalition. Le ministère a en effet estimé que le «destin de Raqqa rappel[ait] celui de [la ville allemande de] Dresde en 1945», rasée par les bombardements américains et britanniques sans discernement pour les vies civiles.

3 900 tonnes de bombes avaient alors été larguées sur la ville contrôlée par les nazis, provoquant la mort d'environ 25 000 civils. La nécessité militaire d'une telle action avait été remise en cause par plusieurs personnalités, dont l'ex-Premier ministre britannique Winston Churchill qui estimait qu'elle avait eu pour objectif de terroriser les Allemands.

Raillant les «déclarations triomphalistes» des Etats-Unis, le ministère russe de la Défense a assuré que l'aide occidentale affluait désormais pour restaurer Raqqa de façon à effacer l'étendue de sa destruction.  Il a par ailleurs déploré que les propositions d'aide humanitaire faites par Moscou aient été rejetées.

«Il n'y a qu'une seule [raison] à cela. Celle d'effacer les traces des bombardements barbares de l'aviation américaine et de la "coalition" qui ont enterré sous les ruines des milliers de citoyens pacifiques "libérés" par les Etats-Unis», a accusé le ministère, rappelant que Moscou n'avait pas «distingué les "bons" des "mauvais" Syriens» dans le cadre de son offre d'assistance.

 

Le ministère a en outre laissé entendre que les Etats-Unis exagéraient l'importance stratégique de la chute de Raqqa, qualifiant la ville de «provinciale», de valeur moindre par rapport à Deir ez-Zor, où s'activent les troupes du gouvernement syrien appuyées par Moscou contre des combattants de Daesh.

Stratégie de la destruction à Raqqa ?

Les forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance anti-djihadistes à forte composante kurde, ont commencé le siège de Raqqa en juin, soutenues par la coalition internationale dirigée par Washington. Cette dernière a donc mené d'intenses frappes aériennes mais a aussi fourni aux FDS des armes ainsi qu'une assistance au sol, en terme de renseignement et d'entraînement.

Les combats, très âpres, ont causé un exode massif de civils, plus de 270 000 personnes ayant fui vers des camps de réfugiés dans la province, selon une estimation d'Airwars, une organisation de journalistes analysant les frappes aériennes de la coalition contre Daesh. Entre 1 800 et 1 900 civils ont été tués dans les affrontements, dont au moins 1 300 par la coalition, toujours d'après l'organisation. L'ONU estime que plus de 80% des bâtiments de la ville sont désormais inhabitables, et les témoignages sur place confirment qu'aucun bâtiment n'a été laissé indemne.

Cette victoire des FDS à Raqqa, au coût humain très élevé, soulève en outre de fortes interrogations quant à l'avenir politique de la région. Les FDS ont en effet fait part de leur volonté de voir les provinces qu'ils ont libérées dans le nord de la Syrie décider de leur propre avenir «dans le cadre d'une Syrie décentralisée, fédérale et démocratique», dans des propos rapportés le 20 octobre par l'agence de presse Reuters.

Les FDS se sont d'ailleurs engagées à «protéger les frontières de la province contre toutes les menaces extérieures» et à transférer le contrôle de la ville à un conseil civil local. 

Avec le recul de Daesh, le risque de nouveaux affrontements, cette fois entre les FDS et l'armée syrienne, est bien réel. 

https://francais.rt.com/international/
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«Bombardements barbares» : pour Moscou, la coalition a fait subir à Raqqa le même sort que Dresde

Publié le par S. Sellami

  

Le centre cille de Raqqa en ruine après les bombardements de la coalition, le 18 octobre/© Erik de Castro Source: Reuters

La libération de Raqqa par les forces démocratiques syriennes, soutenues par les frappes aériennes de la coalition menée par Washington, s'est faite au prix de «bombardements barbares» qui ont lourdement touché les populations civiles, selon Moscou.

Le ministère russe de la Défense s'est vivement ému le 22 octobre du sort de la ville de Raqqa, ex-fief du groupe Etat islamique en Syrie, qui a subi les «bombardements barbares» de la coalition. Le ministère a en effet estimé que le «destin de Raqqa rappel[ait] celui de [la ville allemande de] Dresde en 1945», rasée par les bombardements américains et britanniques sans discernement pour les vies civiles.

3 900 tonnes de bombes avaient alors été larguées sur la ville contrôlée par les nazis, provoquant la mort d'environ 25 000 civils. La nécessité militaire d'une telle action avait été remise en cause par plusieurs personnalités, dont l'ex-Premier ministre britannique Winston Churchill qui estimait qu'elle avait eu pour objectif de terroriser les Allemands.

Raillant les «déclarations triomphalistes» des Etats-Unis, le ministère russe de la Défense a assuré que l'aide occidentale affluait désormais pour restaurer Raqqa de façon à effacer l'étendue de sa destruction.  Il a par ailleurs déploré que les propositions d'aide humanitaire faites par Moscou aient été rejetées.

«Il n'y a qu'une seule [raison] à cela. Celle d'effacer les traces des bombardements barbares de l'aviation américaine et de la "coalition" qui ont enterré sous les ruines des milliers de citoyens pacifiques "libérés" par les Etats-Unis», a accusé le ministère, rappelant que Moscou n'avait pas «distingué les "bons" des "mauvais" Syriens» dans le cadre de son offre d'assistance.

 

Le ministère a en outre laissé entendre que les Etats-Unis exagéraient l'importance stratégique de la chute de Raqqa, qualifiant la ville de «provinciale», de valeur moindre par rapport à Deir ez-Zor, où s'activent les troupes du gouvernement syrien appuyées par Moscou contre des combattants de Daesh.

Stratégie de la destruction à Raqqa ?

Les forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance anti-djihadistes à forte composante kurde, ont commencé le siège de Raqqa en juin, soutenues par la coalition internationale dirigée par Washington. Cette dernière a donc mené d'intenses frappes aériennes mais a aussi fourni aux FDS des armes ainsi qu'une assistance au sol, en terme de renseignement et d'entraînement.

Les combats, très âpres, ont causé un exode massif de civils, plus de 270 000 personnes ayant fui vers des camps de réfugiés dans la province, selon une estimation d'Airwars, une organisation de journalistes analysant les frappes aériennes de la coalition contre Daesh. Entre 1 800 et 1 900 civils ont été tués dans les affrontements, dont au moins 1 300 par la coalition, toujours d'après l'organisation. L'ONU estime que plus de 80% des bâtiments de la ville sont désormais inhabitables, et les témoignages sur place confirment qu'aucun bâtiment n'a été laissé indemne.

Cette victoire des FDS à Raqqa, au coût humain très élevé, soulève en outre de fortes interrogations quant à l'avenir politique de la région. Les FDS ont en effet fait part de leur volonté de voir les provinces qu'ils ont libérées dans le nord de la Syrie décider de leur propre avenir «dans le cadre d'une Syrie décentralisée, fédérale et démocratique», dans des propos rapportés le 20 octobre par l'agence de presse Reuters.

Les FDS se sont d'ailleurs engagées à «protéger les frontières de la province contre toutes les menaces extérieures» et à transférer le contrôle de la ville à un conseil civil local. 

Avec le recul de Daesh, le risque de nouveaux affrontements, cette fois entre les FDS et l'armée syrienne, est bien réel. 

https://francais.rt.com/international/
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17 octobre 1961, crime d’État, massacre colonial.

Publié le par S. Sellami

N’oubliez jamais !! Jamais le 17 Octobre 1961. De Gaulle était président et savait.  Debre était premier ministre et savait. Maurice Papon, ancien préfet de Constantine à été la main qui a commis ce crime.

17 octobre 1961, crime d'État, massacre colonial. L'une des archives télévisées les plus intéressantes retrouvées sur le sujet.

Publié par Sihame Assbague sur mardi 17 octobre 2017
https://www.facebook.com/sihame.assbagu
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Harvey Weinstein incarne la culture hollywoodienne de l’excès et de l’abus de pouvoir

Publié le par S. Sellami

La seule surprise sur les révélations selon lesquelles le ponte de l’industrie du cinéma de Hollywood Harvey Weinstein est un violeur en série est que quelqu’un puisse en être surpris. Après tout, nous parlons ici d’une ville, d’une industrie et d’une culture qui, non contentes de produire des monstres, s’ingénie à les cultiver et à les révérer.

Ces temps derniers, les sympathies envers Mr Weinstein se sont largement taries de la part de ses anciens amis, associés et confrères des studios de Hollywood – sans même parler des personnages politiques de haut niveau de la communauté progressiste-libérale des USA, dont il avait cultivé l’amitié et la « loyauté » sur des années à l’aide de judicieuses donations de soutien à leurs campagnes électorales. Ces derniers n’ont pas seulement couru, ils se sont bousculés vers les sorties, traitant un homme  — dont ils se disputaient encore hier les faveurs — comme s’il était soudainement devenu un déchet radioactif.

De fait, c’est une chute fracassante et vertigineuse pour un homme qui, pendant des décennies, a été tellement synonyme de Hollywood et de l’industrie du cinéma qu’il en passait pour infaillible, un de ses rares dirigeants qui pouvait faire ou défaire des carrières sur un simple coup de fil.

Mais ce qui s’est perdu dans cette frénésie de condamnations – au point où il est difficile d’échapper aux relents d’opportunisme émanant des anciens amis du fondateur de Miramax engagés dans une furie d’accusations qui a pris de l’ampleur à mesure de l’échauffement des esprits – est que les abus méprisables de Weinstein contre des femmes, loin d’être l’exception ou une aberration, sont la norme au pays du clinquant.

« Hollywood est un endroit où ils peuvent vous donner 1000 dollars contre un baiser et 50 cents contre votre âme », en avait dit Marilyn Monroe – et qui peut contredire une femme dont l’étoile a brillé plus haut que n’importe quelle autre dans ce monde raréfié, pour retomber sous le poids étouffant de l’exploitation brutale qu’elle subissait, et qui a fini par la détruire ?

Dans mon livre de 2013, ‘Des Rêves qui meurent’, je raconte ma propre expérience de vie et de travail à Hollywood entre 2000 et 2005. J’étais arrivé dans la ferme intention de démarrer une carrière comme scénariste. J’ai fini par passer plus de trois ans à dormir sur un matelas à même le sol d’un minuscule studio proche de Hollywood Boulevard et à vivoter d’un salaire de portier de nuit dans un nightclub et de figuration pour des séries télé et des films – y compris dans un film où j’étais la doublure de Ben Affleck. Je travaillais et j’espérais avoir une chance dans le domaine que j’avais choisi.

Cette même existence est menée par des milliers de personnes à Los Angeles, des jeunes gens et des jeunes filles qui arrivent de tous les coins des USA et d’ailleurs, dans l’intention « d’y arriver » et de voir leurs rêves se réaliser. Les conséquences néfastes – la perte de dignité qui résulte de l’acceptation d’abus de la part de ceux qui sont situés plus haut dans la chaîne alimentaire – sont impossibles à quantifier, mais cela en engendre de toute évidence, sauf si vous êtes capables de surnager dans cette culture du vomi qui est l’envers de ce décor de célébrité, de charme et de richesse débridée communément associé à cette partie du monde et à cette industrie.

Je croyais naïvement pouvoir écrire des films qui feraient une différence, mais j’ai été rapidement tiré de mes rêveries par l’agent que j’avais. A son poignet, il avait une Rolex plus grosse que l’antique guimbarde dans laquelle j’allais le voir à son bureau, une fois par semaine, pour m’entendre dire que mon dernier script était « une merde » et que je devais écrire des films moins anti-américains.

Travailler comme figurant sur des émissions de télé et des films vous donne une excellente compréhension de la façon dont un système de castes fonctionne. J’ai vu des figurants en larmes escortés hors du plateau de la sitcom Friends par des agents de sécurité, parce qu’après avoir pris trois bus pour arriver jusque-là, ils étaient arrivés avec cinq minutes de retard. S’ils pleuraient pour être autorisés à rester, c’est parce qu’ils avaient besoin des misérables 50 dollars (le tarif journalier, à cette époque, pour un figurant non syndiqué) pour payer leur loyer. J’ai vu des figurants si pauvres qu’ils volaient de la nourriture dans les camions de restauration des studios, et j’ai vu des hommes et des femmes âgés se faire hurler dessus par des assistants de production dans la vingtaine, parce qu’ils étaient mal placés lors de la prise d’une scène.

Et, oui, des légions de jeunes femmes étaient exposées à d’autres sortes d’abus aussi.

Ceci ne signifie pas qu’il n’y ait pas de gens influents corrects et intègres à Hollywood. Il y en a. Mais d’après ce que j’en ai vu, ils sont largement supassés en nombre par l’autre sorte.

Harvey Weinstein est le sommet d’un immense iceberg d’abus au sein du business du film. C’est le produit pourri d’une culture pourrie dominée par des sociopathes, des individus détenteurs d’un pouvoir incontrôlé sur d’autres êtres humains – pour la plupart des personnes prêtes à tout pour se forger une carrière dans ce business des plus brutaux et inflexibles, et ainsi particulièrement exposées à subir un massacre spirituel, émotionnel et psychologique.

Brando l’a dit mieux que personne :

« La plupart de ceux qui ont réussi à Hollywood ont échoué en tant qu’êtres humains. »

John Wight

 

Paru sur Sputnik news sous le titre Harvey Weinstein Epitomizes a Hollywood Culture of Excess and Abuse

Traduction Entelekheia
Photo Pixabay

Note de la traduction :

La « culture » hollywoodienne d’abus de pouvoir et de perversions lourdes va bien plus loin que le cas Weinstein ou les situations décrites plus haut. En 2014, la réalisatrice primée Amy Berg sortait un documentaire, An Open Secret(un secret de Polichinelle) sur les ravages de la pédophilie à Hollywood ; l’ex-enfant acteur Corey Feldman a dénoncé les pratiques pédophiles dont lui-même et d’autres enfants acteurs ont été victimes, dont Corey Haim, violé à onze ans et prématurément décédé à trente-huit ans d’une overdose présumée. Selon Feldman, « La pédophilie est le principal problème de Hollywood » ; des propos corroborés en 2015 par l’ex-icône de la nouvelle droite américaine Milo Yannopoulos au cours d’une interview accordée à un acteur comique, Joe Rogan, où il avouait avoir assisté à une « party », à Hollywood, où des « garçons vraiment très jeunes » servaient d’objets sexuels aux adultes.

A l’aune de ces révélations, la défense d’individus tels que Polanski par le milieu du cinéma n’aura plus vraiment de quoi surprendre.

John Wight a été publié par Mondialisation.ca, le Guardian, l’Independent, Counterpunch, l’American Herald Tribune, le Huffington Post et RT. Il présente en ce moment une émission de radio hebdomadaire sur Sputnik, Hard Facts.

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Gabegie arabe lors du vote à l’Unesco : Le tandem égypto-israélien en action

Publié le par S. Sellami

Moi contre mon frère ; Mon frère et moi contre mon cousin ; Moi, mon frère et mon cousin contre l’inconnu » . Proverbe arabe

 «  Au moment où vous vous cherchez des poux dans la tête, Israël  fabrique des puces » Thomas Friedman du New York Times s’adressant aux arabes

Encore une fois les dirigeants arabes viennent de montrer leur limite intellectuelle et leur gabegie s’agissant du feuilleton de l’élection de la directrice générale de l’Unesco. Un coup d’éclair dans un ciel déjà chargé. On apprend que contre toute attente, toute logique, toute morale madame Audrey Azoulay a été élue directrice générale de l’Unesco ! On peut penser que l’Unesco ne pèse rien en terme de poids sur l’échiquier c’est sans compter sur son poids culturel et moral comme elle l’a montré dans la reconnaissance de la Palestine

Audrey Azoulay, né à Paris c’est la fille du journaliste, banquier et homme politique André Azoulay, conseiller du roi du Maroc Hassan II à partir de 1991 , puis de Mohammed VI est une femme politique française. Conseillère culturelle du président de la République François Hollande entre 2014 et 2016, elle est ministre de la Culture et de la Communication entre 2016 et 2017. Elle est élue directrice générale de l’UNESCO le 13 octobre 2017 pour un mandat de quatre ans.

Les dirigeants Arabes dont aucun – exception faite du Liban- n’est arrivé à la magistrature suprême suite à des élections propres et honnêtes–   ne représentent pas leurs peuples qui sont admirables. Plus retors que jamais entre eux font de l’aplaventrisme pour se faire bien voir par l’Occident. Nous allons le voir à propos du feuilleton de l’élection à l’Unesco mais aussi de la cause palestinienne qui est présente d’une façon indirecte parce que c’est par elle, que « scandale » au yeux des Américains et Israéliens est arrivé.   Un mot pour souligner le courage de l’ancienne Directrice générale Irina Bokova  qui, dans l’affaire de l’admission de la Palestine à l’Unesco et dans l’inscription du caveau des Patriarches palestinien au patrimoine de l’humanité a montré ce que devait être le droit international des peuples.

C’est la faute Hollande si Azoulay est à la tête de l’Unesco

 Tout a commencé avec Hollande qui voulant plaire a tenté de placer sous orbite sa minsitre de la culture. Il n’a pas pensé à celle qui est restée plus longtemps Fleur Pellerin. Il n’a pas pensé à la précédente ministre de la culture qui est restée encorep lus longtemps et qui est de « sa famille politique » en théorie. Non il a pensé à une haut fonctionnaire mais qui n’a pas de passé- étant spécialiste des médias- ni dans la culture ni dans la politique.   Pour Celine Lussaton : «  Cela s’appelle un couac diplomatique. Cherchant un point de chute à sa ministre de la Culture, François Hollande a en effet appuyé par mégarde sur le bouton nucléaire de la Maison de l’Unesco. Pour les Etats arabes qui estiment devoir enfin obtenir cette année la prestigieuse direction générale de l’institution internationale, la candidature de dernière minute d’Audrey Azoulay imposée par Hollande n’est rien de moins qu’une provocation ! Jean-Yves Le Drian s’est ainsi vu remettre à l’ambassade de France une pétition signée par une cinquantaine de grands noms de la culture arabe au premier rang desquels l’écrivain égyptien Mohamed Salmawy.

« Nous appelons le président Macron à reconsidérer cette candidature. C’est la relation étroite de la France avec le monde arabe que François Hollande a mis en péril en faisant ce cadeau à Mme Azoulay », estime l’écrivain de passage à Paris. « L’ancien président n’a-t-il pas mesuré combien le prestige de la France allait être écorné par cette candidature qui vient voler la place à l’un de nos représentants ? », interroge l’intellectuel qui occupe actuellement le poste de secrétaire général de l’Union des écrivains d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine » (1).

Accusé de vouloir recaser une personne de son premier cercle, François Hollande a également omis la règle tacite qui empêche l’Etat où siège une organisation internationale de candidater à sa direction. (…) Pour Mohamed Salmawy, il ne fait aucun doute qu’un candidat arabe doit être porté à la tête de l’institution. « Dans ces temps où l’Occident s’inquiète de la montée du fondamentalisme, qui mieux qu’un ressortissant du monde arabe pourrait diriger l’Unesco ? C’est par la culture et l’enseignement que nous pourrons lutter contre les extrémistes. Et la voix d’un ressortissant du monde arabe sera bien mieux entendue en Orient », argumente-t-il. Mieux que celle d’une Européenne qui plus est de confession juive ? L’ancienne ministre de la Culture, qui est la cible d’une campagne contre sa candidature bien plus virulente que celles menées contre les candidats vietnamien ou chinois, voit en effet sa judéité régulièrement mise en avant sous couvert de dénoncer une « maladresse supplémentaire de Hollande » au moment où la direction de l’Unesco devrait revenir à un pays du monde arab) » (2).

 Les protestations « incohérentes » des Arabes

Le dernier coup de Jarnac de Hollande à l’endroit des Arabes est d’avoir imposé la candidature d’une illustre inconnue au sein de l’Unesco, n’était ce le siège de l’Unesco à Paris. On dit que c’est du à la cacophonie des Arabes avec quatre candidats au lieu d’ un candidat unique qui l’a convaincu . Les postulants arabes sont au nombre de 4 ; Vera el-Khoury Lacoeuilhe (Liban), Hamad Bin Abdullah al-Kuwari (Qatar), Moushira Khattab (Egypte) et Saleh al-Hasnawi (Irak) Les potentats arabes , c’est connu sont inconséquents avec leurs actes. On le voit avec la lettre ridicule de protestation que nous proposons plus loin Ils passent leur temps à se tirer dans les pattes. On le voit avec la tragédie du Yemen , avec la mise au ban du Qatar, sous les yeux amusés des autres pays qui instrumentent les uns et les autres.

« D’après Georges Malbrunot, « cette candidature de dernière minute suscite les plus grandes réserves de nombreux diplomates arabes à Paris », alors que quatre personnalités issues du monde arabe convoitent également le poste parmi huit candidats . La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (LR), représentante du Sénat à la commission nationale française de l’Unesco, dénonce une « insulte aux pays arabes, qui n’ont jamais obtenu un tel poste à l’UNESCO et envers lesquels des engagements moraux avaient été pris pour que ce poste revienne à un des leurs ». Elle déclare également qu’« il est en effet de tradition que le pays qui a le privilège d’héberger le site d’une institution internationale, n’en brigue pas pour lui-même le poste de président ou de directeur général » De ce fait Jean-Yves Le Drian, a reçu une pétition signée par une cinquantaine de grands noms de la culture arabe, appelant à « reconsidérer cette candidature »   En outre, le candidat du Qatar, Hamad ben Abdelaziz al-Kawari, a l’avantage d’avoir commencé sa campagne deux ans et demi avant le scrutin et de bénéficier d’un budget de campagne exceptionne » (2).

La ridicule lettre de protestation

Dans cet affaite , l’Egypte a eu un rôle médiocre. Au départ elle proteste par « intellectuels arabes » interposés. Elle râle, menace.. et dit que le poste devrait revenir à un candidat arabe du fait de permutation…Ainsi   Un communiqué signé par 49 intellectuels arabes, a été adressé au président de la République française, Emmanuel Macron, pour retirer la candidature de la France à l’UNESCO. Ils commencent à louer le personnage pesant qu’ils s’adressaient comme ils s’adressent à un potentat arabe, en abdiquant toute dignité, :

« Nous, écrivains, penseurs, intellectuels et artistes arabes, signataires du présent communiqué, tenons tout d’abord à présenter nos cordiales félicitations au président français élu, Emmanuel Macron. Nous déclarons notre soutien à sa position contre toutes formes d’extrémisme et de préjugés, tant en France qu’à l’étranger et nous réjouissons de voir émerger une nouvelle étape de l’Histoire de France et de ses relations historiques avec le monde arabe «  (3).

Ensuite, ces intellectuels auto-proclamés et rassemblés par un ancien ministre de la culture, informent le président qu’en théorie le poste devrait revenir à un Arabe et protestent contre la combine de Hollande qui pour assurer ses « arrières » et minimisant à raison le poids des arabes, impose madame Audrey Azoulay  :

«  (…) . Cette action, faisant fi des solides liens d’amitié ayant toujours lié la France et le monde arabe, a suscité les vives réprobations de la rue et des intellectuels arabes.   Nous sommes persuadés qu’il n’a pas échappé à l’ancien président que la tendance principale, cette année, allait vers l’attribution de la direction de l’Unesco à un candidat du monde arabe : ce monde arabe qui a participé à la création de l’Unesco et dont la civilisation et la culture sont ancrées dans l’histoire » (3).

Ensuite ils énumèrent les quatre candidats arabes pensant que la sélection se feraient entre eux (…)  donnant pleine liberté au Comité exécutif de l’Unesco de choisir la personnalité arabe pleinement représentative de notre région du monde. Une telle opportunité était susceptible de corriger le déséquilibre créé par le fait que l’Europe a assuré la direction de ladite institution pour six mandats (dont quinze années assurées par la France alors que le monde arabe ne l’a jamais assurée durant près de trois quarts de siècle » (3).

Ils menacent ensuite, d’une façon ridicule et en appellent à la France amie des Arabes:

« (…)Une telle situation est susceptible de créer une rivalité totalement inutile entre l’Occident et l’Orient et d’aggraver le phénomène de polarisation dont souffre notre monde à tous les niveaux, qu’ils soient politiques, culturels ou confessionnels. Nous appelons le Président français à reconsidérer la fâcheuse décision prise par l’ancien président ; décision compromettant l’image très positive de la France au sein du monde arabe ainsi que les relations franco-arabes qui, nous en sommes pleinement convaincus, jouissent du même intérêt des deux côtés ». On voit que le ridicule ne tue plus ! C’est un autre ministre égyptien Arabe qui fait tout éliminer le Qatari qui était pratiquement sûr de l’emporter » (3)

Après le feu de paille initial de la lettre de protestation des personnalités arabes ( 49 dont la moitié sont égyptiens et soudanais la première personne à signer la pétition est un ancien ministre de la culture en Egypte) qui souhaitaient faire élire la dame égyptienne Tous les coups furent faits car comme la candidature égyptienne risquait de ne pas   passer . Les députés égyptiens ont demandé une enquête accusant le candidat du Qatar d’avoir soudoyé les pays africains pour le discréditer   Voyant qu’en définitive que le candidat risque de passer une nouvelle manœuvre conjointe était mise en œuvre par un partage des rôles. Le ministre égyptien annonce dans un véritable coup de théâtre que son pays soutenait la candidature française contre la candidature arabe que 50 députés arabes avaient réclamée à corps et à cri.

Le rôle d’Israël dans la diabolisation de la candidature qatarie

L’arme fatale que l’on agite pour emporter les dernières hésitations et la crainte d’être taxé d’être antisémite. Souvenons nous comment, il y a quatre ans le précédent candidat égyptien à la direction de l’Unesco fut descendu en flammes. Ce qui a amené le second mandat d’Irina Bokova.   Ainsi la deuxième partie de la stratégie a été confiée à Israël sous le titre suivant :

«  L’Unesco aux mains d’un qatari antisémite ? Les Arabes ne veulent pas de la Juive Audrey Azoulay, ex-ministre, à l’Unesco » Nous lisons ce message subliminal qui est un avertissement envers tout ceux qui voteraient « mal » : « L’élection du prochain directeur général de l’Unesco cristallise encore les tensions au sein de l’organisation après le départ fracassant des Etats Unis et d’Israël. Les pays Arabes sont en train de prendre le pouvoir à l’Unesco Après la sortie fracassante des Etats-Unis suivis d’Israël, l’Unesco aura besoin d’un véritable leadership pour surmonter ses dissensions internes. . Au lendemain du retrait des Etats-Unis et d’Israël de l’organisation, qu’ils accusent d’être anti-israélienne, malgré quatre tours de vote, les 58 pays membres du Conseil exécutif ne sont parvenus à désigner qu’un seul des deux finalistes, le Qatari Hamad bin Abdoulaziz Al-Kawari, qui a reçu 22 voix. Arrivées en seconde position ex æquo avec 18 voix chacune, la candidate française Audrey Azoulay et l’égyptienne Moushira Khattab doivent encore être départagées par un nouveau vote, ce 13 octobre. (…) Mais la candidature de cette Franco-Marocaine, fille d’ancien banquier conseiller du roi du Maroc, risque de lever contre elle les pays arabes. Sa nomination comme ministre de la Culture en France en février 2016 avait déjà fait grincer des dents, notamment en Algérie. Née en France, Audrey Azoulay appartient aussi par ses parents à la communauté juive marocaine d’Essaouira, un handicap en pleine crise de l’Unesco sur la politique israélienne dans les territoires disputés. «Les Arabes ne veulent pas de la Juive Audrey Azoulay à l’Unesco», notait déjà en mars 2017, sans ambages le site Jforum, qui se présente comme le portail juif francophone sur internet. (…) Les 58 pays membres de l’organisation internationale pourraient donc avoir à choisir entre une Française qui confiait en 2016 au JDD avoir découvert lors de ses études à l’ENA l’«antisémitisme vieille France», et un Qatari, taxé d’antisémitisme par des associations juives américaines » (4)

Le simulacre des élections et la trahison égyptienne

Alors que ses chances sont évaluées comme étant très minces quand elle lance sa candidature , Audry Azoulay parvient à la deuxième place au premier tour du scrutin, devant la candidate égyptienne Moushira Khattab et derrière le candidat qatari Hamad ben Abdelaziz al-Kawari. Au quatrième tour du scrutin, les 58 membres du conseil exécutif ne désignent qu’un seul des deux finalistes, le Qatari Hamad ben Abdelaziz al-Kawari, arrivé en tête avec 22 voix. Audrey Azoulay et Moushira Khattab arrivent ex æquo en seconde position avec 18 voix .   le ministre égyptien des Affaires étrangères appelle à voter pour elle . Hamad ben Abdelaziz al-Kawari . a pâti de la division du monde arabe, exacerbée par la crise du Golfe  Voyant les chances ce leurs candidates très minces , les Egyptiens changent de tactiques Selon le quotidien Egypt Today, des parlementaires égyptiens demandent l’ouverture d’une enquête sur le lobbying financier fait par le Qatar, notamment auprès des pays africains

Le gouvernement égyptien, dont la candidate vient d’être éliminée de la course à la direction de l’Unesco, et qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar, a appelé vendredi ses soutiens à voter pour la candidate française, opposée à un candidat qatari. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, présent à Paris, « incite tous ses amis à voter pour la France », a déclaré à l’AFP un membre de la campagne de la candidate égyptienne, éliminée vendredi à l’issue d’un vote pour la départager de la Française Audrey Azoulay.

Celle-ci affrontera vendredi soir le Qatari Hamad bin Abdoulaziz Al-Kawari. (5)

La division des Arabes

« Les divisions entre les pays arabes lit on sur le site RFI ont eu raison de leur accession à la direction générale de l’Unesco. Un poste auquel les Arabes estimaient avoir droit, vu que leur groupe n’a jamais dirigé l’organisation mondiale de l’éducation et la culture. Sauf qu’il a été remporté in extremis, vendredi 13 octobre, par la française Audrey Azoulay aux dépens du candidat du Qatar. C’est l’illustration du vieux dicton arabe selon lequel « les Arabes se sont mis d’accord à ne jamais être d’accord ».

Pour preuve, ils n’étaient pas moins de trois candidats à vouloir prendre la tête de l’Unesco : un Qatarien, une Egyptienne et une Libanaise. (…) A la veille du tour décisif, le Qatarien avec 22 voix et l’Egyptienne avec 18 avaient 10 voix de plus que la majorité absolue. Finalement l’Egypte   a appelé à voter pour la candidate française. Exit les Arabes, sauf aux yeux de quelques internautes qui font remarquer qu’Azoulay est d’origine marocaine. D’autres appellent sarcastiquement Doha à naturaliser Audrey Azoulay qatarienne à coups de millions. (6)

On l’aura compris , les dirigeants arabes par des calculs mesquins ont torpillé l’un des leurs c’est tout bénef pour Israêl qui contemple la cacophonie arabe mais aussi la possible proximité d’Audrey Azoulay avec les revendications d’Israël :

« Les Israéliens se félicitent cependant de l’élection de la Française Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture, à la tête de l’organisation. En Israël on le souligne, ce qui compte c’est ce qui va se passer dans les faits, (…) On laisse toutefois entendre que l’élection d’Audrey Azoulay est un choix qui va permettre à l’Unesco de choisir une nouvelle voie. Les autres possibilités étaient plus risquées, indique-t-on en Israël, sans plus de précisions. Audrey Azoulay est présentée ici par les médias comme une personnalité juive, et la fille d’un proche ami de Shimon Peres. Mais les Israéliens, particulièrement dans les milieux proches du gouvernement, rappellent que l’Unesco est devenue ces dernières années ce que plusieurs commentateurs qualifient de « théâtre de l’absurde » où se sont surtout multipliées les résolutions anti-israéliennes « (7).

Les raisons du retrait des Etats-Unis et d’Israël

Ce qui est reprochée à l’Unesco peut aisément se comprendre : ce n’est pas un problème de finances qui est en cause. C’est de fait la position de l’Unesco qui a donné une visibilité à la Palestine et qui a tenté de faire l’inventaire de son patrimoine archéologique notamment celui d’Hebron ce qui fait que d’emblée est hors la loi pour ses fouilles La contribution suivante parue sur le journal Le Monde explicite cela : « En quittant une organisation qu’elle juge mal gérée et trop critique à l’égard de l’Etat hébreu, l’administration Trump prend une nouvelle fois ses distances avec un symbole du multilatéralisme. La sentence de Richard Haass, directeur du cercle de réflexion Council on Foreign Relations, n’a guère tardé après l’annonce, jeudi 12 octobre, du prochain retrait des Etats-Unis de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). 

« La politique étrangère de Donald Trump a trouvé son thème : la doctrine du retrait », a estimé cet ancien pilier d’administrations républicaines sur son compte Twitter. , Donald Trump, a pris une nouvelle fois ses distances avec un symbole du multilatéralisme ». (8)

«  En 1984, les Etats-Unis se retiraient déjà de l’Unesco Il s’agit du deuxième départ des Etats-Unis de l’organisation onusienne, et pour pratiquement les mêmes raisons. En 1984, le président républicain Ronald Reagan avait déjà mis en avant une proximité jugée trop grande avec ce qui composait alors l’Union soviétique.  « Cette décision n’a pas été prise à la légère et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l’accumulation des arriérés à l’Unesco, la nécessité d’une réforme en profondeur de l’organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants », a assuré, jeudi, le département d’Etat. (…) Dans les faits, les Etats-Unis ont déjà suspendu le versement de leur contribution, en 2011, après la reconnaissance de la Palestine comme Etat membre de l’organisation. Une loi du Congrès interdit en effet le financement de toute entité des Nations unies qui comprendrait en son sein l’Etat palestinien. Cette décision a privé Washington, deux ans plus tard, de droit de vote au sein de l’Unesco, et elle a provoqué l’accumulation d’arriérés de paiement qui devaient prochainement atteindre la somme de 600 millions de dollars . Déplorée par la directrice générale sortante de l’organisation, Irina Bokova, elle a été suivie quelques heures plus tard par un retrait d’Israël, très critique depuis des années vis-à-vis de l’Unesco. « Nous entrons dans une nouvelle ère aux Nations unies, celle où, quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix », a déclaré dans un communiqué Danny Danon, ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU. Dans le cas de l’Unesco, Israël suit son allié stratégique, mais en se réservant une marge de manœuvre étroite. Dans un bref communiqué, le bureau de Benyamin Nétanyahou a salué « une décision courageuse et éthique » des Etats-Unis « parce que l’Unesco est devenue un théâtre de l’absurde qui déforme l’Histoire, au lieu de la préserver » (8).

«  (…) A intervalles réguliers, les responsables israéliens s’émeuvent de résolutions adoptées dans l’enceinte de l’Unesco, qui, sous couvert de protection du patrimoine, chercheraient selon eux à nier les liens entre les juifs et leurs sites historiques(…) Début mai, le premier ministre a décidé le gel d’un million de dollars prévus au titre de la contribution d’Israël à l’ONU. Dernier épisode : le 7 juillet, le comité du Patrimoine mondial de l’Unesco a classé la vieille ville d’Hébron (sud de la Cisjordanie) comme site palestinien « d’une valeur universelle exceptionnelle ». (8)

 Jonathan Cook va plus loin , il résume ne quelques lignes qui va dans le même sens, les raisons qui ont amené les Etats unis à quitter l’Unesco et qui sont , ont l’aura compris pas d’ordre financier comme le martèle la représentante américaine aux Nations Unies.. La contribution américaine (150 millions de dollars étant infinitésimale à l’échelle du budget de la défense des Etats Unis   (600 milliards de dollars) soit 0,025 % Signalons au passage que « les États-Unis et Israël ne payent plus leur cotisation depuis l’adhésion des territoires palestiniens autonomes à l’Unesco en 2011, le plan de dépenses pour 2016-2017 n’est toutefois que de 518 millions de dollars. Des économies drastiques, qui ont notamment concerné les frais de personnel et de conférence, mais aussi les projets et programmes se sont donc révélées nécessaires ». (9)

Nous l’écoutons :

« La responsabilité de l’UNESCO, cependant, n’est pas de sauvegarder l’occupation ni de soutenir les efforts d’Israël en matière de judaïsation. Il est là pour faire respecter le droit international et empêcher Israël de faire disparaitre les Palestiniens. « La décision de Trump de quitter l’UNESCO est loin d’être la sienne. Ses prédécesseurs se disputent avec l’agence depuis les années 1970, souvent à cause de son refus de céder à la pression israélienne . Aujourd’hui, Washington a une raison supplémentaire pressante de punir l’UNESCO pour avoir permis à la Palestine de devenir membre. Il doit faire un exemple avec l’organisme culturel pour dissuader d’autres organismes de suivre. L’indignation affectée de Trump contre l’UNESCO et le fait d’ignorer ses programmes mondiaux vitaux rappellent que les États-Unis ne sont pas un «intermédiaire honnête» pour la paix au Moyen-Orient. C’est plutôt le plus grand obstacle à sa réalisation ». (10)

Le problème du caveau des patriarches.

Pour sa part et après les États-Unis, Israël se retirent aussi . : « Israël a engagé des procédures pour quitter l’Unesco, dans la foulée des États-Unis qui dénoncent des « préjugés anti-israéliens » de l’organisation onusienne. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé jeudi qu’Israël avait engagé les procédures nécessaires en vue de son retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), à la suite des États-Unis. « L’Unesco est devenue le théâtre de l’absurde où l’on déforme l’histoire au lieu de la préserver« , a indiqué Benjamin Netanyahu dans un communiqué. La dernière décision de l’Unesco vivement critiquée par Israël et les Etats Unis date du mois de juillet. L’organisation a alors classé la vieille ville d’Hébron comme un patrimoine « palestinien » menacé par la colonisation israélienne. Hébron est une ville antique juive depuis 4 000 ans. La Caveau des Patriarches du Judaïsme se trouve à Hébron actuellement occupée par les palestiniens[souligné par nous pour montrer l’absurdité du discours qui inverse les rôles entre l’occupant et l’occupé ]. A plusieurs reprises, Israël avait aussi contesté plusieurs résolutions portant sur Jérusalem qui reniaient là aussi le lien historique entre les Juifs et la ville sainte. Israël avait d’ailleurs suspendu tous ses liens de travail avec l’Unesco après un vote sur Jérusalem, il y a tout juste un an. Et sur le sujet, la classe politique israélienne est assez unanime : « L’Unesco ne s’occupe pas de l’histoire. Elle s’occupe de déformer l’histoire juive », a également jugé le chef du parti travailliste, l’une des principales formations d’opposition ». (11)

Pendant ce temps business as usual, la communauté internationale lasse de ses résolutions non respectées notamment concernant les implantations dans les territoires occupées où, faut il le rappeler, plus de 550.000 colons se sont installées laisse passer le fait suivant de nouvelles constructions. On apprend que les implantations ont le vent en poupe  Israël approuve en ce mois d’octobre la construction de 4 000 logements en Cisjordanie dont Hébron en plein territoire palestinien Les constructions seraient autorisées à Hébron, Beit El et de nombreuses autres implantations, . Netanyahu ayant l’autorisation de Trymp passe outre tout ce que peut penser la communauté internationales ;

« Il y a deux semaines, Netanyahu a annoncé aux dirigeants des implantations que son gouvernement allait approuver des constructions de logements. A ce moment là, le Premier ministre a dit que le président américain Donald Trump était prêt à tolérer des constructions limitées dans les implantations.   Netanyahu a affirmé qu’il avait convaincu l’administration Trump de ne plus faire de distinction entre les blocs d’implantations et ce que l’on qualifie d’implantations isolées » (10)

Conclusion

La nouvelle directrice générale fera ce qu’il faut pour qu’Israël revienne à l’Unesco il y a un prix à payer. On peut parier que les Etats Unis reviendront aussi. Le peuple palestinien qui faite dans quelques jours les cent ans de la déclaration de Balfour sera une fois de plus le grand perdant Par ailleurs Imaginons le dépit et la colère de la cinquantaine d’intellectuels « arabes » entrainés par l’Egypte pour une cause qu’ils croyaient juste à savoir permettre   àa culture arabe de donner la mesure de son talent et qu’en définitive le même pays qui a manipulé ces personnalités décide de changer de stratégie, il préfère se renier prendre à contre pied les naîfs signataires pour offrir le poste à la française Audrey Azoulay qui pour faire bonne mesure met en avant ses origines marocaines et la proximité avec le Makhzen qui est à des années lumières de ce que peuvent ressentir les peuples arabes ou estampillés tels. Dans cette vaste tragi- comédie, les potentats arabes ont perdu une occasion de se taire. Is passent leurs temps à se chercher des poux dans la tête. C’est à se demander ce que nous avons à gagner en restant dans une ligue arabo-egyptienne ?

Plus largement que restera-t-il de la Palestine ? La diversion et la nomination programmée de la nouvelle directrice de l’Unesco fait que les Américains ont adopté avec les Israéliens une tactique plus payante. On sait que Trump refuse pour le moment que l’ambassade américaine quitte Tel Aviv pour Jérusalem mais comme le déclare le nouvel ambassadeur américain en Israël , il est capable de gérer l’ambassade à partir de son appartement de Jérusalem. Dans le même temps la diversion consiste d’une façon synchrone avec Israël à vider de son sens la réconciliation inter palestinienne et on apprend que pour les Etats Unis le Hamas est toujours une organisation terroriste à moins qu’il ne soit désarmé et qu’il reconnaisse   l’Etat d’Israël . Telle que c’est parti avec Abou Mazen qui obéit au dos et à l’œil à ce que les Israéliens et Américains lui disent , c’en est fini du Hamas qui aura occupé la bande de Gaza pendant dix ans sans aboutir à rien si ce n’est à la rendre la vie des gazaouis plus difficile cette dernière reddition en rase compagne selon toute vraisemblance ce sera le dernier clou sur le cerceuil de la Palestine originelle. Ne restera alors qu’un Banthoustan en peau de léopard.

Y at-il un monde dit arabe ? ou des potentats qui tétanisent des peuples harassés par tant d’horreur ? S’agissant de l’Algérie et en faisant la comptabilité des dizaines de coups de Jarnac que se font les Arabes entre eux ; La question qui se pose est de savoir ce que nous faisons dans cette galère ? Aucun des quatre pays du Front du refus après la reddition égyptienne en rase compagne de Sadat et de son voyage en Israël, n’a été épargné par les « évènements ». Ce fut d’abord l’Algérie qui eut son «printemps de la décennie noir » et ce fut un miracle d’en avoir réchappé ! Ce sera ensuite le tour de la Syrie où de ce qu’il en reste après les ingérences qui ont vu ce pays sur la voie de l’implosion programmée , n’était ce la résilience du peuples syrien à la fois multireligieux . Ce fut le tour tragique de la Lybie avec l’assassinat dans des conditions de Kadhafi   ; C’est le cas du peuple yéménite oublié qui ne finit pas de souffrir car son malheur vient d’une coalition dirigée par le plus rétrograde des potentats arabes mais qui fait les affaires de l’Occident qui lui vend des armes avec l’argent du pétrole.

Quid de l’Algérie ? Au lieu de nous accrocher à des locomotives nous nous accrochons à des potentats arriérés qui briment leurs peuples pour les compte des plus forts. Le monde a profondément changé et en Algérie nous n’avons pas pris la mesure des défis. Je suis presque sûr que notre représentants à l’Unesco ont fait le minimum syndical, sans feu sacré qui nous animait à une certaine époque ; C’est un peu et ce n’est pas un procès le cas plus général de notre diplomatie qui a traversé le siècle avec des schémas classiques pantouflards nous continuons à mettre en avant nos reliques qui n’ont plus court . C’est Talleyrand qui disait que » pour rester dans son parti, il faut changer plusieurs fois d’opinion » Un aggiornamento s’avère indispensable et la consanguinité dans le corps diplomatique qui n’accepte pas d’autres compétence spécifique, car dans ce XXIe siècle de tous les dangers, l’ambassadeur doit être un 4×4 qui doit pouvoir parler dans le siècle du web 3.0 du Dow Jones et du Brent, de l’intelligence artificielle Tout est dit.

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique Alger

Notes

1..Céline Lussato http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170705.OBS1681/hollande-tente-de-parachuter-azoulay-a-la-tete-de-l-unesco-les-pays-arabes-furieux.html

2.https://fr.wikipedia.org/wiki/Audrey_Azoulay

3.lettre remise au Caire au ministre français des affaires étrangères par 49 intellectuels arabes

4..http://www.europe-israel.org/2017/10/lunesco-aux-mains-dun-qatari-antisemite-les-arabes-ne-veulent-pas-de-la-juive-audrey-azoulay-ex-ministre-a-lunesco/ Oct 13, 20178

5.http://fr.timesofisrael.com/unesco-legypte-appelle-a-voter-pour-la-france-face-au-qatar/

6.http://www.rfi.fr/moyen-orient/20171014-unesco-echappe-pays-arabes-cause-leurs-dissensions

7.http://www.rfi.fr/moyen-orient/20171015-israel-satisfait-election-audrey-azoulay-tete-unesco .

8.http://www.lemonde.fr/international/article/2017/10/13/les-etats-unis-et-israel-se-retirent-de-l-unesco_5200153_3210.html#IfSKgRz1Mwl7pM85.99

9.http://www.unesco.diplo.de/Vertretung/unesco/fr/03-unesco/05-grundlagen/04-programm-haushalt-seite.html

10.https://www.mondialisation.ca/les-vraies-raisons-pour-lesquelles-trump-quitte-unesco/5614000

11..http://www.europe-israel.org/2017/10/apres-les-etats-unis-israel-se-retire-de-lunesco-lunesco-est-devenue-le-theatre-de-labsurde-ou-lon-deforme-lhistoire-au-lieu-de-la-preserver/

12.Jacob Madjid, http://fr.timesofisrael.com/israel-approuve-la-construction-de-4-000-logements-en-cisjordanie/

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